Leçon A224
LA PARABOLE DES DIX VIERGES
Matthieu 25:1-13; Psaume 45:2-18
VERSET DE MEMOIRE: “Celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé”
(Matthieu 24:13)
I La Description Parabolique de l’Eglise par Christ sur la Terre
- Les membres du groupe guettaient, à un certain degré, la venue du Seigneur: Matthieu 25:1; 2 Corinthiens 11:2.
- Leur vraie attitude était montrée dans leur préparation: Matthieu 25:2-4; Psaume 119:105.
II L’Annonce de la Venue de l’Epoux
- Celles qui s’étaient préparées et celles qui ne l’étaient pas attendaient ensemble: Matthieu 25:5; 13:30; Cantique des Cantiques 5:2; Luc 19:13.
- Une voix immortelle apporta le message: “Voici l’époux”: Matthieu 25:6, 7; 1 Thessaloniciens 4:16.
- L’état de crainte de celles qui ne s’étaient pas préparées, et l’assurance dans les cœurs de celles qui s’étaient préparées, étaient montrés dans la demande et dans la réponse: Matthieu 25:8, 9; Jean 11:10.
- Une tentative de dernière minute pour rattraper les expériences perdues ne réussira nécessairement pas: Matthieu 25:9, 10; 24:27.
III L’Entrée des Cinq Vierges Sages dans la Salle de Noces
- “Celles qui étaient prêtes entrèrent … et la porte fut fermée”: Matthieu 25:10; 24:44; Apocalypse 19:7-9; Hébreux 2:1-3; Psaume 45:2-18.
- Aux vierges folles qui ne s’étaient pas préparées, il fut refusé l’entrée: Matthieu 25:11, 12; Luc 13:23-30.
- L’avertissement final donne une clef à l’interprétation de la parabole: Matthieu 25:13; Marc 13:32-37; Luc 12:35-40; Apocalypse 3:11.
COMMENTAIRE
Les Paraboles
Quelqu’un a dit qu’une parabole est: “Une histoire terrestre avec une signification céleste”. Il y a, généralement, une grande vérité biblique enseignée dans une parabole, et il est important que nous dispensions droitement la parole de Dieu pour recevoir le message correct que Dieu aurait voulu nous donner par la parabole (2 Timothée 2:15).
Nous pouvons voir alors qu’une parabole ne s’applique pas nécessairement dans tous ses détails, ou même dans plusieurs de ses détails. Nous nous attendons généralement à ce qu’un passage biblique expose ou peigne plus complètement ses détails dans l’application spirituelle. Et pour chacune de ces applications, nous pouvons avoir le soutien de l’Ecriture elle-même, car “aucune prophétie de l’Ecriture ne peut être un objet d’interprétation particulière” (2 Pierre 1:20). Mais, comme nous l’avons dit, nous n’avons pas besoin de nous attendre à trouver plus d’une grande leçon dans une
parabole. Cependant il peut y avoir des moments où nous en trouverons beaucoup. Lorsque nous considérons les textes anciens, les passages de l’Ecriture, les paraboles, ou tout ce qui est d’ordre biblique, nous devons avoir toujours en esprit que, quelle que soit l’interprétation que nous donnons à la chose particulière que nous étudions, elle doit être conforme à toute l’Ecriture et marcher entièrement de pair avec chaque enseignement biblique. De cette manière nous serons toujours sûrs de retenir la vraie signification des Ecritures.
La Négligence
Cette parabole énonce une grande vérité qui ne doit pas être minimisée ou perdue de vue: C’est le grand danger et les conséquences sérieuses de la négligence du plein salut de soi. Il y a d’autres choses qui peuvent être enseignées par cette parabole. Beaucoup de vérités y sont illustrées. Mais la seule chose que nous devons toujours garder en mémoire est ce grand avertissement et cette grande exhortation contre le péché passif que constitue la négligence.
Il y a des péchés qui sont passifs par nature, qui sont aussi destructifs dans leurs conséquences finales que ceux qui sont délibérément commis avec le plein consentement de la volonté. Le péché dû à la négligence est l’un de ceux-ci. Nous pouvons voir par cette parabole qu’un tel péché est lourd de conséquences. La durée de la torture qu’occasionne l’enfer ne sera pas plus courte, parce que le péché condamnant était passif par nature. La suppression éternelle de la faveur d’un Dieu une fois aimé, adoré et fidèlement servi, ne sera pas moins douloureuse ou moins regrettable, parce qu’il n’y avait pas de désobéissance volontaire ou délibérée, ou de rébellion contre les lois de Dieu.
