A 139

LES VILLES DE REFUGE

Deutéronome 19 : 1-21 ; Josué 20 : 1-9

LEÇON 139 – COURS DES ADULTES

VERSET DE MEMOIRE : “Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours qui ne manque jamais dans la détresse” (Psaume 46 : 2).

 

I   Des Refuges Ordonnés par Dieu pour les Innocents Meurtriers d’Israël. 

  1. Canaan devait être divisée en trois parties comprenant chacune une ville de refuge : Deutéronome 19 : 1-3 ; Josué 20 : 7.
  2. Le pays à l’Est du Jourdain devait être aussi divisé en trois parties comportant de telles villes de refuge : Deutéronome 19 : 7-9 ; 4 : 41-43 ; Nombres 35 : 9-14 ; Josué 20 : 8.-
  3. La loi exigeait que la vie d’un meurtrier fût ôtée par le proche parent de la victime : Deutéronome 19 : 21 ; Genèse 9 : 6 ; Exode 20 : 13 ; 21 : 12 ; Lévitique 24 : 17-22 ; Nombres 35 : 16-21, 29,30  ; Proverbes 28 : 17.
  4. Des meurtres accidentels ne devaient pas être punis de mort. Dieu a désigné des villes de refuge pour protéger le meurtrier : Deutéronome 19 : 4-10 ; Josué 20 : 1-6, 9.
  5. L’accusé devait demeurer dans la ville de refuge pour être protégé : Nombres 35 : 22-28.
  6. Sous ce système, la justice n’était pas pervertie, mais garantie : Deutéronome 19 : 11-13, 15 ; Nombres 35 : 31-34.
  7. Un faux serment était considéré comme un crime capital : Deutéronome 4 : 16-19.-
  8. La punition pour des offenses volontaires fut décrétée comme un exemple pour d’autres : Deutéronome 4 : 20, 21.

II         Le Refuge pour Nous en Christ

  1. Un pécheur a besoin d’un lieu de refuge à cause :
  2. de la malédiction pour la loi violée : Galates 3 : 10.
  3. de la justice de Dieu : Nahum 1 : 3.
  4. des conséquences du péché : Romains 6 : 23.
  5. de la culpabilité du péché : Romains 3 : 19.
  6. de la puissance du péché et de Satan : Romains 6 : 14 ; Colossiens 1 : 12, 13.
  7. de la colère à venir : 2 Thessaloniciens 1 : 7-9.
  8. Le refuge est pourvu par Dieu en Christ, et il est suffisant pour tous, accessible à tous, et approprié à tout besoin : Jean 3 : 16 ; 14 : 5, 6 ; 10 : 27-29 ; Apocalypse 22 : 17 ; Psaumes 9 : 10 ; 27 : 1-14 ; 57 : 2 ; 62 : 8, 9 ; 142 : 5-8.
  9. Pour jouir de la protection de Dieu, nous devons demeurer dans le refuge : Jean 14 : 6 ; 15 : 4-7 ; Hébreux 6 : 17-19.

COMMENTAIRE

Des Symboles de la Dispensation de l’Evangile

Voici, dans l’Ancien Testament, l’une des nombreuses provisions qui étaient instituées non seulement pour le bien-être temporel d’Israël, mais aussi comme un symbole ou un type d’une grande vérité de l’Évangile. Les villes de refuge, désignées par Dieu au profit des meurtriers d’Israël, afin que le sang innocent ne fût pas inutilement versé, ne sont qu’un type du refuge que nous pouvons trouver en Dieu à travers Jésus Christ, pour être dégagé des conséquences ultimes du péché.

Les bénédictions temporelles d’Israël en Canaan sont des symboles des bénédictions spirituelles dans cette dispensation de l’Evangile. Ils héritèrent d’un pays où coulaient le lait et le miel, qui était riche en ressources naturelles. Il nous est promis une “Canaan Spirituelle ” qui assure tous nos besoins spirituels, de riches bénédictions qui coulent continuellement vers nous, depuis la Source d’Eau Vive, le Dieu Tout- Puissant, à travers Jésus- Christ, Son Fils.

La Loi Concernant le Meurtre     

            Lorsqu’une vie était ôtée du temps de l’Ancien Testament, il était nécessaire que Justice fût faite et que le coupable fût puni. Caïn, le premier meurtrier ressentit sur lui le poids de la sentence divine, et il dit que le châtiment était trop grand pour être supporté, puisqu’il serait, à partir de ce moment-là errant et vagabond sur la terre. L’édit sévère de ce temps ancien dit : “Si quelqu’un verse le sang de l’homme, par l’homme son sang sera versé” (Genèse 9 : 6). Et sans nul doute, des années durant, il y eut beaucoup qui souffrirent injustement des erreurs hâtives de vengeurs. Dieu, pensant toujours à Son peuple et impatient que Ses saintes Lois fussent mises à exécution selon l’esprit dans lequel elles furent données, prit dans notre leçon d’aujourd’hui, des mesures pour que de graves erreurs pussent être évitées et l’injustice freinée.

