DÉVOTION DU 23 NOVEMBRE 2023 Référence biblique : Luc 2 : 21 – 52.
Référence biblique : Luc 2 : 21 – 52.
« Mais, ne l’ayant pas trouvé, ils retournèrent à Jérusalem pour le chercher. Au bout de trois jours, ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant. Il leur dit : Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu’il faut que je m’occupe des affaires de mon Père ? » (Luc 2 : 45-46, 49)
Lorsque nous apprenons aux informations qu’un enfant a disparu, la plupart d’entre nous s’identifient à l’anxiété que doivent ressentir les parents.
Il y a plusieurs années, deux garçons de notre église, âgés de quatre et cinq ans à l’époque, se sont égarés pendant que leurs parents faisaient leurs valises après des vacances dans une région boisée isolée.
Lorsqu’ils ont réalisé que les garçons avaient disparu, les parents ont appelé le bureau de l’église pour prier et ont prévenu le shérif local.
Quelques heures plus tard, les équipes de recherche étaient sur place. Les secouristes à cheval et en véhicules tout-terrain ont commencé à ratisser la zone, mais le soir venu, les garçons n’avaient toujours pas été localisés.
Partout dans le monde les membre de l’église se joignaient à la prière au fur et à mesure que la nouvelle se répandait. Au matin, les agences de presse étaient rassemblées sur place et des informations étaient diffusées sur les réseaux de télévision nationaux.
Vers midi, la bonne nouvelle est tombée : les garçons avaient été retrouvés sur une route secondaire à environ cinq kilomètres de là. Ils étaient boueux, assoiffés et fatigués. . . mais en sécurité !
Notre texte raconte qu’au retour de la fête de la Pâque à Jérusalem, Marie et Joseph se rendirent compte que Jésus, âgé de douze ans, n’était pas avec eux.
Même si l’époque et les circonstances étaient différentes de celles des garçons perdus décrits ci-dessus, il ne fait aucun doute que les émotions vécues par les parents étaient très similaires. Il est facile d’imaginer l’anxiété qu’ils ont dû ressentir. Après avoir cherché parmi ceux qui voyageaient avec eux, mais sans avoir trouvé Jésus, Marie et Joseph revinrent sur leurs pas jusqu’à Jérusalem, et là ils Le trouvèrent.
Marie a révélé son inquiétude (et peut-être juste une trace d’exaspération maternelle) lorsqu’elle a demandé : « Mon enfant, pourquoi as-tu agi de la sorte avec nous ? Voici, ton père et moi, nous te cherchions avec angoisse. »
Remarquez le sentiment de nécessité dans la réponse de Jésus : « Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu’il faut que je m’occupe des affaires de mon Père ? » Ses paroles indiquaient non seulement une conscience de Sa relation avec Son Père céleste et de Sa mission sur terre, mais aussi l’hypothèse que Marie comprendrait la contrainte divine sous-jacente : Son « devoir » impliqué par l’usage du verbe « falloir ».
Quelle leçon que celle qu’apporte ce mot ! Cette même conscience de notre relation avec notre Père céleste et de notre devoir de Le servir, devrait être dans notre cœur.
Avons-nous envie d’entendre et d’apprendre les choses de Dieu ? Y a-t-il un but à toujours s’occuper des affaires de notre Père ?
Comme il en était de l’enfant Jésus, il devrait en être de même pour Ses disciples. Un sentiment de nécessité divine devrait également avoir un impact sur nos vies. Toute notre inclination et nos objectifs doivent être soumis à l’autorité du Père.
Cet événement est le seul aperçu que nous avons de l’enfance de Jésus ; le chapitre se termine en racontant simplement que Jésus revint avec Ses parents à Nazareth, qu’Il leur fut soumis et « grandit en sagesse, en stature et en grâce devant Dieu et devant les hommes » (Luc 2 :52).
La routine familiale normale a repris. À la nécessité du « devoir » succéda la soumission de Jésus à l’autorité parentale et l’acceptation des devoirs modestes qui étaient le lot du fils d’un charpentier.
Pour nous, même nos activités les plus courantes peuvent être « l’affaire du Père », lorsqu’elles sont faites selon Lui.
Lorsque nous gardons un esprit de soumission et portons un profond sens de la mission dans toutes les tâches de la vie, nous trouverons, comme Jésus, la joie qui vient en faisant la volonté de notre Père.
CONTEXTE
Le texte d’aujourd’hui couvre deux visites de Jésus au Temple de Jérusalem : lorsqu’Il avait quarante jours pour Sa présentation au Seigneur (versets 21-40), et lorsqu’Il avait douze ans pour la fête annuelle de la Pâque (versets 41-52).
Jésus a été élevé selon la coutume juive. Sa circoncision (qui avait lieu le huitième jour après la naissance), et la purification de Marie (qui durait quarante jours après la naissance d’un enfant mâle) étaient des rites prescrits par la loi mosaïque.
Tous deux rappelaient aux participants la souillure du péché et de l’impureté. Bien que Jésus n’ait commis aucun péché, tout au long de Sa vie, Il a participé aux observances religieuses requises par la Loi, s’identifiant ainsi pleinement à l’humanité pécheresse.
