LEÇON A206
L’ACCUSATION D’ISRAËL PAR SAMUEL
1 Samuel 11 : 14,15 ; 12 : 1 – 25.
VERSET DE MEMOIRE : “L’Eternel appauvrit et il enrichit, il abaisse et il élève”
(1 Samuel 2 : 7).
I L’Etablissement du Royaume de Saül à Guilgal
1. Saül ne fut pas unanimement accepté comme roi à Mitspa : 1 Samuel 10 : 26, 27.
2. Sa première victoire unifia Israël sous lui : 1 Samuel 11 : 1 – 11.
3. En premier lieu, Dieu pouvait oeuvrer par lui à cause de son excellent esprit : 1 Samuel 1 : 11 – 13 ; 15 : 17.
4. Une nouvelle consécration et la louange apportent toujours la joie : 1 Samuel 11 : 14, 15 ; Psaume 50 : 14, 15, 23.
II L’Autocritique de Samuel Devant Israël
1. Dieu accéda à la demande d’Israël d’avoir un roi : 1 Samuel 12 : 1 ; 8 : 4 – 6, 19 – 22.
2. Apparemment, Samuel avait livré ses enfants pécheurs entre les mains d’Israël pour qu’ils fussent jugés : 1 Samuel 12 : 2.
3. Il fut demandé à Israël de témoigner contre Samuel s’il avait été offensé : 1 Samuel 12 : 3 ; 2 Timothée 4 : 6 – 8.
4. Samuel fut reconnu innocent par Israël : 1 Samuel 12 : 4, 5 ; 2 Corinthiens 4 : 1, 2 ; Tite 1 : 7 – 9.
III L’accusation d’Israël par Samuel Devant le Seigneur
1. Samuel leur rappela que la promotion vient de Dieu : 1 Samuel 12 : 6 ; Psaume 75 : 6, 7 ; Romains 13 : 1 – 7.
2. La justification de Samuel entraîna automatiquement l’accusation d’Israël : 1 Samuel 12 : 7.
3. Il rappela à Israël ses délivrances dans le passé : 1 Samuel 12 : 8 – 11.
4. En dépit de la providence de Dieu, Israël rejeta Dieu comme son Roi demandant un roi comme les autres nations : 1 Samuel 12 : 12, 13.
IV La Miséricorde et la Justice
1. La Miséricorde fut encore accordée malgré le rejet : 1 Samuel 12 : 14 ; Esaïe 9 : 12, 17,21 ; Psaume 103 : 17 ; Michée 7 : 18 ; Romains 10 : 2 ; 11 : 32 – 36 ; Tite 3 : 5.
2. Les conséquences de la désobéissance continuelle sont manifestes : 1 Samuel 12 : 15 ; Romains 6 : 23.
3. Un signe du mécontentement de Dieu leur fut envoyé : 1 Samuel 12 : 16 – 18.
4. La repentance d’Israël lui apporta de l’encouragement et une exhortation à servir Dieu : 1 Samuel 12 : 19 – 25.
COMMENTAIRE:
Le Nouveau Roi
Après son onction par le Prophète Samuel et les événements qui s’en suivirent immédiatement,
Saül, le nouveau roi des centaines de milliers d’Israélites, retourna à la maison avec un coeur et une
attitude humbles envers Dieu et envers les hommes. Sans nul doute il fut rempli d’étonnement et de
surprise par le déroulement rapide des événements des quelques jours passés où il avait été choisi
parmi les milliers de jeunes gens qui pour lui semblaient plus éligibles que lui – hommes doués dans
la direction et l’administration – car sa famille était l’une des plus petites en Israël. Peut-être qu’il se
demandait ce qu’allait être la prochaine étape, puisqu’il fut maintenant nommé par Dieu et accepté
par un grand nombre d’Israélites en tant que roi. Nous avons toutes les raisons de croire qu’il rentra
chez lui pour attendre le travail du Seigneur et Ses recommandations.
Saül était petit à ses propres yeux. Il vit que ses capacités étaient inadéquates pour les décisions qui
étaient devant lui et la direction qu’il devait assurer. Dieu peut utiliser les hommes qui ont une telle
pensée et un tel coeur. Dieu ne peut pas se servir de celui qui est suffisant, hautain ou obstiné. Il n’y
a pas d’onction pour une telle personne. Seul celui qui est prêt à se soumettre à Dieu et au Saint-
Esprit, et à abandonner sa volonté et ses désirs, ses plans et ses ambitions, ses succès et ses
accumulations de biens à Dieu et au Saint-Esprit, qui peut recevoir l’onction divine qui est si vitale
pour le succès spirituel.
