DÉVOTION DU 28 MARS 2024 Référence Biblique : Ézéchiel 34 :1-31
Référence Biblique : Ézéchiel 34 :1-31
« Fils de l’homme, prophétise contre les pasteurs d’Israël ! Prophétise, et dis-leur, aux pasteurs : Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : Malheur aux pasteurs d’Israël, qui se paissaient eux-mêmes ! Les pasteurs ne devaient-ils pas paître le troupeau? Vous avez mangé la graisse, vous vous êtes vêtus avec la laine, vous avez tué ce qui était gras, vous n’avez point fait paître les brebis. » (Ézéchiel 34 : 2, 3)
La Bible décrit souvent les leaders spirituels comme des bergers : c’est une image qui suggère de la vigilance, de l’attention, de la préoccupation et de la compassion.
Dans notre texte d’aujourd’hui, Ézéchiel a condamné les bergers infidèles d’Israël qui subvenaient à leurs besoins tout en négligeant leurs devoirs envers leur troupeau. Ils n’avaient pas réussi à renforcer, à guérir et à panser les « brebis » dont ils étaient responsables, mettant leurs propres besoins et désirs avant le service des autres.
John Eliot était un berger spirituel dont la vie offre un contraste flagrant avec l’échec des chefs religieux de l’époque d’Ézéchiel. En 1631, Eliot quitta l’Angleterre, son pays natal, en tant que jeune pasteur puritain.
Il s’est installé à Boston, dans le Massachusetts, pendant un an, puis a établi une église à quelques kilomètres de là, à Roxbury, où il a servi fidèlement pendant cinquante-huit ans.
Dès le début de son ministère, Eliot a développé une excellente relation avec les Amérindiens de la région, exerçant un travail d’évangélisation parmi eux tout en maintenant ses fonctions pour la congrégation de Roxbury.
En fait, son travail parmi les tribus est devenu si bien connu que de nombreux historiens le désignent comme « l’apôtre des indiens d’Amérique ». Il a passé douze ans à étudier la langue algonquine avec l’aide d’un jeune amérindien qu’il avait recueilli chez lui, et a commencé à prêcher dans cette langue à la fin des années 1640.
Finalement, il arrivait à parler couramment la langue, et il a publié un livre de grammaire et traduit la Bible en algonquin ; ce fut la première Bible imprimée en Amérique du Nord.
Eliot a établi des villes pour les convertis de ces tribus, dans des zones où ils pouvaient préserver leur propre culture et vivre selon leurs propres lois. Il a formé de nombreux évangélistes autochtones, qui ont finalement assuré une grande partie de l’action missionnaire sur le territoire environnant.
Cependant, Eliot a fait lui-même beaucoup de prédications itinérantes. Quittant régulièrement sa maison confortable, il a servi à la fois comme pasteur, missionnaire, mari et père, ainsi que comme enseignant et médecin dans les villages tribaux.
Il a parcouru d’innombrables kilomètres à pied et à cheval, puisant dans ses forces au maximum. Il était parfois trempé par la pluie, afin d’apporter l’Évangile aux autochtones. À un moment donné, il a écrit dans une lettre : « Je n’ai pas été sec ni la nuit ni le jour du troisième au sixième jour de la semaine, mais j’ai voyagé d’un endroit à un autre dans cet état ; et la nuit, j’enlevais mes bottes, j’essorais mes collants, et je continuais ainsi.
Les rivières étaient également en crue, de sorte que nous étions mouillés en les traversant. Mais Dieu intervenait et m’aidait. J’ai considéré l’exhortation de Paul à son fils Timothée : « Souffre avec moi comme un bon soldat de Jésus-Christ ».
Alors que la prédication de l’Évangile était l’objectif principal d’Eliot, il a également aidé d’autres manières. Il a porté des affaires devant les tribunaux pour se battre pour les droits de propriété des Amérindiens, il a lutté contre la vente en esclavage des peuples autochtones, il a demandé aux autorités gouvernementales de sécuriser des terres et des cours d’eau pour l’usage des tribus, et il a créé des écoles pour les enfants et les adultes dans leurs villages.
Malgré une guerre qui a finalement amené de nombreux groupes tribaux autochtones à quitter la région, Eliot a refusé d’être découragé et a continué, jusqu’à sa mort, à exercer son ministère auprès de bandes d’autochtones errants. Quel merveilleux exemple de ce que signifie être un fidèle berger spirituel !
