DÉVOTION DU 27 JUILLET 2024 Référence biblique : Néhémie 2:1-20

DÉVOTION DU 27 JUILLET 2024 Référence biblique : Néhémie 2:1-20

juillet 27, 2024

Référence biblique : Néhémie 2:1-20

«Le roi me dit: Pourquoi as-tu mauvais visage? Tu n’es pourtant pas malade; ce ne peut être qu’un chagrin de coeur. Je fus saisi d’une grande crainte, et je répondis au roi: Que le roi vive éternellement! Comment n’aurais-je pas mauvais visage, lorsque la ville où sont les sépulcres de mes pères est détruite et que ses portes sont consumées par le feu? » (Néhémie 2:2-3)

Comme Néhémie dans les versets d’aujourd’hui, la plupart d’entre nous connaîtront à un moment donné des situations dans la vie qui apportent de la douleur ou de la peur. Cependant, nous ne devons pas permettre à ces émotions de nous submerger ou de nous amener à cesser de faire ce que Dieu nous a appelés à faire.

Néhémie avait prié en apprenant la nouvelle troublante venue de Jérusalem, et Dieu l’a aidé à présenter courageusement sa demande au roi Artaxerxès malgré son appréhension à le faire.

Paul Gerhardt, considéré par beaucoup comme l’un des plus grands écrivains d’hymnes d’Allemagne, était un autre individu qui a trouvé du courage et de la force en Dieu en période de tristesse et de peur.

En fait, les historiens suggèrent que de nombreuses chansons de Gerhardt sont issues d’expériences douloureuses, qui ont donné du pouvoir, de la profondeur et de la beauté à ses hymnes. L’un de ces historiens a noté : « Vivant et servant Dieu dans les moments troublés, il a bu profondément de la coupe d’amertume. La lumière de sa vie sainte brillait d’autant plus à cause de l’obscurité environnante. »

Né en 1607, Gerhardt a perdu ses deux parents avant d’avoir quatorze ans. Il a vécu près des deux tiers de sa vie pendant la guerre de trente ans qui a dévasté l’Europe centrale de 1618 à 1648, et par conséquent, il a enduré de nombreuses difficultés personnelles et familiales.

Une fois, une armée a balayé sa ville natale, brûlant quatre cents bâtiments, y compris sa maison familiale et son église. Une peste a suivi le raid, tuant trois cents de ses habitants de la ville, y compris son frère.

Sa vie de jeune adulte a continué d’être pleine de troubles. Il était formé à l’Université de Wittenberg où Martin Luther avait enseigné un siècle auparavant, pour être pasteur; mais n’a pas été en mesure de trouver un poste à temps plein dans le ministère. Il a finalement pris un emploi en tant que tuteur privé auprès d’une famille à Wittenberg et, pendant cette période, il a écrit des hymnes durant son temps libre.

L’un de ces hymnes suggère une grande leçon spirituelle que Gerhardt avait apprise à travers les tristes circonstances de sa vie. Cela commence par les belles paroles : « Donne aux vents tes craintes ; espère, et ne sois pas consterné ; Dieu entend tes soupirs et compte tes larmes ; Dieu lèvera ta tête. À travers les vagues, les nuages et les tempêtes, Il dégage doucement le chemin. Attends Son heure, et la nuit se terminera bientôt par un jour joyeux. »

À l’âge de quarante-quatre ans, Gerhardt est devenu pasteur dans la paroisse de campagne de Mittenwalde, près de Berlin. En 1655, il épousa Anna Maria Barthold, de la famille où il fut tuteur.

Cependant, les difficultés se sont poursuivies. Le couple a eu sept enfants, mais la mort a envahi leur foyer à plusieurs reprises – cinq de leurs enfants ont perdu la vie étant en bas âge.

Durant l’été 1657, Gerhardt a été appelé en tant que pasteur dans une église à Berlin. Il a prêché de manière convaincante et affectueuse, puis était considéré comme un pasteur modèle. Cependant, après seulement sept ans, tous les pasteurs ont reçu l’ordre de signer leur soutien à un document qui contredisait certaines doctrines bibliques, y compris la nature de la Sainte Cène du Seigneur.

Lorsque Gerhardt a refusé de le faire, sachant que cela compromettrait sa conscience, il a été démis de son poste dans l’église et son ministère révoqué dans sa congrégation. Gerhardt et sa famille ont dû quitter leur domicile, et pendant environ un an, il a vécu à Berlin sans poste de service fixe. Puis sa femme est décédée, le laissant avec un seul enfant survivant, un fils de six ans.

En 1668, Gerhardt s’est vu attribuer une “église, un peuple, une maison et des moyens de subsistance” à Lubben, en Saxe, où il a eu la liberté de prêcher l’Évangile comme son cœur l’indiquait. Gerhardt a accepté l’offre et a servi à cet endroit jusqu’à sa mort en 1676.

Paul Gerhardt a prouvé que Dieu peut permettre à ses disciples d’avoir du courage et de s’accrocher à leur foi malgré des circonstances difficiles. Dans les années qui ont suivi son décès, ses hymnes ont survécu, apportant réconfort et espoir aux riches et aux pauvres, et aux jeunes et aux vieux.

