DÉVOTION DU 10 NOVEMBRE 2022 Lecture biblique : Habacuc 3 : 1 – 19
Lecture biblique : Habacuc 3 : 1 – 19
« Car le figuier ne fleurira pas, La vigne ne produira rien, Le fruit de l’olivier manquera, Les champs ne donneront pas de nourriture; Les brebis disparaîtront du pâturage, Et il n’y aura plus de boeufs dans les étables. Toutefois, je veux me réjouir en l’Éternel, Je veux me réjouir dans le Dieu de mon salut. »
(Habacuc 3 : 17, 18)
Sur une falaise surplombant l’océan, je me suis assis à regarder au loin.
Des familles jouaient plus bas sur la plage, inconscientes de la tourmente dans laquelle je me trouvais et du « brouillard » émotionnel qui enveloppait mon âme.
Bien que la journée ait été lumineuse et ensoleillée, il semblait que vague après vague, la tristesse m’envahissait. Je pensais à la perte et à la douleur que ma famille endurait et je me demandais quand la vie reviendrait à la normale.
En fait, est-ce qu’une vie “normale”, serait à nouveau une option pour nous ?
Puis, alors que ces pensées troublantes traversaient mon esprit, une voix douce a murmuré à mon âme : « Et si rien ne changeait, serai-Je suffisant pour toi ? »
Au début, j’ai essayé de faire passer cette phrase pour une pensée passagère, mais elle est revenue à mon esprit : « Si rien ne changeait, est-ce que Je te suffirai ? ».
Pour être honnête, je ne voulais pas entendre ces mots. Au fond de mon cœur, je savais que Dieu est suffisant pour moi.
Le point important dans cette phrase était: « si rien ne changeait». Je voulais crier ma réponse : « Mais les choses doivent changer, Seigneur ! Cette situation doit être rectifiée. »
Avec le recul, je me rends compte maintenant que l’ennemi de mon âme tentait de détruire ma foi dans les promesses que Dieu avait faites.
La question ne portait pas sur la capacité de Dieu à intervenir dans la situation en question. Ce qui était en jeu, c’était la volonté de mon cœur d’embrasser le plan de Celui qui a le contrôle de chaque situation. Pouvais-je vraiment accepter que Lui seul suffise, quoi qu’il arrive ?
Les chapitres qui précèdent le texte d’aujourd’hui, décrivent la situation désastreuse dans laquelle se trouve le prophète Habacuc. Dieu avait révélé que Babylone allait envahir son pays, et punir son peuple pour ses péchés. Lorsqu’il a vu la puissance croissante de cet ennemi, la peur s’est emparée du cœur d’Habacuc et il a compris que son peuple serait bientôt vaincu.
Le prophète a eu du mal à accepter l’idée que Dieu puisse utiliser une nation aussi mauvaise comme instrument de justice.
Cependant, dans notre texte d’aujourd’hui, Habacuc exprime sa décision de garder sa foi en Dieu, même s’il ne comprend pas tout.
Ce jour-là, sur la falaise, j’ai prié et j’ai finalement pris une décision semblable à celle exprimée par Habacuc dans notre verset de réflexion.
Ma conclusion était la suivante : Si Jésus est tout ce que j’ai, Il me suffit. Même si mon cœur est brisé et que mes paroles sont ignorées, Jésus est suffisant. Même si je marche seul, Jésus est suffisant. Dans la douleur qui dépasse l’entendement, laissez-moi m’accrocher à Jésus, parce qu’Il m’est suffisant.
Mes pensées troublées se sont transformées en une prière : « Quoi qu’il arrive, Seigneur, aide-moi à m’accrocher à l’assurance que Tu es suffisant ! ». Et Il m’a aidé. Le fait que Dieu avait le contrôle dans ces circonstances difficiles, a été prouvé dans les semaines et les mois qui ont suivi.
Aujourd’hui, faites-vous face à une situation apparemment inquiétante? Êtes-vous troublé ou anxieux face à ce que vous voyez à l’horizon, et incertain de la façon dont la résolution pourrait arriver ? Tirez une leçon de la confirmation de foi d’Habacuc !
Il se peut que nous ne recevions pas toujours les réponses que nous souhaitons, et que les réponses ne viennent pas au moment où nous pensons qu’elles soient nécessaires.
Cependant, nous pouvons nous efforcer de garder les yeux sur Jésus et de nous reposer en Lui. Il a un plan en place pour nous, et tout se passera pour notre bien spirituel si nous tenons fermes dans la foi.
CONTEXTE
Le chapitre 3, désigné par les spécialistes de la Bible comme une prière, est la réponse d’Habacuc à la vision que Dieu lui avait donnée, sur le jugement qui allait s’abattre sur Juda de la part des Chaldéens (Babyloniens).
Le prophète commence par demander un renouvellement de l’intervention de Dieu dans la situation chaotique actuelle, en demandant compassion et miséricorde pour le peuple, bien que la colère de Dieu soit justifiée. Dans un langage très imagé, Habacuc se souvient de l’exode d’Israël hors d’Égypte (versets 3-7) et reconnaît la puissance de Dieu par les éléments de la création (versets 8-11).
Sa prière reflète la compréhension culturelle de son époque selon laquelle la mer et les fleuves pouvaient être destructeurs ou constructifs, une malédiction ou une bénédiction. Dans ce cas, ils illustrent le pouvoir de Dieu sur les ténèbres et l’oppression.
Habacuc fait allusion dans cette prière à des incidents de l’histoire d’Israël, notamment le déluge de l’époque de Noé, l’Exode, la traversée du Jourdain et la bataille de Kishon, et chacun de ces incidents implique une délivrance miraculeuse de Dieu.
Dans les versets 12-15, le prophète rappelle la délivrance de Dieu par l’intermédiaire de ses chefs oints, comme Moïse, Josué et David, et il exprime sa propre admiration devant ces délivrances. Le mot hébreu pour oint, est mashiyach ; il est aussi utilisé spécifiquement en référence au Messie ou à l’Oint.
L’utilisation de ce mot sous-entend que tous les chefs oints qui ont apporté la délivrance par le passé, pointent vers le Messie qui apportera le salut complet.
Dans les versets 17-18, bien que les signes évidents de la bonté de Dieu seraient retirés (les récoltes seraient mauvaises et les troupeaux périraient ), le prophète exprime sa détermination à se réjouir encore en raison de sa relation avec le Dieu de son salut.
Les « pieds semblables à ceux des biches » du verset 19, font allusion à la stabilité et à l’agilité des cerfs, qui ont les pieds sûrs, même en terrain dangereux. Habacuc veut dire que Dieu donnera à Ses disciples, la confiance et la capacité de vivre avec assurance dans les moments difficiles.
REGARDER DE PLUS PRÈS
1. Au verset 2, quelles sont les deux choses spécifiques qu’Habacuc demande dans sa prière ?
2. Dans les exemples historiques mentionnés par Habacuc dans ce chapitre, quels étaient le but et le plan ultimes de Dieu ?
3. Lorsque les circonstances de la vie semblent désastreuses et décourageantes, quelles stratégies pouvons-nous utiliser pour garder notre cœur encouragé ?
CONCLUSION
Même lorsque les événements qui nous entourent sont troublants et que l’avenir semble incertain, nous pouvons avoir l’assurance que Dieu est aux commandes et qu’Il fera en sorte que tous les événements s’inscrivent dans Son plan divin.