LEÇON JEUNES N°126

LEÇON JEUNES N°126

Endosser La Responsabilité

Matthieu 5 : 38 – 48 ; Romains 12 : 17 – 21

VERSET DE MÉMOIRE: Aimez vos ennemis,
bénissez ceux qui vous maudissent, faites du
bien à ceux qui vous haïssent

Matthieu 5 : 44

Ivan s’est attiré des ennuis, et ce n’était pas très agréable d’endosser la responsabilité.

Ivan était assis dans le bureau, agrippant sa chaise, attendant le retour de M.
Marquez, le Directeur. La trotteuse de la grande horloge accrochée au mur claquait
méthodiquement. Presque une heure. Ivan soupira de mécontentement et fixa les
bouts éraflés de ses chaussures de tennis. D’ailleurs, comment s’était-il mis dans ce
pétrin ? Cela ne semblait tout simplement pas juste. Harrison avait tout commencé,
et où était-il ? Au gymnase comme tout le monde dans la classe d’EPS. Ivan était celui
qui s’était fait prendre.
Ivan et Harrison n’avaient jamais vraiment été amis. En fait, depuis le début des
cours au collège, c’était l’inverse. Il semblait qu’ils étaient toujours en position d’être
l’un contre l’autre. Ils étaient les deux meilleurs basketteurs de leur classe d’EPS ;
donc, ils étaient toujours en compétition sur des équipes opposées. Ils avaient été
rivaux au concours d’orthographe de l’école l’année précédente. Et, au cours des
trois dernières années, ils avaient été pour la plupart dans les mêmes classes, se
disputant les meilleures notes, le plus d’amis et l’attention des enseignants. Voici
maintenant une autre situation !
Ivan repensa à la façon dont cela avait commencé. La veille, après que la cloche a
sonné pour le déjeuner, tous les élèves parlaient et riaient en entrant dans la
cafétéria. Ivan et Harrison avaient tous les deux fait la queue pour obtenir un
hamburger. Bien qu’ils ne se soient rien dit, Ivan avait surpris Harrison en train de le
regarder avec une sorte de lueur spéculative dans les yeux.
Le surveillant, M. Paulsen, était arrivé en retard ; il y avait donc plus de bruit et de
dispute dans la cafétéria que d’habitude. Juste au moment où Ivan était sur le point
de s’asseoir, Harrison avait reculé la chaise d’Ivan. Ivan est tombé au sol avec un
bruit sourd ! La cafétéria éclata de rire tandis qu’Ivan était assis là, le visage rouge,
avec son hamburger à l’envers sur le sol à côté de lui et un milk-shake au chocolat
éclaboussé sur son jean. Il n’avait pas besoin de se retourner pour savoir qui l’avait
fait. Harrison ! Il serra les dents. Se levant lentement, il regarda autour de lui.
Harrison avait disparu dans la foule et M. Paulsen arriva sur les lieux, voulant savoir
ce qui se passait. Ivan bouillonnait à l’intérieur ; mais il ne pouvait rien faire pour le
moment. Il passa le reste de la journée à réfléchir aux moyens de se venger
d’Harrison.
Aujourd’hui, Ivan avait mis en œuvre son plan. Il s’assura d’être en classe tôt et se
cacha dans un coin. Pendant qu’Harrison se dirigeait vers son siège, Ivan a sorti son
pied et Harrison est tombé ! Ses livres s’éparpillèrent dans tous les sens ; mais cette
fois, il n’y avait pas de rire. Au seuil de la porte, M. Taylor, le professeur principal,
lança un regard noir à Ivan.
Alors, Ivan était assis dans le bureau, attendant le directeur, la toute première fois
depuis qu’il avait commencé l’école.

La porte s’ouvrit un peu plus et M. Marquez entra. En s’asseyant à son bureau, il regarda Ivan.
“Eh bien, Ivan, quel est le problème entre Harrison et toi ?” Le regard maussade d’Ivan et son manque
de réponse l’ont incité à continuer. “Je suis prêt à écouter quand tu es prêt à parler.”
Ivan donna un coup de pied à une graine imaginaire sur le sol et se remua maladroitement sur son
siège. M. Marquez attendait une réponse de sa part, mais . . . quoi dire ?
“Il semble que tu n’as rien à dire, Ivan”, commença M. Marquez, “Mais moi, si. D’après ce que M. Taylor
m’a dit, tu as essayé de justifier tes actions en blâmant Harrison. Mais il n’y a aucune excuse pour des
actions délibérées qui peuvent entraîner des blessures à quelqu’un. Bien sûr, nous n’excusons pas
Harrison non plus”.
“Parce qu’il s’agit de ta première offense, nous n’envoyons pas de rapport à tes parents ni ne prenons
d’autres mesures disciplinaires. Mais nous allons te demander de t’excuser auprès d’Harrison. Vas-tu le
faire, Ivan ?”
Ivan hocha la tête, soulagé que ses parents ne sauront pas ce qu’il avait fait. Et il était vraiment heureux
à l’intérieur que sa colère n’ait pas causé à Harrison une fracture du bras ou une autre blessure grave.
* * * * *
Si Ivan avait été Chrétien, comment aurait-il pu gérer cette situation avec Harrison ? Comment aurais-tu
gérer une situation similaire ?