DÉVOTION DU 8 OCTOBRE 2022 Lecture biblique : Ezéchiel 40 : 1 – 27
Lecture biblique : Ezéchiel 40 : 1 – 27
« Cet homme me dit : Fils de l’homme, regarde de tes yeux et écoute de tes oreilles ! Applique ton attention à toutes les choses que je te montrerai, car tu as été amené ici afin que je te les montre. Fais connaitre à la maison d’Israël tout ce que tu verras. » (Ezéchiel 40 : 4)
Lors d’une visite touristique à Saint-Louis, dans le Missouri, ma femme et moi sommes allés voir la Gateway Arch. Avec ses 192 mètres de haut, soit la hauteur d’un immeuble de soixante-trois étages, cette arche en acier inoxydable est un spectacle imposant.
Lorsque j’ai appris la manière dont l’arche était faite, j’ai été encore plus étonné. La base de la structure est constituée de deux « pieds » composées de 142 triangles équilatéraux qui s’incurvent vers le haut jusqu’à se rejoindre au milieu.
Imaginez la précision requise pour les mesures et les calculs ! Et considérez à quel point la construction devait être particulièrement bien exécutée pour que les deux côtés se rejoignent parfaitement au sommet de l’arche !
L’exploit a été accompli de manière si experte que lorsque les deux côtés se sont rencontrés, pratiquement aucun ajustement n’a été nécessaire. En outre, l’ensemble du projet de construction a été réalisé sans aucune perte de vie et sans aucune blessure grave.
La vue, depuis l’intérieur de l’arche, est à couper le souffle : on peut voir environ quarante-huit kilomètres dans toutes les directions.
Nous avons également été fascinés par ce que l’on voit en levant les yeux lorsque l’on est positionné directement sous le centre de l’arche. Depuis ce point d’observation, la base est si large qu’aucun des deux pieds n’apparaît dans notre vision périphérique. On ne peut voir que le sommet de l’arche, qui ressemble alors à un long bâtiment en ciment flottant dans le ciel !
Aussi remarquable que soit l’arche de Saint-Louis, elle n’est rien en comparaison de l’œuvre de Dieu. Imaginez l’émerveillement d’Ézéchiel lorsqu’il a eu la vision d’un futur Temple restauré en Israël, conçu et construit par Dieu Lui-même !
La description consignée dans le texte d’aujourd’hui contient les mesures et les détails d’une structure massive dans le complexe du Temple. Elle est apparue à Ézéchiel « comme une ville construite » parce qu’elle était entourée de murs massifs, de cours, de tours et de portes, tout comme l’aurait été une ville antique.
Dans notre verset principal, le guide divin dit au prophète Ezéchiel de fixer son cœur sur tout ce qui lui était montré. Il devait être très attentif et noter soigneusement chaque détail afin de pouvoir rapporter la vision à ses compagnons d’exil.
La vision indiquait qu’un temps de restauration était à venir: un temps où les fidèles adoreraient Dieu dans un magnifique lieu de culte en terre d’Israël, et où les bénédictions de Dieu couleraient à flots.
Quelle leçon pouvons-nous tirer de cette étonnante description ? Comme Ézéchiel, nous devons fixer notre cœur sur tout ce que Dieu nous révèle. Le Saint-Esprit s’adresse à chacun de nous, pour nous révéler la sainteté de Dieu, notre état de pécheur et notre besoin de Son pardon. En répondant et en recevant le salut, puis en continuant à reconnaître Dieu avec soin et à Lui obéir, nous serons prêts à adorer dans le glorieux temple qu’Ézéchiel a vu.
CONTEXTE
Les théologiens considèrent les chapitres 40 à 48 d’Ézéchiel de différentes manières.
• Certains y voient une prophétie littérale selon laquelle les exilés de l’époque d’Ézéchiel seraient un jour réintégrés dans leur pays et reconstruiraient le Temple.
• D’autres interprètent ces chapitres comme une description allégorique de l’Église chrétienne et une assurance que Dieu fournira à Son peuple, un sacerdoce et un système de culte différents de ceux qu’il a connus auparavant.
• D’autres encore, voient les chapitres 40 à 48 d’un point de vue apocalyptique et croient que les images sont principalement de nature mythique et qu’elles sont liées à des idées païennes répandues dans le monde à l’époque d’Ézéchiel.
• Beaucoup voient ces chapitres d’un point de vue de la dispensation : ce temple est réel et sera construit au cours de l’ère millénaire à venir. Le Temple d’Ézéchiel commémorera l’œuvre de Dieu en faveur d’Israël et les riches exemples de signes et de symboles qui annoncent l’œuvre parfaite du Messie, Jésus-Christ. C’est le point de vue adopté par notre Église.
Le chapitre 40 poursuit le thème de la restauration future d’Israël, amorcé au chapitre 33. Les chapitres 40 à 42 se concentrent sur la vision d’Ézéchiel d’un Temple reconstruit. Pour Ézéchiel, le Temple était un symbole de l’identité nationale d’Israël, dans la mesure où il représentait l’accès à Dieu et au salut.
