Un Bagarreur Trouve la Paix

Je savais que si je mourais dans l’état où j’étais, j’irais tout immédiatement en Enfer.

par Robert Moore

Quand vous êtes dans le péché, Satan essaie de vous duper en vous laissant croire que ce que vous faites n’a pas d’importance, et que vous n’avez de comptes à rendre à personne. Au fond de moi-même, je savais que ce n’était pas vrai. Quand j’étais enfant, j’allais régulièrement à l’école de dimanche et à l’église parce que mes parents étaient tous les deux pasteurs. J’ai vu des miracles chez nous. Mais cette éducation ne m’a pas rendu Chrétien.

Je voulais mener ma propre vie. Quand nous avons quitté la ville de Talladega, en Alabama, pour emménager à Los Angeles, en Californie, je me suis attiré toutes sortes d’ennuis et j’ai vécu dans le péché. J’ai bu, j’ai fumé, j’ai juré. J’ai fait la fête des nuits entières. Je savais que c’était mal, mais je m’en fichais. J’ai eu deux accidents d’automobile où j’ai été éjecté de la voiture. De l’un d’eux je me suis sorti sans égratignure et j’ai dit à mon frère: “J’ai vraiment eu de la chance!” Mais ce n’était pas de la chance. Dieu montrait Sa clémence à mon âme rebelle.

J’aimais qu’on me prenne pour un dur. J’étais videur dans un bar. Ça ne me gênait pas de me bagarrer avec trois ou quatre à la fois car je savais que je pouvais les battre. Après avoir laissé tomber ce travail, j’ai travaillé dans une station-service. J’habitais avec une amie et je pensais que tout allait bien. Je m’amusais en vivant comme mes frères.

Puis il m’est arrivé deux évènements qui m’ont dévasté. Mes deux frères sont morts dans l’espace d’un peu plus d’un an. Je n’avais jamais perdu un proche parent et ce fut extrêmement difficile à accepter. Environ un mois après le décès de mon deuxième frère, ma grand-mère mourut aussi. Je l’aimais beaucoup, ce fut encore un autre coup au coeur. Le Seigneur m’a alors laissé entendre que je pourrais être la prochaine victime. J’ai été vraiment frappé car je savais que si je mourais dans l’état où j’étais, j’irais immédiatement en Enfer.

Une nuit j’ai rêvé que je tombais dans un trou noir. Plus j’essayais d’en sortir, plus je glissais dedans. Pris de panique, je luttais et luttais mais je n’arrivais pas à sortir. Finalement je me suis réveillé et m’est venu à l’esprit ce refrain: “Comme Vous Etes Grand. ô Seigneur, mon Dieu … Comme Vous Etes Grand.” Les choses ont changé après ce rêve. Auparavant c’était moi qui mettais de l’ambiance dans les fêtes. Mes amis venaient m’attendre à la sortie de mon travail afin d’aller tous ensemble dans les parties. Mais après avoir été convaincu de l’existence du Saint Esprit, je n’étais plus désormais une compagnie amusante. Whisky, cigarettes, cigares et pipe n’avaient plus le même goût.

Puis, une nuit, j’ai fait quelque chose qui ne me ressemblait pas. J’ai pris une Bible et je l’ai apportée au travail. Assis dans la petite cabine de la station-service où je vendais de l’essence et des cigarettes, j’ai commencé à lire la Parole de Dieu. J’ai eu le coeur brisé en lisant le passage où Jésus était crucifié. Il m’a semblé que les mots prenaient vie ce soir-là. Je suis tombé sur une section de l’Ecriture Sainte qui disait: “Demandez, et l’on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l’on vous ouvrira.” Ce verset me disait: “Frangin, demandemoi ce que tu veux.” Et je répondis: “Seigneur, sauvez-moi.” Il est arrivé d’une manière si imposante que j’ai franchement pleuré. Je n’avais pas pleuré depuis si longtemps que les larmes me donnaient une sensation étrange sur la figure. Mon coeur était sincèrement brisé et je débordais de larmes. Sans cesse je répétais: “Merci, merci Jésus.” Le diable vint et me dit: “Il faut vous arrêter de pleurer. Un grand type comme vous en train de pleurer, ce n’est pas joli à voir.” J’ai essayé de m’arrêter, mais la joie m’envahissait. Je ne pouvais pas m’arrêter. A la fin, l’esprit du Seigneur m’a fait signe, j’ai cessé de pleurer et j’ai regardé autour de moi, il n’y avait personne. Alors j’ai continué à glorifier Dieu. Il avait sauvé mon âme!

Le lendemain soir, je suis rentré chez moi après le travail, j’ai prié et Dieu m’a sanctifié. J’ai continué à lire la Bible et à chercher le Seigneur pour trouver la force de Le servir. J’avais tellement besoin de cette force, car la persécution et les tentations venaient en abondance. Des amis sont passés et m’ont apporté de la bière et du whisky, mais je ne les ai pas acceptés. Un ami audacieux a laissé un verre de whisky à coté de mon lit, et je l’ai jeté dans l’évier. J’en avais fini avec ça. J’ai aussi rompu avec l’amie avec qui je vivais. Le Seigneur m’avait enlevé toute envie de mal faire.

