DÉVOTION DU 23 AVRIL 2022 Lecture biblique : Esaïe 36 : 1-22
Lecture biblique : Esaïe 36 : 1-22
« Parmi tous les dieux de ces pays, quels sont ceux qui ont délivré leur pays de ma main, pour que l’Éternel délivre Jérusalem de ma main ? » (Esaïe 36 : 20)
Pendant ma première année d’université, j’ai suivi un cours de sociologie. Un après-midi, au milieu du trimestre d’automne, je suis allée en classe et notre professeur, une femme d’âge moyen qui enseignait à l’université depuis des années, a annoncé que nous n’allions pas participer au cours prévu. Pour cela, nous avions rangé nos cahiers et écouter simplement son cours.
C’était une pause bienvenue pour moi, et je m’étais adossé à ma chaise, pour me détendre lorsqu’elle a commencé. Ses paroles étaient calmes et teintées d’humour. Elle parlait de mythes urbains, et certains exemples qu’elle donnait étaient grotesques ! Je rêvassais avec le reste de la classe quand elle avait commencé à comparer les mythes à la religion, puis à contester les « mythes » sur la sorcellerie.
« Beaucoup d’ignorants prétendent, » dit-elle de sa voix douce, « que la sorcellerie est maléfique et apporte la mort. » Avant que je puisse comprendre la signification de son discours, elle avait formulé des phrases qui remettaient en cause chaque loi morale établie par Dieu. Et elle l’avait fait de manière très convaincante.
Il arrive un moment dans la vie de chacun où l’on est confronté à un défi spirituel aigu. J’y ai été confronté cet après-midi-là à l’université, face à une conférencière intelligente et trompeuse.
Souvent, pendant les années que j’y ai passées, les professeurs et les étudiants ont qualifié le christianisme de mauvais.
Satan essaiera de nous tenter d’arrêter de servir Dieu, comme il l’a fait pour les Juifs du royaume d’Ézéchias.
Imaginez que vous êtes l’un des hommes qui se tiennent le long du mur de défense et qui écoutent l’ambassadeur d’un puissant royaume se réjouir des gloires de son royaume, se moquer de la fidélité de Dieu et offrir une généreuse récompense pour la soumission.
Le redoutable ambassadeur défie la sagesse de votre roi, et regarde respectueusement vers le ciel et proclame que Dieu l’a envoyé pour détruire votre pays. Personne ne peut vaincre son armée, alors pourquoi ne pas se soumettre ?
Sans aucun doute, Satan s’est tenu à l’extérieur de notre cœur et a prononcé l’essence de ces mots. Ce que nous ressentons en de tels moments, peut être la peur, le doute et l’insécurité.
Et si tout ce que nous avons connu comme étant vrai et bon était, en fait, faux ? Satan nous amadoue avec des mots chaleureux comme ceux qu’il a prononcés par l’intermédiaire de l’ambassadeur d’Assyrie. Comment allons-nous réagir ?
Dieu a indiqué dans Sa Parole que nous sommes dans une bataille, et il y aura des moments de combat intense pour rester de Son côté. Accrochez-vous à la vérité et ne la laissez jamais échapper, même dans les moments d’insécurité. Dieu se montrera fidèle jusqu’à la fin.
CONTEXTE
Ce chapitre commence la section historique du livre d’Ésaïe (une histoire parallèle de ces événements se trouve dans 2 Rois 18:13 à 20:18 et 2 Chroniques 32). Jusqu’à ce point, le prophète Ésaïe avait écrit en tant que prophète. La première moitié du livre prédisait que les ténèbres et la destruction viendraient sur les nations qui s’étaient détournées de Dieu. À ces jugements se mêlaient des promesses d’espoir : la promesse de la défaite de l’ennemi par Juda et la venue du Messie.
Le récit de ce texte a été inséré pour plusieurs raisons. De nombreuses prophéties d’Ésaïe précédant ce chapitre faisaient référence à cet événement, même lorsque l’Assyrie envahirait Juda et serait miraculeusement vaincue. Ce récit confirmait l’accomplissement de ces prophéties.
Deuxièmement, ce récit illustre le message qu’Ésaïe a prêché tout au long de la première moitié du livre : Juda ne tomberait pas entre les mains de l’ennemi s’il rétablissait sa relation avec Dieu. En outre, l’accomplissement de cette prophétie d’Ésaïe confirmait que d’autres prophéties s’accompliraient plus tard.
