LEÇON J241
LA REBELLION D’ABSALOM ET DE SCHIMEI
2 Samuel 15:1-17; 18:1-33; Psaume 3:2-9
VERSET DE MEMOIRE: “Je me couche, et je m’endors; je me réveille, car l’Eternel est mon soutien”
(Psaume 3:6).
Un Beau Prince
David dirigeait tout le royaume d’Israël avec grand succès pendant plusieurs années, mais il y eut des moments de tristesse durant son règne. Une grande tragédie dans sa vie arriva quand son propre fils, Absalom, se révolta contre lui et essaya de s’accaparer du royaume.
Le beau prince couronné avait toujours été admiré par les Israélites ; ainsi, il ne lui était pas difficile de gagner leur cœur. Il chevaucherait à travers les routes de Jérusalem, en compagnie de ses partisans, dans des chars tirés par d’admirables chevaux, et beaucoup de serviteurs courant devant pour dégager la voie et annoncer sa venue. Sans doute, de grandes foules s’assembleraient pour le voir passer, et agiteraient leurs bras, et lui crieraient: “Vive le prince!”
Mais cette popularité n’était pas assez pour Absalom. Il voulait être roi et recevoir toute la gloire adéquate à une telle position. Il était l’aîné des enfants vivants de David et, dans la lignée de succession, celui qui accéderait prochainement au trône; mais il a dû sentir que Dieu allait choisir quelqu’un d’autre pour être le futur roi, ou il a dû être impatient pendant qu’il attendait que son père mourût. Ainsi Absalom commença à projeter de prendre le trône au Roi David.
Le Complot
Autrefois, ce fut la coutume des juges et des anciens d’Israël de s’asseoir à l’entrée de leurs villes pour entendre toutes les difficultés et problèmes de leur peuple. De cette manière ils pourraient prendre connaissance de leurs sujets et régler les différends; ainsi, il y aurait harmonie parmi eux. C’était cette position que Abraham prit alors pour lui-même. Toutes les fois que les gens venaient à la ville pour voir le roi, Absalom les rencontrait à la porte et leur demandait de lui dire leurs difficultés. Il était très sympathique, et acceptait que le plaignant avait raison.
Absalom était un vrai politicien et savait comment procéder pour émotionner le peuple. Il faisait sentir aux Israélites qu’ils étaient négligés par le roi et il pleurait presque quand il disait: “Qui m’établira juge dans le pays? Tout homme qui aurait une contestation et un procès viendrait à moi, et je lui ferais justice”. Il embrassait même ceux qui se prosternaient devant lui. Les gens aiment qu’on leur témoigne de grands égard, et c’est de cette façon qu’Absalom gagnait le cœur du peuple, et l’attirait à lui, loin de son père.
Révolte
Des années passaient jusqu’à ce que vînt un jour où Absalom sentit qu’il était assez puissant pour renverser le gouvernement de son père. Un jour, il se rendit chez David et lui dit qu’il devait partir pour Hébron pour accomplir un vœu. Son père ne soupçonna pas sa trahison, et lui dit d’aller en paix.
Quand Absalom quitta Jérusalem, il prit avec lui 200 hommes, et envoya aussi des espions à travers toute la terre d’Israël, pour annoncer que le moment est venu pour une révolution. Quand ils entendraient le son de la trompette, ils sauraient que Absalom fut roi en Israël. Pour plus de précaution, Absalom avait pris avec lui Achitophel, principal conseiller du Roi David. Achitophel avait été un homme de Dieu, et les paroles qu’i’ disait étaient adressées par Dieu. En dépit du cœur d’iniquité d’Absalom, il voulait toujours, dans sa rébellion, l’aide de Dieu.
Tous les plans d’Absalom semblaient œuvrer juste à son avantage, et une grande armée se réunit autour de lui à Hébron, et se prépara à se battre contre David à Jérusalem.
La Fuite de David
David eut le cœur brisé quand il apprit ce que son fils bien-aimé avait fait. L’un des membres de sa propre famille l’avait déçu et s’était tourné contre lui!