Dans le texte d’aujourd’hui, Dieu a donné du courage à Néhémie à une époque où son esprit était profondément troublé par les conditions à Jérusalem. Et dans les années qui ont suivi l’époque de Néhémie, le récit biblique du courage de cet homme et de sa fidélité dans l’accomplissement de la tâche que Dieu lui a confiée a inspiré d’innombrables croyants.

Souvent, Dieu utilise les ennuis pour nous montrer qu’Il est notre source de force et de provision. Lorsque nous comprenons cette vérité, comme l’ont fait Néhémie et Paul Gerhardt, nous trouvons un nouvel espoir. Aujourd’hui, êtes-vous confronté à des circonstances tristes ou à de grands défis ?

Si vous faites ce que Gerhardt a suggéré dans son grand hymne de la foi, et “Attendez son heure” tout en cherchant de l’aide auprès de Lui, vous trouverez vous aussi que “la nuit se terminera bientôt par un jour joyeux”. Dieu n’oubliera jamais celui qui met sa confiance en Lui !

CONTEXTE

Le chapitre 2 décrit la demande de Néhémie au roi Artaxerxès de Perse, l’autorisation du roi de son plan et un bref compte rendu du voyage à Jérusalem. L’inspection nocturne du mur par Néhémie est enregistrée, puis sa convocation de travailleurs pour le projet de reconstruction. Le chapitre se termine par une description de l’opposition que les travailleurs ont rencontré au début.

Les versets 1 à 4 enregistrent l’échange entre Néhémie et le roi. La date donnée dans le premier verset révèle que c’est dans le quatrième mois que le roi a posé des questions sur l’évident «chagrin de cœur» de Néhémie (verset 2).

La raison de ce retard de quatre mois n’est pas expliquée, mais certains historiens de la Bible suggèrent qu’il y avait une rotation de servants du roi sur une base trimestrielle, de sorte que la tristesse de Néhémie n’aurait pas été remarquée jusqu’à ce que ce soit son tour de servir.

Toutes les personnes en présence du roi étaient tenues d’être joyeuses, un fait qui pourrait expliquer la peur de Néhémie lorsque son visage déprimé a amené le roi à se renseigner sur la raison de son chagrin. Lorsque le roi demanda ce que Néhémie voulait, Néhémie s’est tourné vers Dieu et a prononcé une brève prière.

Puis il a demandé au roi la permission de se rendre à Jérusalem pour construire la ville où ses ancêtres étaient enterrés. La référence à un cimetière ancestral a probablement eu un impact sur le roi, car à cette époque, les sépulcres étaient traités avec un grand respect.

Dans les versets 5-8, Néhémie expliquait combien de temps il serait absent, l’autorisation (lettres) nécessaire, les fournitures nécessaires et quel travail devait être fait, et le roi accepta de soutenir Néhémie dans son projet.

Le voyage lui-même est brièvement décrit dans les versets 9-11. Les voyageurs ont immédiatement rencontré l’opposition de trois gouverneurs locaux : Sanballat, Tobija et Guéschem (voir versets 10 et 19). Aucune raison n’est donnée pour leur animosité.

Les versets 12-16 décrivent l’inspection inopinée du mur par Néhémie après son arrivée à Jérusalem. Il a soigneusement et tranquillement fait son chemin autour des murs brisés et des portes brûlées la nuit, peut-être pour éviter les discussions sur son arrivée et pour empêcher les ennemis d’avoir connaissance de ses intentions.

Le mot : « considérai », aux versets 13 et 15 peut également être utilisé comme terme médical indiquant l’inspection d’une plaie pour voir l’étendue de ses dommages.

Les derniers versets du chapitre, 17-20, enregistrent la réunion de Néhémie avec des dirigeants civiques et religieux et son appel au peuple pour qu’il commence la reconstruction. Son appel a été « moqué » et « méprisé » par les trois mêmes adversaires, qui ont insinué que Néhémie planifiait une rébellion contre le roi de Perse.

Cependant, Néhémie n’a pas été influencé par leurs tactiques. Il a répondu avec confiance que le Dieu du Ciel aiderait les constructeurs, et que ceux qui s’opposaient au projet n’auraient aucun droit ni crédit pour le grand travail que Dieu les aiderait à accomplir.

REGARDER DE PLUS PRÈS

1/ Selon le verset 6, quelles questions le roi a-t-il posées à Néhémie concernant son projet de voyage à Jérusalem ?

2/ Pourquoi pensez-vous que Sanballat et Tobija étaient si contrariés lorsqu’ils ont appris que « venait un homme pour chercher le bien des enfants d’Israël » (verset 10) ?

3/ Que pouvons-nous apprendre des mesures prises par Néhémie avant de présenter son plan de reconstruction au peuple de Jérusalem ?

CONCLUSION

Si nous avons cultivé une relation forte avec Dieu, nous pouvons décharger nos peines et nos fardeaux sur Lui, dans la prière et être confiants qu’Il travaillera en notre faveur à Sa manière en Son temps.