DÉVOTION DU 21 DECEMBRE 2023 Références Bibliques : Luc 22 : 66 – 71 ; 23 : 1 – 25

DÉVOTION DU 21 DECEMBRE 2023 Références Bibliques : Luc 22 : 66 – 71 ; 23 : 1 – 25

décembre 21, 2023

Références Bibliques : Luc 22 : 66 – 71 ; 23 : 1 – 25

« Ils se levèrent tous, et ils conduisirent Jésus devant Pilate. Ils se mirent à l’accuser, disant: Nous avons trouvé cet homme excitant notre nation à la révolte, empêchant de payer le tribut à César, et se disant lui-même Christ, roi.» (Luc 23 : 1-2)

 

Huit générations plus haut dans mon arbre généalogique se trouve le nom de Mary Towne Easty, qui a été condamnée pour sorcellerie dans le Massachusetts colonial lors du Procès des sorcières de Salem en 1692. D’après nos informations familiales, Mary était une femme aimable et pieuse. Elle était mariée à Isaac Easty, un fermier aisé, et ils avaient sept enfants vivants au moment où elle a été accusée.

Les accusations portées contre elle ont choqué le village. Mary n’était pas une personne marginale ni une femme au franc-parler qui aurait pu offenser les habitants de la ville. L’accusation était probablement inspirée par la jalousie car la famille Easty possédaient une ferme de grande valeur près de Salem, ou alors Mary était devenue une cible après la condamnation de sa sœur, Rebecca Nurse.

Une autre de ses sœurs, Sarah Cloyce, faisait également partie des personnes accusées d’être de mèche avec le diable. Aucune des trois n’a eu l’occasion de se défendre contre ces fausses accusations, et aucun avocat n’a été autorisé à parler en leur nom.

Les jeunes femmes ayant accusé Mary ont insisté sur le fait que sa forme spectrale (son fantôme) était apparue à leur chevet et avait tenté de les étrangler, et que leurs “bouches étaient clouées” ne pouvant pas bouger à moins qu’elle ne le permette. Mary est restée calme et respectueuse pendant son procès, mais l’hystérie de masse qui balayait la région l’a emporté. Le 9 septembre, Mary Easty fut condamnée pour sorcellerie malgré son plaidoyer : “Je suis innocente de ce péché”.

Avant son exécution, Mary écrivit une lettre aux juges dans laquelle elle déclara : “Je ne demande pas à vos honneurs de me laisser la vie sauve, car je sais que je dois mourir et que l’heure est venue… mais si cela est possible, veillez à ce que le sang ne soit plus versé”.

Sa lettre a suscité de la sympathie et des doutes quant à sa condamnation, mais elle n’a pas empêché son exécution. Les archives montrent qu’elle mourut paisiblement le 22 septembre 1692, dans un calme sans doute fondé sur le fait qu’elle était innocente et en conformité devant Dieu. (En 1711, sa fausse condamnation a été annulée et ses descendants ont reçu 20 livres soit, 23 euros de compensation).

Nous ne savons pas pourquoi Dieu a permis que les fausses accusations et l’injustice prévalent dans le procès de Mary Easty, mais nous savons pourquoi Dieu a permis que les fausses accusations et l’injustice prévalent dans le procès de Jésus-Christ.

La procédure judiciaire la plus infâme de l’histoire, relatée dans le texte d’aujourd’hui, s’est déroulée afin que le plan de Dieu pour le salut de l’humanité puisse s’accomplir. L’Innocent a été déclaré coupable, non pas devant un seul tribunal mais trois : devant les chefs de la loi religieuse juive (le Sanhédrin), devant le tribunal de la loi séculière juive représenté par Hérode, et enfin, lors des comparutions devant le dirigeant romain, Pilate. Dans chaque cas, les accusations portées contre Jésus étaient fausses. Et dans chaque cas, Il a été condamné malgré Son innocence.

La lecture des accusations injustifiées et des traitements cruels dont notre Sauveur a fait l’objet attriste nos cœurs, mais nous sommes très reconnaissants qu’Il ait volontairement enduré tout cela pour notre salut. Quel prix Il a payé pour que nous puissions passer l’éternité avec Lui ! Et quelle dette de gratitude nous avons envers Lui !

CONTEXTE

Le texte d’aujourd’hui relate le procès de Jésus, qui s’est déroulé en trois endroits.

Luc 22:66-71 décrit la comparution de Jésus devant le Sanhédrin. Le terme “sanhédrin” vient d’un mot grec qui signifie “assemblée” ou “conseil”. À l’époque du Christ, le Sanhédrin était composé de soixante-dix hommes, plus du souverain sacrificateur, qui en était le président.

