Lecture Quotidienne : 07/10/2019

DÉVOTION JOURNALIÈRE

DU 7 octobre 2019.

ÉGLISE LA FOI APOSTOLIQUE

Lecture biblique : Actes 12: 1-25.

«Cependant la parole de Dieu se répandait de plus en plus,» (Actes 12:24).

Au cours des siècles qui se sont écoulés depuis que Luc a écrit le livre des Actes, les disciples du Christ sont persécutés.

Jaques et Pierre, dont les souffrances pour la foi sont écrites dans le texte d’aujourd’hui, n’étaient que deux sur des milliers et des milliers de croyants qui ont souffert d’intimidations, d’oppositions, d’assauts, d’emprisonnement et même de martyre.

Nik Ripken a parlé de ses voyages dans certains des endroits les plus sombres sur le plan spirituel dans le monde, pour rencontrer ceux qui ont triomphé malgré une persécution intense.

L’un des croyants rencontrés par Ripken était Dmitri, un pasteur d’Europe de l’Est emprisonné depuis dix-sept ans.

Emprisonné avec mille cinq cents criminels radicalisés et soumis à une terrible torture physique, Dmitri faisait deux routines qu’il avait poursuivies tout au long de son emprisonnement: il écrivait des versets bibliques sur n’importe quel bout de papier qu’il trouvait et, chaque matin, il se levait, et levait les bras pour louer Dieu en chantant.

Cela a duré des années, quand bien même les responsables de la prison avaient fait tout ce qui était en leur pouvoir pour l’empêcher.

Finalement, Dmitri a été prévenu qu’il serait exécuté.

Quand il était traîné dans le couloir de la prison en direction de la cour, une chose étonnante s’était produite.

Mille cinq cents criminels endurcis s’étaient levés puis, en faisant face à l’est, s’étaient mis à chanter le chant qu’ils entendaient Dmitri chanter chaque matin.

Les geôliers étaient tellement émus qu’ils avaient ramené le pasteur dans sa cellule.

Quel impact ce simple acte d’honorer Dieu avait eu sur ceux emprisonnés avec ce pasteur fidèle!

Quelque temps plus tard, Dmitri a été libéré et autorisé à retourner dans sa famille.

L’histoire de Dimitri et celles d’autres chrétiens dont le témoignage fidèle a été recueilli dans les circonstances les plus difficiles, a conduit Nik Ripken à une conclusion étonnante: le message de l’Evangile peut non seulement survivre sous la persécution, mais plusieurs fois, il prospère!

Lorsque des croyants intransigeants ne laissent pas leurs bourreaux faire taire leur témoignage, leur comportement courageux inspire souvent les autres à croire en Christ.

Notre verset de réflexion confirme que, face à une persécution intense, l’Église primitive était ferme et «la parole de Dieu se répandait de plus en plus».

Ceux d’entre nous qui vivent dans des régions du monde à l’abri de la persécution déclarée (du moins pour le moment), ont leur propre défi: nous devons tenir ferme pour l’Evangile contre la tendance de la laïcisation et survivre dans un environnement où nos valeurs spirituelles semble de plus en plus étrange dans notre culture.

Nous ne devrions pas seulement prier pour nos frères et soeurs persécutés; nous devrions également apprendre d’eux comment vivre avec courage et un engagement sans faille envers notre Seigneur en dépit de l’opposition.

En suivant leurs exemples, nous pouvons faire confiance à Dieu que nos vies auront un impact sur les autres et que l’Évangile continuera à croître et se répandre dans toutes les régions du monde.

Contexte

Au verset 19 du chapitre 11, Luc avait résumé son thème de l’évangélisation qui avait eu lieu, suite à la persécution et la dispersion des Juifs croyants après le martyre d’Etienne.

Le chapitre 12 continue sur le thème de la persécution, mentionnant la mort de Jacques et décrivant l’arrestation, l’emprisonnement et la libération miraculeuse de Pierre.

À l’exception d’une brève mention au chapitre 15, c’est la dernière fois que Luc parle de Pierre, qui était au centre des douze premiers chapitres du livre des Actes.

Pierre a ensuite rencontré Paul à Antioche (Galates 2.11-14), puis a écrit deux lettres aux chrétiens souffrants et dispersés dans toute l’Asie Mineure, dans les épîtres de 1 et 2 Pierre.

Selon la tradition, Pierre et Paul ont tous deux été martyrisés, probablement après le grand incendie de Rome en 64 après JC, mais avant la dernière année du règne de Néron en 68.

Le verset 1 indique que le roi Hérode fâché, se mit à (maltraiter , affliger) les disciples du Christ.

C’était Hérode Agrippa Ier, petit-fils d’Hérode le Grand, le souverain du temps de la naissance de Jésus.

Herod Agrippa I était également le neveu d’Hérode Antipas, qui a joué un rôle dans le procès de Jésus, et le frère d’Hérodias, responsable de la décapitation de Jean-Baptiste.

Après une période de trente-cinq ans au cours de laquelle sept procureurs (gouverneurs) différents administraient la Judée, Hérode Agrippa I avait été nommé par l’administration romaine pour régner sur la Judée.