L’Unité, une Vertu Sublime et Nécessaire
Un petit groupe d’hommes fidèles avaient répondu à l’appel de Dieu et suivi Saül dans sa ville natale.
Mais il y avait quelques-uns qui furent rebelles à l’administration du nouveau roi. Ils étaient des
hommes pervers, des pécheurs et des vaniteux ; ils ne connaissaient ni ne se souciaient de la volonté
de Dieu dans ce cas comme dans les autres. Ils peuvent avoir été en petit nombre, mais leur
présence signifiait qu’Israël n’était pas parfaitement uni.
Il nous est dit au moins deux fois dans l’Ecriture que “Un peu de levain fait lever toute la pâte” (1
Corinthiens 5 : 6 ; Galates 5 : 9). Un soi-disant “petit péché” peut causer la séparation totale d’avec
Dieu. “Les petits renards” peuvent ravager les vignes les plus saines et les plus productives, si on les
laissait détruire sans être chassés à coups de bâton. Une lésion qui n’est pas ôtée peut en un laps de
temps changer un délicieux morceau de fruit en une masse de pourriture sans valeur.
Mais Saül lui-même ne montra pas de l’impatience à ce moment-là de peur de devancer le Seigneur
dans n’importe quelle initiative qu’il pût prendre contre cette attitude de rejet de Dieu et de luimême
par ces personnes. Il garda son calme. C’est un fait que Dieu traitera avec les égarés si nous
faisons de notre mieux pour garder les voies par lesquelles Il travaille sans l’intervention humaine.
Dieu aime son peuple, et Il usera de tout Son pouvoir afin de l’apprêter pour le Ciel qu’Il est en train
de lui préparer. Et, au même moment, Dieu défendra les Siens même lorsque toutes les forces de
l’enfer semblent se liguer contre lui en l’accusant faussement. Il dit dans Sa Parole que, lorsque nous
faisons ce qui est bien et supportons patiemment la souffrance, c’est une grâce devant Dieu (1 Pierre
2 : 19, 20).
Jésus était faussement accusé, on se rebella contre Lui, et Il fut rejeté ; mais Il le supporta
patiemment. Dieu nous recommande de suivre les traces de notre Seigneur et Sauveur ; et c’est ce
que nous devons faire si nous voulons être participants de Sa gloire (1Pierre 2 : 21 – 23 ; 2 Timothée
2 : 11, 12). Dieu ôtera aussi de notre vie tout ce qui nous empêchera de faire Son oeuvre, si nous le
Lui permettons. Mais si nous persistons dans nos propres voies en nous permettant d’adopter un
esprit de rébellion notoire contre Lui, nous verrons par la suite que nous avons fermé la porte sur
nous-mêmes et ne sommes plus des Siens.
L’unité est nécessaire dans tout ce qui est entrepris pour l’honneur et la gloire de Dieu. Dieu est
saint. Et la Trinité est parfaitement unie. Il recommande que nous aussi nous soyons saints et
amenés dans l’unité que Lui seul peut rendre possible par le Sang de l’Agneau qui sanctifie (Matthieu
5 : 48 ; Lévitique 20 : 7 ; Hébreux 2 : 11 ; 12 : 14). Les divisions au sein du peuple de Dieu sont
causées par la sensualité ; et ceux qui les commettent ou leur permettent de perdurer ne marchent
pas comme Dieu l’aurait voulu, mais plutôt comme des hommes (1 Corinthiens 1 : 10 ; 3 : 3 ; 11 : 17,
18). Les “petits renards” de division grandissent sous peu pour devenir des oeuvres de la chair qui
détruisent l’âme : les désaccords ou la discorde ; les sectes ou les paroles de rébellion, l’hérésie, ou
les fausses doctrines, et les disputes (Galates 5 : 19 – 21). Un manque d’unité occasionnera un
certain degré d’échec à tout projet qui est en train d’être réalisé pour la gloire de Dieu, qu’il soit de
nature spirituelle ou temporelle. Nous devons être unis de coeur et d’âme si nous voulons avoir du
succès.
