DÉVOTION DU 7 JANVIER 2024 Référence Biblique : Actes 13 : 1 – 52.
Référence Biblique : Actes 13 : 1 – 52.
« Pendant qu’ils servaient le Seigneur dans leur ministère et qu’ils jeûnaient, le Saint Esprit dit : Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés. Alors, après avoir jeûné et prié, ils leur imposèrent les mains, et les laissèrent partir. » (Actes 13 : 2, 3).
Dans une clairière verdoyante du campus de l’université de Williams dans la ville de Williamstown, dans le Massachusetts, se dresse un simple monument de marbre portant l’inscription « The Field is the World » (le champ, c’est le monde).
Le « monument de la meule de foin » n’apparaît pas sur la plupart des cartes, mais il commémore un événement important de l’histoire chrétienne : une réunion de prière qui a donné lieu à la formation de la première organisation missionnaire officielle aux États-Unis.
Par un chaud après-midi d’août 1806, un groupe de cinq étudiants de cette université, animés par l’Esprit, s’est réuni dans un bosquet d’arbres près de la rivière Hoosic.
Leur objectif était de discuter du petit livret du missionnaire William Carey, intitulé « An Inquiry into the Obligation of Christians to Use Means for the Conversion of the Heathen » (Enquête sur l’obligation des chrétiens d’utiliser des moyens pour la conversion des païens), une publication controversée qui attribue à tous les croyants la responsabilité de l’évangélisation du monde.
Le leader du groupe était Samuel Mills, qui exposa une idée radicale : envoyer des missionnaires dans des pays lointains avec l’Évangile de Jésus-Christ. Il proposa en outre que les cinq membres du groupe fassent partie des missionnaires.
Le groupe était tellement absorbé par sa discussion qu’il ne remarqua pas l’approche d’un orage. Cependant, le tonnerre commença à gronder autour d’eux, et quelques instants plus tard, une pluie battante et des éclairs les poussèrent à se précipiter vers l’abri le plus proche, qui s’avéra être une meule de foin ! Malgré le grondement du déluge, les cinq personnes continuèrent à parler.
L’un des membres du groupe s’opposa à la proposition de Mills, insistant sur le fait que la Chine était trop dangereuse. Mais Mills était convaincu qu’en dépit du danger, le message de l’Évangile devait être apporté dans les régions reculées.
Il s’est finalement écrié : « Nous pouvons le faire si nous le voulons ! ». À ce moment-là, quelque chose s’est libéré dans le cœur des cinq, quelque chose qui les a changés pour toujours et qui a motivé une entreprise qui allait avoir un impact sur le monde.
Jusqu’alors, les organisations missionnaires aux États-Unis s’étaient entièrement concentrées sur la frontière occidentale et les tribus amérindiennes.
Ces hommes estimaient que les croyants avaient une responsabilité envers toutes les nations. Ils continuèrent à prier à ce sujet et finirent par se présenter devant l’Association générale du Massachusetts pour demander la création d’une agence missionnaire américaine. Leur proposition a été approuvée, et le 28 juin 1810, la première organisation officielle de missions étrangères aux États-Unis a vu le jour. De nombreux missionnaires ont été envoyés à l’étranger par cette organisation.
Notre texte d’aujourd’hui décrit également un événement marquant dans l’histoire de l’évangélisation : lorsque les croyants d’Antioche ont imposé les mains à Saul (appelé peu après Paul) et à Barnabas et les ont envoyés en mission. Ce fut le début d’un grand pas en avant dans la propagation de l’Évangile.
Alors qu’une expansion progressive de l’Église au-delà des limites du judaïsme avait déjà commencé grâce aux efforts de Philippe et de Pierre, ce sont ces deux hommes qui ont achevé le processus d’établissement de l’Évangile parmi les païens. C’est ainsi qu’a débuté le premier voyage missionnaire de Paul. Pour la première fois, l’Évangile a été porté au-delà de la mer.
Dieu nous a donné le modèle de l’évangélisation dans Sa Parole et nous fournit la puissance nécessaire par Son Esprit. L’ordre d’aller par tout le monde et de prêcher l’Évangile à toute la création est toujours d’actualité. Sommes-nous disposés à écouter les directives de l’Esprit et à faire notre part ?
Nous ne serons pas tous appelés dans des pays lointains. Notre rôle peut consister à prier pour ceux qui partent. Nous pouvons aussi être appelés à offrir nos ressources ou à consacrer notre temps et notre énergie à une tâche dans notre branche locale.
Les appels spécifiques seront différents, mais le défi est le même pour nous tous : nous consacrer à l’œuvre de gagner des âmes. Cela impliquera des sacrifices et des efforts, mais des éloges et une récompense céleste seront accordés à ceux qui le feront !
CONTEXTE
Le texte d’aujourd’hui marque une division naturelle dans le livre des Actes ; à partir de ce point du récit, le personnage principal est Saul.
Le chapitre 13 décrit la mission de Saul et de Barnabas (versets 1 à 3), leur visite à Chypre (versets 4 à 12) et le début du premier voyage missionnaire de Paul en Asie Mineure (versets 13 à 52).