Le but de la visite de Joseph et Marie au Temple alors que Jésus avait huit jours était Sa présentation à Dieu, symbolique de la rédemption du premier-né (voir Exode 13 :2,11-16 et Nombres 18 :15-16).
Cette cérémonie comprenait la pratique du « rachat » ou du rachat de l’enfant à Dieu par le biais d’une offrande. Le style de vie humble des parents terrestres de Jésus est mis en évidence par leur sacrifice « deux tourterelles ou deux jeunes pigeons. » (verset 24).
L’exigence typique était un agneau, mais une concession pour les pauvres a été faite en autorisant le remplacement par des tourterelles ou des pigeons.
La présence de l’homme pieux Siméon dans le Temple, lorsque Marie et Joseph arrivèrent avec Jésus fut orchestrée par le Saint-Esprit (voir verset 27), qui avait préalablement révélé à cet homme pieux qu’il ne quitterait pas la terre sans voir le Messie.
Alors que Siméon tenait l’Enfant Promis dans ses bras, il déclara prophétiquement que certaines personnes trouveraient refuge en Lui, tandis que d’autres Le rejetteraient et « tomberaient » à cause de leur attitude. Il prédit également la douleur qui transpercera le cœur de Marie trente-trois ans plus tard, lorsqu’elle verra son Fils crucifié (versets 34-35).
La plupart des commentateurs s’accordent à dire que la prophétesse Anne était veuve depuis quatre-vingt-quatre ans ; elle avait donc peut-être plus de cent ans lorsqu’elle a vu l’enfant Jésus. Sa fréquentation régulière du Temple, ainsi que ses prières et ses jeûnes continus, sont mentionnés au verset 37.
Le fait qu’elle ait été en contact étroit avec Dieu, est démontré par le fait qu’elle a immédiatement identifié la nature divine de l’Enfant (que Siméon tenait peut-être encore) et a rendu grâce.
Le voyage de Jésus au Temple à l’âge de douze ans (versets 41-52), est le seul récit biblique d’un événement survenu dans Son enfance. Le fait que le récit décrit ce que les parents pensaient et ressentaient, suggère que c’est de Marie que l’auteur Luc a reçu des détails aussi intimes.
Selon la tradition talmudique, même les jeunes garçons devaient assister aux fêtes religieuses, et Marie et Joseph étaient des personnes pieuses.
Marie y assistait chaque année (verset 41), même si en tant que femme, elle n’était pas tenue par la loi de le faire. Ainsi, Jésus s’est peut-être rendu à Jérusalem pour des observances religieuses à d’autres moments de Son enfance. Si tel est le cas, il est probable que ce voyage particulier vers Jérusalem, ait été décrit à cause de l’incident qui a eu lieu dans le Temple.
Aux temps bibliques, les gens voyageaient souvent ensemble en grands groupes pour se protéger des voleurs. Généralement, les femmes et les enfants voyageaient à l’avant de la caravane, et les garçons et les hommes plus âgés venaient derrière.
Un enfant de douze ans aurait pu faire partie de l’un ou l’autre groupe, donc au début du retour de la visite au Temple, Marie pensait très probablement qu’Il était avec Son père, tandis que Joseph supposait qu’Il était au front avec Sa mère et les plus jeunes enfants.
L’expression: « après trois jours » (verset 46), ne signifie pas que Marie et Joseph ont passé trois jours à chercher Jésus à Jérusalem.
Après la semaine de Pâque, la première journée a été consacrée au voyage vers la maison. Le deuxième jour, le couple est revenu sur ses pas, arrivant probablement à Jérusalem à une heure tardive. Le troisième jour, ils se rendirent probablement d’abord au Temple, puisque c’était le dernier endroit où ils savaient qu’Il était allé.
Le commentaire de Marie à Jésus au verset 48, révèle qu’Il était typiquement obéissant et prévenant envers Ses parents terrestres.
Le fait qu’ils n’ont « pas compris ce qu’Il leur disait » (verset 50), semble indiquer que Son enfance n’a pas été caractérisée par des événements surnaturels révélant Sa nature divine.
Même si Marie et Joseph savaient que Jésus était le Fils de Dieu, ils ne comprenaient apparemment pas ce que cela signifiait, ni comment Sa divinité se manifesterait.
Peut-être que leur perspective limitée était nécessaire pour garantir que Jésus aurait une éducation normale, plutôt qu’une dans laquelle Ses parents L’adoreraient.
REGARDER DE PLUS PRÈS
1. À qui Siméon a-t-il dit que l’Enfant qu’il tenait dans ses bras serait une lumière ?
2. À votre avis, que signifie la déclaration selon laquelle l’enfant Jésus “est devenu fort en esprit ” ?
3. De quelles manières pouvons-nous démontrer notre engagement à nous occuper des « affaires de notre Père » ?
CONCLUSION
Dès Son enfance, un sentiment de contrainte divine a caractérisé la vie de Jésus sur cette terre. En tant que disciples, notre joie et notre désir dévorant devraient être d’obéir au dessein de Dieu pour nos vies.