Il y a plusieurs voies par lesquelles la négligence peut avoir de l’emprise sur nous. Nous pouvons négliger de recevoir, parce que nous ne recherchons pas ces choses que Dieu a à nous donner. Et nous pouvons recevoir ces bénédictions et ces expériences qu’Il nous a promises, et puis négliger de les retenir. Dans l’un ou l’autre cas, nous demeurons condamnés devant Dieu. Les vierges folles sont coupables de ces deux péchés dus à la négligence. Elles négligèrent de continuer dans la plénitude de la bénédiction que Dieu avait pour elles, et elles négligèrent aussi celle qu’elles avaient déjà reçue; et conséquemment, elles perdirent tout ce que Dieu leur avait donné. Leur condamnation était juste et définitive. Elles perdirent tout, parce qu’elles manquèrent de marcher dans toute la lumière de l’Evangile qui leur fut rendu manifeste.
La Prudence des Vierges Sages
Nous lisons que les vierges sages prirent de l’huile, non seulement dans leurs lampes mais aussi dans leurs vases. Par ceci nous voyons qu’elles s’étaient apprêtées pour chaque privilège, pour chaque occasion et pour chaque expérience qui leur étaient donnés. Elles gardèrent sérieusement ce qu’elles avaient reçu et ne voudraient se permettre de s’en dessaisir.
Les vierges sages sont semblables à ceux qui ne s’arrêtent pas tout court sur une expérience que Dieu a pour eux, mais qui, après avoir reçu la plénitude de la bénédiction, s’empressent de recevoir et de maintenir la puissance qui sera donnée et dont parle la Parole de Dieu en ces termes: “Mais … le Saint-Esprit survenant sur vous” (Actes 1:8). Les gens pieux savent que, quand même quelqu’un peut avoir été justifié, entièrement sanctifié et baptisé du Saint-Esprit, il ne sera pas entièrement vainqueur à moins qu’il garde absolument ces expériences en gardant la foi – en marchant dans la lumière comme elle s’est manifestée à lui. Quand même une personne a eu ces trois grandes et merveilleuses expériences en sa possession, elle peut encore être perdue à jamais par la négligence de son plein salut. Le péché passif dû à la négligence peut voler à quelqu’un la vie éternelle et la gloire éternelle.
Puisque la parabole entière traite de ceux qui, dans un certain sens, attendent la venue du Seigneur, nous pouvons dire que ces vierges sages représentent les membres de la vraie Eglise de Christ. Ils n’étaient pas comme les ramassis du temps des Enfants d’Israël, ou comme le groupe qui manqua d’aller dans la Terre Promise. Ils vivaient conformément à leur privilège en Christ, et recherchaient constamment la faveur divine dans leurs vies. Ils ne négligèrent pas leur salut ou les occasions qui leur étaient offertes d’en recevoir, plus qu’on ne leur en avait premièrement donné. Ils marchaient dans toute la lumière de l’Evangile qui leur avait été manifestée.
En étudiant ce corps mystique qui, dans d’autres passages de l’Ecriture, est appelé l’Épouse de Christ, nous voyons qu’ils sont entièrement vainqueurs, car ils se sont préparés (Apocalypse 12:11; 19:7). Le Psalmiste décrivit la gloire de l’Époux et les privilèges éternels de l’Épouse lorsqu’il écrivit: “Ton trône, ô Dieu, est à toujours; le sceptre de ton règne est un sceptre d’équité. Tu aimes la justice, et tu hais la méchanceté: c’est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t’a oint d’une huile de joie, par privilège sur tes collègues … La reine est à ta droite, parée d’or d’Ophir”. Et il poursuivit, pour qu’une fois encore l’appel s’étende à tous, pour qu’ils pussent se séparer de tout ce qui les entraverait ou les souillerait, en disant: “Ecoute, ma fille, vois, et prête l’oreille; oublie ton peuple et la maison de ton père. Le roi porte ses désirs sur ta beauté; puisqu’il est ton seigneur, rends-lui tes hommages” (Psaume 45:7, 8, 10-12).
L’Imprudence des Vierges Folles
Puisque la grande leçon que nous devons recevoir de cette parabole est le danger dû à la négligence de notre salut – le péché dont les vierges folles furent coupables – cette partie de notre leçon est celle qui doit prendre la plus grande partie de notre temps d’étude.