La Stratégie de Samuel Divinement Inspirée
Ce qui intéressait Samuel, l’homme pieux, n’était que le salut et le bien-être spirituel du peuple
d’Israël. Il les avait jugés pendant une longue période, servant fidèlement Dieu et le peuple toute sa
vie. Jusque-là, Il avait au moins une fois, appelé toute la nation pour la prière et la repentance à
cause de son péché et de son idolâtrie. Cela semblait être le grand mobile de sa vie – qu’Israël pût
être sauvé. Beaucoup d’autres hommes pieux ont eu la même vision en ce qui concerne les pécheurs
du monde entier. En effet, il existe un degré de ce désir dans le coeur de chaque homme ou de
chaque femme réellement nés de nouveau. Nous sommes tous des ambassadeurs pour Christ. Nous
sommes tous pour Lui des lettres vivantes. Nous sommes tous des lumières dans un monde de
ténèbres.
C’est pourquoi, lorsque les Israélites entraient dans une nouvelle phase de leur vie nationale,
Samuel, profitant à ce moment de sa position, usa de toute l’influence qu’il avait pour les ramener à
Dieu. Et l’Ecriture nous dit clairement comment il réussit à le faire. Les prières du juste sont très
efficaces. L’intercession de ceux qui ont vu l’image d’un monde de pécheurs sombrant dans l’enfer a
occasionné le salut de plus d’un pécheur, quand bien même l’intercesseur ne connaissait pas celui
pour qui il priait. Samuel fut fidèle dans son ministère à l’endroit d’Israël.
Samuel se plaça dans une position forte stratégiquement parlant, en ouvrant son coeur à son peuple
et en lui donnant l’occasion de l’accuser de n’importe quel manquement de sa part ou de le
dénoncer s’il les a lésés un seul instant, de quelque manière que ce soit. Ils témoignèrent qu’il était
innocent.
De façon générale, il était reconnu que Dieu n’était pas en ce moment-là avec Israël, comme Il l’avait
été par le passé. L’Arche n’était plus dans le Tabernacle. Le Shekinah n’était plus présent dans le
Saint des Saints. Il y eut, en toute probabilité, un homme encore vivant parmi eux et dont le nom
était Ichabod, appelé ainsi parce que la gloire de Dieu avait quitté Israël à sa naissance. Quel était le
problème ? Pourquoi Dieu n’était-Il plus là ? Etait-ce à cause de leur dirigeant spirituel ? La réponse
d’Israël à Samuel mit le blâme là où il devait à juste titre se trouver. Samuel était innocent de tout
tort contre eux. Il avait fidèlement servi Dieu, il ne leur avait jamais rien demandé ou pris
injustement en vertu de sa position. Il avait exercé une justice équitable et avait essayé de ramener
la nation à Dieu. La faute leur incombait.
Avec cette solide confession faite par les Israélites comme fondement sur lequel il pouvait baser son
accusation, Samuel commença à leur montrer combien merveilleusement Dieu avait pourvu à leurs
besoins dans le passé et les avait délivrés des mains des Egyptiens, des Cananéens, des Madianites,
des Ammonites et des Philistins. Pendant ce temps, Dieu avait été leur Roi. Samuel continua donc à
montrer aux Israélites la grave erreur qu’ils avaient commise en rejetant Dieu en tant que leur Roi et
en demandant plutôt un roi semblable à ceux des nations environnantes. Il n’y avait plus lieu
d’annuler leur acte insensé ou de changer leur choix délibéré. La décision avait été prise ; leur roi
avait été oint. Ils avaient désiré un roi et devaient alors en souffrir les conséquences.
Mais pourtant, il y avait de la miséricorde pour eux. Ce n’était pas étonnant que le Psalmiste ait
souvent écrit à propos de la miséricorde de Dieu – la miséricorde qui dure à toujours ! S’ils
craignaient le Seigneur et Le servaient, s’ils prêtaient oreille à Sa voix, et obéissaient à Ses
commandements, Il serait malgré tout avec eux. Bien qu’ils L’eussent rejeté comme leur Roi, Il serait
toujours là pour les bénir. Une telle miséricorde et un tel amour dans sa pleine perfection ne
peuvent être trouvés qu’en Dieu. Mais il est recommandé aux enfants de Dieu d’aimer la
miséricorde et il leur a été dit que les miséricordieux seront bénis et obtiendront miséricorde.
