J 126
L’ATTITUDE DU CHRETIEN VIS-A-VIS DU PARDON
Matthieu 18 : 21-35
LEÇON 126 – COURS DES JEUNES
VERSET DE MEMOIRE : “Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi” (Matthieu 6:14).
Un Pêcheur d’Hommes
Pierre avait abandonné ses filets, son occupation en tant que pêcheur pour devenir un pêcheur d’hommes. Il avait été choisi par Jésus pour devenir un de Ses douze disciples et avait eu l’occasion d’être l’un des trois les plus proches de Jésus. Il avait entendu plusieurs sermons de Jésus sur l’amour réciproque et la miséricorde envers les opprimés, sur l’aide à apporter aux pauvres et aux veuves, et sur le fait de devenir comme les petits enfants dans le but d’entrer dans le Royaume des Cieux.
Un jour, Pierre demanda à Jésus combien de fois on espérait de lui de pardonner à son frère qui l’aurait offensé – sept fois ? Peut-être, il pensait qu’il avait appris de Jésus beaucoup de leçons sur l’amour pour être capable de pardonner à quelqu’un qui aurait péché contre lui sept fois. Peut-être il pensait même que Jésus le louerait d’être capable de pardonner à la même personne tant de fois. Il fut très surpris quand Jésus répondit : “Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à septante fois sept fois.” Quatre cent quatre-vingt-dix fois !
Il n’est pas vraisemblable qu’une personne pèche contre une autre un tel nombre de fois, mais Jésus voulut montrer à Pierre qu’il n’y aurait pas de limite au nombre de fois qu’il devait pardonner. Si un tel amour de Dieu était dans son cœur, il pardonnerait toujours sans se soucier du nombre d’offense qu’il a soufferte. Dieu n’a-t-il pas pardonné les péchés de Pierre ? Et plus que cela, ne lui a-t-il pas donné la puissance d’aller et de ne plus pécher ? Pierre devait être reconnaissant pour le pardon céleste, et user de la même miséricorde envers ses prochains.
Des Paraboles Claires
Jésus donnait Ses leçons de façon claire, ainsi, tout le monde pouvait comprendre. Il commençait souvent Ses récits par des paroles comme celles-ci : “Les terres d’un homme riche avaient beaucoup rapporté” ou “Un semeur sortit pour semer” ou “Le royaume des cieux est encore semblable à un filet jeté dans la mer et ramassant des poissons de toute espèce.” Ils semaient tous leurs grains et en faisaient la récolte. Ils étaient proches de la terre et pouvaient comprendre de tels exemples. Et ceux qui avaient été pêcheurs avaient d’innombrables fois jeté leurs filets dans la mer et ramassé toutes sortes de poissons. Jésus pouvait leur expliquer des choses éternelles à travers les choses dont ils avaient connaissance dans leur vie de chaque jour.
Vendus pour des Dettes
L’histoire que Jésus leur disait était facile à comprendre. Autrefois, ceux qui ne pouvaient pas payer leurs dettes étaient souvent jetés en prison ; ou ils pouvaient même être vendus comme esclaves pour le montant de ce qu’ils devaient. Jésus enseignait, à travers ces paraboles, l’amour infini de Dieu qui pouvait pardonner tous nos péchés, et Il compara Sa miséricorde à la petite grâce dont nous avons besoin pour pardonner aux autres.
Un certain homme riche avait beaucoup de serviteurs, et lorsqu’un jour il vérifiait ses comptes, il trouva que l’un d’entre eux lui devait beaucoup d’argent, et qu’il n’avait rien pour le rembourser. Le maître ordonna que le serviteur, sa femme, et même ses petits enfants fussent tous vendus comme esclaves pour qu’il pût recevoir au moins une partie de ce qui lui était dû. Il parait cruel que la famille fût renvoyée de sa maison, mais le serviteur avait péché, et la Loi disait que la punition donnée était juste.
Tu peux imaginer combien le serviteur a dû avoir le cœur brisé. Peut-être il avait servi le même maître, depuis son enfance, et c’est chez lui qu’il avait habité toute sa vie. Il se pourrait qu’il n’y retourne jamais, et qu’il ne revoie jamais sa famille. L’un des enfants pourrait être vendu à quelqu’un en Judée, et un autre en Samarie. Ou encore l’un aurait même été emmené en Égypte comme Joseph par des marchands Madianites. Bien entendu, le serviteur avait le cœur brisé et il dit à son maître en pleurant : “Aie patience envers moi, et je te paierai tout.” Si seulement il pouvait avoir un peu de temps, il arrangerait tout.
