DÉVOTION DU 26 AOUT 2022 Lecture biblique : Ezéchiel 4 : 1 – 17 ; 5 : 1 – 4
Le concept de geste symbolique n’est pas nouveau pour nous ; Il est à la fois familier et omniprésent dans notre culture.
Nous comprenons que lorsque l’arbitre d’un match de football brandit un carton jaune, il indique qu’une infraction au règlement a été commise.
Lorsqu’un vétéran militaire place sa main sur son cœur en récitant le serment d’allégeance, nous savons qu’il proclame son engagement envers le drapeau et le pays.
À un niveau plus enfantin, lorsqu’une fillette de sept ans se renfrogne férocement et tire la langue à une brute dans la cour de récréation, nous n’avons aucun mal à comprendre qu’elle exprime son dégoût.
Dans chacun de ces exemples, l’individu communique par des actions symboliques plutôt que par des mots.
Dans le texte d’aujourd’hui, les actions du prophète Ézéchiel avaient également un caractère symbolique. Ces actions uniques n’ont pas été entreprises de manière désinvolte ou impulsive. Il s’agissait de difficiles pas en avant dans l’obéissance à Dieu, qui les a ordonnées comme un message à Son peuple.
Tout d’abord, Ézéchiel a été chargé de représenter, sur une brique, Jérusalem comme si elle était assiégée par un ennemi. Il devait se coucher à côté de sa représentation, à la vue du peuple, pendant 430 jours, ce qui correspond au nombre d’années du châtiment de Dieu sur Israël, puis sur Juda.
Ensuite, Dieu a demandé à Ézéchiel de fabriquer du pain à partir d’ingrédients spécifiques. Étant donné que le pain était habituellement fait exclusivement à base de blé, l’utilisation de produits plus grossiers suggère que les céréales de toutes sortes viendraient à manquer cruellement pendant le siège à venir, et que les gens utiliseraient les produits disponibles pour faire leur pain. La maigre quantité de nourriture et d’eau qu’Ézéchiel devait consommer quotidiennement, à la vue du peuple, illustrait le fait que la famine qui s’ensuivrait limiterait considérablement les portions de nourriture et de boisson par individu.
Dans les versets 1 à 4 du chapitre 5, le prophète a reçu l’ordre de se raser la tête et la barbe, puis de se débarrasser des cheveux de diverses manières spécifiques. Il s’agissait d’illustrer la manière dont les personnes prises dans l’attaque de Jérusalem allaient périr ou être dispersées.
Le but de tous ces actes symboliques était de faire comprendre au peuple qu’en conséquence de sa désobéissance persistante, le jugement de Dieu était certain et serait sévère. Dieu leur montrait que leurs péchés les conduiraient à la privation et à la honte les plus extrêmes.
Les actions symboliques d’Ézéchiel étaient des « images sans paroles » destinées à l’instruction des personnes incrédules et sans foi qui l’entouraient. Dans notre monde actuel, ceux qui nous entourent sont aussi majoritairement des incrédules.
Quel genre d’images sans paroles Dieu voudrait-il que nous leur présentions ? De quelles manières pouvons-nous manifester notre engagement envers Dieu ? Même si nos actions ne seront probablement pas aussi spectaculaires ou uniques que celles d’Ézéchiel, elles peuvent néanmoins avoir un impact sur les non-croyants qui nous entourent.
CONTEXTE
Le texte d’aujourd’hui décrit les instructions de Dieu à Ezéchiel concernant un sermon d’action en quatre parties qu’il devait mettre en scène devant le peuple.
Dans les versets 1 à 3, Ézéchiel reçoit l’ordre de mettre en scène le siège lui-même. Il devait prendre une brique et y dessiner la ville de Jérusalem. Autour de celle-ci, il devait construire des appareils de guerre visibles.
La « poêle de fer », au verset 3, était une plaque de gril plate qu’il devait dresser de façon à créer une barrière entre Ézéchiel et le modèle. Cela indiquait la séparation du peuple d’avec Dieu.
L’expression « dirige ta face contre elle » signifiait que la colère de Dieu était dirigée contre Jérusalem à cause de la désobéissance du peuple, comme cela avait été prédit dans Lévitique 26:14-39.