Ézéchiel avait vécu la majeure partie de sa vie en exil, privé de cet accès. Sa vision d’un culte dans le Temple restauré dans l’avenir d’Israël après l’exil, symbolisait la rédemption et la restauration futures d’Israël d’une manière qu’il pouvait comprendre, et confirmait la fidélité de Dieu envers Israël.
Dans la vision d’Ézéchiel, un guide divinement désigné, conduit le prophète à travers le complexe du Temple. (Si le mot temple dans l’Écriture, fait parfois référence au bâtiment couvert d’un toit qui était la maison du Seigneur, il désigne plus couramment l’ensemble de la zone entourée de murs, à l’intérieur de laquelle le peuple de Dieu se rassemblait pour adorer).
Des mesures précises ont été prises, et Ezéchiel a reçu pour ordre de noter ce qu’il voyait et de le déclarer au peuple d’Israël. Comme beaucoup de révélations et de visions prophétiques d’Ézéchiel, celle-ci est datée : elle a eu lieu vers 573 avant Jésus-Christ, quatorze ans après la chute de Jérusalem aux mains des armées de Nebucadnetsar.
Si le « commencement de l’année » du verset 1 est calculé en référence au calendrier religieux, alors la Pâque était proche. S’il s’agit du début du calendrier civil, alors cela coïncide avec la fête des Tabernacles.
Dans un cas comme dans l’autre, la vision s’est produite pendant une période de pèlerinage au cours de laquelle les captifs ne pouvaient pas se rassembler à Jérusalem pour se prosterner au Temple, comme l’exigeait la loi. En tant que Lévite, Ézéchiel devait en être parfaitement conscient, et Jérusalem et le Temple devaient être présents dans ses pensées quotidiennes.
Le point d’observation d’Ézéchiel depuis la « montagne très élevée », lui donnait une sorte de vue aérienne ou de « plan » alors que l’homme mesurait le Temple.
La coudée est une unité de mesure historiquement considérée comme égale à la distance entre le coude et le bout du majeur et n’a donc pas de longueur précise.
Tout au long de l’histoire, chaque culture a eu différentes longueurs de coudées, et généralement une coudée courte ou commune et une longue coudée royale ou sacrée. La coudée utilisée dans notre texte était très certainement une coudée sacrée et, selon une source hébraïque, cela aurait fait de la « canne » utilisée par l’homme une longueur d’environ 3,20 mètres (un peu plus haut que la hauteur d’un panier de basket-ball réglementaire).
Au verset 5, l’homme a commencé par mesurer le mur d’enceinte du Temple : sa hauteur était d’une canne et sa largeur d’une canne. Les chambres carrées construites le long du mur, au nord, au sud et à l’est, formaient des carrées d’une canne de côté. Ce mur entourait toute la zone du Temple.
Les grandes portes d’entrée et de sortie sont décrites en détail à partir du verset 6. Ces portes se trouvaient sur trois côtés de la structure, et des chambres de garde se trouvaient de chaque côté. Un adorateur devait franchir des portes, monter des escaliers et traverser de grandes cours pour s’approcher du Temple même.
Il n’y avait pas de porte sur le côté ouest, le côté le plus proche du Temple lui-même, de sorte que l’accès à la présence immédiate du Seigneur était limité.
Selon les versets 22 et 26, sept marches montaient de la cour extérieure au parvis intérieur. Cela indique que le vestibule intérieur et le Temple lui-même étaient surélevés, peut-être sur une sorte de plate-forme au-dessus du sol qui l’entourait. Ce deuxième niveau comportait trois portes sur sa bordure intérieure, correspondant aux trois portes extérieures des murs SUD, EST et NORD du complexe du Temple.
Ces six structures d’entrée ou portiques, étaient identiques en taille et en disposition. Si une personne devait entrer par la porte extérieure sud, elle devait monter sept marches dans ce portique, marcher sur toute sa longueur (environ 10 mètres), passer devant trois postes de garde de chaque côté et entrer dans la cour principale. Il devait ensuite marcher environ 575 mètres jusqu’à la porte intérieure sud, monter huit marches et entrer dans le portique de la porte intérieure sud. L’entrée par les côtés EST et NORD, était similaire.
Le seul élément purement décoratif décrit, était des palmes sur certains des murs. Une comparaison des mesures données pour ce futur Temple, avec celles qui existaient à l’époque de Salomon, d’Esdras et d’Hérode, indique qu’Ézéchiel voyait un Temple qui n’a pas encore existé.
REGARDER DE PLUS PRÈS
1. Selon le verset 1, combien de temps après le début de la captivité à Babylone, que cette vision a-t-elle été donnée ?
2. Pourquoi pensez-vous qu’il était important pour les gens de l’époque d’Ezéchiel d’entendre parler d’un Temple qui n’existait pas à ce moment-là ?
3. Comment pouvons-nous, nous conformer aux instructions données à Ezéchiel dans notre verset central, à savoir « regarde de tes yeux et écoute de tes oreilles ! Applique ton attention à toutes les choses que je te montrerai » ?
CONCLUSION
Un jour, nous adorerons dans le Temple révélé à Ezéchiel si nous servons Dieu fidèlement dans cette vie. Quelle glorieuse espérance !