DÉVOTION DU 23 SEPTEMBRE 2021 Lecture biblique : Genèse 37 : 1-36
Lecture biblique : Genèse 37 : 1-36
«Ruben leur dit : Ne répandez point de sang ; jetez-le dans cette citerne qui est au désert, et ne mettez pas la main sur lui. Il avait dessein de le délivrer de leurs mains pour le faire retourner vers son père … Alors Juda dit à ses frères : Que gagnerons-nous à tuer notre frère et à cacher son sang ? Venez, vendons-le aux Ismaélites, et ne mettons pas la main sur lui, car il est notre frère, notre chair. Et ses frères l’écoutèrent. »
(Genèse 37 :22, 26-27)
Certaines circonstances de la vie exigent que nous défendions ce qui est juste, malgré les répercussions.
Dietrich Bonhoeffer, pasteur et théologien allemand, a été arrêté par la Gestapo pendant la Seconde Guerre mondiale pour son opposition aux programmes d’euthanasie et au génocide des juifs, élaborés par Adolf Hitler.
En avril 1945, sachant que son exécution par le le groupe de protection SS Allemand était imminente, Bonhoeffer a écrit les mots suivants comme une ultime expression de ses convictions : « Ne faiblissez pas et ne craignez pas, mais allez à la tempête et à l’action, confiant en Dieu dont vous suivez fidèlement le commandement. . . »
Vingt-trois jours avant la capitulation des nazis, les gardes entrèrent dans la cellule de Bonhoeffer, à l’intérieur des murs du camp de concentration de Flossenbürg , et le conduisirent à la potence.
Jusqu’au dernier moment de sa vie sur terre, cet homme courageux est resté déterminé à s’opposer au mal.
Un médecin SS qui assista à l’exécution de Bonhoeffer écrivit : « J’ai été profondément ému par la façon dont cet homme aimable priait, si rassuré et si certain que Dieu entendait sa prière… Il est monté sur les marches de la potence, courageux et posé… » (1)
Bonhoeffer a pris une position ferme et courageuse contre ce qui est mauvais dans le régime nazi et a payé le prix ultime pour cela.
Comparez la position de Bonhoeffer contre ce qu’il savait être mauvais aux actions de Ruben et Juda dans le texte d’aujourd’hui.
Les versets de réflexion révèlent que Ruben et Juda étaient tous deux réticents à adhérer au plan visant à tuer Joseph.
Ruben est d’abord intervenu, et Juda a en fait persuadé ses frères d’abandonner leur projet de tuer Joseph.
Cependant, les deux hommes n’ont pas réussi à protéger leur jeune frère en prenant une position ferme contre les mauvaises intentions des autres.
Ils ont tous deux participé à la conspiration visant à dissimuler le fait que Joseph avait été vendu comme esclave, et ont trompé leur père d’un certain âge, en lui faisant croire que son fils était mort.
Il peut arriver un moment dans votre vie, (ou peut-être est-ce déjà arrivé), où vous serez témoin d’un acte répréhensible, ou bien vous serez poussé à faire le mauvais choix, ou vous devrez faire un choix.
Allez-vous vous opposer au mal et risquer d’être jugé, persécuté, ou serez-vous dans la confusion en le faisant ?
Ou bien encore, allez-vous esquiver le problème, choisir une solution qui semble être “le moindre des deux maux”, ou simplement détourner le regard ?
Défendre sans crainte la justice, est la chose la plus honorable et juste à faire. Inspirons-nous du courage de Dietrich Bonhoeffer et faisons en sorte d’être des personnes intègres !
CONTEXTE
Ce chapitre traite des rêves de Joseph et de la jalousie de ses frères qui en résulte, de la vente de Joseph comme esclave et de la tromperie des frères envers leur père concernant la disparition de Joseph.
L’histoire de Joseph commence au verset 2 de ce passage, ouvrant une nouvelle section dans le livre de la Genèse. Avec ce texte, le récit se déplace vers la génération suivante.
Comme son père Jacob, son grand-père Isaac et son arrière-grand-père Abraham, Joseph était un homme élu.
La main de Dieu sur sa vie était évidente dans chaque situation, dominant et annulant les plans et les décisions des hommes.
Les historiens concluent que la « tunique de plusieurs couleurs » donné à Joseph par son père (verset 3), peut avoir été une longue robe colorée, brodée ou rayée, avec des manches jusqu’aux poignets.
Des écrits anciens suggèrent qu’il s’agissait peut-être d’une tunique ornementale telle que celle que pouvait porter la royauté.
Les vêtements portés par les frères étaient sans doute des vêtements utilitaires et appropriés pour ceux qui gardaient et protégeaient le bétail.
La tunique fine donnée à Joseph aurait pu indiquer qu’il ne serait pas impliqué dans un tel travail physique.
Quoi qu’il en soit, le manteau était un symbole de la préférence de Jacob pour Joseph, et en tant que tel, il était mal perçu par ses frères. La narration de Joseph de ses rêves, qui impliquaient qu’il régnerait un jour sur ses frères, a intensifié leur haine.
À la demande de son père, Joseph se rendit de Hébron à Sichem, un voyage d’environ trois jours, dans la région où ses frères étaient censés faire paître leurs troupeaux.
À son arrivée, il découvre que ses frères étaient partis pour Dothan, entre 21 et 32 kilomètres au nord.
Dothan se trouvait le long d’une importante route commerciale vers l’Égypte. Là, les frères jaloux ont d’abord comploté pour tuer Joseph, mais ils l’ont finalement vendu comme esclave.
La référence aux Madianites et aux Ismaélites (verset 28) pourrait suggérer qu’il s’agit de deux groupes différents, mais ces termes désignent les mêmes marchands ambulants.
Les marchandises qu’ils transportaient comprenaient la gomme de diverses plantes utilisée en Égypte comme médicament et pour embaumer. Le prix de vingt pièces d’argent était probablement le prix moyen d’un esclave.
REGARDER DE PLUS PRÈS
- Quelle action de Jacob a suscité la jalousie et la colère des frères de Joseph ?
- Pourquoi est-il important de prendre position contre le mal ?
- Que pouvons-nous faire pour développer notre courage lorsque la prise de position est nécessaire ?
CONCLUSION
Il n’est pas toujours facile de s’opposer au mal, mais il est essentiel de faire ce qui est juste.
1. Gushee, David P., « Following Jesus to the Gallows », Christianisme aujourd’hui, 3 avril 1993, page 27 ;
Barnett, Victoria, « La vision œcuménique de Dietrich Bonhoeffer », Christian Century, 26 avril 1995, page 454