Ézéchiel devait poser cette représentation devant lui et se coucher sur le côté pendant 430 jours consécutifs pour illustrer le jugement de Dieu.
Le temps passé sur son côté gauche concernait le Royaume d’Israël du Nord. (Bien que précédemment emmenée en captivité par les Assyriens, Israël était inclue dans cette représentation du jugement parce que Dieu considérait Israël et Juda comme une seule nation).
Les 390 jours passés par Israël représentaient les « années de leur iniquité » (verset 5), depuis l’établissement de l’idolâtrie par Jéroboam en 975 avant Jésus-Christ jusqu’à la chute imminente de Jérusalem en 586 avant Jésus-Christ.
Les 40 jours qu’Ézéchiel devait passer sur son côté droit, représentaient les années de l’avertissement de Dieu à Juda, à partir du ministère de Jérémie.
Le bras nu d’Ézéchiel tendu vers le modèle (verset 7), symbolisait les bras des guerriers qui ne sont pas encombrés de robes pour faciliter leurs mouvements pendant la bataille.
Les versets 9 à 17 décrivent le tableau qu’Ézéchiel a dressé de la famine qui allait s’abattre sur la ville.
Il lui est demandé de ne manger que de petites quantités de pain de mauvaise qualité, cuit d’une manière très grossière et répugnante.
L’étrange mélange de grains fins et grossiers, et de légumineuses stockés dans un seul récipient, illustrait à la fois la précarité et le caractère indiscriminé de la catastrophe à venir : toutes les classes de la population en souffriraient.
Au cours de chacun des 390 premiers jours, le prophète devait mesurer une portion de farine (environ 290 grammes) la façonner en disque et la faire cuire sur un petit feu pour la manger de façon rationnée tout au long de la journée.
Il devait également se limiter à environ un demi-litre d’eau potable par jour. À l’origine, son feu devait être alimenté par des excréments humains, mais lorsqu’Ézéchiel a été affligé par la malpropreté de ce dernier point vis-à-vis des rites, Dieu lui a permis d’utiliser de la bouse de vache. Il devait mesurer les céréales et l’eau, préparer et manger devant le peuple afin que ce dernier voie la prophétie.
Le « bâton » cité au verset 16 fait référence à la réserve de pain, que Dieu allait « briser » ou couper.
Au chapitre 5, versets 1 à 4, les cheveux d’Ézéchiel représentent le peuple de Juda, le rasoir de barbier représente Nébucadnetsar, les balances, les jugements précis et exigeants de Dieu.
Ces versets relatent qu’immédiatement après les 430 jours passés sur ses deux côtés, Ézéchiel devait raser et peser ses cheveux et sa barbe et les diviser en trois portions.
La première portion devait être brûlée sur la brique qui servait pour représenter Jérusalem; ceci représente ceux qui mourraient pendant le siège.
La deuxième partie devait être découpée autour de la maquette à l’aide du rasoir. Elle représentait les personnes qui seraient tuées par l’épée à l’intérieur et autour de la ville pendant le siège.
La troisième partie désignait ceux qui seraient emmenés en captivité.
Les quelques cheveux glissés dans le vêtement d’Ézéchiel symbolisaient les quelques Juifs qui seraient épargnés par Nébucadnetsar; les cheveux arrachés et jetés au feu indiquaient ceux qui désobéiraient à nouveau à Dieu et fuiraient en Égypte pour trouver la sécurité.
REGARDER DE PLUS PRÈS
1. Qu’est-ce qu’Ezéchiel a été chargé de dessiner sur une brique et installer des choses tout autour ?
2. Pourquoi pensez-vous que Dieu a choisi de communiquer le jugement à venir à travers des actes symboliques?
3. D’après le verset 13, le peuple de Juda semble avoir pris plaisir à se souiller par des cultes païens et des comportements pécheurs tout en observant les lois lévitiques de propreté rituelle. Comment les gens de notre temps s’adonnent-ils à des comportements pécheurs tout en participant à des formes d’adoration?
CONCLUSION
Nos actions en tant que chrétiens n’attirent peut-être pas autant l’attention que celles d’Ezéchiel; mais elles peuvent tout de même avoir un impact sur les non-croyants qui nous entourent.