La Miséricorde
Et son seigneur fut miséricordieux envers lui ! Il donna au serviteur plus qu’un délai pour payer – il remit entièrement la dette, et aucune somme ne devait être remboursée. Ce n’était pas parce que le serviteur méritait le pardon mais c’était la compassion de son maître qui lui épargna le drame de la peine de son crime. Comme sa famille était heureuse que toute chose fût pardonnée !
Le serviteur fut-il reconnaissant ? Avait-il tiré une leçon de la générosité de son maître ? Après que la grosse somme d’argent lui avait été remise, il aurait pu être en mesure de pardonner à quiconque lui devait quelque chose.
Pas de Miséricorde
Au contraire, quelque temps après il rencontra un de ses camarades qui lui devait peu d’argent. Non seulement il lui demanda le remboursement de son argent, mais il menaça d’étrangler son débiteur s’il ne payait pas. Cet homme le supplia tout comme lui-même avait supplié son maître. “Aie patience envers moi, et je te paierai.” Mais le serviteur ne voulut pas attendre. Il n’avait pas appris la leçon de pardon et de miséricorde. Il jeta son prochain en prison où il devait attendre jusqu’à ce qu’il pût trouver d’une manière ou d’une autre de l’argent pour payer sa dette.
Ce n’était pas la fin de l’histoire. Le maître apprit ce qui s’était passé. Il fut choqué de la méchanceté du serviteur à qui il avait tout dernièrement remis la grande dette et il l’appela et lui dit : “Je t’avais remis en entier ta dette, parce que tu m’en avais supplié ; ne devais-tu pas aussi avoir pitié de ton compagnon comme j’ai eu pitié de toi ?” Le serviteur n’avait pas d’excuse, et il ne lui fut pas accordé de temps pour réparer le tort ; aussi, fut-il sévèrement puni, et obligé de payer lui aussi sa dette.
Nous sommes d’accord que ce serviteur ingrat a reçu ce qu’il a mérité. Certes, nous aurions remis une petite dette comme celle-là, après qu’une si grande dette nous avait été remise, n’est-ce pas ? Comment nous sentons-nous envers une personne qui nous a offensés ? Aimons-nous la personne qui a reçu l’honneur que nous pensions avoir mérité ? Que se passera-t-il si quelqu’un nous a gravement offensés ou avait médit de nous ? Pouvons-nous pardonner ?
Notre Dette
Tous ceux qui sont sauvés ont eu cette grande dette remise. Quand nous étions pécheurs, nous avions offensé Dieu et nous n’avions rien pour le réparer. Rien de ce que nous pouvons faire ne peut couvrir nos péchés pour que Dieu soit satisfait de notre vie et nous mette à l’abri de la punition éternelle. Mais lorsque nous avons crié avec regret pour nos péchés et avons demandé à Dieu de nous pardonner (sans rien dans la main pour payer notre rédemption), Il nous a tout pardonnés gratuitement, et a oublié nos péchés.
Maintenant nous devons pardonner à nos débiteurs. Les offenses que nous souffrons sont en réalité tout à fait petites en comparaison de nos péchés contre Dieu. Jésus enseigna à Ses disciples à prier : “Pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés.” Si nous voulons que Dieu nous pardonne, nous devons pardonner à nos prochains. A l’heure où nous sommes sauvés, nous avons promis de faire cela ; et lorsque l’amour de Jésus était entré en nous, nous avons pardonné à tout le monde. Les gens que nous avions l’habitude de haïr nous paraissaient différents. L’amour de Dieu dans notre cœur a couvert leurs péchés.
L’Huile de l’Esprit
Cet amour vient de l’Esprit de Dieu, et dans les Ecritures cet Esprit est souvent comparé à de l’huile. Nous devons conserver la plénitude de cette Huile à travers la prière après que nous sommes sauvés, si nous voulons garder cet amour et cet esprit de pardon dans notre cœur. Quand une voiture sort de l’usine, elle est huilée et prête pour se déplacer. Après quelques kilomètres, elle aura encore besoin d’huile sinon le roulement sera sec, le moteur sera chauffé, quelques-unes de ses parties couleront, et il sera hors d’usage. Le graissage périodique gardera le moteur humidifié pour rouler sans à-coups sur plusieurs milliers de kilomètres.
