DÉVOTION DU 4 OCTOBRE 2022 Lecture biblique : Ezéchiel 37 : 15 – 28

Lecture biblique : Ezéchiel 37 : 15 – 28

«Je ferai d’eux une seule nation dans le pays, dans les montagnes d’Israël. Ils auront tous un même roi, ils ne formeront plus deux nations et ne seront plus divisés en deux royaumes. » (Ézéchiel 37: 22)

 

En 2019, le monde a célébré le trentième anniversaire de la chute du mur de Berlin. Récemment, j’ai lu le récit d’un homme qui avait participé à cet événement historique, qui précipita la réunification de l’Allemagne de l’Est et de l’Ouest.

Achim Merlo raconta : « En tant que jeune Allemand, je m’étais investi dans le but de contribuer à l’unification du pays. . . . Un certain temps avant, j’avais décidé de quitter la maison et de déménager à Berlin pour participer aux manifestations qui se dérouleraient dans la partie ouest.

Ma grand-mère avait servi comme infirmière de premier rang pendant la guerre, dans ce qui était entre temps un Berlin très différent. Elle était particulièrement fière de l’idée d’une réunification de l’Allemagne; d’où elle avait donc béni mon voyage.

J’avais pris avec moi un marteau et un gros tournevis que j’avais utilisé comme burin pour casser les débris du mur dans les jours suivants. Avec des milliers d’autres jeunes qui se réunissaient là-bas à Berlin, j’étais devenu ce qu’on surnommait à l’époque, un Mauerspechte: un pic des murs. »

Merlo expliqua que les gens des deux côtés du mur aspiraient à la liberté et à l’unité. Les changements politiques en Europe de l’Est et les soulèvements populaires en Allemagne, avaient poussé le gouvernement de l’Allemagne de l’Est à assouplir les réglementations relatives aux voyages en Allemagne de l’Ouest.

Le 9 novembre 1989, un responsable de l’Allemagne de l’Est annonça par erreur que le gouvernement autoriserait les voyages à travers la frontière, « avec effet immédiat ». L’intention était que les voyageurs potentiels demanderaient des visas de sortie, mais l’annonce était interprétée comme une décision d’abattre le Mur de Berlin le soir même.

Lorsque des foules immenses s’étaient rassemblées et avaient demandé à entrer dans Berlin-Ouest, les gardes-frontières les avaient laissés passer. Ce week-end-là, plus de deux millions de personnes de Berlin-Est avaient afflué à Berlin-Ouest pour se joindre à une célébration qui était, selon un journaliste, “la plus grande fête de rue de l’histoire du monde”.

Les gens utilisaient des marteaux et des pioches pour faire tomber des morceaux de mur, puis des grues et des bulldozers commencèrent à abattre portion après portion.

Après la démolition du mur, le dernier obstacle à la réunification avait été supprimé lorsqu’un traité était entré en vigueur le 3 octobre 1990, et l’Allemagne de l’Est et de l’Ouest redevinrent une seule nation.

Dans le texte d’aujourd’hui, le prophète Ézéchiel avait prédit un autre jour de réunification nationale. À la demande de Dieu, il prit deux bâtons représentant le Royaume du Nord (Israël) et le Royaume du Sud (Juda).

Bien que les deux nations aient été séparées pendant de nombreuses années, et que l’unification semblait impossible, Ézéchiel était chargé de joindre les deux bâtons ensemble dans sa main. Le sens était clair : un jour, la nation qui avait été divisée depuis l’époque de Roboam serait réunifiée: ils seraient un seul peuple qui aurait un seul roi.

Notre Dieu est toujours dans la démarche de l’unification, non seulement des nations, mais aussi des individus. Tout comme Dieu offrit l’espoir à Israël et à Juda, Il offre aujourd’hui l’espoir aux personnes qui sont séparées de Lui par le péché. Il œuvre toujours pour apporter la paix et l’union de l’humanité à Lui-même.

Peu importe combien de temps les gens ont été dans une condition pécheresse, peu importe que leur situation paraisse désespérée aux yeux des autres, s’ils se tournent vers Dieu dans la repentance et la foi, ils peuvent avoir l’assurance que Dieu a touché leur cœur et restauré ce qui semblait irrévocablement détruit.