Barnabas était probablement le principal dirigeant de l’Église d’Antioche, étant donné que son nom est mentionné en premier dans la liste « des prophètes et des docteurs » au verset 1. Il faisait partie des membres de l’Église primitive qui ont déposé leurs biens aux pieds des apôtres (voir Actes 4 : 36, 37). Il est également mentionné dans Actes 9 : 27 comme celui qui a attesté la véracité du témoignage de Paul devant les apôtres lorsque ceux-ci n’étaient pas sûrs de l’engagement réel de Paul à l’égard de l’Évangile de Jésus-Christ.
Selon Actes 11 : 30, Barnabas avait accompagné Paul lors d’un voyage à Jérusalem avec une offrande pour soulager les chrétiens de cette ville qui souffraient de la faim à cause d’une famine.
Le temps au passé dans la phrase « je les ai appelés », au verset 2, implique que le Saint-Esprit avait déjà révélé à Saul et à Barnabas le périmètre de leur travail avant qu’ils ne soient séparés (« mettez-moi à part […] pour l’œuvre », du mot grec aphorizo).
Les actions de l’Église n’étaient qu’une reconnaissance et une confirmation de l’appel divin. Certains spécialistes de la Bible suggèrent que l’expression « les laissèrent partir », au verset 3, devrait être traduite par « leur donnèrent la permission de partir », car le verset 4 rappelle qu’ils ont été « envoyés par le Saint-Esprit ».
Antioche, en Syrie, était un point d’embarquement logique pour la première mission d’évangélisation des païens, car c’est là que les croyants ont été appelés pour la première fois « chrétiens », ce qui les distinguait des Juifs adeptes de l’ancienne loi.
Chypre, la première destination, est une île d’environ 240 kilomètres de long et 65 kilomètres de large, située à environ 160 kilomètres au sud-ouest d’Antioche. Les missionnaires ont commencé leur ministère à Salamine, le port principal à l’extrémité est de l’île. Après avoir visité les synagogues juives de Chypre, ils sont partis de Paphos, siège du gouvernement romain à Chypre, situé à l’ouest de l’île.
La déclaration selon laquelle Saul et Barnabas avaient Jean « pour aide » (verset 5) pourrait être traduite par « auprès d’eux ». Le mot grec utilisé est hyperetes, qui signifie littéralement « rameur » ou quelqu’un qui sert sous l’autorité d’un autre.
Aucune raison n’est donnée pour le départ de Jean surnommé Marc, mentionné au verset 13, bien que dans Actes 15 : 37, 38, Luc indique que Paul pensait que le jeune homme, qui était un neveu de Barnabas, n’était pas digne de voyager à nouveau avec eux à cause de son départ prématuré lors du premier voyage (plus tard, Paul et Jean Marc se sont réconciliés ; voir 2 Timothée 4 : 11).
Suivant un modèle que Paul a repris plus tard dans ses efforts d’évangélisation lorsqu’il entrait dans une nouvelle région, les deux hommes se sont d’abord rendus à la synagogue pour prêcher (voir les versets 5 et 14).
Les responsables des synagogues avaient l’habitude d’inviter les rabbins en visite à prendre la parole, et c’était donc l’endroit idéal pour prêcher. Cependant, lorsque Paul a commencé à enseigner que Jésus était le Messie, son message a été rejeté avec véhémence. C’est alors qu’il s’est rendu dans la communauté païenne pour enseigner au sujet de Jésus.
Au verset 9, Luc commence à désigner Saul sous le nom de Paul. « Paul » étant la forme grecque du nom juif « Saul », cela peut être lié au fait que le missionnaire se trouvait désormais en territoire sous influence grecque.
La réprimande de Paul à l’égard du magicien Élymas, qui s’opposait aux missionnaires, est à la fois sévère et directe (versets 8 à 12). Il accuse le magicien et faux prophète d’être « plein de toute espèce de ruse » (ou de tromperie).
En guise de punition pour avoir résisté à la véritable lumière, Élymas fut temporairement frappé de cécité. Ce châtiment divin affecta tellement le député du pays, Sergius Paulus, qu’il en vint à croire en Christ. Le verbe « étant frappé » au verset 12 signifie « pris de panique ou de stupeur ».
Le message de Paul aux Juifs de Pisidie (versets 16 à 41) est présenté en détail. Il commence par un sujet familier à son auditoire juif : l’alliance de Dieu avec Israël. À la fin de son message, les païens présents ont demandé à entendre davantage son message de vérité lors du sabbat suivant.
Lorsqu’une grande foule se réunit ce jour-là, les Juifs dévots « excitèrent » le peuple (peut-être à cause de l’attention que Paul et Barnabas attiraient) et contredirent les paroles de Paul. Les deux hommes informèrent les Juifs que le message leur était d’abord parvenu, mais que, puisqu’ils l’avaient rejeté, ils allaient se tourner vers les païens. C’était l’accomplissement de la prophétie d’Ésaïe 49 : 6.
REGARDER DE PLUS PRÈS
1. Qu’a fait l’Église d’Antioche avant d’envoyer Paul et Barnabas porter le message de l’Évangile ?
2. Pourquoi pensez-vous que Paul a commencé son message dans la synagogue de Pisidie en mettant l’accent sur l’alliance de Dieu avec Israël ?
3. Quels sont les principes d’évangélisation que l’on peut tirer de la présentation de Paul aux Juifs et qui nous seront utiles pour atteindre les non-croyants ?
CONCLUSION
Chacun d’entre nous peut et doit prendre part au travail visant à atteindre les personnes non sauvées.