DÉVOTION JOURNALIÈRE Jérémie 50:1-46

DÉVOTION JOURNALIÈRE Jérémie 50:1-46

mai 9, 2020

Lecture biblique : Jérémie 50:1-46.

« Mon peuple était un troupeau de brebis perdues; Leurs bergers les égaraient, les faisaient errer par les montagnes; Elles allaient des montagnes sur les collines, Oubliant leur bercail. » (Jérémie 50:6)

 

Les brebis ont des habitudes intéressantes liées au repos. 

L’auteur chrétien Phillip Keller, qui a écrit un livre classique sur Christ en tant que Bon Berger, dit: 

« Une étrange particularité des brebis consiste à ne pouvoir se coucher si quatre éléments ne sont pas réunis:

Par timidité, elles refusent de se coucher tant qu’elles ne sont pas libérées de toute crainte.

Le comportement social du troupeau implique que les brebis ne se coucheront qu’à condition de n’avoir aucun différend avec leurs congénères.

Si elles sont tourmentées par des mouches ou des parasites, les brebis ne se coucheront pas. Elles ne peu vent se reposer que débarrassées de ces insectes.

Enfin, elles ne peuvent se coucher tant qu’elles ressentent le besoin de se nourrir. Elles ne doivent pas avoir faim. » (*1)

Lorsque les brebis refusent de se coucher à cause de l’environnement, c’est le berger qui remédie aux conditions, leur fournissant ainsi un lieu de repos adéquat.

Les brebis perdues de Juda s’étaient laissées éloigner de leur bergerie dans le Seigneur par de faux bergers: les méchants chefs d’Israël et de Juda, qui avaient amené le peuple dans la rébellion et l’idolâtrie.  

Bien qu’il y ait plusieurs mots hébreux traduits en anglais comme : “repos”, le mot traduit par: “bercail”, dans notre verset de réflexion est celui qui est presque exclusivement utilisé pour décrire la bergerie (le refuge des brebis).

Cela signifie littéralement «un lieu pour se coucher ou de repos». 

Le peuple d’Israël et de Juda avaient oublié leur véritable source de repos, de protection et de guide, et s’étaient tourné vers des substituts qui ne pouvaient pas leur fournir ce dont ils avaient besoin.  

Par conséquent, ils n’avaient plus de lieu de repos, ni de sécurité: ils étaient spirituellement perdus et désespérés.

Aujourd’hui, Dieu invite chacun de nous à faire de Lui son refuge.

Il offre la paix dans un monde bouleversé par les conflits et les troubles.  

Il promet qu’Il conduira nos pas, nous soutiendra avec Ses bras éternels et sera à nos côtés.  

Il nous protégera du mal, du danger et se chargera de nos combats.  

En tant que notre Berger, le Seigneur restaurera nos âmes, pansera nos blessures et renouvellera nos forces. 

Quel repos pour nos âmes se trouve dans les précieuses assurances qu’Il nous donne !

Apprenons une leçon de l’erreur tragique d’Israël et de Juda, et soyons déterminés à rester près de notre Berger !

Contexte

Dans ce chapitre et le suivant, Jérémie a transmis un long oracle prédisant la dévastation de Babylone et du pays des Chaldéens.  

Bien que Babylone ait accompli le dessein de Dieu en punissant Juda, Dieu l’avait aussi averti d’une destruction totale à cause de sa méchanceté et de son idolâtrie.  

Certains commentateurs suggèrent que les prophéties de ce chapitre ne sont pas répertoriées dans un ordre séquentiel et ont été écrites à des moments différents, le premier oracle étant écrit vers la quatrième année du règne du roi Sédécias.  

Une caractéristique notable de ce chapitre est que presque tous les passages de malheur concernant Babylone sont suivis de paroles encourageantes pour les captifs juifs.

Au verset 2, Bel signifiait «seigneur» et Merodac était l’orthographe hébraïque de «Marduk», le dieu solaire et le dieu principal des Babyloniens.  

Jérémie a déclaré que toutes les idoles païennes des Chaldéens seraient brisées et vaincues.  

Le verset 3 note que le vainqueur de Babylone viendrait du nord, une référence aux armées alliées des Mèdes et des Perses qui finiraient par conquérir Babylone.

Aux versets 4-10, Jérémie a déclaré qu’au moment de la destruction de Babylone, les captifs d’Israël et de Juda chercheraient le Seigneur, désireux de renouveler leur alliance rompue avec Lui.  

