DÉVOTION DU 8 FEVRIER 2023 Lecture Biblique : Philémon : 1 : 1 – 25
Lecture Biblique : Philémon : 1 : 1 – 25
« Si donc tu me tiens pour ton ami, reçois-le comme moi-même. Et s’il t’a fait quelque tort, ou s’il te doit quelque chose, mets-le sur mon compte. » (Philémon 1 : 17-18)
En 1956, cinq missionnaires ont été tués lorsqu’ils ont pris contact avec une tribu vivant le long de la rivière Curaray en Équateur. Leur histoire a inspiré d’autres croyants à s’engager pleinement pour le Christ. Aujourd’hui, plus de cinquante ans après leur mort, leur histoire est une source d’inspiration pour le pardon.
La sœur et la femme de l’un des missionnaires ont choisi de poursuivre les efforts pour atteindre cette tribu, et elles ont fini par accepter la bonne nouvelle de Jésus-Christ. Les enfants et petits-enfants des missionnaires assassinés ont exercé leur ministère dans cette tribu et ont pratiqué le culte avec les croyants de cette tribu.
Quelques années après l’assassinat, l’un des tueurs convertis a même baptisé le fils et la fille de l’un des hommes martyrs. Si la plupart d’entre nous ne seront pas confrontés au défi du pardon comme l’ont été ces familles missionnaires, nous rencontrons tous des situations où le pardon est nécessaire.
Les offenses peuvent aller d’irritations mineures dans le mariage à l’infidélité, ou de mots hâtifs prononcés par des parents à des années de maltraitance des enfants. Elles peuvent se produire sur le terrain de jeu, dans la salle de classe, au travail ou à l’église.
Qu’il s’agisse d’un malentendu ou d’une véritable maltraitance, chacun est confronté à des circonstances qui exigent le pardon. Et chaque nouvelle situation exige une nouvelle décision en ce sens.
Dans notre verset de réflexion, l’apôtre Paul supplie Philémon de pardonner à Onésime. Ancien esclave de Philémon, Onésime s’était enfui et avait peut-être même volé quelques objets à son maître lors de son départ. Plus tard, Onésime est entré en contact avec Paul, probablement à Rome où Paul était alors prisonnier.
Après que Dieu a convaincu Onésime de ses péchés et qu’il a été sauvé, Paul l’a renvoyé à Philémon avec une lettre contenant ce plaidoyer. Lorsque Philémon a reçu la lettre, il a été confronté au choix de pardonner ou non. Nous aussi, nous sommes confrontés au choix de pardonner à ceux qui nous ont fait du tort.
Parfois, ce n’est pas facile. Peut-être que la blessure est si profonde que le pardon semble impossible, et qu’une prière sincère est nécessaire pour obtenir ou conserver une attitude pieuse. Pourtant, pardonner vaut tous les prix, car cela nous rend éligibles pour recevoir le pardon de Dieu, et cela nous libère de l’amertume que Satan voudrait lier autour de nos cœurs.
Lorsque nous sommes confrontés à une décision de pardon, choisissons de chercher Dieu pour avoir un cœur qui pardonne !
CONTEXTE
Dans cette courte lettre personnelle, Paul, l’apôtre, a envoyé ses salutations à Philémon, a parlé de ses prières pour lui, a fait une demande de pardon pour Onésime et lui a demandé de traiter Onésime comme un frère en Christ.
Les trois premiers versets contiennent les salutations de Paul. Philémon était un résident de Colosse et les croyants se réunissaient chez lui.
Il était assez riche pour avoir au moins un esclave, Onésime. La salutation de Paul s’étendait à Apphia, qui était peut-être la femme de Philémon, et à Archippe,
peut-être le fils de Philémon ou un membre responsable de l’Église de Colosses.
Les versets 4 à 7 donnent les prières de Paul pour Philémon. Il a remercié Dieu pour l’amour et la foi de Philémon, et pour sa fidélité en tant que suiveur de Jésus, qui se reflétait dans ses actions envers les autres chrétiens. Leurs cœurs (entrailles) étaient rafraîchis par Philémon.
Au verset 8, Paul est passé à l’objet de sa lettre. En tant qu’homme plus âgé et aussi prisonnier, Paul n’a pas exigé le pardon de Philémon, mais plutôt a fait une demande pour celui-ci.
Onésime était l’esclave de Philémon et avait fui, peut-être en volant certaines des possessions de Philémon quand il partait (verset 18). Cependant, il a cru pendant la prédication de Paul et a été sauvé, et Paul l’aime comme un fils.
Onésime signifie “profitables” ou “utiles”. Bien qu’il n’ait pas été utile auparavant, le salut a fait d’Onésime une personne utile et précieuse pour Paul. Il aurait aimé le garder avec lui pour le servir, comme Philémon l’aurait fait s’il avait été là. Cependant, selon la loi romaine, Onésime appartenait à Philémon. Par conséquent, Paul ne le garderait pas sans la permission de Philémon.
Paul a renvoyé Onésime, mais il a supplié Philémon de le recevoir, de lui pardonner et de le traiter comme un frère en Christ. Bien qu’il n’aborde pas directement l’esclavage, Paul montre l’attitude pieuse que les croyants devraient avoir les uns envers les autres.
Paul a proposé de payer personnellement Philémon pour tout ce que Onésime aurait volé ou endommagé, mais a ensuite gentiment indiqué à Philémon que ce qu’il devait à Paul, en tant que père spirituel, dépassait largement la dette d’Onésime.
C’était une image de comment Christ, par Son sang, a payé la peine du péché pour ceux qui se repentent et sont éternellement endettés envers Lui.
Paul s’attendait à ce que Philémon fasse tout ce qu’il a demandé, et peut-être même plus. Il a exprimé sa confiance en Philémon et en ses prières. Paul a terminé avec des salutations de ses collègues travailleurs et une prière pour la bénédiction de Dieu sur Philémon.
REGARDER DE PLUS PRÈS
1. Pourquoi Philémon était-il un ami de Paul ?
2. Alors qu’Onésime fuyait Philémon, il a rencontré Paul. Qu’est-ce que cela montre ?
3. Comment notre volonté de pardonner peut-elle affecter les autres autour de nous ?
CONCLUSION
La lettre de Paul à Philémon donne un exemple concret de la nécessité du pardon. Comment allons-nous réagir si nous sommes confrontés à une occasion de pardonner aujourd’hui ?