DÉVOTION DU 6 FEVRIER 2023 Référence Biblique: Romains 3 : 21-31; 4 : 1-25

Référence Biblique: Romains 3 : 21-31; 4 : 1-25

« Où donc est le sujet de se glorifier? Il est exclu. Par quelle loi ? Par la loi des œuvres ? Non, mais par la loi de la foi. Car nous pensons que l’homme est justifié par la foi, sans les œuvres de la loi. » ( Romains 3 : 27,28 )

 

Il y a quelques années, j’ai fait la connaissance de Tillie Nelson, une charmante dame d’un certain âge que beaucoup de membres de notre église appelaient affectueusement « Tante Tillie ». Tante Tillie était une femme de petite taille, mais son expertise grammaticale et ses prouesses éditoriales étaient grandes ; elle était remarquable dans nos assemblées pour ses capacités et sa vivacité d’esprit. Elle était également gentille et toujours bienveillante lorsqu’il s’agissait de partager ses connaissances avec les autres. En fait, toute sa vie témoignait d’une relation personnelle vibrante avec Christ.

En me familiarisant avec l’histoire de Tante Tillie, j’ai appris que cela n’avait pas toujours été le cas. Bien qu’elle soit issue d’une bonne famille et qu’elle ait fréquenté l’église dès son plus jeune âge, elle a vécu pendant de nombreuses années en se contentant d’une simple profession de foi.

C’était une femme raffinée et bien éduquée. Elle avait enseigné à l’école du dimanche et participé activement à des organisations en faveur de la jeunesse. Elle lisait la Bible et priait régulièrement. Elle avait même accepté un appel à la mission et passé six ans à enseigner en Inde. À son retour, elle a servi dans son église en tant que secrétaire à l’aide sociale, a enseigné aux études bibliques et a organisé une société missionnaire de jeunes femmes.

En fait, sa vie tournait autour de ses « œuvres » religieuses. Cependant, au fond de son cœur, elle n’était pas satisfaite. Elle pensait qu’une personne chrétienne ne devait pas faire certaines des choses qu’elle faisait, mais elle était incapable de les abandonner.

Elle accepta un poste de secrétaire privée auprès de son frère, qui était membre du Congrès des États-Unis, et c’est à cette époque que deux des fils de son frère se convertirent au cours d’un culte dans une église de La Foi Apostolique. Le changement dans leurs vies fut si spectaculaire que le frère de Tante Tillie la poussa à se rendre à notre convention annuelle à Portland, dans l’Oregon, pour y faire des recherches.

Au cours des cultes durant la convention, Tante Tillie a commencé à sonder son cœur et à comparer sa vie avec la Parole de Dieu. Elle a raconté : « Quelle découverte étonnante j’ai faite ! Le Seigneur m’a révélé que je n’avais fait qu’une profession de foi chrétienne. Que devais-je faire ? Devais-je confesser que je n’étais pas sauvée, après avoir été missionnaire et active dans le travail chrétien pendant des années ? Comment pouvais-je admettre que, alors que j’essayais de convertir les autres, je n’étais pas moi-même convertie ? Pourtant, je savais que ce serait lâche de ne pas le faire.

Un soir, je me suis agenouillée à l’autel de prière et j’ai plaidé coupable devant Dieu, en tant que pécheresse. Je ne pouvais pas retenir mes larmes. J’ai demandé Son pardon et je Lui ai tendu la main avec foi. Il m’a fait grâce et a sauvé mon âme. Comme c’était bon d’avoir enfin le salut dont je connaissais l’existence ! »

L’expérience de Tante Tillie illustre le point avancé par l’apôtre Paul dans le texte d’aujourd’hui : la justification ne s’obtient pas par des œuvres religieuses ou des « œuvres de la loi », mais par la foi en Jésus-Christ. Notre rédemption a été achetée à un grand prix : le sang de Jésus-Christ. Nous sommes justifiés aux yeux de Dieu lorsque la justice de Christ nous est gratuitement transmise sur la base de Son sacrifice au Calvaire.

Si le salut pouvait être gagné par de bonnes actions, Tante Tillie l’aurait certainement mérité, mais tous ses efforts au nom de Dieu n’ont pas pu apporter la paix et l’assurance dont son âme avait besoin. Elle y est parvenue par la foi en Jésus-Christ, et elle a vécu jusqu’à la fin de ses jours en appréciant sincèrement la rédemption par le Sang de Jésus.

