DÉVOTION DU 23 JANVIER 2024 Référence Biblique : Jacques 1 : 1-27
Référence Biblique : Jacques 1 : 1-27
« Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience. Mais il faut que la patience accomplisse parfaitement son œuvre, afin que vous soyez parfaits et accomplis, sans faillir en rien. » (Jacques 1 : 2-4)
Notre petite-fille de trois ans, Lily, passait la journée avec nous. Au milieu de la matinée, elle a annoncé de façon assez spectaculaire : « Grand-mère, je suis affamée ! ».
Décidant qu’un petit en-cas ne gâcherait probablement pas son déjeuner, je l’ai fait asseoir à la table de la cuisine. J’ai sorti un paquet de ses biscuits préférés et je les ai déposés dans une petite assiette devant elle.
Lily est scolarisée à domicile, et mon mari et moi avons reçu l’instruction d’utiliser les événements quotidiens comme des « moments propices à l’apprentissage ». Je lui ai donc suggéré de compter les biscuits avant de les manger.
Elle a tendu le doigt et a commencé à compter : « Un…deux…trois… » Remarquant qu’elle mettait de côté les biscuits cassés et ne les comptait pas, je lui ai demandé en indiquant les morceaux cassés : « Lily, pourquoi n’as-tu pas compté ceux-là ? ». Tout en fronçant les sourcils, et d’une voix qui indiquait son mécontentement de devoir énoncer l’évidence, elle a répondu : « Grand-mère, ces crackers sont cassés ! ».
Quelques jours plus tard, je suis tombée sur les versets qui ont été sélectionnés dans le premier chapitre de Jacques. Le mot « regardez » (comptez dans la version anglaise) m’a fait penser au refus de Lily de compter les biscuits cassés. Je me suis interrogée : Combien de fois faisons-nous la même chose lorsqu’il s’agit de compter toutes les circonstances de la vie comme des sujets de joie ?
Il est facile d’être reconnaissant pour les bénédictions que Dieu nous a données, mais il est beaucoup plus difficile de compter comme des sujets de joie les choses qui nous rendent tristes, effrayés, frustrés, découragés ou stressés, semblables aux « biscuits cassés » dans notre vie !
Pourtant, c’est ce que nous sommes invités à faire. Lorsque Jacques dit : « Regardez comme un sujet de joie… », il ne fait pas référence aux aspects acceptables et agréables de notre existence. Il a spécifiquement indiqué que nous devons nous réjouir des « diverses épreuves » qui se présentent à nous. Voilà un défi à relever !
L’apôtre n’écrivait pas à des personnes dont la vie était exempte d’épreuves, mais à des croyants qui avaient été dispersés par la persécution et qui faisaient l’expérience des défis auxquels sont confrontées les personnes déplacées dans un environnement hostile.
Pour faire l’expérience de la joie abondante et débordante de Dieu, nous devons choisir d’écouter ou non les conseils de Jacques. Il connaissait les circonstances difficiles de la vie de ses lecteurs. En même temps, et sans aucune contradiction, il leur conseillait de se réjouir pendant ces épreuves. Il les a encouragés à affronter leurs épreuves avec une attitude joyeuse, plutôt que de les considérer comme une punition, une malédiction ou une calamité imprévue.
Son message s’applique à nous aujourd’hui. Notre première réaction à un tel conseil pourrait être : « C’est plus facile à dire qu’à faire ! » Nous savons ce que nous sommes censés faire, mais comment pouvons-nous considérer les moments de tristesse, de frustration, d’affliction ou de stress comme des sujets de joie ?
Le secret réside peut-être dans une vision d’ensemble. Jacques poursuit en expliquant que « l’épreuve de votre foi produit la patience ». Lorsque nous rencontrons des épreuves, nous devons faire confiance à Dieu pour qu’Il utilise ces circonstances pour notre bien spirituel, en nous concentrant sur le résultat final plutôt que sur la douleur du moment. Être « parfaits et accomplis », être spirituellement mûr et vivre une vie de sainteté permanente, est un résultat final qui vaut la peine de faire tous les efforts possibles pour l’obtenir.
La vraie joie ne dépend pas des circonstances. Elle vient de notre relation avec Jésus-Christ et de l’assurance qu’Il agit dans notre vie à travers tous les événements qui se présentent à nous. Acceptons donc les morceaux brisés tout comme ceux qui sont entiers.
Regardons comme Jacques voudrait que nous regardions, en comprenant que les épreuves peuvent nous aider à atteindre une plus grande maturité spirituelle et à approfondir notre relation avec Dieu. Regardons-les comme des sujets de joie !
