J’ai vécu quarante-huit ans dans ce monde sans comprendre ce que signifiait d’être Chrétien. Quand j’étais enfant, ma mère m’avait dit que Dieu savait tout ce que je faisais; je pensais donc qu’il me fallait tout simplement être prudent et faire de mon mieux.
En jetant maintenant un regard rétrospectif sur le passé, je vois comment Dieu me surveillait même avant que je ne l’eusse connu. Au cours de la deuxième guerre mondiale, le navire de combat dans lequel je me trouvais fut attaqué et coulé. Lorsque des avions se mirent à bombarder au-dessus de l’eau après que notre bateau eut exblasé, quelque chose me poussa à prier. Je dis: “Seigneur, s’il pouvait pleuvoir, peut-être ne me verraient-ils pas”, et il se mit à pleuvoir! Cependant après, je me dis: “Ce n’était qu’un coup du hasard”. A ce moment-là, je ne me rendais pas compte de la puissance de la prière.
Quelques années plus tard, je priai encore. Un docteur venait de me dire que la plaie sur ma lèvre inférieure était cancéreuse. J’étais lié à la cigarette et j’avais déjà essayé plusieurs fois de m’en débarrasser. J’avais cessé une fois de fumer pendant tout un mois. Puis mon épouse lança un paquet de Camels sur la table en me disant: “Je ne peux pas supporter de te voir dans cet état! Tu es si pénible et coléreux!” Je me remis donc à fumer. Mais ce jour-là, quand je quittai le cabinet du docteur, je m’assis tout seul dans ma voiture. Je baissai la tête et dis: “Seigneur, j’ai essayé de cesser tant de fois! Si tu veux bien m’aider, je ne fumerai plus jamais aussi longtemps que je vivrai”. Immédiatement, le désir s’envola! C’était comme si je n’avais jamais fumé. Cependant, je ne connaissais toujours pas Dieu.
Puis, un dimanche matin, je fus invité à un service à l’Eglise de la Foi Apostolique de Medford, en Oregon. Nous y allâmes, ma femme et moi. C’était juste avant le paiement des impôts et je n’avais pas encore calculé mes revenus; je dis donc à ma femme de ne rien prévoir pour l’après-midi ou le soir. Nous allions quitter l’église après le service lorsque quelqu’un nous apprit que des missionnaires venus de Corée seraient présents ce soir-là pour montrer un film. Irions-nous? J’allais dire “Non”, mais “nous y serons” furent les mots qui sortirent de ma bouche: J’en étais surpris! Dieu avait commencé à agir dans ma vie, bien que je ne le reconnusse point.
Le lendemain, j’avais rendez-vous chez le dentiste, et Dieu en profita pour parler à mon âme. Je m’étais assis plusieurs fois sur des sièges de dentistes et rien ne m’avait effrayé. Je ne ressentais aucune douleur, mais soudain, je fus saisis de peur. Il y avait un calme absolu, comme si j’allais rendre mon dernier soupir, ce qui me poussa une fois de plus à prier. Je dis: “Seigneur, si tu aides le dentiste à extraire cette dent, j’irai à l’église tous les dimanches si c’est ce que Tu veux”. Aussitôt, la peur disparut.
La nuit suivante, j’allai encore à l’église. Je savais que le Seigneur était là. Pour la première fois de ma vie, j’entendis les gens parler de la victoire sur le péché. Quand il fut temps d’aller à l’autel, l’amour de Dieu me poussa à prier. Je m’agenouillai et dis: “Seigneur, pardonne-moi si je suis pécheur”. Soudain, il ne restait plus de doute. Il me montra que j’étais pécheur! Il me montra quarante-huit années de péchés. Quel spectacle! Je m’écriai: “Ô Seigneur, pardonne-moi! Je ne recommencerai plus jamais!” A ce moment là, je reçus la plus grande surprise jamais reçue: Dieu me donna une paix qui depassait toute compréhension. Il mit de la joie dans mon âme, et, à l’instant même, me donna le pouvoir de marcher devant Lui honnêtement. Je savais que mes péchés étaient pardonnés et que j’étais né de nouveau.
Quand je rentrai chez moi cette nuit-là, mon épouse était déjà au lit. J’allumai la lampe du couloir, et me tins debout à l’entrée de la porte. Ma femme me dit plus tard qu’elle voyait rayonner mon visage d’où elle était. Je dis: “Chérie, le Seigneur m’a sauvé ce soir” et elle répondit: “Que Dieu te bénisse, chéri”, tout comme si elle savait ce que cela signifiait. La nuit du vendredi suivant, le Seigneur la sauva aussi.
Quelques jours après que ma femme a été sauvée, nous nous trouvions dans la cuisine, et après vingt-cinq ans de vie commune dans le péché, elle se détourna de l’évier et dit: “Ollie, pardonne-moi pour tout le mal que je t’ai fait”. En y réfléchissant, il n’y avait rien à lui pardonner, car Dieu m’avait délivré de ce genre de pensées. Il n’y avait que bonheur et joie. Je me sentais comme un jeune marié, et, il y avait dans mon coeur un amour profond pour ma femme, comme jamais je n’avais connu.