Voici un groupe de gens qui eurent les mêmes occasions que les vierges sages et prudentes. Ils avaient, comme nous l’avons dit, aussi reçu une certaine mesure des bénédictions que Dieu avait à leur donner. Ils avaient tous reçu la plupart des grandes expériences définies du plan du salut. Mais le Seigneur déclara qu’Il ne les connaissait pas! Ils n’étaient plus des Siens! Leurs noms n’étaient plus écrits dans le Livre de Vie de l’Agneau!
Le fait qu’elles étaient des vierges démontre qu’elles avaient été participantes, dans une certaine mesure, du salut de Dieu. Le fait qu’elles avaient une certaine quantité d’huile pour leur donner de la lumière pour un moment, montre que le Saint-Esprit avait été avec elles à un certain degré. Mais elles manquèrent de continuer jusqu’à la perfection, de recevoir toutes les expériences qui leur étaient disponibles, de marcher dans toute la lumière qui s’était manifestée à elles. Elles sentirent peut-être qu’elles avaient tout reçu, et qu’elles étaient scellées du Saint-Esprit Lui-même, puisqu’une certaine mesure de ce précieux Esprit était avec elles. Ce qui est encore plus tragique est que, par négligence, elles avaient perdu ce qu’ils avaient une fois reçu de l’Esprit de Dieu.
Nous savons que l’huile dont on a parlé ici représente l’Esprit de Dieu. Cette huile nous donne la lumière spirituelle. Jésus dit que les Scribes et les Pharisiens étaient en train de marcher dans l’obscurité, parce qu’ils n’avaient pas de lumière, et que, par conséquent, ils faisaient de faux pas et tombaient. La parole est une lampe à nos pieds et une lumière sur notre sentier (Psaume 119:105); mais la seule lecture biblique ne suffit pas pour obtenir la lumière spirituelle. L’Esprit de Dieu doit être là pour nous éclairer et nous conduire dans toute la vérité; donc l’Esprit et la Parole marchent de pair et s’accordent (Jean 16:13; 1 Jean 5:7).
Le Saint-Esprit commence son œuvre en nous lorsqu’Il nous appelle à la repentance et nous convainc de nos péchés (Jean 6:44; 16:7-11). Il vient à nous et Il est avec nous, lorsque nous sommes justifiés; et Il est avec nous à un degré plus élevé lorsque nous sommes sanctifiés. Mais Il entre en nous dans
Sa plénitude lorsque nous sommes baptisés du Saint-Esprit (Jean 14:17, 18). Celui qui a été sanctifié a plus de lumière que celui qui est simplement sauvé; et celui qui a été baptisé du Saint-Esprit connaît une abondance de la bénédiction, que ne connaît celui qui est seulement sanctifié.
On ne doit pas interpréter ceci pour dire qu’il y a des degrés du Saint-Esprit. Il y a des degrés dans la manière dont Il entre, dans la manière dont on Le reçoit, mais il n’y a pas de degrés dans l’Esprit Lui-même. La personne justifiée a reçu une mesure de l’Esprit de Dieu, mais pas à un point tel que celui qui est entré dans la plénitude de ses privilèges avec Dieu, et qui a reçu les expériences de la sanctification et du baptême du Saint-Esprit.
Les vierges folles avaient reçu une mesure du Saint-Esprit, mais l’avaient négligé et avaient laissé couler cette huile. Leurs lampes s’étaient éteintes ou étaient en train de s’éteindre, indiquant qu’elles avaient eu de l’huile auparavant. On nous exhorte à “nous attacher aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne soyons emportés loin d’elles” (Hébreux 2:1). Les étudiants des langues dans lesquelles la Bible était originellement écrite nous disent que la pleine signification de ce verset est que nous devons “prendre garde des choses que nous avons entendues, de peur que nous ne les laissions couler en n’importe quel moment comme l’auraient fait des récipients non étanches“. Et l’Apôtre déclare ailleurs que “si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne lui appartient pas” (Romains 8:9). Les vierges folles, par leur négligence en permettant à ce qu’elles avaient reçu de couler, avaient perdu la faveur de leur Seigneur. Elles ne Lui appartenaient plus, parce que Son Esprit les avait quittées. Cette négligence insouciante avait sans doute été occasionnée par leur négligence ultérieure due à l’huile qu’elles n’avaient pas recherchée et reçue dans leurs vases et dans leurs lampes. Elles avaient manqué de marcher dans la lumière qui leur était manifestée, et avaient manqué de retenir la lumière qu’elles avaient déjà reçue. Il ne leur restait rien d’autre que l’obscurité.