Jérémie a comparé les Hébreux exilés à des moutons sans berger et a dit que leurs chefs (bergers) les avaient égarés.  

Jérémie a également accusé les destructeurs de Juda de justifier leurs actions parce que Juda avait péché contre le Seigneur.  

Il a exhorté les captifs juifs à être comme des boucs à la tête du troupeau et à fuir Babylone avant que les grandes nations du nord ne la pillent et la détruisent.

Parce que le peuple de Babylone s’était réjoui de sa victoire sur Juda (versets 11-14), Dieu a dit qu’il deviendrait minime parmi les nations et que sa terre deviendrait un désert desséché, complètement inhabitable.  

Les nations environnantes regarderaient avec étonnement comment la riche Babylone avait soudainement cessé d’exister.  

Dieu a appelé les armées du nord pour attaquer Babylone et la détruire comme Babylone avait dévasté Juda (versets 14-16).  

Souvent, les nations conquérantes épargnaient les agriculteurs, mais dans ce cas-ci, ils seraient également pris pour cible et fuiraient de peur.

Aux versets 17-20, Dieu a promis aux Juifs qu’Il détruirait Babylone comme Il avait détruit l’Assyrie auparavant.  

Bien que les Juifs aient été des brebis égarés, Dieu a dit qu’Il les ramènerait dans leur pays natal.  

Dieu a également déclaré qu’il pardonnerait les péchés du reste des Juifs qui retourneraient dans le pays.

Dans les versets 21-27, Dieu a ordonné aux ennemis du nord de Babylone d’attaquer. 

Merathaim signifiait «doublement rebelle » et pourrait avoir été un nom symbolique pour Babylone, faisant allusion au fait qu’elle était plus rebelle que les autres nations.  

Bien que Pekod soit probablement un lieu littéral à Babylone, de nombreux spécialistes de la Bible croient que ce mot se référait allégoriquement à la «punition» ou la « visite», indiquant que le temps de la punition méritée de Babylone était venu.  

Le roi Nebucadnetsar et l’armée babylonienne avaient été comme un puissant «marteau» destructeur assaillant la terre entière, mais ils deviendraient désormais une désolation parmi les nations.  

Le verset 24 indique que l’attaque contre Babylone les surprendrait.

Au verset 28, Jérémie a déclaré que ceux qui s’échapperaient de Babylone déclareraient à Jérusalem (Sion) que Dieu avait vengé la destruction du Temple par Nebucadnetsar.

Le mot traduit par : “orgueilleuse”au verset 31, était le mot hébreu zadown et signifiait «insolent, présomptueux et arrogant».  

Dieu a dit que l’orgueil incessant de Babylone causerait son ultime destruction.

Dieu a rappelé aux exilés juifs que bien qu’Israël et Juda aient été retenus captifs par leurs ennemis, leur Rédempteur l’emporterait et donnerait du repos aux Juifs dans leur propre pays (verset 34).

Jérémie  déclare que l’épée tomberait sur tous les habitants de Babylone, quelle que soit leur classe.  

Les «mensonges» au verset 36 faisaient probablement allusion aux astrologues ou aux devins, et les «gens de toute espèce», auraient pu être une référence aux troupes ou aux habitants étrangers.  

Leur terre subirait également une grave sécheresse et ne serait plus habitable, et seules les bêtes sauvages y habiteraient.

Jérémie a conclu le chapitre avec une description détaillée de la sévérité de l’attaque imminente contre Babylone, et a déclaré que, par peur des assaillants, le roi deviendrait faible et n’opposera aucune résistance.  

Dieu a déclaré Son intention de détruire les Chaldéens et a signifié que rien ne pouvait contrecarrer Ses plans.  

Lorsque la destruction de Babylone est arrivée, le monde entier savait que Dieu l’avait ordonné.

Regarder de plus près

De quelle direction l’assemblée des nations viendrait-elle contre Babylone ?

Après avoir été utilisé comme un instrument de Dieu pour juger Juda, pourquoi pensez-vous que ce jugement a été prononcé contre Babylone ?

Comment pouvons-nous, en tant que disciples de Dieu, éviter les chagrins vécus par Juda et Babylone ?

Conclusion

N’oublions pas que nous sommes appelés et privilégiés à vivre dans les bras protecteurs de Dieu.

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(1*)W. Phillip Keller, A Shepherd Looks at Psalm 23, Zondervan, janvier 1997.