DÉVOTION DU 27 OCTOBRE 2022
Lecture biblique: Daniel 5 :1-16
« En ce moment, apparurent les doigts d’une main d’homme, et ils écrivirent, en face du chandelier, sur la chaux de la muraille du palais royal. Le roi vit cette extrémité de main qui écrivait. Alors le roi changea de couleur, et ses pensées le troublèrent; les jointures de ses reins se relâchèrent, et ses genoux se heurtèrent l’un contre l’autre. » ( Daniel 5:5-6).
L‘expression: «l’écriture sur le mur », est une expression linguistique qui décrit les signes d’un destin proche, ou exprime le pressentiment qu’une catastrophe est sur le point de se produire.
Souvent, l’expression indique la capacité ou l’incapacité d’une personne à reconnaître que la calamité approche. Par exemple, on pourrait dire : « La société perdait de l’argent, et lorsque l’assistante du PDG a vu l’écriture sur le mur, elle a commencé à chercher un autre emploi. »
Beaucoup de ceux qui utilisent cette expression, ne savent peut-être pas qu’elle a une origine biblique. Elle trouve ses racines dans notre texte d’aujourd’hui ; le récit d’un événement qui s’est déroulé il y a des milliers d’années dans l’ancien pays de Babylone.
Tandis que Belschatsar, le roi de cette puissance mondiale condamnée, se livrait à des réjouissances alcoolisées et avilissait les vases sacrés du Temple juif en les utilisant comme gobelets à vin, une main apparut et écrivit les mots: « MENE, MENE, TEKEL, UPHARSIN » sur le mur du palais.
Les versets sur lesquels nous nous concentrons décrivent la terreur qui s’est emparée du roi devant cet événement étonnant : « les jointures de ses reins se relâchèrent, et ses genoux se heurtèrent l’un contre l’autre ».
Bien que l’écriture sur le mur ne comprît que trois mots en araméen (une langue comprise par les Babyloniens), les astrologues et les devins païens du roi étaient incapables d’expliquer la signification prophétique de la phrase. Leur incapacité a troublé davantage le roi.
Peut-être pressentait-il que cette communication mystérieuse avait un rapport avec ses actes blasphématoires flagrants, ou avec le fait que les armées perses campaient autour de sa ville.
La reine est entrée dans la salle du banquet et a exhorté Belschatsar à demander une interprétation au vieux Daniel, déclarant qu’il était un homme « qui a en lui l’esprit des dieux saints » et « parce qu’on trouva chez lui, chez Daniel, nommé par le roi Beltschatsar, un esprit supérieur, de la science et de l’intelligence, la faculté d’interpréter les songes, d’expliquer les énigmes, et de résoudre les questions difficiles. » (Versets 11-12).
Il est intéressant de constater que cette reine mère d’un empire idolâtre avait une telle confiance dans la capacité de Daniel à révéler la réponse à l’étrange mystère écrit sur le mur !
Tenant compte de son conseil, Belschatsar fit venir Daniel et lui promit richesse et honneur s’il interprétait le message. Trop souvent, les dirigeants du monde d’aujourd’hui, à l’instar de Belschatsar, font preuve d’un mépris insouciant pour Dieu et carrément rejettent Sa Parole et Son peuple.
Cependant, Dieu est toujours aux commandes ! Il est souverain, et Il est tout à fait capable d’intervenir parfois même de manière dramatique, pour atteindre Ses objectifs.
CONTEXTE
Le passage d’aujourd’hui traite du festin de Belschatsar, de l’apparition de l’écriture sur le mur, de l’incapacité des sages du roi à interpréter le message, et de la convocation de Daniel devant le roi sur la recommandation de la reine.
Bien que Nebucadnetsar soit désigné à plusieurs reprises dans ce texte comme le “père” de Belschatsar, à cette époque et dans cette culture, le terme “père” pouvait désigner une variété de relations. Belschatsar devait avoir connaissance de l’humiliation de Nebucadnetsar par Dieu, car pas plus de vingt-cinq ans s’étaient écoulés depuis cet événement.
Le fils de Nebucadnetsar, Mal-Merodach, lui succéda et régna pendant deux ans. Ensuite, Neriglassar monta sur le trône pendant quatre ans, puis Labashi-Marduk, qui régna moins d’un an, et enfin le père de Belschatsar, Nabonide, régna pendant dix-sept ans.
Pendant une partie du règne de Nebucadnetsar, Belschatsar a co-régné avec lui, et à l’époque du texte d’aujourd’hui, Belschatsar était gouverneur de la ville de Babylone. Selon les documents historiques, il était connu pour ses extravagances inconsidérées et sa cruauté.
Il a apparu et disparu de l’histoire biblique dans ce seul chapitre. Les événements de ce chapitre se sont déroulés en 539 avant J.-C. À l’époque, Babylone était assiégée par l’armée perse. Alors que les territoires entourant Babylone étaient tombés un par un aux mains des forces combinées des Mèdes et des Perses, Belschatsar semblait estimer que la ville était suffisamment fortifiée pour résister à un quelconque assaut.
Les archéologues ont découvert que la ville disposait de provisions pour approvisionner la population pendant vingt ans et d’une réserve d’eau inépuisable, de sorte que le roi se sentait probablement en sécurité.
C’est peut-être pour démontrer son mépris de la menace des armées environnantes que Belschatsar a organisé le grand festin pour mille de ses grands (verset 1).
Les archéologues ont découvert les ruines du palais de Nebucadnetsar , qui comprenait une grande salle du trône de 17 mètres de large et de 52 mètres de long. Il est probable que c’est là qu’a eu lieu le banquet décrit dans le texte d’aujourd’hui.
Au cours du festin, Belschatsar a suivi une impulsion téméraire et profane et a ordonné que les vases sacrés du Temple de Jérusalem (pillés par Nebucadnetsar cinquante ans plus tôt), soient apportés pour être utilisés lors de son banquet.
Cet acte sacrilège s’accompagne d’ivresse, de débauche et d’idolâtrie, les convives du festin « louèrent les dieux d’or, d’argent, d’airain, de fer, de bois et de pierre. » (Verset 4).
La reine dont il est question au verset 10 n’était pas la femme de Belschatsar, car ses épouses étaient déjà présentes au banquet (voir verset 3).
Les historiens pensent qu’il s’agit probablement de la reine mère, Nitocris. Bien que les sages du roi n’aient pas été en mesure d’interpréter le sens de l’écriture sur le mur, elle a exprimé sa confiance dans la capacité de Daniel à le faire et a exhorté le roi à le convoquer dans la salle de fête.
REGARDER DE PLUS PRES
1. D’après le verset 5, où les doigts de la main de l’homme écrivaient-ils ?
2. A votre avis, qu’est-ce qui a traversé l’esprit des invités en voyant “l’écriture sur le mur” ?
3. Qu’est-ce que le caractère de Daniel, tel qu’il est décrit par la reine aux versets 11-12, nous enseigne sur la manière dont nous pouvons être un bon citoyen, et comment nous pouvons être une lumière et un témoignage pour Dieu à notre époque ?
CONCLUSION
Le manque de respect et la défiance envers Dieu, de la part de ceux qui occupent des positions de pouvoir et d’influence dans le monde, sont notés par Dieu et seront finalement jugés par Lui.