J’ai commencé à fréquenter l’Eglise de la Foi Apostolique à Los Angeles. J’ai rencontré beaucoup de personnes embellies par leur croyance en Christ. Elles ont prié pour moi et nous sommes devenus amis. J’étais ennuyé d’avoir à vendre des cigarettes à la station-service, alors j’en ai parlé avec un frère à l’église. Il m’a dit: “Moi, je ne le ferais pas, mais priez pour cela.” J’ai suivi son conseil et j’ai prié. Dire à quelqu’un de prier pour ses besoins et ses problèmes est le meilleur conseil que vous pouvez lui donner; et c’est la leçon que j’ai tirée de ce qui a suivi. Pendant que je priais et lisais la Bible, je suis tombé sur le verset suivant: “Touchez pas la chose impure.” Cela m’a suffit. Je suis allé voir mon patron et lui ai dit que je ne pouvais plus vendre de cigarettes. Il m’a répondu qu’il fallait que je laisse mon travail et je l’ai fait. J’étais résolu à faire, coûte que coûte, tout ce que Dieu voulait. Peu de temps après, aura lieu à Portland en Oregon la réunion annuelle. Je voulais y assister mais j’étais préoccupé par ma tenue. Les vêtements que je portais étaient voyants et trop ajustés. N’ayant pas de travail, je n’avais pas les moyens de m’acheter des habits convenables. Le Seigneur m’a aidé à travers l’amour des gens et j’ai pu avoir des vêtements adaptés pour la circonstance.

J’ai passé un séjour merveilleux à Portland. A mon retour, j’ai appris que mon patron me cherchait. Il m’a dit: “Revenez. Je vous laisserai travailler dans une autre station-service où vous n’avez pas besoin de vendre de cigarettes.” En plus, il m’a donné une augmentation. Ça paye de bien faire.

Le changement que le Seigneur a opéré en moi fut merveilleux. Je suis passé de bagarreur armé, convaincu que j’étais de taille à faire face à n’importe qui, à quelqu’un qui a découvert que la puissance de Dieu était la seule force de soutien de la vie. Quand j’avais essayé de vivre à ma façon, j’ai reçu un coup de pistolet, puis un coup de couteau, et ne faisais que rentrer et sortir de prison. Mais maintenant la bagarre était finie. En face de situations qui dans le passé auraient tourné en violence, le Seigneur m’a aidé à me taire et à garder les mains dans les poches. Un soir un homme est entré dans la station-service et m’a volé sous la menace d’un revolver. Il a tiré et la balle m’a atteint au bras gauche. Je savais que je n’étais pas loin de perdre la vie, mais j’étais en paix, prêt à mourir. L’esprit de revanche n’y étais plus!

Après quelque temps, j’ai eu le sentiment que je devrais retourner en Alabama où je suis né et où j’ai été élevé. Un de mes amis Chrétiens m’a dit: “Assure-toi que c’est Dieu qui t’y mène.” Il savait qu’on peut avoir des problèmes en retournant chez soi, là où de fortes influences peuvent faire succomber de nouveau au péché, mais Dieu m’est resté fidèle. Je suis revenu à Birmingham et j’y ai reçu le Baptême du Saint-Esprit. J’ai rencontré ma femme et je me suis marié. Je fus également appelé à la paroisse. 

J’ai pris un travail comme camionneur. Le fait d’être loin de chez moi, jusqu’à six semaines consécutives, m’a donné de nombreuses occasions d’être tenté, mais Dieu m’a toujours été fidèle et je Le remercie de m’avoir empêché de mal faire. Il m’a également protégé des dangers de la route. Un matin, le pneu de mon camion a éclaté et malgré mes efforts pour rester sur la route, je suis tombé dans un ravin et suis ressorti du mauvais côté de la route. Tout ce que je pouvais dire, c’était “Seigneur, ayez pitié.” Finalement j’ai lâché le volant et l’ai laissé dans les mains du Seigneur. Il a garé le camion au milieu du ravin. Les autres camionneurs m’ont dit: “Vous êtes vraiment un bon conducteur.” “Moi?” dis-je, “non, Dieu conduisait ce camion!”

Ma femme et moi fîmes le serment que ce que Dieu exigeait, nous le ferions. J’ai été nommé pasteur il y a quelques années. Ça voulait dire qu’il me fallait abandonner le travail de routier pour répondre aux besoins de l’église. Depuis lors, le Seigneur nous a largement bénis, nous a encouragés et nos coeurs sont en harmonie. Ce n’est pas tous les jours une partie de plaisir, mais Il ne nous a jamais déçus. Dieu existe, et Il fait partie de ma vie. Glorifiez Son Nom!