Ôter la vie à une autre personne est une des plus graves offenses. Il y a une différence entre un meurtre et un homicide involontaire. Tuer par haine, par malice, par inimitié ou par vengeance lorsque le mobile pousse à l’acte, c’est un meurtre. Mais tuer accidentellement sans avoir dans le cœur du meurtrier ni malice, ni haine, ni inimitié, ni vengeance, est un meurtre involontaire. Dieu Lui-même étant l’Auteur de la vie de l’homme, personne, n’a le droit de mettre fin à cette vie, sauf Dieu Lui-même. Il met fin à la vie de différentes façons ; quelquefois, Il charge les autorités civiles de la responsabilité de le faire afin que l’illégalité puisse être contrôlée.

La vie, c’est aussi le temps de se préparer pour l’éternité, et quelquefois le salut d’un homme dépend d’une vie plus longue. Par conséquent, il importe infiniment que la vie d’un homme soit prolongée jusqu’à l’extrême limite assignée par Dieu, afin que l’âme coupable puisse avoir toutes les opportunités possibles pour se repentir et se réconcilier avec Dieu. Ainsi, l’homme qui ôte prématurément la vie à un autre peut être le meurtrier de son âme aussi bien que de son corps, et les lois les plus sévères doivent être appliquées dans ce cas, dans le but de punir et pour la prévention de la répétition de tel crime.

Sous la Loi de Moïse, d’autres choses, en dehors du meurtre, sont punissables de mort ; parmi elles, nous pouvons citer l’adultère, le blasphème contre Dieu, la violation des jours de Sabbat ou la rébellion d’un fils. Mais celles-ci n’étaient pas des offenses où le sentiment personnel contre un coupable devait être puissant et le danger de quelqu’un qui se soulève contre l’accusé pour mettre injustement à exécution la peine de mort, n’était pas grand. Mais dans le cas où un proche parent de quelqu’un était assassiné ou tué accidentellement, la force  des sentiments humains s’élèverait à son plus haut degré, et le survivant du proche parent pourrait tuer la personne coupable ou un meurtrier involontaire pour se venger, étant temporairement privé de sa capacité de raisonnement du fait  de la douleur causée par la perte du proche parent. Le sang innocent serait versé, et la loi que Dieu avait mise en place pour punir les meurtriers serait mal appliquée, et de ce fait, les ordonnances de Dieu seraient finalement dépréciées.

Le Refuge de Dieu pour les Innocents

Six villes furent choisies dans six parties différentes du pays. Elles étaient situées au centre des régions et reliées par de larges routes ouvertes et non barricadées, qui étaient marqué “Refuge”, selon la tradition. Lorsqu’une personne tuait accidentellement une autre, elle avait le droit de se mettre en sécurité dans l’une de ces villes jusqu’à ce que le danger qui menaçait sa vie fût écarté.

Naturellement, d’autres, en dehors de ceux pour qui les dispositions avaient été prises, voudraient aussi venir dans ces villes ; pour cette raison, des mesures furent prises pour protéger la Loi de Dieu aussi bien que les personnes innocentes, pour s’assurer que justice fût faite. Lorsqu’une personne tuait une autre, et qu’on la trouvait dans une ville de refuge, elle était conduite devant les autorités civiles, et son cas était jugé. Si elle était trouvée innocente, ayant tué accidentellement et sans avoir été poussée par la haine, la malice, l’inimitié ou la vengeance, il lui était permis de continuer à vivre dans la ville jusqu’à la mort du souverain sacrificateur. Si, au cours de cette période, le meurtrier involontaire quittait la ville, il courrait le risque d’être tué par le vengeur de sang qui était le proche parent de la personne tuée accidentellement.

