DÉVOTION DU 25 JANVIER 2023 Référence Biblique : Jacques 3 : 1 – 18.

DÉVOTION DU 25 JANVIER 2023 Référence Biblique : Jacques 3 : 1 – 18.

janvier 25, 2024

Référence Biblique : Jacques 3 : 1 – 18.

« De même, la langue est un petit membre, et elle se vante de grandes choses. Voici, comme un petit feu peut embraser une grande forêt. » (Jacques 3 : 5)

Le 8 octobre 2017, le vent a soufflé sur le nord de la Californie, propageant une série d’incendies de forêt à une vitesse alarmante. Les flammes se propageaient d’un arbre à l’autre, puis d’une maison à l’autre, plus vite qu’une voiture. Ce qui n’était au départ que quelques petits feux circonscrits est devenu collectivement l’incendie de forêt le plus dévastateur de l’histoire des États-Unis, brûlant près de 100 000 hectares et causant au moins 9,4 milliards de dollars de dommages assurés [1].

Dans notre texte, Jacques compare la dévastation du feu à la dévastation qui peut résulter de paroles incontrôlées.

Combien de fois des paroles ont-elles blessé un cœur, entamé la confiance ou fait trébucher une personne dans sa foi ? Bien que Jacques s’adresse spécifiquement aux enseignants et aux chefs spirituels dans cette partie de sa lettre, ses paroles devraient nous rappeler à tous combien il est important de contrôler nos langues.

Catherine Marshall, une auteure américaine de livres d’inspiration et l’épouse de l’aumônier du Sénat Peter Marshall, nommé à deux reprises, a découvert par son expérience personnelle l’importance de contrôler ses paroles. Elle avait pris l’habitude de critiquer les autres, justifiant sa tendance au discours négatif en se disant que Dieu nous a donné l’intelligence pour analyser et évaluer.

Cependant, elle a senti que le Seigneur lui parlait à ce sujet et a finalement décidé de tenter une expérience d’un jour : durant une journée, elle s’abstiendrait de critiquer.

En quelques heures, elle s’est rendu compte que cela n’allait pas être facile ! Elle a été surprise de réaliser à quel point ses conversations quotidiennes étaient empreintes de jugement. Il lui a fallu un réel effort pour tenir sa langue, et elle s’est finalement retrouvée à rester assise en silence pendant une bonne partie de la journée. Cependant, grâce à cette expérience, Dieu l’a aidée à apprendre une leçon précieuse sur l’importance de faire attention à la façon dont elle parle.

Les mots peuvent également être écrits, et un commentaire peu aimable sur les réseaux sociaux peut avoir autant d’impact qu’une colère irréfléchie. À l’inverse, un courriel ou un SMS d’encouragement à un ami peut être tout aussi bénéfique qu’un mot de réconfort ou d’appréciation prononcé à voix basse.

La clé, c’est le contrôle. Si nous contrôlons le feu, nous pouvons l’utiliser pour cuire nos aliments, réchauffer nos corps et éclairer lors d’une nuit sombre. Si nous contrôlons notre langue, nous pouvons utiliser ce pouvoir pour honorer Dieu et faire du bien aux autres.

Essayons donc de faire attention à nos paroles ! Elles ont le pouvoir d’affecter les autres et peuvent avoir des conséquences éternelles.

CONTEXTE

Le troisième chapitre de Jacques peut être divisé en deux sections. Les versets 1 à 12 traitent du contrôle de la langue, et les versets 13 à 18 abordent le sujet de la sagesse authentique, ou sagesse qui vient d’en haut.

L’apôtre commence en s’adressant spécifiquement aux responsables du ministère. L’expression : des « personnes qui se mettent à enseigner », dont il est fait référence au verset 1, est traduit du mot grec didaskaloi, que l’on pourrait également traduire par « maîtres ».

Jacques savait que ces chefs spirituels exerçaient une grande influence sur les disciples du Christ et que, pour cette raison, ils seraient davantage tenus pour responsables et devraient faire face à un jugement plus sévère en cas de paroles imprudentes. Jacques ne suggère pas qu’ils s’abstiennent de devenir des enseignants, mais plutôt que s’ils le deviennent, ils le fassent en sachant qu’ils seront davantage tenus pour responsables.