Le Cri de Minuit
Il est dit aux folles d’aller acheter de l’huile. Ceci signifie qu’il y a un prix à payer pour ces choses que Dieu nous donne gratuitement. Nous ne pouvons pas acquérir la faveur de Dieu ni obtenir Ses bénédictions par nos propres mérites, et quels que soient ces mérites. Cependant il y a un prix à payer: un abandon de notre volonté, de nous mêmes, et de nos plans à Dieu – une entière et complète consécration à Lui – si nous voulons marcher dans toute la lumière de l’Evangile qui nous est manifestée.
Les dix vierges s’endormirent, mais leur sommeil ne voulait pas dire qu’elles manquaient d’intérêt pour les choses spirituelles. Elles étaient simplement occupées par les devoirs et les nécessités physiques de la vie. Cinq d’entre elles étaient entrées dans la plénitude de la faveur de Dieu, mais les autres avaient manqué ce but. Apparemment, elles espéraient toutes et savouraient d’avance la venue de leur Seigneur. Mais il est apparent que les folles n’attendaient pas sincèrement ce grand événement. Elles avaient peut-être beaucoup parlé de la venue du Seigneur et fait, en apparence, les préparations nécessaires pour cette venue, parce qu’il y avait, au début, de la lumière dans leurs lampes. Mais elles avaient négligé leur salut en manquant de continuer de recevoir tout ce que Dieu avait pour elles, et leur perte résultante était vraiment illimitée.
La vigilance pour la venue du Seigneur inspirera, quelquefois, une certaine crainte dans nos cœurs. Nous ne craindrons pas réellement Sa venue elle-même, mais nous craindrons de ne pas avoir les qualifications et les conditions nécessaires pour être entièrement prêts pour cette venue. Nous craindrons de négliger notre salut et d’être éternellement perdu à cause de ce péché subtil et passif. Réellement nous aimerons Son apparition et ferons tout notre nécessaire pour nous y préparer.
L’Esprit de Dieu est un précurseur constant de la venue de Christ. C’était la voix de l’Esprit qui, premièrement, appela les dix vierges pour se préparer, et finalement pour se lever et rencontrer leur Seigneur. Jésus viendra comme l’éclair, et il y aura un cri et le son de la trompette de Dieu à ce moment-là; mais cela se fera entendre en même temps que son apparition réelle, et peut être difficilement comparé à ce cri d’exhortation de l’Esprit donné aux vierges endormies.
Nous entendrons bientôt le cri de l’archange et le son de la trompette de Dieu. Nous verrons bientôt notre Sauveur au moment où il viendra prendre Son Epouse qui attend – l’Eglise de Christ. Voici le temps de Sa préparation, et nous avons déjà entendu le cri d’exhortation de l’Esprit de Dieu. Le Saint-Esprit toujours fidèle, est en train de faire Son travail dans le monde, préparant l’Eglise pour ce glorieux événement. “Veillons et soyons sobres … ayant revêtu la cuirasse de la foi et de la charité, et ayant pour casque l’espérance du salut” (1 Thessaloniciens 5:6, 8). Prenons soin de voir que nous avons de l’huile dans nos lampes et dans nos vases, et que nous ne l’avons pas laissé couler, par négligence, à notre perte définitive, éternelle.
QUESTIONS
- Qu’est-ce qu’une parabole?
- Comment devons-nous interpréter l’Ecriture?
- Qui doit être notre guide dans toute la Vérité?
- Qu’est-ce qui était louable à la fois dans l’attitude des vierges sages et des vierges folles?
- Comment les vierges folles échouèrent-elles alors?
- Quels exemples nous sont donnés dans la conduite et l’attitude des vierges sages?
- Énumérez de nos jours les différentes fonctions du Saint-Esprit.
- Que signifie “Prix de l’Evangile” puisque nous savons que nous ne pouvons pas acheter notre salut, ni aucune partie de la faveur de Dieu?
- Comment savons-nous que les vierges folles ne réussirent pas à obtenir l’huile qu’elles étaient allées acheter?
- Citez le dernier verset du texte de la leçon.