LEÇON JEUNES N°81

LEÇON JEUNES N°81

Les Missionnaires de la Ville Natale

Matthieu 25 : 31-40 ; Jacques 2:15-18

VERSET DE MÉMOIRE: Qu’ils sont beaux sur les
montagnes, les pieds de
celui qui apporte de
nonnes nouvelles.

Esaïe 52:7

Keeshana et Jordyn ont trouvé des moyens de transmettre l’Evangile
aux autres sans se rendre dans un pays étranger.

 

Keeshana regarda son ami Jordyn qui était assis par terre, les jambes
croisées, dans la chambre. “Je ne sais pas comment l’exprimer, Jordyn. J’étais
vraiment sincère quand j’ai dit que je voulais que mes pieds m’emmènent partout où
Dieu veut que j’aille. Mais je ne vois tout simplement pas comment nous pouvons
être des missionnaires ici même dans notre petite ville. Je voulais dire que j’aimerais
aller dans un pays étranger afin de travailler pour Dieu”.
Un programme de projection de diapositives sur l’oeuvre missionnaire au
Pérou avait été présenté en soirée dans l’église des filles, et le souvenir de ces
visages enthousiastes les avait profondément marqués toutes les deux. Maintenant,
elles sont assises dans la chambre de Keeshana, discutant de ce qu’elles avaient vu et
entendu.
“Keeshana, tu n’es pas obligé d’aller au Pérou. Tu n’as pas du tout besoin
d’aller loin. Tes pieds peuvent t’emmener partout dans notre ville. Il y a toutes sortes
de choses que nous pouvons faire pour le Seigneur ici”. Keeshana avait toujours un
air dubitatif. “Mais Jésus a dit dans la Bible que nous devons aller dans le monde
entier et propager l’Evangile. Notre ville seule ne peut pas être ce qu’Il voulait dire”.
“Pourquoi pas ? Quelqu’un doit parler de Jésus aux gens ici. Regarde Mme
Wilson de l’autre côté de la rue. Elle ne va jamais à l’église. Je me demande si elle sait
quelque chose sur Dieu. Il y a aussi M. Talbot, notre professeur d’Etudes Sociales. Il a
dit d’emblée qu’il avait de gros points d’interrogation sur l’efficacité d’une
expérience religieuse. N’est-il pas dit quelque part dans le livre de Jacques que notre
foi se manifestera à travers nos oeuvres ? Nous devons faire de notre mieux pour
propager la Bonne Nouvelle où que nous soyons !”
La semaine suivante à l’école, Keeshana s’est précipitée vers Jordyn alors
qu’elle ouvrait son casier pour prendre son déjeuner. “Réserve-moi une place à la
cafétéria. J’ai quelque chose à te dire !” Quelques minutes plus tard, entre deux
bouchées d’un sandwich au Nutella, Keeshana a annoncé sa nouvelle. “Tu avais
absolument raison, Jordyn. Nos pieds n’ont pas besoin de nous emmener dans des
endroits lointains avant que nous puissions travailler pour Dieu. J’ai décidé de
trouver des opportunités tout près de chez moi, et j’en ai deux à te raconter.

“Dès le lendemain de notre conversation, j’ai décidé d’aller voir Ariel Johnson – tu la connais ;
elle est venue à l’école du dimanche une ou deux fois. Mais je ne l’ai pas vue depuis quelques mois. Nous
avons juste discuté pendant un moment et elle semblait vraiment contente de me voir. Après un
moment, j’ai mentionné par hasard qu’elle nous avait manqué à l’école du dimanche ; et, tu sais ce que
j’ai découvert ? Sa mère a un travail à temps partiel le week-end ; Ariel doit alors veiller sur sa petite
soeur le dimanche matin. Elle se rendait à l’église à pied les fois où elle était venue ; mais c’est trop loin
pour sa soeur. Je lui ai dit que si c’était ça le problème, nous serions heureuses de les prendre avec nous ;
car notre chemin passe par leur maison. Elle vient donc dimanche prochain !”
Jordyn sourit. “Est-ce bien Keeshana ça, celle-là qui pensait qu’elle allait devoir aller en Inde ou
en Chine ? Ariel n’est qu’à quelques pâtés de maisons ; tu n’as donc pas eu à voyager loin du tout, n’estce
pas ?”
Keeshana sourit en retour. “Ce n’est pas tout. Frère Erik a appelé hier soir après le dîner et m’a
invitée à aller avec un groupe de jeunes à la maison de retraite Wygate dans la 42e rue. Nous allons
chanter pour les gens là-bas dimanche prochain, dans l’après-midi. Il m’a demandé de te voir à l’école et
de te demander si tu aimerais y aller aussi. Je suppose qu’il a appelé votre maison ; mais personne n’a
répondu”.
Les yeux de Jordyn s’illuminèrent. “Oh, j’aimerais vraiment y aller ! Je n’y suis jamais allée
auparavant”.
“Je l’ai fait une fois, et c’était vraiment cool. Les gens là-bas ont aimé les chants et la visite”.
Jordyn avala sa dernière bouchée de biscuit et posa sa serviette sur le plateau. “A quelle heure
partons-nous ? Qui nous conduit ?”
Keeshana sourit. “Voici une chance pour nous d’utiliser nos pieds. Nous partons de l’église à
quatorze heures, et nous allons marcher. Il n’y a que seize pâtés de maisons de l’église à la maison”.
“Mais c’est si loin ! Pourquoi ne demandent-ils pas à quelqu’un de conduire une camionnette ?”
“Oh, Jordyn, aller à pied nous fera du bien ! Voyons ! . . . Tu me prêchais, en disant que nous
devons utiliser nos pieds pour le Seigneur”.
“Je vais y aller”, dit Jordyn en se levant. “Mais pour le moment, je pense que nos pieds feraient
mieux de nous porter à notre classe de dactylographie ; autrement, Mme Bertram marquera que nous
sommes en retard !”