David sut qu’il ne serait pas en sécurité à Jérusalem; il rassembla ainsi autour de lui beaucoup de ses serviteurs, et se prépara à quitter la ville. Et qui supposes-tu aller avec lui? Ce n’était pas les Israélites pour qui il avait tant et plus travaillé, mais les Péléthiens et les Kéréthiens, hommes philistins, et les Gathiens qui récemment seulement, étaient venus à Jérusalem. David dit à leur leader Ittaï que lui et son peuple ne devaient pas risquer leur vie à l’aider; mais Ittaï répondit: “L’Eternel est vivant et mon Seigneur le roi est vivant! Au lieu où sera mon Seigneur le roi, soit pour mourir, soit pour vivre, là aussi sera ton serviteur”. Ses paroles nous rappellent celles que Ruth, la Moabite, dit à sa belle-mère: “Où tu iras j’irai, où tu demeureras je demeurerai; ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu” (Ruth 1:16).
Le Rejet par les Juifs
Dieu avait appelé la nation d’Israël à être son propre peuple. Mais ils refusèrent de Le servir, et les Gentils trouvèrent que la voie du salut était aussi ouverte à eux. La plupart d’entre eux l’apprécièrent et vinrent au Seigneur. Ruth avait été un Gentil; ainsi étaient ces Philistins qui se tenaient debout près de David. Ils reçurent la bénédiction de Dieu pour s’être tenus debout près de Son peuple.
Quand les Juifs rejetèrent Christ, Il pleura sur Jérusalem. Pourquoi n’avaient-ils pas accepté le message du salut qu’Il vint apporter? S’ils pouvaient seulement comprendre le jugement qui les attendait, sûrement, ils crieraient à Lui pour être sauvés! Mais au contraire, ils le crucifièrent.
C’était au pied de cette même montagne où David marchait à ce moment que Jésus, plus tard, donna Son âme en agonie, cette dernière nuit, pour Son peuple infidèle. David et ses partisans marchaient nu-pieds, la tête courbée, et pleurant, pendant qu’ils avançaient. Ils avaient été rejetés par leur propre peuple!
Ami de David
Comme les exilés continuaient leur marche dans la solitude, ils trouvèrent le long de la route, çà et là, peu de ceux qui n’avaient pas suivi Absalom. Parmi eux se trouvait Huschaï, qui était aussi un ami et un conseiller de David. David envoya Huschaï à la cour d’Absalom pour agir en tant qu’espion, et aussi pour donner un mauvais conseil à Absalom. Les nouvelles devaient être rapportées à David par les sacrificateurs qui étaient demeurés à Jérusalem.
Les Lévites avaient désiré suivre David hors de la ville, et prendre avec eux l’Arche de Dieu. Mais David leur avait dit de retourner au Tabernacle et d’y demeurer, car certainement Dieu protégerait Son Arche. Et si ce soulèvement n’était pas de la faute de David, Dieu le ramènerait aussi en sûreté. Mais si David avait péché, et que cette difficulté lui était arrivée comme punition, il ne voulait pas que l’Arche de Dieu souffrît avec lui.
Confiance de David
A travers tous ces temps d’épreuve, David garda sa foi en Dieu. C’était à ce moment qu’il écrivit le Psaume 3. Il n’était pas effrayé par les milliers qui allaient se battre contre lui; et au milieu de tous ce désordre, trahison et intrigue, il pouvait dire: “Je me couche, et je m’endors; je me réveille, car l’Eternel est mon soutien” (Psaume 3:6).
Absalom à Jérusalem
Aussitôt que Absalom apprit que David avait quitté la ville, lui et ses armées vinrent à Jérusalem. Là, il s’apprêta pour poursuivre son père et se battre contre lui. Achitophel conseilla que David et ses hommes seraient fatigués de marcher, et que ce serait alors le moment de les frapper et de les vaincre rapidement.
Absalom demanda aussi à être conseillé par Huschaï. Ce fut pour Huschaï l’occasion d’aider son ami David. Il raisonna que David et ses hommes se tiendraient bien en éveil à cause du mal qui leur est fait, et qu’ils seraient furieux comme une ourse à qui l’on aurait enlevé ses petits. Et Absalom devait sûrement savoir que son père était toujours un puissant guerrier, et ne serait pas facilement défait. Huschaï conseilla Absalom d’attendre jusqu’à ce que la colère de David fût apaisée, et en temps opportun, rassembler une grande armée de toutes les tribus d’Israël afin de faire de la bataille quelque chose de sûr et de victorieux. Dieu avait envoyé ce conseil pour la défaite des armées d’Absalom, mais Absalom l’accepta, et ne commença pas immédiatement à combattre David.