Bien qu’il soit en partie juif et qu’il ait observé les fêtes et les sacrifices juifs, il était un homme politique classique, s’alignant contre les disciples du Christ dans l’espoir que ses actions consolideraient sa position auprès des dirigeants juifs qui haïssaient les chrétiens.

L’une des premières actions d’Hérode fut d’exécuter Jacques, le frère de Jean.

Jacques fut le premier des douze premiers disciples à souffrir le martyre et le seul dont la mort est mentionnée dans les Écritures. (Son frère Jean était le dernier des apôtres à mourir.)

L’historien grec Eusebius (260/265 AD – 339/340) a raconté que le soldat qui gardait Jacques avait été tellement impacté par son témoignage qu’il s’était déclaré lui-même chrétien devant le tribunal, et a été volontairement exécuté aux côtés de Jacques.

Quand Hérode s’aperçut que son action plaisait à la population juive, il fit arrêter Pierre.

L’apôtre a été placé sous la surveillance de quatre groupes de soldats chacun, seize hommes, avec un roulement de groupes de quatre personnes pour chaque période de trois heures.

L’intention d’Hérode de faire sortir Pierre après la Pâque (traduite du grec pascha en «Pâques») était probablement basée sur le fait que les grandes foules rassemblées pour la fête le féliciteraient potentiellement pour son zèle à tuer quelqu’un qu’on croyait être un apostat ( un traître).

L’emprisonnement de Pierre a poussé les croyants à prier pour lui. Au verset 5, l’expression traduite «sans cesse» vient du mot grec ektenos , qui a la notion de sérieux et de ferveur.

Luc a utilisé ce même mot pour décrire la prière agonisante de Jésus dans le jardin de Gethsémané (Luc 22:44).

Le verset 6 décrit comment le quaternion (groupe) de soldats était stationné autour de Pierre.

Nul doute qu’Hérode savait que Pierre s’était déjà échappé de prison une fois auparavant (voir Actes 5.19) et était déterminé à faire en sorte que cela ne se reproduise plus.

Cependant, un ange a réveillé l’apôtre endormi et l’a conduit hors de la prison.

La maison dans laquelle Pierre s’est rendu après sa délivrance était celle de la mère de Jean Marc (l’auteur de l’évangile de Marc).

Apparemment, la maison était assez grande pour servir de lieu de réunion pour une congrégation.

Certains étudiants de la Bible suggèrent que c’était peut-être l’endroit où la dernière Sainte Cène avait eu lieu, de même que la Pentecôte.

Après que Pierre a expliqué au groupe rassemblé ce qui s’était passé, il leur a ordonné de rendre compte de sa libération à Jacques et aux frères.

Ce Jacques était celui que Paul désigna comme «Jacques, le frère du Seigneur» dans Galates 1:19, le chef de l’église à Jérusalem.

Les versets 18 à 19 indiquent qu’Hérode a exécuté les gardes qui avaient été chargés de superviser l’emprisonnement de Pierre.
C’était une coutume romaine d’exécuter tout garde qui permettait à un prisonnier de s’échapper.

Hérode se rendit ensuite à Césarée, qui était le siège du gouvernement romain en Judée et où il avait un palais. À ce moment-là, ses relations avec les habitants des villes autonomes de Tyr et de Sidon, économiquement dépendantes de son économie , étaient antagonistes et il avait coupé leurs réserves de nourriture.

Cependant, le peuple demanda la paix à Hérode après avoir été entendu par son chef d’état-major, Blastus.

Selon l’ancien historien juif Joseph, le «jour fixé» (verset 21) au cours duquel Hérode devait prononcer un discours devant les habitants de Tyr et de Sidon était une fête au cours de laquelle des voeux seraient prononcés concernant la sécurité de l’empereur de Rome.

Tandis que Luc racontait seulement qu’Hérode était «vêtu de vêtements royaux» quand il entrait dans cet événement, Joseph nota que le vêtement d’Hérode était entièrement en argent et était très resplendissant, ce qui le faisait paraître rayonnant.

En réponse à son apparence vivante, et peut-être pour gagner ses faveurs, le peuple cria: «C’est la voix d’un dieu et non d’un homme.»

Il n’existe aucun témoignage qu’il ait réprimandé le peuple, ni rejeté de quelque manière que ce soit, ces affirmations impies.

La rétribution divine a été répandue et Hérode a été rongé par des vers.

Joseph a déclaré qu’il avait enduré une grande douleur pendant cinq jours avant de mourir.

Regarder de plus près
0. D’après le verset 9, quelle était la perspective initiale de Pierre à propos de sa libération de prison?
0. Pourquoi pensez-vous qu’il était si difficile pour le groupe réuni dans la maison de Marie de croire le rapport de Rhoda selon lequel Pierre était à la porte?
0. Bien que nous ne fassions pas l’objet d’une persécution directe pour notre foi, les disciples du Christ devront faire face à l’opposition de Satan. Quelles leçons pouvons-nous apprendre des croyants persécutés qui nous aideront à nous préparer à rester fermes?

Conclusion

L’hostilité et la haine ne contrecarrent pas l’avance du royaume de Dieu. Les croyants persécutés peuvent apprendre à garder leur confiance en Dieu quelles que soient les épreuves qu’Il permet de venir sur notre chemin.