Avant mon salut, j’étais si égoiste! Mon fils avait grandi, fini ses études, et s’était marié et nous avait quittés avant que je ne réalise qu’il y avait quelque chose d’autre que mon travail et mes plaisirs. J’étais esclave du bowling où je me rendais presque tous les jours. Finalement, ma femme m’avait dit que je pouvais y transporter mon lit!
Toutefois, quand je fus sauvé, le Seigneur changea tout cela. Toutes les vieilles habitudes dont j’avais essayé de me débarrasser, disparurent instantanément. Je buvais. Je n’étais pas un gros buveur, mais je consommais une bonne quantité de bière après le travail. J’ai passé deux semaines ou plus après mon salut sans même me rendre compte que j’avais été délivré de la boisson. L’idée de prendre de la bière ne m’était même pas venue à l’esprit.
Avant mon salut, je travaillais avec un de mes frères. Chaque soir, nous achetions un paquet six cannettes de bière que nous commencions à boire en route et que nous achevions chez lui. Après mon salut, nous cessâmes de travailler ensemble. Quelques semaines après, j’étais chez lui pour partager des chèques qui étaient rentrés. Quelqu’un ouvrit le réfrigérateur et demanda à mon frère s’il voulait une bière; puis il me dit: “Ollie, tu en veux une, non?” Je réalisai alors, pour la première fois, que j’avais été délivré.
D’autres choses avaient aussi changé dans ma vie. J’avais l’habitude de regarder la télévision jusqu’à deux heures du matin j’étais en colère contre moi et me disais: “Oh, Ollie, que tu es faible!” Le lendemain au travail, j’avais l’impression d’être traîné de force, épuisé. Un jour, aprés mon salut, une question fut soulevée concernant la télé, lors d’une prière au petit déjeuner, et je dis: “Vous savez, j’ai oublié que j’ai la télévision!” Je ne l’avais pas allumée une seule fois depuis que j’avais été sauvé. Après m’en être rendu compte, nous pouvions alors à peine attendre de nous en débarrasser. Nous avons mis une stéréo à sa place, et tout semble bien plus beau chez nous.
Le Seigneur m’a donné la soif de Sa vérité. Nous avions une Bible offerte par ma mère à notre mariage, mais je ne l’avais jamais regardée avant mon salut. Maintenant, la première chose que je fais, après avoir mis la cafetière en marche, c’est de m’asseoir pour lire la Bible. Ensuite, je prie et le Seigneur bénit mon âme!
Le Seigneur m’a inspiré l’acte de restitution. Avant mon salut, j’avais travaillé pour un gros entrepreneur qui vendait des tuyaux en plastique. Mon voisin en avait besoin un jour et je lui en avais donné. Une autre fois, j’en avais donné à un de mes frères. Après mon salut, je rectifiai ce méfait avec l’entrepreneur. Je lui dis: “Avant, je n’étais pas honnête, mais le Seigneur m’a sauvé et m’a placé sur le chemin de la droiture. Je vous dois l’argent de certains tuyaux. Je vous assure que cela ne se répétera plus jamais”. Je lui demandai s’il voulait bien me pardonner, et le Seigneur me bénit pour cet acte. Moins d’un mois après cette restitution, cet entrepreneur m’offrit une prime de 100 dollars. Dieu rembourse outre mesure!
Le Seigneur m’a guéri maintes fois. Je m’étais réveillé un matin avec les reins déplacés. J’avais une dalle à couler avec un collègue ce jour-là, mais je pouvais à peine me traîner de la chambre à coucher à la cuisine. “Oh Seigneur, qui aidera Doyle aujourd’hui?”, dis-je. La dalle devait être coulée très tôt et il n’y avait personne d’autre pour l’aider.
Je voulais lui téléphoner, mais lorsque j’atteignis la chaise qui était près du téléphone, je tombai à genoux. Je répétai: “Oh Seigneur, qui aidera Doyle?” C’était tout comme si le Seigneur avait dit “Moi”. Il bénit mon âme et je me relevai en Le louant. J’oubliai pourquoi je m’étais agenouillé. Le Seigneur me fit sortir en bonne forme: Il me guérit tandis qu’Il bénit.
Mon coeur est reconnaissant quand je pense à ces bénédictions. Elles ne sont pas occasionnelles! Le Seigneur marche avec moi chaque jour. Il m’a donné une belle vie, et je L’aime de tout mon coeur et de toute mon âme. Je prie tous les jours pour qu’Il me garde fermement dans la foi. Le Seigneur a été si bon pour moi!
Ollie Talley est membre de l’Eglise de la Foi Apostolique à Medford, en Oregon.