Achitophel fut ai fâché que son conseil avait été refusé, qu’il alla chez lui, arrangea sa maison, et se suicida. Il avait été un homme qui une fois avait prêté l’oreille à la sagesse de Dieu, mais après, tourna le dos à la juste cause et se vendit au péché; il devint sans espoir et mourut d’une mort de suicide. Quel avertissement nous devrions voir en cela! Ne jamais se détourner de Dieu et récidiver! Nous n’aurions jamais une autre occasion pour nous repentir. Quelle tragédie serait-ce d’avoir une fois connu l’amour de Dieu, et alors, être perdu pour toujours!
Le Choc
David était toujours un habile guerrier et bientôt il eut son armée organisée en trois compagnies qui étaient prêtes pour Absalom quand ce dernier arriverait. Le champ de bataille était une contrée rude couverte de forêts denses. Le premier jour de bataille, 20.000 hommes périrent “et la forêt dévora plus de peuple ce jour-là que l’épée n’en dévora”.
Au milieu de la bataille Absalom fut séparé de son armée, et comme il chevauchait, monté sur son mulet, sa tête fut prise aux branches d’un arbre. Le mulet s’en alla sans lui.
Là se trouvait le pauvre Absalom suspendu à un arbre, et l’un des soldats de l’armée de David le vit. Il rapporta la nouvelle à son commandant Joab, et Joab demanda pourquoi il n’avait pas tué Absalom. Le soldat dit qu’il avait entendu David parler avec ses gens pour qu’ils fussent bienveillants à l’égard d’Absalom; ainsi ils ne pensaient pas le blesser.
Cependant Joab ne le pensa pas ainsi. Il prit Absalom pour un révolutionnaire contre le vrai gouvernement; et, qu’il fût ou non le fils du roi, il devrait être tué. Il prit trois javelots et les enfonça dans le cœur d’Absalom, et lui avec ses gens le firent tomber et l’enterrèrent dans une fosse. Ils élevèrent sur lui un grand tas de pierres.
Ainsi prit fin la révolte contre le gouvernement de David, et les armées rentrèrent chez elles.
Le Chagrin de David
Les nouvelles de victoire furent rapportées à David par deux coureurs. La première chose que David demanda était au sujet de la sécurité d’Absalom. L’un des coureurs répondit: “Qu’ils soient comme ce jeune homme, les ennemis du roi mon Seigneur et tous ceux qui s’élèvent contre toi pour te faire du mal!”. David comprit que son fils était mort, et il alla dans sa chambre, seul et pleurant sur lui “Mon fils Absalom! Mon fils, mon fils Absalom! Que ne suis-je mort à ta place! Absalom, mon fils, mon fils!”.
Le peuple d’Israël qui avait suivi David se sentit très triste. Ils pensèrent qu’ils servaient fidèlement David en le défendant contre le traître, et maintenant il semblait qu’ils aient fait une mauvaise chose. Courageusement, Joab alla à David et l’avertit de témoigner de la reconnaissance aux Israélites qui l’avaient défendu, sinon ils se tourneraient tous contre lui. David se rendit compte de sa responsabilité envers le peuple, et il mit de côté son chagrin personnel, et alla s’asseoir à la porte de la ville pour réconforter le peuple.
Absalom avait été le fils du roi, avec tout avantage dans la vie. Il avait été riche et beau. Il avait connu Dieu, et bénéficié de la faveur du peuple. Mais au lieu de faire usage de ces grâces pour aider d’autres, il pensa d’une manière égoïste, seulement à lui-même. Il déshonora son père, méprisa Dieu, et comme résultat mourut déshonoré pour être perdu à jamais. Le salaire du péché, c’est la mort (Romains 6:23).
QUESTIONS
- Qui était Absalom?
- Décris ses regards et actions qui amenèrent le peuple à l’aimer.
- Que désira Absalom?
- Comment exécuta-t-il son plan?
- Que fit David quand il entendit parler du trouble?
- Comment Absalom fut-il capturé et tué?
- Quel est le salaire du péché?