Samuel invoqua Dieu pour qu’Il envoie un signe visible qui justifierait ses accusations et qui serait
une réponse à ses prières. C’était le temps de la moisson, la saison sèche de l’année. Le Seigneur
envoya de la pluie et des tonnerres pour prouver au peuple que Samuel avait bien parlé et que le
peuple était coupable. L’effet produit sur le peuple fut instantané. Ils invitèrent l’homme de Dieu à
prier pour eux, dans une repentance manifestement sincère, car Samuel les rassura immédiatement,
les encouragea et leur donna un avertissement supplémentaire de peur qu’ils ne répètent leur
rébellion ou leur rejet de Dieu dans l’avenir.
Les Conditions à Remplir
Dans cette série de leçons, nous voyons les qualités pieuses qui sont nécessaires pour que nous
soyons utiles à Dieu pour Son honneur et pour Sa gloire. “On t’a fait connaître, ô homme, ce qui est
bien ; et ce que l’Eternel demande de toi, c’est que tu pratiques la justice, que tu aimes la
miséricorde, et que tu marches humblement avec ton Dieu” (Michée 6 : 8). Saül eut ces qualités à un
moment donné de sa vie. Samuel l’homme pieux les posséda toute sa vie. Les Israélites en jouirent
plusieurs fois, mais dans la plus grande partie de leur histoire, ils furent loin de ce que Dieu aurait
voulu qu’ils fussent.
Dans les derniers versets de notre leçon, nous lisons le résumé des exigences et des conditions
requises pour l’adoration de Dieu que Samuel demanda au peuple. Puis, suivant son aveu d’être
fidèle à Dieu dans leur intérêt en priant pour eux et en leur enseignant “le bon et le droit chemin”, il
leur donna un encouragement à trois volets : premièrement, s’ils voulaient plaire à Dieu et être
bénis par Lui, ils devraient “craindre l’Eternel et le servir fidèlement” de tout leur coeur.
Deuxièmement ils devraient “voir quelle puissance” Dieu avait déployée parmi eux et parmi leurs
ancêtres, en rendant accessibles les grandes bénédictions de l’Alliance éternelle, qui leur donna leur
espérance éternelle du salut aussi bien que la Terre Promise et ses bénédictions. Troisièmement, ils
étaient avertis que s’ils ne suivaient pas Dieu, ils seraient consumés, eux et leur roi.
Ici dans ces quelques lignes, nous avons un énoncé concis qui enseigne les conditions requises de
l’Evangile et notre attitude vis-à-vis de Son message et de Son appel. Nous devons adorer le Seigneur
en esprit et en vérité (Jean 4 : 24). Nous devons être fidèles en louange pour ses bienfaits tant
spirituels que temporels envers nous (Psaume 103 : 2 ; Galates 6 : 14). Nous sommes aussi prévenus
que si nous négligeons l’adoration de Dieu, nous souffrirons pour notre négligence ou notre
mauvaise conduite (Hébreux 2 : 1 – 4).
QUESTIONS
1. Saül fut-il accepté par tout Israël comme roi lorsqu’il fut oint ?
2. Combien importante l’unité est-elle dans notre service pour Dieu et pour Son adoration ?
3. Méditez sur les versets suivants de l’Ecriture : Amos 3 : 3 ; 1 Corinthiens 14 : 32, 33, 40 ;
Ephésiens 4 : 3, 13.
4. Qu’est-ce que Dieu fait pour nous lorsque nous nous consacrons de nouveau et Lui offrons des
sacrifices de louange ?
5. Quel péché Israël commit-il en demandant un roi ?
6. Samuel fut-il coupable devant Israël d’un péché quelconque ou de négligence dans ses
responsabilités ?
7. Recherchez tous les passages de l’Ecriture relatifs à la miséricorde que vous pouvez trouver.
8. Israël se repentit-il de son péché ?
9. Quelle attitude Samuel adopta-t-il finalement envers eux, comme on le voit dans le texte de la
leçon ?
10. Comment Dieu montra-t-Il qu’Il approuva les accusations de Samuel contre Israël ?