Et s’ils Lui restent fidèles, cette assurance les portera à travers chaque endroit difficile, et chaque épreuve, jusqu’à ce qu’ils soient unis à Lui pour toute l’éternité.

CONTEXTE

Au moment de la vision d’Ézéchiel de la vallée des ossements desséchés rapportée dans la première partie du chapitre 37, la nation d’Israël était divisée depuis près de 350 ans.

Jérusalem était tombée et le Temple était détruit, indiquant apparemment la fin de la nation. Cependant, dans cette deuxième partie du chapitre 37, Dieu ordonna à Ézéchiel de donner une leçon des choses illustrant la restauration de la nation dans le futur.

Par l’union symbolique de deux bâtons, Dieu promit non seulement la restauration du Royaume du Sud qui venait de tomber, mais aussi la réunification de toute la nation dans leur terre promise, avec un roi fidèle, et le Seigneur Lui-même dans le sanctuaire en tant que le centre de leur culte.

Il a dit à Ézéchiel que ce serait un témoignage pour toutes les nations, qu’Il est Dieu. De plus, Il donna l’assurance que le peuple ne serait plus jamais chassé du pays et que Son sanctuaire « sera pour toujours au milieu d’eux. » (verset 28).

Sur l’instruction de Dieu, Ézéchiel prit deux bâtons, écrivant Juda sur l’un, et sur l’autre Éphraïm, représentant Israël. (La tribu d’Éphraïm était la plus grande tribu du Royaume du Nord d’Israël, et plusieurs fois dans l’Ancien Testament, le Royaume du Nord était appelé Éphraïm.)

Le prophète avait reçu l’instruction de joindre les deux bâtons ensemble pour “en faire un seul bâton” dans sa main (verset 19), symbolisant la réunification des deux royaumes.

Au verset 25, une disposition clé que Dieu promit pour Israël restauré était le commandement de « mon serviteur David ». Plutôt que le retour littéral du roi David, il s’agit généralement d’un exemple biblique symbolique : la présentation d’une personne et / ou d’un événement comme un «type» ou la préfiguration d’une personne ou d’un événement futur.

C’était un schéma familier dans la pensée juive de cette époque. Les Grecs de cette époque observaient les événements et demandaient : « Pourquoi ? »

Les juifs, en revanche, se demanderaient plus probablement : « À quel modèle cela correspond-il ? ou bien « Où ai-je déjà vu ça? »

Ainsi, les destinataires du message d’Ézéchiel auraient compris que lorsque Dieu a promis : « Mon serviteur David sera leur prince pour toujours », David n’était qu’un type ou une ombre du Prince à venir. Une autre opinion rabbinique courante est que ce dirigeant sera un descendant de David.

L’alliance de paix que Dieu promit au verset 26 était en contraste frappant avec ce qu’Israël avait enduré pendant des siècles.

Shalom, le mot traduit par la paix, indiquait non seulement l’absence de conflit, mais faisait également allusion à la tranquillité, à la sécurité, au bien-être, à la santé, au contentement, au succès, au confort et à la plénitude.

Compte tenu de l’histoire d’Israël et de son renversement à l’époque d’Ézéchiel, c’était une offre magnifique, qui sans aucun doute apporta de l’espoir aux auditeurs du prophète.

REGARDER DE PLUS PRÈS

1. D’après le verset 19, comment Ézéchiel devait-il répondre lorsque le peuple lui demandait la signification des deux bâtons qu’il tenait en main ?

2. Selon vous, quelle était la signification de la promesse de Dieu que le « sanctuaire », ou le « tabernacle », serait restauré au milieu du peuple pour toujours ?

3. Comment expliqueriez-vous le pouvoir réparateur de Dieu à un athée ?

CONCLUSION

Tout comme Dieu promit de réunifier et de restaurer la nation d’Israël, Il promet de restaurer les pécheurs s’ils se repentent.

1. Yasmine Hung, « 1989 dans l’histoire du monde : une entrevue », The Graduate Press (9 novembre 2019), https://www.thegraduatepress.org/2019/11/09/1989-a-retrospective.