LEÇON JEUNES N°177

LEÇON JEUNES N°177

La Folie du Fait de Donner des Prétextes

Luc 14 : 16 – 24

VERSET DE MÉMOIRE:  Venez, car tout est déjà
prêt.

  Luc 14 : 17

 

Quand Jeshuah refusa l’invitation, elle fut offerte à un autre.

Je vous écris à la hâte ce jour au sujet de la grande urgence envers vous-même et
envers ceux de votre région avec qui vous avez des affaires.
Il a été porté à mon attention qu’un noble, Seigneur Jehuel, sera bientôt dans votre région. Il est manifestement bien connu dans le cercle royal. En outre, on m’a récemment fait connaître qu’il est traité avec une grande considération par le souverain lui-même. Ah, si seulement j’avais connu cet important fait un peu plus tôt ! Mais je ne dois pas prendre le devant en vous narrant cette histoire.
Je dois commencer en vous permettant de savoir comment je suis parvenu à connaître cet homme. Environ deux mois passés, ce Seigneur Jehuel vint dans notre région et élut domicile à quelque distance de ma maison. N’ayant pas entendu à propos de cet homme avant qu’il n’arrive, je n’étais naturellement pas trop pressé
de faire sa connaissance. De par mon importante position, je voulus enquêter et être sûr qu’il était un acceptable associé pour ceux de ma maison.
Avec cette intention, j’écrivis à plusieurs de mes connaissances de la région d’où il était venu, m’informant sur son caractère et sur plusieurs aspects de son origine. Je n’avais pas encore eu de réponse à ces enquêtes lorsqu’un jour, d’une manière tout à fait inattendue, un messager vint du Seigneur Jehuel m’invitant à un grand banquet qui se tiendrait cette même soirée.
N’étant pas sûr de sa qualification à être immédiatement accepté dans notre société, je donnai une excuse. J’informai le messager que j’avais acheté un lopin de terre et que je devais aller inspecter la propriété ce soir-là. Bien sûr, mon excuse était nulle.
Qui aurait été si insensé pour ne pas avoir d’abord inspecté un terrain avant de l’acheter ? Néanmoins, ce fut la seule chose qui m’était venue à l’esprit à ce moment-là. En fait, je ne taillai pas d’importance à cela. Le messager accepta l’excuse sans commentaire et s’en alla.
Mon frère, ce fut une erreur imprudente. Et je t’écris maintenant, espérant sincèrement que tu ne vas pas commettre la même erreur.
Le lendemain, quand j’étais allé en ville pour régler quelques affaires, le marché bourdonnait des nouvelles du grand événement qui avait eu lieu la soirée précédente. Je fus premièrement informé que quelque chose d’inhabituel s’était produit quand je m’étais arrêté devant la boutique de Jacob, le cordonnier, pour
commander une paire de sandales. Sa boutique était pleine – et surtout à cette première heure de la matinée ! Les gens, rassemblés autour de Jacob, le félicitaient chaleureusement pour la “chance” qu’il a eue. Je n’avais aucune idée de ce qui se passait ; j’ai donc fini par attirer un homme de côté et m’enquis auprès de lui. Il expliqua que Jacob avait été invité à un grand banquet la nuit précédente dans la maison de Seigneur Jehuel.
Evidemment, ceci attira immédiatement mon attention, puisque moi aussi, j’avais été invité au même banquet.
Mais Jacob ? J’avoue m’être senti un peu surpris qu’il ait été inclus. Après tout, un cordonnier ne fait
ordinairement pas partir de notre corporation. Je découvris plus tard que Jacob avait apparemment reçu une
invitation de dernière minute. Ils disent que le messager de Seigneur Jehuel était dans les rues peu avant que le banquet ne commence. Ayant rencontré Jacob, qui était en route pour la maison, le messager insista que Jacob vienne avec lui au festin.
Je passe maintenant au point culminant de mon histoire. Manifestement, le festin en soi était quelque chose de copieux, une chose qui n’a jamais eu de pareil auparavant dans ces lieux. La nourriture était superbe et le cadre inégalé. Mais, ce qui est plus étonnant, c’est que, après le festin, Seigneur Jehuel se leva et se mit à parler. Il expliqua que sa mission était ordonnée par le roi – qu’il avait été envoyé dans les villes pour assister les gens par des dons d’argent et de matériel. Le but de son banquet était de vite s’habituer à la population locale afin de distribuer les portions qui revenaient à cette région. Il allait ensuite partir pour une autre localité du royaume.
Le banquet de ce soir-là fut la seule occasion au cours de laquelle des distributions furent faites. Je compris que tous ceux qui étaient présents reçurent des dons et de l’argent – tout ça, de façon inespérée. Et, mon frère, j’ai raté cette rare opportunité ! Comme j’ai regretté mon excuse irréfléchie ! Combien cela m’a coûté !
Je t’écris maintenant, dans l’espoir que tu ne commettras pas la même erreur que moi, car je sais que notre
caractère et notre comportement sont très semblables. S’il arrivait, en effet, que Seigneur Jehuel faisait son
apparition dans ta localité, ne rejettes aucune invitation venant de lui. Je te prie, pour ton propre bien,
d’apprendre de mon erreur.
Mes plus sincères salutations à toi et à toute ta famille.
Ton frère bien-aimé, Jeshuah.