DÉVOTION DU 8 FEVRIER 2024 Référence Biblique : Romains 6 : 1- 23

DÉVOTION DU 8 FEVRIER 2024 Référence Biblique : Romains 6 : 1- 23

février 8, 2024

Référence Biblique : Romains 6 : 1- 23

« Mais grâces soient rendues à Dieu de ce que, après avoir été esclaves du péché, vous avez obéi de cœur à la règle de doctrine dans laquelle vous avez été instruits. Ayant été affranchis du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice. » (Romains 6 : 17, 18)

Le concept de liberté signifie différentes choses pour différentes personnes.

Les citoyens des États-Unis d’Amérique célèbrent leur indépendance le 4 juillet, en souvenir de cette date de 1776, lorsque les pères fondateurs ont déclaré les treize colonies américaines indépendantes de la monarchie britannique. Ils considéraient que leur nouvelle nation était autonome et estimaient que Dieu leur avait doté de ce droit, considérant l’indépendance vis-à-vis de la domination britannique comme une liberté.

La liberté a été une bénédiction profondément appréciée pour la famille Chris Botofan lorsqu’ils sont arrivés à Portland, Oregon, le 5 juillet 1979, et ont participé à un culte lors de la convention annuelle de La Foi Apostolique qui était en cours. Pour eux, la liberté ressemblait à la libération de l’oppression qu’ils avaient traversé dans la Roumanie communiste encore quelques mois plus tôt, lorsqu’ils partaient pour l’Amérique. Ils avaient une vision de la liberté qui ne peut pas être pleinement appréciée par ceux qui n’ont pas vécu sous ce type de régime.

Il y a quelques années, deux prisonniers évadés d’un établissement de très haute sécurité de l’État de New York faisaient la une des journaux. Les détenus ont pu franchir les murs de leurs cellules, franchir ensuite une passerelle menant à un réseau de tunnels techniques et s’introduire dans un tuyau menant à une bouche d’égout à l’extérieur de l’établissement.

Pouvez-vous imaginer comment ces hommes ont dû comploter et planifier pour que cela se produise ? Ils n’avaient qu’une chose en tête : s’évader vers la liberté ! Alors qu’ils rampaient sur cent-vingt mètres à travers le tuyau et s’approchaient du couvercle de la bouche d’égout, l’adrénaline a dû les envahir. Nul doute qu’ils aient pensé : « Nous y sommes presque ! Nous sommes presque libres ! »

Mais leur joie fut de courte durée. Dès qu’ils sont sortis, ils ont commencé à rencontrer des problèmes. Leur véhicule de fuite ne les attendait pas et ils ont rapidement pris la fuite à pied. Ils étaient « libres » pendant plusieurs jours, mais leur tentative ne s’est pas bien terminée. Alors que ces deux détenus considéraient l’évasion comme une liberté, ce qu’ils ont vécu n’était pas une véritable liberté.

Dans nos versets sélectionnés aujourd’hui, l’apôtre Paul a souligné ce qu’est la véritable liberté : être délivré et affranchi de l’esclavage et de la puissance du péché. Le péché nuit et détruit ; la liberté est la guérison et la plénitude de l’homme intérieur. Le péché amène la culpabilité ; la liberté apporte une bonne conscience. Le péché provoque la condamnation et la peur ; la liberté se traduit par la paix avec Dieu et par l’absence de crainte de la mort ou de l’éternité.

Ceux qui ont fait de Jésus le Seigneur de leur vie ne sont plus esclaves du péché : ils ont le pouvoir de vivre victorieusement sans péché. Ils sont vraiment libres ! Partagez-vous déjà cette expérience ? Ça peut aussi être la vôtre !

CONTEXTE

Dans Romains 6, Paul aborde plusieurs doctrines fondamentales de l’Évangile, notamment la nature du péché et son salaire, la vie sans péché, l’importance du baptême d’eau et la nécessité de la sanctification. Le chapitre se divise naturellement en deux sections, la première concernant ce que signifie d’être libre du péché (versets 1-11), et la seconde se concentrant sur la façon dont les croyants vivent en tant que serviteurs de la justice (versets 12-23).

Les questions d’introductions posées par Paul au verset 1 établissent un fait : « Que dirons-nous donc ? Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde ? » Son objectif était de rejeter la fausse hypothèse selon laquelle le salut par la grâce permet de continuer dans le péché. Il a donc fourni la réponse : un retentissant « Loin de là ! ».

