LEÇON JEUNES N°170
Une Situation Menant au Pardon
Luc 7 :36-50
VERSET DE MÉMOIRE: Toutefois, dans sa
miséricorde, il pardonne
l’iniquité et ne détruit pas.
Psaumes 78:38
Un tragique accident a finalement amené Calvin à prier.
La première chose dont Calvin se souvenait, c’était d’avoir entendu des voix.
Mais elles semblaient lointaines.
Puis il y a eu des lumières. Faibles au début, mais devenant progressivement
plus brillantes. Et maman. . . maman était là, penchée sur lui. Elle semblait
pâle d’une manière ou d’une autre. Et pourquoi avait-elle l’air si troublée ?
Où était-il?
Que s’était-il passé ?
Soudain, il se souvint de tout. Il avait persuadé son frère André à mettre leur
radeau sur la rivière, bien qu’il sût que maman et papa ne leur auraient jamais
donné la permission de sortir seuls. La journée avait été tout simplement trop
belle pour être gâchée ; et comme ses parents devaient passer l’après-midi
quelque part, cela lui avait semblé être l’occasion parfaite. Il avait dit à André
que papa avait donné son accord ; et, au début, tout s’était tout simplement
bien passé.
Il se souvenait de la peur qui l’avait envahi lorsqu’il avait ressenti pour la
première fois la force du courant. Papa avait toujours manipulé le radeau
auparavant ; et cela avait l’air si facile ! Mais en quelques instants, le fort
courant de l’eau les poussa vers le milieu de la rivière. Calvin se souvient avoir
eu du mal à maintenir le radeau stable. Puis, une barque à moteur est passée
à toute vitesse, provoquant une rafale d’embruns blancs, et le radeau s’est
renversé. André poussa un cri strident . . .
André ! Où est André ?
Calvin se releva péniblement à travers le flou qui semblait l’entourer.
“André”, réussit-il à dire faiblement. “Où est André?”
Sa mère se penchait sur lui. “Calvin ! Tu es réveillé! M’entends-tu, Calvin ?”
“André”, réussit-il à dire une fois de plus. “Où est André ? Est-ce qu’il va bien
?”
Impuissante, sa mère jeta un coup d’œil par-dessus son épaule. Puis elle
écarta les cheveux de son front. “Chut, Calvin ! Ne parle pas. Repose-toi
maintenant”.
‘Maman, dis-moi’. Son esprit avait du mal à dire les mots dont il avait besoin
pour sortir. ‘Je dois savoir comment André va’. Devant ses yeux défilait
l’image de son frère blond, âgé de huit ans. Est-ce qu’André va bien ?’
Des pensées troubles lui traversaient l’esprit. ‘J’ai menti à André. Je lui ai dit que maman et papa avaient dit
que nous pouvions y aller. Il doit aller bien !’
Mais André n’allait pas bien. Ils l’avaient trouvé, inerte et inconscient, à environ 800 mètres de l’endroit où le
radeau s’était renversé. Il était vivant, mais moribond. Et pendant la semaine suivante, sa vie ne tenait qu’à
un fil.
L’état de Calvin n’était pas bon et, pendant quelques jours, les médecins ont jugé préférable qu’on ne lui parle
pas d’André. Lorsque ses parents lui ont finalement annoncé la nouvelle, il a tourné son visage vers le mur.
Mon frère! L’angoisse de ce qu’il avait fait l’envahit. Mon petit frère . . . et c’est moi le coupable !
Calvin n’a pas pu manger ce soir-là. Il ne pouvait pas dormir non plus. ‘Même si André guérissait, il ne me
pardonnera jamais’, pensa Calvin. Maintenant, il a raté la soirée pizza avec sa classe de l’école du dimanche,
ce qu’il attendait avec impatience. Il a manqué tout ce temps les cours à l’école ; il déteste pourtant prendre
du retard dans ses devoirs. Il n’a même pas pu fêter son anniversaire vendredi ; il était si malade qu’il ne le
savait probablement pas et ne s’en souciait pas. Qui sait quand il se lèvera un jour. . . ou si s’il ne se lèvera
plus? Oh, pourquoi ai-je fait ça ?
Au fil des jours, le désespoir de Calvin ne s’est pas atténué, bien que l’état d’André ait finalement commencé à
s’améliorer progressivement. Tout est de ma faute, c’est moi qui suis responsable, pensait-il continuellement.
Le remords l’avait envahi. André ne voudra probablement plus jamais me parler. Pourtant, il m’aimait
tellement !
Puis, un samedi matin, l’infirmière entra dans sa chambre avec un grand sourire. “Calvin, il y a un jeune
homme au bout du couloir qui demande à voir son grand frère. Que diras-tu de monter dans ce fauteuil roulant
et je t’y emmènerai pour une petite visite ?”
Le cœur de Calvin battait fort. . . mais il y est allé. André pouvait-il vraiment vouloir le voir après ce qu’il avait
fait ?
André l’a fait ! Il n’y avait aucune colère contre son frère. Leur visite fut courte ; mais pendant que Calvin se
réinstallait dans son propre lit d’hôpital, un immense sentiment de soulagement l’envahit. André lui avait
pardonné ! Cela voulait-il dire . . . cela pourrait-il signifier que Dieu lui pardonnerait aussi ?
Les larmes qu’il avait gardées en réserve pendant toutes ces longues journées et nuits commencèrent à couler.
Et Calvin a fait quelque chose qu’il n’avait pas pu faire depuis son arrivée dans l’hôpital : il a prié et a demandé
pardon à Dieu. “Pas seulement pour avoir menti, pour avoir sorti le radeau et fait qu’André s’est blessé”, ditil dans sa prière, “je veux que Tu me pardonnes pour toutes les choses que j’ai faites de mal. Je sais que j’aurais
dû être sauvé il y a longtemps. Mais si Tu me pardonne maintenant, je promets, avec Ton aide, de vivre comme
Tu veux que je le fasse pour le reste de ma vie”.
Calvin a reçu le pardon ce jour-là. Quel élan d’amour il a ressenti dans son cœur, tandis que la paix et le
soulagement l’envahissaient ! Je me sens comme une personne différente, pensa-t-il avec étonnement. Pas
étonnant que tout le monde dise toujours que c’est si bon d’être sauvé ! Dieu m’a pardonné et tout ira bien
maintenant.