Si nous gardons dans notre vie l’huile de l’Esprit, nous mènerons une vie sans heurt, sans aucune friction entre nos frères et sœurs et nous. Nous pardonnerons même à nos ennemis. Jésus dit aux Siens : “Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent” (Luc 6:27). “Si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment” (Luc 6:32). “Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent” (Matthieu 5:44). Un proverbe espagnol dit : “Rendre le mal pour le bien est diabolique ; rendre le bien pour le bien est humain ; mais rendre le bien pour le mal est divin.”
L’Humilité d’Un Chrétien
L’esprit du monde est hautain, indépendant, imbu de soi, entêté : fais-moi une faveur, et je t’en ferai. L’enfant de Dieu est humble, soumis, souffre indûment si c’est nécessaire. Il veut être semblable à Jésus qui a dit : “Je suis doux et humble de cœur” (Matthieu 11:29). Cela ne voulait pas dire qu’il était faible. L’humble Chrétien n’est pas faible non plus. L’Apôtre Paul dit : “Quand je suis faible, c’est alors que je suis fort” (2 Corinthiens 12:10). Quand nous nous rendons compte que nous ne pouvons rien faire de nous-mêmes, alors nous nous appuyons entièrement sur Jésus, et Il nous donne la force céleste.
Lorsque Paul écrivit une lettre à l’Eglise d’Ephèse, il dit à la congrégation de marcher d’une manière digne de la vocation qui leur a été adressée. Cela veut dire qu’ils avaient été appelés de Dieu et qu’ils avaient répondu à l’appel ; ils doivent alors prouver par leur vie qu’ils étaient des Chrétiens. Paul leur dit ce qu’il voulait dire par marcher d’une manière digne : “En toute humilité et douceur, avec patience, vous supportant les uns les autres avec charité, vous efforçant de conserver l’unité de l’esprit par le lien de la paix” (Ephésiens 4: 2,3). Pour vivre de cette manière, le Chrétien doit avoir dans son cœur cet esprit de pardon. Notre amour couvrira le mal qui nous a été fait. Nous pardonnons autant à nos ennemis qu’à nos amis.
“La sagesse d’en haut est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, exempte de duplicité, d’hypocrisie. Le fruit de la justice est semé dans la paix par ceux qui recherchent la paix” (Jacques 3:17,18). Nous ferons la paix en pardonnant à ceux qui nous ont offensés.
Si nous ne pardonnons pas, Dieu ne nous pardonnera pas non plus. Il ne répondra pas à nos prières. Jésus dit : “Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l’avez reçu, et vous le verrez s’accomplir” ; mais Il ajouta : “Et lorsque vous êtes debout faisant votre prière, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez” (Marc 11:24,25). Une autre fois Jésus dit que si nous venons à l’autel pour prier, et que nous nous souvenons que notre frère a quelque chose contre nous, nous devons d’abord aller faire la paix avec notre frère, et alors Il nous bénira. Non seulement nous devons faire la réparation extérieurement, mais nous devons pardonner de tout notre cœur.
L’ampleur de nos relations avec Dieu se montre à la mesure de la grâce de pardonner que nous avons.
“Voici, oh ! qu’il est agréable, qu’il est doux pour des frères de demeurer ensemble” (Psaume 133:1).
QUESTIONS
1. Qu’est-ce que Jésus voulut enseigner à Ses disciples par cette parabole ?
2. Qu’est-ce que le maître trouva de mauvais chez le serviteur ?
3. Quelle était la punition décrétée par la Loi ?
4. Que fit le serviteur pour échapper à la punition ?
5. Comment le serviteur prouva-t-il qu’il n’a pas appris la leçon sur le pardon ?
6. A qui devons-nous pardonner ? Combien de fois ?
7. Que devons-nous faire pour pouvoir espérer que Dieu réponde à nos prières ?
8. Combien de fois Dieu nous a-t-il pardonné par rapport à la dette des deux serviteurs ?