Avez-vous l’assurance dans votre cœur que vous avez été justifié et que vos péchés ont été pardonnés ? Venez à Dieu de la même manière que Tante Tillie, dans la repentance et la foi. C’est le seul moyen !

CONTEXTE

Après avoir établi le caractère pécheur de l’homme et son incapacité à obtenir une position juste devant Dieu par ses propres efforts ou par son mérites, Paul proclame, dans cette partie du texte, la solution de Dieu : la justification en Jésus-Christ, qui s’obtient par la foi.

Dans les versets 21 à 26 du chapitre 3, l’apôtre résume l’objectif de la loi et présente à ses lecteurs la grâce, un concept inexploré jusqu’à présent dans son épître. Il poursuit aux versets 27 à 31 en présentant plusieurs conclusions sur la justice, fondées sur ce qu’il vient d’écrire. Le chapitre 4 est un aparté dans lequel Paul défend son enseignement de la justification par la foi et non par les œuvres de la Loi, en citant l’exemple d’Abraham pour illustrer et soutenir sa position.

Les versets 21 à 26 du chapitre 3 contiennent plusieurs vérités importantes sur lesquelles repose l’Évangile. Il s’agit notamment du point de vue de Paul sur l’objectif de la loi, qui est d’amener la conscience des hommes à être convaincus du péché et d’indiquer (avec les prophètes) la voie à suivre pour une révélation plus parfaite de la justice de Dieu.

Romains 3 : 21-23 est un résumé de la nature unique du remède que Dieu offre en Jésus-Christ pour le péché universel de l’humanité. Au verset 23, l’apôtre utilise des mots à connotation sportive pour faire valoir son point de vue : le mot « péché » (du grec hamartano) dans sa déclaration « tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » exprime l’idée d’une flèche qui tombe en deçà de la cible, ou d’un coureur à la traîne lors d’une course.

Les versets 24 et 25 contiennent trois mots clés dans l’explication de Paul au sujet de l’Évangile : « justifié », « rédemption » et « propitiatoire ». Le mot « justifié » a le sens d’être pardonné judiciairement par un acte de la grâce de Dieu et donc d’être déclaré juste et libéré de la peine du péché. La « rédemption » implique la libération d’un état de captivité par le paiement d’une rançon : dans ce cas, le prix était la mort de Christ au Calvaire. Le mot « propitiatoire » exprime le concept d’un sacrifice substitutif et expiatoire, indiquant que par la mort du Christ, la colère de Dieu contre l’injustice est apaisée ou satisfaite.

Une série de questions dans les versets 27 à 31 fournit le cadre de trois conclusions concernant la justice : la justice par la foi exclut la vantardise, la justice par la foi est pour tous, et la justice par la foi n’annule pas la Loi mais l’accomplit.

Sachant que les adeptes du judaïsme invoqueraient Abraham pour réfuter son enseignement sur la justification par la foi et non par les œuvres de la loi, Paul a présenté au chapitre 4 une analyse de la manière dont Abraham a été rendu juste. L’apôtre souligne que ce n’est pas par les œuvres (versets 1-8), ni par les exigences de la loi telles que la circoncision (versets 9-12), mais par la foi (versets 13-25).

Au verset 3, il cite Genèse 15 : 6 pour étayer son affirmation selon laquelle la confiance d’Abraham dans les promesses de Dieu est ce qui lui a été « imputé » (crédité sur son compte) à justice. Aux versets 7 et 8, il cite les premiers mots du Psaume 32 de David, qui expriment la joie des personnes justifiées.

REGARDER DE PLUS PRÈS

1. Combien de fois dans Romains 3 : 21-31 Paul a-t-il utilisé l’expression « par la foi » ou « au moyen de la foi » ? Pourquoi pensez-vous qu’il a insisté sur ce point en le répétant ?

2. Pourquoi est-il vain de se fier aux rituels ou aux observances de la religion pour obtenir le salut ?

3. En quoi nos tentatives de faire le bien avant d’être justifiés diffèrent-elles de la vie juste que nous menons après avoir été justifiés ?

CONCLUSION

Les bonnes œuvres ne nous donneront jamais une position juste devant Dieu. Nous ne pouvons être justifiés que par la foi en Jésus-Christ et en Son sang versé pour notre rédemption.