Les membres étaient choisis parmi les principaux sacrificateus, les scribes et les anciens des tribus. Le sanhédrin n’avait autorité que sur la province de Judée, mais il disposait de ses propres forces de police et pouvait arrêter et juger des personnes pour des infractions pénales ou civiles. Lors du procès de Jésus, l’interrogatoire de Jésus a commencé par une comparution devant Anne, un ancien souverain sacrificateur qui semblait avoir encore beaucoup de pouvoir (voir Jean 18:13-24).

Cette comparution a été suivie d’un interrogatoire devant Caïphe, le souverain sacrificateur en exercice (Matthieu 26:57-68), puis d’une séance formelle devant l’ensemble du Sanhédrin (décrite dans cette partie de notre texte). C’est là que fut prise la décision de livrer Jésus aux autorités romaines.

Luc 23:1-5 raconte la première comparution de Jésus devant Pilate, préfet (ou gouverneur) romain de Judée de l’an 26 à l’an 36, qui se trouvait à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Jésus avait été accusé de blasphème devant le Sanhédrin, mais ce n’était pas un crime selon la loi romaine.

C’est pourquoi de nouvelles accusations ont été inventées pour être présentées à l’autorité romaine : Jésus avait été accusé d’avoir incité à la révolution contre Rome, d’avoir exhorté le peuple à ne pas payer d’impôts et d’avoir prétendu être le roi des Juifs. (Même si la troisième accusation était vraie, elle impliquait une rébellion par trahison).

Pilate ne trouva aucune preuve que Jésus constituait une menace pour la juridiction romaine. Cependant, le dirigeant romain savait qu’il risquait de perdre son poste si le peuple juif se révoltait ; c’est peut-être pour cette raison qu’il a décidé de confier à Hérode la responsabilité de prendre une décision concernant Jésus.

Les versets 6 à 12 décrivent la comparution de Jésus devant Hérode. Hérode Antipas (fils de l’Hérode qui a ordonné de tuer tous les bébés mâles au moment de la naissance de Jésus) régnait sur la Galilée et la Pérée ; son titre était tétrarque, ce qui signifie “chef d’un quartier”.

Historiquement, il est connu pour la construction de Tibériade sur la rive occidentale de la mer de Galilée. Bien qu’il soit un homme méchant et méprisable (il est le roi responsable de la mort de Jean-Baptiste), Hérode était curieux de connaître Jésus. Cependant, Jésus ne répondit pas aux questions d’Hérode, qui le renvoya donc à Pilate. Le verset 12 peut indiquer que la déférence de Pilate à l’égard d’Hérode en lui envoyant Jésus a permis de réparer la rupture qui existait entre les deux dirigeants.

La conclusion du texte d’aujourd’hui, les versets 13 à 25, décrit la deuxième et dernière comparution de Jésus devant Pilate. Une fois de plus, Pilate ne trouva rien à reprocher à Jésus. Au verset 15, il rappelle qu’Hérode n’a pas réussi à le condamner, peut-être pour justifier sa propre réticence à condamner quelqu’un qui n’a rien fait qui mérite la mort.

Dans une dernière tentative d’apaiser le peuple (qui menace de le dénoncer à César, selon Jean 19:12), Pilate propose de libérer Jésus, conformément à la coutume qui veut qu’un prisonnier soit libéré chaque année à l’occasion de la Pâque. Cependant, la foule réclame la libération de Barabbas, un homme coupable de meurtre et d’insurrection, et insiste pour que Jésus soit crucifié. Pilate finit par céder aux exigences de la foule et condamne Jésus à mort.

REGARDER DE PLUS PRÈS

1. Qu’a fait Hérode pour montrer son mépris à l’égard de Jésus ?

2. D’après vous, pourquoi le peuple est-il passé si rapidement de l’acclamation de Jésus comme roi (lors de Son entrée triomphale à Jérusalem) à la demande de Sa mort ?

3. Pilate a cédé à la pression du peuple. Comment pouvons-nous nous préparer au mieux à défendre ce qui est juste, même lorsque la société séculière nous pousse à nous conformer ?

CONCLUSION

Les fausses accusations et le procès injuste de Jésus faisaient partie de l’incroyable plan de salut de Dieu, qui existait avant la fondation du monde. Nous sommes reconnaissants au Christ d’avoir accepté d’être condamné pour nos péchés afin que nous puissions être sauvés