DÉVOTION DU 20 NOVEMBRE 2022 Lectures bibliques: Esther 9 : 17 – 32 ; 10 : 1 – 3

Lectures bibliques: Esther 9 : 17 – 32 ; 10 : 1 – 3

« Comme les jours où ils avaient obtenu du repos en se délivrant de leurs ennemis, de célébrer le mois où leur tristesse avait été changée en joie et leur désolation en jour de fête, et de faire de ces jours des jours de festin et de joie où l’on s’envoie des portions les uns aux autres et où l’on distribue des dons aux indigents. » (Esther 9 : 22)

Avez-vous déjà vécu une situation dans laquelle un chagrin désespéré s’est transformé, en un instant, en une joie inexprimable ?

C’est ce qui est arrivé à Kim Abernethy, une jeune missionnaire qui servait avec son mari Jeff dans un complexe missionnaire éloigné au Liberia.

À la fin du mois de mars 1990, juste avant le soulèvement rebelle qui a ravagé le Liberia, Jeff et Kim, ainsi que les autres missionnaires de leur région, ont été informés par l’ambassade américaine que les forces rebelles de Charles Taylor, armées de fusils et de machettes, se trouvaient dans leur voisinage et qu’elles prévoyaient de tenter de réquisitionner le complexe de la mission.

Les missionnaires ont reçu l’ordre de quitter la région immédiatement, car la situation était si explosive que personne ne savait ce qui allait se passer.

Kim étant enceinte de sept mois, elle et ses deux petites filles ont été évacuées par avion quarante-cinq minutes seulement après la notification de l’ambassade.

Des dispositions ont été prises pour que Jeff charge les dossiers importants de la mission et quelques articles de première nécessité, puis conduise leur Isuzu Trooper beige sur les 160 km qui les séparent de la capitale, Monrovia, où il retrouvera sa famille.

Il emmènerait également avec lui le plus grand nombre possible de chrétiens libériens, afin de les éloigner de la zone dangereuse.

Kim et ses filles sont arrivées sans encombre à Monrovia et se sont installées dans un appartement avec d’autres familles missionnaires pour attendre l’arrivée de Jeff.

Cependant, ce soir-là, alors que les missionnaires prenaient ensemble un repas simple, un binôme d’hommes du Corps de la Paix est entré. Les hommes ont parlé tranquillement à l’un des missionnaires, et après quelques instants, ce dernier s’est approché de Kim, le visage grave, et lui a demandé de s’éloigner du groupe. La nouvelle qu’il lui a annoncée était dévastatrice.

Plus tôt dans l’après-midi, les hommes du Corps de la paix avaient emprunté la route que Jeff devait prendre entre le poste de mission et Monrovia, et ils avaient vu un spectacle terrible : une Isuzu Trooper beige de travers sur le bord de la route, criblé de balles. Toutes les personnes à l’intérieur et à l’extérieur du véhicule étaient mortes.

En raison du danger extrême, les hommes du Corps de la Paix n’avaient pas pu s’arrêter pour enquêter davantage.

Kim avait l’impression que son cœur allait exploser. Invoquant désespérément Dieu pour qu’Il lui accorde Sa grâce et Son sang-froid, elle a réussi à mettre ses petites filles au lit, puis a appellé leurs familles aux États-Unis, sans divulguer de détails mais en leur demandant de prier pour la sécurité de Jeff.

Pendant les longues heures de la nuit, elle s’est assise dans la petite chambre à côté de ses filles endormies, invoquant les promesses de Dieu afin de combattre les peurs qui menaçaient de la submerger.

Presque effondrée par la dure réalité de ce qu’elle risquait d’affronter le lendemain, elle a prié pour l’aide de Dieu.

Tôt le matin, alors que le soleil commença à poindre à l’horizon, elle entendit des bruits dehors… Le bip, bip, bip d’un klaxon et le bruit d’un véhicule qui s’approchait.

S’agissait-il de nouvelles ? Elle se précipita dehors et, à sa grande joie, vit la Trooper de son mari franchir le portail – sans aucun impact de balle !

Elle écrira plus tard : « Je me souviens d’avoir été retenue jusqu’à ce que le véhicule s’arrête, mais dès que Jeff est sorti de la voiture, je me suis jetée sur lui… Je pleurais, je pleurnichais, je parlais de façon presque incohérente. Toutes les peurs et les angoisses accumulées au cours des dernières heures se sont libérées dans une gamme d’émotions accablantes ». (1)

Là, les missionnaires se sont rassemblés autour du couple et se sont joints aux prières de réjouissance, remerciant Dieu pour Sa protection divine de Jeff et des autres chrétiens qui étaient avec lui, et priant pour les familles qui avaient perdu des êtres chers dans cette Isuzu Trooper identique.