Jacques poursuit avec un procédé littéraire juif courant qui consiste à attribuer une faute à un membre spécifique du corps, en l’occurrence la langue. Aux versets 3 et 4, il utilise deux objets pour illustrer son propos : un mors et un gouvernail.

Un mors est un objet relativement petit, mais lorsqu’il est placé dans la bouche d’un cheval, il permet de contrôler l’animal. Il en va de même pour le gouvernail d’un navire. Bien qu’insignifiant par rapport à la taille du navire, il en détermine la direction, même par grand vent.

Dans les versets 5 et 6, Jacques compare les dégâts que la langue peut causer à ceux d’un feu. Les paroles injustes de la langue ou le « monde de l’iniquité » peuvent répandre rapidement la dévastation. Le « cours de la vie » fait référence à l’ensemble de la vie d’une personne.

Jacques mentionne une variété de créatures vivantes au verset 7, affirmant que si celles-ci peuvent être domptées, aucun homme ne peut dompter la langue. Cela ne veut pas dire que la langue ne peut jamais être domptée ; Jacques a compris que Dieu peut la dompter. Le mot « dompter » n’apparaît que dans un seul autre passage du Nouveau Testament, lors de la guérison du démoniaque de Gadara (Marc 5 : 4).

Au verset 9, l’apôtre rappelle que les êtres humains ont été créés « à l’image » ou à la ressemblance de Dieu. C’est la raison pour laquelle il affirme que la langue ne doit jamais être utilisée pour maudire un autre être humain, car cela reviendrait à maudire l’image de Dieu.

Dans les versets 10 et 11, Jacques parle d’une contradiction morale, à savoir que la langue est capable de parler aussi bien en bien qu’en mal. Il souligne que pour un chrétien, « ce ne devrait pas être ainsi », car de telles paroles contradictoires ne ressemblent pas à celles de Dieu, les paroles mauvaises ou délibérément blessantes étant le fruit d’un cœur mauvais ou corrompu.

Au verset 13, Jacques commence sa description de la sagesse authentique qui vient d’en haut en montrant que la vraie sagesse peut être mesurée par le comportement.

Aux versets 14 à 16, il décrit la sagesse charnelle et condamne le « cœur [ayant] un zèle amer » et des « esprits de dispute » comme étant « terrestre, charnelle et diabolique ». Le « cœur [ayant] un zèle amer » indique une attitude dure et rancunière à l’égard d’autrui.

Le terme « diabolique » (diamoniodes) se réfère à quelque chose qui provient de Satan et qui est caractéristique de l’esprit des démons. La sagesse terrestre reflète la tromperie de Satan et est une folie aux yeux de Dieu. Elle est égoïste, de ce monde et démoniaque, et aboutit à la confusion et aux querelles.

Jacques a ensuite opposé cette sagesse terrestre ou charnelle à la sagesse qui vient d’en haut (versets 17-18). Les huit caractéristiques de la sagesse pieuse qu’il a énumérées s’alignent étroitement sur le fruit de l’Esprit de Paul (donné dans Galates 5 : 22-23). La première caractéristique est « pure », ce qui, dans ce contexte, signifie « sans aucun mal ». La pureté divine est le résultat d’une purification intérieure. Combinés aux manifestations suivantes, ces deux versets donnent une image de la sagesse qui ressemble à la nature de Dieu et s’en inspire.

REGARDER DE PLUS PRÈS

1. Au verset 8, qu’est-ce que Jacques a dit à propos de la langue qui n’est pas domptée ?

2. Quels types de paroles négatives ou méchantes correspondent à l’affirmation de Jacques selon laquelle la langue est un « mal qu’on ne peut réprimer » (verset 8) ?

3. Quels types de paroles pieuses pouvons-nous et devons-nous cultiver en tant que chrétiens ?

CONCLUSION

Nous voulons que nos paroles et notre comportement soient contrôlés par le Saint-Esprit et utilisés de manière à plaire à Dieu.

[1] Gorman, Steve. “Probe finds PG&E power lines sparked 2017 deadly California wildfires” (Une enquête révèle que les lignes électriques de PG&E ont déclenché des incendies de forêt mortels en Californie en 2017). Reuters, 8 juin 2018. www.reuters.com.