L’Apôtre a poursuivi son rejet catégorique par une nouvelle question : « Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché ? » Le temps utilisé dans le grec original dans l’expression « qui sommes morts au péché » désigne un moment particulier, indiquant que la justification est une expérience instantanée.

La référence de Paul dans les versets 3 à 5 au fait d’être « ensevelis avec lui [Christ] par le baptême en sa mort » et « devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort » fait ressortir deux points liés au baptême d’eau. Premièrement, le verbe « ensevelir » présuppose que la mort a déjà eu lieu, enseignant que le baptême d’eau est réservé aux croyants ; à ceux qui sont déjà morts au péché. Le baptême n’enlève pas le péché ; il témoigne plutôt publiquement d’une nouvelle vie en Christ qui a déjà commencé.

À Rome à cette époque, se soumettre au baptême chrétien était une déclaration claire que le croyant était mort à son ancienne vie et qu’il était désormais engagé à s’identifier aux disciples de Christ. Deuxièmement, les mots « ensevelir » et « devenir une plante » sous-entendent clairement le principe d’immersion comme étant la forme de baptême pratiquée par l’Église primitive. L’action d’être immergé dans l’eau symbolise la mort au péché et l’ensevelissement avec Christ. L’action de sortir de l’eau illustre la résurgence d’une vie nouvelle, tout comme Christ est ressuscité pour une vie nouvelle lors de Sa résurrection.

À partir des versets 6 et 7, Paul aborde le sujet de la sanctification, déclarant que « notre vieil homme a été crucifié » afin que « le corps du péché [la chair, la nature pécheresse ou le vieil homme] soit détruit ». Le mot grec « harmatia » traduit par « péché » dans ces versets implique une condition intérieure de péché d’où proviennent les actes de péché. À la suite de la crucifixion et de la mort du vieil homme, l’individu justifié est « libéré du péché » ; l’inclination ou la tendance à péché est éradiquée. Le mot grec « karatgeo » traduit par « détruit » au verset 6 signifie « abolir ou éradiquer », et prouve ainsi de manière concluante que la nature pécheresse n’est pas simplement supprimée mais carrément abolie lors de la sanctification. Même si le péché ne règne plus, la personne justifiée et sanctifiée doit néanmoins maintenir ses expériences en vivant « pour Dieu » (verset 10).

La deuxième partie du chapitre (versets 12-23) contient une exhortation sur la façon dont une personne justifiée doit vivre comme un serviteur de la justice : elle doit se présenter à Dieu dans un acte de consécration totale et refuser de permettre au péché de régner sur sa vie.

En substance, l’apôtre a lancé un défi aux croyants de Rome : « Donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice. » Le verbe « livrer » apparaît quatre fois dans les versets 13 à 19 et suggère un transfert de propriété. Le résultat de l’abandon est décrit au verset 22 : le croyant aura « pour fruit la sainteté, et pour fin la vie éternelle ».

Au verset 15, Paul pose une question similaire à celle par laquelle le chapitre s’ouvre : « Quoi donc ! Pécherions-nous, parce que nous sommes, non sous la loi, mais sous la grâce ? » Une fois de plus, sa réponse catégorique « loin de là ! » est la preuve que c’est la volonté de Dieu que chaque chrétien vive victorieusement sans pécher.

Au verset 18, il réitère : « Ayant été affranchis du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice. » Le verbe « affranchir », utilisé trois fois dans le chapitre 5 et six fois dans ce chapitre, signifie « libérer en vue d’exonérer de toute responsabilité morale, cérémonielle ou mortelle ».

Le verset 23 prévient que « le salaire du péché, c’est la mort ». Le péché dont on ne se repent pas mènera à une séparation éternelle d’avec Dieu et donc à un châtiment éternel.

REGARDER DE PLUS PRÈS

1. Au verset 11, à quoi Paul indique-t-il que les croyants doivent mourir ? À votre avis, qu’est-ce que cela signifie ?

2. Comment expliqueriez-vous la signification du baptême d’eau, en vous basant sur l’allusion de Paul aux versets 3 à 5 ?

3. De quelles manières pouvons-nous offrir nos membres comme des « instruments de justice » à Dieu. (verset 13) ?

CONCLUSION

Bien que les gens voient la liberté de différentes manières, le salut est ce qui apporte la véritable liberté. La liberté de la captivité du péché nous permet de nous offrir en tant que serviteurs obéissants et volontaires du Seigneur Jésus-Christ.