DÉVOTION DU 5 AOUT 2022 Lecture biblique : Ezéchiel 15 : 1 – 8
Lecture biblique : Ezéchiel 15 : 1 – 8
« C’est pourquoi ainsi parle le Seigneur, l’Eternel : Comme le bois de la vigne parmi les arbres de la forêt, Ce bois que je livre au feu pour le consumer, ainsi je livrerai les habitants de Jérusalem.» (Ezéchiel 15 : 6)
Il y a quelques années, un ami jardinier âgé m’a fait cadeau d’une vigne trompette dont j’avais admiré le feuillage vert brillant et les grappes de fleurs de couleur pêche en forme de trompette dans son jardin. Je suis loin d’être un jardinier compétent et je n’hésite pas à l’admettre. Aussi, lorsque mon ami m’a proposé la plante une première fois, j’ai hésité, déclarant que j’avais pour habitude de transformer les plantes les plus saines en brindilles sèches en l’espace de quelques semaines.
Cependant, il a insisté pour que je prenne le petit plant, en me disant que les vignes trompette étaient exceptionnellement robustes, résistantes aux maladies, qu’elles pouvaient tolérer des conditions chaudes ou sèches et qu’elles recouvraient de façon magnifique et à croissance rapide pour les clôtures ou les treillis.
C’est ce dernier argument qui m’a convaincu. J’avais un endroit dénudé sur la clôture de mon jardin qui avait désespérément besoin que quelque chose de vert y pousse. J’ai donc succombé à sa persuasion sympathique et accepté la vigne.
C’était il y a sept ou huit ans… et il y a toujours un endroit dénudé sur cette clôture du jardin. Oh, j’ai planté la vigne trompette. Pour preuve, on peut encore voir la tige brune et ligneuse près de la clôture.
Non seulement cela, mais j’ai arrosé, fertilisé, et surveillé la vigne. Je lui ai même peut-être parlé !
Cependant, mes efforts n’ont servi à rien. Bien que la vigne ait produit chaque année quelques feuilles chétives et des rameaux chétifs, elle n’a jamais eu une seule repousse. En tant que revêtement de clôture, elle s’est avérée totalement inadapté.
Le texte d’aujourd’hui m’a fait penser à cette vigne trompette. À plusieurs reprises dans les Écritures, Dieu a utilisé la vigne comme une illustration d’Israël.
Dans le texte d’aujourd’hui, le peuple élu de Dieu est comparé à une vigne inutile qui sera bientôt consumée par le feu parce qu’on ne peut rien en tirer, ni une table, ni un outil, ni même un piquet. On ne plantera jamais une vigne dans le but d’obtenir du bois ; une vigne est sans valeur si elle ne porte pas de fruits.
Dieu avait planté Israël pour qu’il porte du fruit à Sa gloire, mais le peuple n’a pas réussi à le faire. Comme un rameau desséché, la nation n’était bonne qu’à brûler, et le « feu » dévorant des armées babyloniennes allaient bientôt venir à bout de la ville de Jérusalem.
Malgré l’approche du jugement et la situation politique périlleuse à Jérusalem, le message qui prédominait chez les faux prophètes était le suivant : « Dieu ne nous jugera pas. Nous sommes Son peuple élu, Sa vigne spéciale. Il n’y a aucune raison de craindre, car Dieu nous délivrera. ». Dieu voulait qu’Ezéchiel détruise ce faux sentiment d’assurance.
Ezéchiel avait prédit la désolation de Jérusalem à maintes reprises, mais l’image d’une vigne inutile dans le texte d’aujourd’hui souligne non seulement que le jugement viendrait, mais aussi que le jugement était complètement justifié.
Jérusalem avait été considérée par Dieu comme une plantation de choix ; Il lui avait donné des bénédictions et des opportunités hors du commun. Si elle avait produit des fruits adaptés à son statut de ville sainte, cela aurait été à la gloire de Dieu. Mais la ville élue a failli à cette mission.
Ainsi, Jérusalem méritait d’être détruite tout comme les sarments morts d’une vigne méritent d’être coupés et jetés au feu.
La sentence d’Ezéchiel à propos de Jérusalem est un avertissement pour nous aussi. L’homme a été créé dans le but de produire des « fruits » précieux pour l’honneur et la gloire de Dieu. Ceux qui ne remplissent pas ce but, qui négligent Dieu et ignorent leur responsabilité envers Lui, sont voués à la destruction comme la vigne sans valeur du texte d’aujourd’hui.
Pour ceux qui ne se repentent pas, le jugement est certain. Heureusement, par la grâce de Dieu, cela n’a pas lieu d’être pour nous. En cédant nos vies à Dieu et en suivant Ses instructions et Ses plans pour nos vies, nous porterons du fruit spirituel et nos vies Lui apporteront la gloire.
CONTEXTE
Pour réconcilier Ézéchiel et ses auditeurs avec la justesse du jugement à venir de Dieu, dans ce court chapitre, Dieu prend l’exemple d’une vigne sans fruit pour illustrer la désobéissance d’Israël. Dans les Écritures, le peuple de Dieu, Israël, est fréquemment comparé à une vigne (voir par exemple Ésaïe 5).
Lorsqu’Ézéchiel a relayé les paroles de Dieu évoquant une vigne inutile, les anciens d’Israël ont immédiatement compris que l’allégorie les concernait. Ce message rejetait les fausses prétentions d’Israël à la sécurité, fondées sur le fait qu’il était le peuple privilégié de Dieu, Sa vigne choisie.
La question posée au verset 2 était en substance : « le bois de la vigne, qu’a-t-il de plus que tout autre bois, Le sarment qui est parmi les arbres de la forêt? »
Le bois n’était pas assez résistant pour faire quoi que ce soit d’utile: « En tire-t-on une cheville pour y suspendre un objet quelconque? » (verset 3).
Au verset 4, la branche brûlée aux deux extrémités et au milieu représentait la condition d’Israël. Le Royaume d’Israël du Nord avait été renversé et emmené en captivité, une grande partie du Royaume de Juda, au Sud, existait en tant que nation tributaire de Babylone, et la ville de Jérusalem elle-même serait bientôt renversée. Comme le sarment partiellement brûlé, les gens échapperaient à une calamité pour être détruits par une autre.
Le verset 5 souligne le fait que si la vigne stérile n’avait que peu d’utilité avant d’être brûlée, elle aurait encore moins de valeur après avoir brûlée.
Comme une branche arrachée aux flammes ardentes après avoir partiellement brûlée, Jérusalem avait été auparavant épargnée par la destruction et le « feu » du jugement. Cependant, cette fois, elle serait complètement consumée (versets 6 – 8).
REGARDER DE PLUS PRÈS
1. Selon vous, au verset 5, qu’est-ce que Dieu veut dire par : « on n’en faisait aucun ouvrage » ?
2. Pourquoi Dieu dit qu’Il ferait du pays un désert (verset 8) ?
3. Citer quelques indicateurs d’une vie chrétienne productive et qui porte du fruit.
CONCLUSION
Tout comme Dieu avait un projet pour Israël, Il a un projet pour chacun de nous. Remplissons-nous ce dessein ? Le texte d’aujourd’hui nous met en garde quant aux conséquences d’un tel manquement.