DÉVOTION DU 21 MARS 2023 Lecture Biblique : Nahum 3 : 1 – 19
Lecture Biblique : Nahum 3 : 1 – 19
« Voici, j’en veux à toi, dit l’Éternel des armées, je relèverai tes pans jusque sur ton visage, je montrerai ta nudité aux nations, et ta honte aux royaumes. Je jetterai sur toi des impuretés, je t’avilirai, et je te donnerai en spectacle. » (Nahum 3 : 5-6)
C’était en 1897 et des célébrations avaient lieu en Grande-Bretagne en l’honneur des soixante ans de règne de la reine Victoria sur le trône britannique.
L’écrivain Rudyard Kipling avait écrit un poème en l’honneur de cette occasion mais, insatisfait de ses premières tentatives, il avait jeté une première version dans la corbeille à papier, d’où elle fut sauvée, selon l’histoire, par sa femme. Un ami, en visite à l’époque, se joignit à l’épouse de Kipling pour faire l’éloge du poème et, grâce à leurs encouragements, il le termina.
Intitulé Recessional, le poème exprime la crainte de Kipling de voir l’Empire britannique suivre le chemin de tous les empires précédents. Il savait que lorsque des nations pieuses accèdent à la richesse et au pouvoir, elles sont enclines à oublier leur Dieu, et pour étayer cette hypothèse, il se réfère aux anciennes cités de Ninive et de Tyr.
Kipling reconnaissait que la vantardise et la politique étrangère agressive étaient vaines à la lumière de la domination de Dieu sur le monde.
La phrase: « Pour éviter que nous oublions », est le refrain de l’œuvre. Cette phrase est devenue populaire après la Première Guerre mondiale en tant qu’avertissement sur les dangers de l’orgueil, de la confiance en soi ou de l’arrogance, qui entraînent des représailles fatales.
Appelées au loin nos marines s’effacent
Sur la dune et le promontoire les feux de joie s’épuisent
Voyez, toute notre pompe d’hier
Ne fait qu’un avec celles de Ninive et de Tyr!
Juge des nations, épargne nous encore,
Pour éviter que nous oublions, que nous oublions !
Nahum aurait apprécié le défi lancé par Kipling au peuple britannique. Le message du prophète annonçant une catastrophe imminente pour la nation d’Assyrie, était une réponse directe à l’orgueil, à la cruauté et à l’idolâtrie de cette nation malfaisante; elle avait oublié le message de Jonas, qui l’avait amenée à se repentir plus de cent ans auparavant.
Maintenant, à cause de leurs péchés, Nahum prédit que cette nation fière et puissante sera complètement détruite, car lorsque le jugement de Dieu s’abat, les hommes sont impuissants à s’y opposer.
De nos jours, comme à l’époque de Nahum, nous savons que la désobéissance, la rébellion et l’injustice ne prévaudront pas, mais qu’elles seront punies par un Dieu juste et saint. Tirons les leçons de l’histoire et veillons à obéir à Dieu et à Lui faire confiance.
CONTEXTE
Le chapitre commence par une prédiction de « malheur à la ville sanguinaire ». Le mot « malheur » implique une accusation et une déclaration de punition.
Ici, Dieu déclare publiquement qu’Il punit les habitants de Ninive en raison de leurs mauvais actes. Les Assyriens étaient avides de conquérir des nations et se rendaient coupables d’effusion de sang, de brutalité, d’atrocité et de tyrannie politique.
Le verset 5 ne laisse aucun doute quant à l’intention de Dieu à l’égard de la ville : « Voici, j’en veux à toi ». Par l’intermédiaire du prophète, Il proclame : « je relèverai tes pans jusque sur ton visage, […] montrerai ta nudité aux nations ».
L’exposition publique était une pratique visant à révéler l’impudicité. Dans l’Antiquité, on donnait les prostituées en spectacle en les ridiculisant publiquement. Dieu a utilisé cet exemple imagé pour montrer que Ninive allait subir une grande disgrâce. Le même dépouillement qu’ils avaient imposé aux nations qu’ils avaient conquises leur serait imposé.
L’apparente indestructibilité de Ninive a dû faire paraître la prophétie de Nahum invraisemblable. Sa splendeur, son vaste territoire (environ dix-huit mille hectares), ses portes fortifiées et sa domination militaire semblaient permanents. Pourtant, Dieu a averti que Ninive ne valait pas mieux que No Amon [Thèbes], qui avait été la capitale de la Haute-Égypte mais qui était tombée sous les coups des armées assyriennes.
L’expression « toutes tes forteresses » au verset 12 est une allusion aux forteresses périphériques qui entouraient Ninive. Le mot hébreu traduit par « forteresse » signifie « fortification » ou « défenseur ». Nahum prédit que ces points de défense seront comme des figuiers qui cèdent facilement leurs figues mûres lorsqu’on les secoue ; ils seront facilement vaincus.
Le chapitre prend un ton ironique lorsqu’au verset 14, Nahum exhorte les Assyriens à se préparer à cette attaque massive. Il leur dit de faire des réserves d’eau, de renforcer leurs fortifications, de fabriquer des briques solides et d’augmenter leur nombre comme les sauterelles.
Mais tout cela ne servira à rien, car au moment de la vengeance de Dieu, le feu dévorera la ville, les chefs dont ils dépendaient tant seront comme des « sauterelles », et les commandants de l’armée comme une « multitude de sauterelles ».
Les sauterelles peuvent se déplacer en vastes essaims et causer la destruction sur leur passage, mais lorsque leurs ailes sont exposées au froid, elles deviennent raides et sans vie. En substance, Nahum a prophétisé que leurs généraux seraient inaptes et impuissants à sauver la ville et qu’ils s’enfuiraient au jour de la vengeance.
La destruction de Ninive s’est produite exactement comme Nahum l’avait prophétisée. Une désolation et une dévastation totale ont eu lieu et les nations environnantes se sont réjouies. Aujourd’hui encore, des études archéologiques ont prouvé que Ninive a bien été détruite par le feu. Ainsi, la vengeance de Dieu pour les opprimés s’est accomplie.
REGARDER DE PLUS PRÈS
1. Qu’est-ce que Nahum a prophétisé que les nations feraient lorsque Ninive tomberait ?
2. Pourquoi pensez-vous que ceux qui entendraient la nouvelle de la destruction de l’Assyrie battraient des mains ?
3. Quelles sont les forteresses qui peuvent nous aider à résister aux attaques de notre ennemi spirituel ?
CONCLUSION
Dieu est un Dieu de justice. À moins qu’il n’y ait repentance, le péché et la rébellion contre Lui ne resteront pas impunis, quelles que soient les apparences de sécurité et de protection.