Aucune permission n’était accordée pour un meurtre volontaire. Celui-là devait souffrir pour son crime. Lorsqu’il se tenait devant les autorités qui siégeaient et que son cas était entendu, ces autorités décideraient s’il était coupable ou innocent. Un assassin était livré au vengeur de sang qui exécutait la sentence selon ce qui était prescrit par la Loi de Dieu. Un Témoin n’était pas suffisant pour condamner un homme à mort. Deux ou trois devaient être amenés, et ils devaient être d’accord sur tous les points. Un pot-de-vin ne devait pas être pris par même le vengeur de sang dans le but de pervertir la justice, et un faux témoin était automatiquement déclaré coupable du crime dont il essaierait de charger l’accusé. Nous ne lisons pas dans la Bible que les villes de refuge aient jamais été trouvées inefficaces, ou que le privilège ait jamais été abusé.

Les villes choisies étaient en fait des villes où habitaient les Lévites. Cela signifiait que les personnes qui y trouvaient refuge étaient en contact avec les personnes nommées par Dieu pour enseigner la Loi. Elles avaient des associés pieux, elles se sentaient très près de Dieu, et elles apprenaient plus de Dieu et Ses voies durant leur séjour là.

Christ, Notre Refuge

Certains avaient tenté de montrer des parallèles intéressants entre les noms de ces villes et les bénédictions de salut telles que pourvues pour le pécheur. Mais ce n’est guère nécessaire. Toutefois le fait important que ces villes fussent un magnifique tableau de Christ est apparent à tous les étudiants de la Bible.

En Christ, nous avons, en quelque sorte, une ville de refuge vers laquelle nous pouvons fuir lorsque nous sommes poursuivis par l’ennemi ; et quand nous y entrons, nous sommes largement en sécurité. La Loi n’a plus aucun pouvoir sur nous. Notre culpabilité est ôtée. Nous sommes libres des conséquences du péché et de l’iniquité. La différence entre le type et son accomplissement est marquée dans une particularité cependant. Les seuls qui furent protégés dans les villes de refuge étaient ceux qui étaient innocents, qui n’avaient pas commis un meurtre volontaire, mais en Christ nous tous – puisque tout le monde est coupable de péché – pouvons trouver refuge et pardon.

Lorsque nous venons à Dieu, nous sommes tous coupables de transgressions et de violation notoires de la Loi de Dieu. Mais la miséricorde de Dieu est si considérable et d’une si grande portée que quelle que puisse être la profondeur de la culpabilité et quelle que puisse être la lourdeur de la charge à porter, la Grâce prévaut lorsque nous avons accès au refuge. Chrétien, le principal personnage de l’allégorie intitulée “Le Voyage du Pèlerin” courut vers le portillon ; ayant fermé les oreilles avec ses doigts pour ne pas entendre les cris de ceux qui tentaient de le dissuader, hurlait en courant : “La Vie Éternelle ! La Vie Éternelle !”

Nous aussi, pouvons trouver “un puissant encouragement, nous dont le seul refuge a été de saisir l’espérance qui nous était proposée. Cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l’âme, sûre et solide ; elle pénètre au-delà du voile, là où Jésus est entré pour nous comme précurseur, ayant été fait Souverain Sacrificateur pour toujours, selon l’ordre de Melchisédek”. Puisqu’Il est le Souverain Sacrificateur pour toujours, il nous est nécessaire de ne jamais quitter ce refuge. Nous sommes gardés par Sa puissance aussi longtemps que nous demeurons sous Sa protection. Notre main est la seule main qui puisse nous faire partir de Son refuge. Nous pouvons jouir pour toujours de Sa communion et de Son amour. Grande est la miséricorde de Dieu !

QUESTIONS

  1. Quelle était la Loi de Dieu concernant le meurtre  tel que c’était compris depuis le tout au début des temps?
  2. Quelles étaient les qualifications nécessaires dans chacune des villes de refuge, afin qu’elles pussent mieux servir les gens?
  3. Qui avait droit à la protection dans ces villes ? Et quand leur protection prenait-elle fin ?
  4. Citez les six villes ?
  5. Quels magnifiques parallèles avec la vie et le ministère de Christ trouvez-vous dans ces villes ?
  6. Comment Hébreux 6 : 17 – 19 s’applique –t-il à ce sujet dans son interprétation spirituelle ?
  7. Cherchez le mot “refuge” dans une concordance et voyez combien notre espérance éternelle dépend de ce fait scripturaire.
  8. Quel grand chapitre de l’Evangile de Jean justifie la nécessité de demeurer en Christ ? Lisez-le de manière approfondie et en prière.
  9. Dites comment cette leçon contredit la fausse doctrine de l’éternelle sécurité du croyant.
  10. Le meurtrier est puni pour son crime en fin de compte sous ce système-ci. Comment ceci peut-il être comparé à nous qui, bien que coupables de péché, trouvions refuge en Christ ? Lesquels des grands attributs moraux de Dieu rendent ceci possible ?