Notre verset de réflexion d’aujourd’hui parle d’une époque où les Juifs de Perse ont célébré une expérience similaire, où la tristesse s’est transformée en joie, et le deuil en un jour heureux.

Ils avaient été miraculeusement délivrés du complot meurtrier d’Haman, et en conséquence, une fête officielle de réjouissance fut proclamée.

En tant que chrétiens, nous ne connaîtrons peut-être jamais une période de crise personnelle aussi dramatique que celle que les Juifs captifs ont connue en Perse, ou celle que Kim et Jeff ont connue au Liberia.

Cependant, nous rencontrerons des circonstances qui mettront notre patience à l’épreuve, ruineront nos plans et nous mèneront dans des directions inattendues.

Cependant, nous devons faire confiance à Dieu pour assurer la sécurité, la protection et les provisions dont nous avons besoin. Il ne travaille peut-être pas toujours de la manière que nous espérons ou que nous supposons être la meilleure, mais nous pouvons être certains qu’Il ne nous fera jamais défaut.

Et un jour, tous les défis seront terminés et nous nous réjouirons pour toujours autour de Son trône !

CONTEXTE

Esther avait été fidèle à ce que Mardochée lui avait demandé de faire, et c’est ainsi que Dieu les a délivrés, elle et son peuple, de ceux qui voulaient leur nuire.

Après la fin des combats, les Juifs ont célébré l’événement par une grande fête et la joie. Mardochée enregistra tous ces événements et envoya des dépêches dans toutes les provinces du roi Assuérus, ordonnant aux Juifs de célébrer le quatorzième et le quinzième jours d’Adar (selon le calendrier juif) comme jours de fête.

Esther 9:17 décrit l’origine de la fête connue aujourd’hui sous le nom de Pourim. Le nom est la forme plurielle du mot pur qui signifie « lot », faisant allusion au fait qu’Haman avait tiré au sort la date à laquelle l’extermination des Juifs aurait lieu (voir Esther 3:7).

Les versets 29-32 renvoient à une deuxième déclaration officielle faite par Mardochée, qui demandait aux Juifs d’inclure une période de jeûne et de deuil dans la célébration annuelle de la fête. Ces versets ajoutent également l’autorité de la reine Esther à l’établissement du décret.

À ce jour, les Juifs continuent de célébrer Pourim pendant deux jours au cours du mois juif d’Adar, qui commence le mercredi soir jusqu’à jeudi soir.

Le calendrier juif fonctionne selon un cycle lunaire plutôt que selon le calendrier grégorien utilisé par la plupart des pays du monde ; selon le calendrier grégorien, cette fête tombe généralement en février ou en mars.

On dit que Pourim est le jour le plus joyeux de l’année juive et qu’il est apprécié par les jeunes et les moins jeunes. Au cours de la célébration, le livre d’Esther est lu dans son intégralité, des pièces de théâtre sont jouées, des cadeaux sont offerts et les enfants se déguisent dans une variété de costumes, notamment ceux représentant Esther, Mardochée et même Haman.

Un biscuit typique servi pendant les festivités s’appelle « hamantaschen » (qui signifie « poches d’Haman »), et il est censé avoir la forme du chapeau ou des oreilles d’Haman.

En conclusion, le livre d’Esther renforce un principe attaché à l’alliance de Dieu avec le peuple juif, qui n’a jamais été révoqué : « Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi. » (Genèse 12:3).

REGARDER DE PLUS PRÈS

1. Combien de jours Mardochée a-t-il dit aux Juifs, pour célébrer la fête de l’allégresse ?

2. Selon Esther 10:3, pourquoi Mardochée était-il tenu en si haute estime dans le royaume ?

3. Les Juifs ont reçu l’instruction de ne jamais laisser le récit de leur délivrance s’effacer de leur mémoire, ni de celle de leurs descendants. En appliquant ce principe à nos vies, quelles bénédictions et quels avantages spirituels devrions-nous conserver dans nos mémoires et transmettre à nos descendants ?

CONCLUSION

Lorsque nous allons vers Dieu dans la prière avec un besoin urgent, Dieu entend toujours notre requête. De Sa manière parfaite et au moment opportun, Sa réponse viendra.