CONTEXTE
L’épître de Jacques est l’une des vingt et une épîtres ou lettres du Nouveau Testament. Le premier chapitre contient deux sections principales : les versets 1 à 18 concernent la fermeté dans l’épreuve, qu’il s’agisse de la tentation ou de la souffrance, et les versets 19 à 27 sont une série d’avertissements liés à l’obéissance à la vérité divine.
Dans la langue d’origine, le mot traduit par « épreuve » (verset 2) fait référence à un essaie, à la mise à l’épreuve ou à un test. L’expression « l’épreuve de votre foi » (verset 3) implique l’intention de prouver la qualité de quelque chose. Puisque Jacques désigne spécifiquement la « foi » comme cible, il est clair qu’il ne s’adressait pas à ceux qui souffraient à cause du péché, mais aux disciples de Christ qui subissaient des épreuves en servant le Seigneur.
Au verset 4, Jacques donne la raison pour laquelle il faut endurer patiemment les épreuves : afin que ceux qui souffrent deviennent « parfaits et accomplis, sans faillir en rien ». Il les oriente vers une vie spirituellement mûre, complète et une vie de sainteté constante.
Les versets 5 à 8 concernent la sagesse venant de Dieu, qui fait le bon usage des épreuves, en les considérant comme des opportunités de croissance dans une vie sainte ; Jacques indique que cette sagesse est un don divin. Il précise que si un individu n’a pas la capacité de traverser les épreuves avec joie, il peut « demander avec foi », mais que cette prière doit être sincère et inébranlable, et ne pas masquer un désir secret d’une voie plus facile. L’ « homme irrésolu » (verset 8) est un individu instable qui a des affections partagées et qui ne s’engage pas entièrement envers Dieu.
Les versets 9 à 11 poursuivent le thème des épreuves développé dans les versets 2 à 4 ; de nombreux chrétiens de l’Église primitive ont été confrontés à des défis liés à la pauvreté et à l’exploitation par les riches et les puissants.
Les spécialistes de la Bible considèrent l’épître de Jacques comme le livre le plus caractéristiquement juif du Nouveau Testament. Un exemple en est la déclaration de Jacques : « Heureux l’homme […] il recevra la couronne de vie » au verset 12 ; cette déclaration présente une similitude marquée avec les Béatitudes données par Jésus dans Matthieu 5. Les Juifs utilisaient une « couronne » pour représenter l’état de bonheur le plus élevé.
Au verset 18, l’apôtre développe le thème des épreuves, souffrances et tentations, en expliquant la récompense de la fidélité. Il réfute l’argument de ceux qui excusent l’échec en reprochant à Dieu d’avoir envoyé une tentation, en soulignant qu’un Dieu saint n’incite jamais au mal. Dans l’affirmation selon laquelle un homme est « tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise » (verset 14), le mot « convoitise » fait référence à tout désir naturel ou à toute susceptibilité et n’implique pas nécessairement des désirs égoïstes ou mauvais.
Au verset 22, Jacques recommande : « Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l’écouter ». Dans l’Antiquité, la plupart des enseignements étaient dispensés oralement, de sorte qu’il était courant d’entendre un enseignant. Si une personne essayait de vivre selon les paroles de l’enseignant, elle était appelée « disciple » de l’enseignant. Jacques soulignait que Jésus cherchait des disciples : des pratiquants, pas seulement des auditeurs.
L’instruction de Jacques au verset 27 faisait allusion au fait que les veuves et les orphelins de cette époque avaient peu de moyens de soutien économique ou social et faisaient donc partie des personnes les plus vulnérables.
Dans les cultures anciennes, les femmes avaient peu d’opportunités professionnelles et ne bénéficiaient d’aucun système de protection sociale. À moins que les membres de la famille n’assurent leur subsistance, les veuves et les orphelins étaient réduits à la mendicité, à l’esclavage ou à la mort par la faim. Jacques disait clairement qu’une véritable marche avec Dieu se manifeste par des moyens simples et pratiques.
REGARDER DE PLUS PRÈS
1. Quels aspects de la nature Jacques a-t-il utilisés pour illustrer son propos dans les versets 9 à 11 ?
2. Pourquoi pensez-vous qu’il est si important pour un chrétien de maîtriser sa langue, comme indiqué au verset 26 ?
3. Quels sont les domaines spécifiques de votre vie où Dieu vous a mis au défi d’être un pratiquant et pas seulement un auditeur de Sa Parole ?
CONCLUSION
En tant que chrétiens, nous savons que les épreuves que nous traversons ont un but. Comprendre que Dieu les destine à notre bien peut nous aider à traverser des moments difficiles et à conserver notre joie.