Que nous soyons ou non dans une position de leadership spirituel, il y a une leçon ici pour nous. Les bergers infidèles de l’époque d’Ézéchiel nous rappellent que nous devons tous nous garder d’être tellement pris dans nos propres besoins et activités au point de négliger nos responsabilités envers les autres.
De simples actes de bienveillance font la différence, quel que soit notre rôle. Dieu a toujours fait preuve de compassion envers Ses enfants, et Il S’attend à ce que Ses enfants tendent la main aux autres avec le même esprit.
CONTEXTE
Le chapitre 34 présente un contraste entre le comportement des bergers infidèles d’Israël (faisant ici allusion aux dirigeants civils et spirituels d’Israël) et le comportement d’un bon berger. La relation entre un berger et ses brebis est une relation d’attention et de dépendance.
En Israël à cette époque, les bergers ne conduisaient pas juste leurs brebis ; ils les élevaient. Les brebis grandissaient en apprenant à reconnaître la voix de leur berger et à la distinguer des autres voix, de sorte qu’elles savaient celui qu’il fallait suivre. La vie d’un berger était faite d’abnégation et de privation, et parfois, il risquait sa sécurité personnelle aux mains des pilleurs ou aux dents et griffes d’animaux sauvages afin de protéger son troupeau.
Le chapitre commence par la déclaration : « La parole de l’Éternel me fut adressée en ces mots : ». Vingt-six chapitres d’Ézéchiel s’ouvrent avec cette déclaration. Lorsque le mot « Éternel » apparaît dans la version Louis Segond (« LORD » en lettre majuscule dans la version anglaise King James), il indique le nom propre hébreu traduit en « YHWH », les consonnes du nom propre de Dieu.
Comme les Juifs considéraient ce nom comme extrêmement sacré, ils ne le prononçaient pas, de sorte que les voyelles étaient enlevées. Cette désignation hautement personnalisée était une expression de la Volonté et de la Nature de Dieu, non seulement de Sa Sainteté, de Sa Droiture et de Son sens de la justice, mais aussi de Sa Miséricorde et de Sa Grâce.
Cela faisait partie de chaque message qu’Ézéchiel avait reçu avec pour instruction de le communiquer à Israël.
Les versets 2 à 6 décrivent les offenses des bergers d’Israël. Ils ont été accusés de beaucoup de choses, y compris de leur incapacité à nourrir les troupeaux du Seigneur, tout en veillant à ce qu’ils soient eux-mêmes bien nourris et vêtus. Ils avaient négligé les malades et les infirmes, ils n’avaient pas cherché les perdus, et ils avaient permis aux brebis de devenir des proies.
Dans les versets 7 à 10, Dieu a fermement condamné les bergers d’Israël pour ne pas avoir agi fidèlement afin protéger Son troupeau. Au lieu de cela, ils s’étaient comportés comme des animaux et s’étaient enrichis aux dépens des brebis. Les termes détaillés et emphatiques utilisés pour décrire leurs actions indiquent que leur échec était un affront personnel à un Dieu d’amour.
Dans les versets 11 à 22, Dieu a promis qu’Il ferait Lui-même tout ce que les bergers infidèles n’avaient pas fait : chercher et retrouver les brebis dispersées, fournir de la nourriture et un abri, et panser et guérir les blessés.
Par l’intermédiaire d’Ézéchiel, Dieu a promis qu’un jour Il fournirait un berger fidèle, appelé « David » dans les versets 23 et 24, pour Ses brebis. Des sources juives pensent que cela fait référence à un prince de la lignée de David. D’autres le voient comme une référence au règne millénaire du Christ. Il s’agit certainement d’une référence aux traits de caractère de David en tant que berger et en tant que leader : des caractéristiques qui reflètent l’amour de Dieu et Sa fidélité envers Son troupeau.
REGARDER DE PLUS PRÈS
1. Quels échecs des bergers Ézéchiel a-t-il énumérés au verset 4 ?
2. Comment résumeriez-vous les promesses de Dieu à Son peuple données au verset 16 ?
3. Considérez les personnes dans votre vie envers lesquelles vous avez une responsabilité. Quelles sont les mesures que vous pouvez prendre pour vous assurer de vous acquitter de cette responsabilité de manière fidèle ?
CONCLUSION
Quel que soit notre rôle au service de Dieu, cherchons toujours à donner la priorité aux autres et assurons-nous que nous remplissons fidèlement nos responsabilités.