Les Assyriens étaient convaincus qu’ils étaient invincibles et que le Dieu d’Israël n’était pas différent des autres dieux qu’ils avaient vaincus au cours de leur bataille vers l’ouest.
Après la chute du royaume d’Israël du Nord en 722 avant J.-C., Juda a vécu sous la menace constante de l’Assyrie. Ézéchias s’est finalement rebellé contre l’Assyrie, et lorsque Sanchérib a menacé d’attaquer, Ézéchias a essayé de le soudoyer avec un tribut. Sanchérib accepte les trésors et les utilise pour embellir sa capitale, Ninive, mais les Assyriens rompent leur traité avec Juda en 701 avant J.-C., au cours de la quatorzième année du règne d’Ézéchias.
Les Assyriens avancent vers l’ouest, attaquant rapidement le long de la côte méditerranéenne. Lakis est l’une des villes qu’ils ont vaincues. Elle se trouvait à environ 48 kilomètres au sud-ouest de Jérusalem et devint une zone de transit pour les attaques contre un certain nombre d’autres villes. De Lakis, Sanchérib a envoyé une grande armée contre Jérusalem pour l’assiéger et exiger sa reddition.
Le commandant assyrien, Rabschaké, s’arrêta à l’aqueduc de l’étang supérieur, sur la route du champ du foulon. En plus de situer le décor géographiquement, cette information a une signification théologique. C’est à cet endroit précis qu’Ésaïe avait confronté Achaz, le père d’Ézéchias. Achaz avait refusé de faire confiance au Seigneur et avait préféré conclure un traité avec l’Assyrie. Les Assyriens sont maintenant prêts à prendre Jérusalem et Ézéchias est confronté au même message de délivrance de la part du même homme de Dieu. Le contexte renforce l’importance de savoir si Ézéchias répondra positivement à la promesse de Dieu.
Selon 2 Rois 18 :17, Sanchérib a envoyé trois de ses plus importants officiers pour organiser la reddition de la ville par Ézéchias. Les ambassadeurs assyriens affirmaient qu’Ézéchias avait insulté Dieu en démolissant Ses autels dans les collines et en obligeant le peuple à n’adorer qu’à Jérusalem. La réforme d’Ézéchias ne visait cependant qu’à éliminer le culte des idoles, qui se déroulait principalement dans les collines.
La langue syrienne, l’araméen, était la langue internationale à cette époque. Les hommes de Juda revendiquaient l’hébreu comme leur propriété exclusive depuis la division d’Israël, comme s’ils étaient désormais les seuls représentants des douze tribus hébraïques.
Les Assyriens espéraient convaincre le peuple de Juda de se rendre sans combattre. Ils ont fait appel à Jérusalem, ville assiégée et affamée, en lui offrant de la nourriture et des terres en abondance si elle se rendait. La gestion assyrienne des nations conquises consistait à capturer ou à tuer les habitants, puis à déplacer leur propre peuple dans la région récemment conquise. Cette politique permettait de fournir de la main-d’œuvre à leurs armées et de prévenir les révoltes dans les territoires conquis.
Juda s’est vu offrir des promesses par des entités opposées, la promesse d’être protégé par les Assyriens en échange de sa reddition, et la promesse de Dieu, par l’intermédiaire d’Ésaïe, que les Assyriens seraient vaincus. Il s’agissait de choisir à qui faire confiance, ce qui est l’essence même de la leçon qu’Ésaïe a essayé d’enseigner.
REGARDER DE PLUS PRES
1/ Pourquoi les habitants de la muraille de Jérusalem n’ont-ils pas répondu à l’Assyrien lorsqu’il leur a parlé ?
2/ Quel était l’objectif du commandant de campagne assyrien en approchant la ville avant l’armée ?
3/ Pourquoi serait-il utile pour un ennemi de saper votre confiance en vos dirigeants ?
4/ Que pouvez-vous faire au cours de la semaine à venir pour approfondir votre compréhension du caractère de Dieu, afin de ne pas être ébranlé par les mensonges de l’ennemi ?
CONCLUSION
Cherchez continuellement Dieu et faites confiance à Ses promesses. Rien de ce que l’ennemi envoie ne peut nous tromper si nous restons en communication avec Dieu.