DÉVOTION DU 20 JUILLET 2024 Référence biblique : Esdras 5 : 1 – 17
Référence biblique : Esdras 5 : 1 – 17
« Dans ce même temps, Thathnaï, gouverneur de ce côté du fleuve, Schethar Boznaï, et leur collègues, virent auprès d’eux et leur parlèrent ainsi : Qui vous a donné l’autorisation de bâtir cette maison et de relever ces murs ? Ils leur dirent encore : Quels sont les noms des hommes qui construisent cet édifice ? Mais l’œil de Dieu veillait sur les anciens des Juifs. Et on laissa continuer les travaux pendant l’envoi d’un rapport à Darius et jusqu’à la réception d’un lettre sur cet objet. » (Esdras 5 : 3 – 5)
Les grandes entreprises sont souvent confrontées à des défis. Ce fut certainement le cas lorsque le canal Érié, le premier grand projet d’infrastructure en Amérique, a été présenté en 1816.
Nombreux sont ceux qui se moquaient de l’idée d’une voie navigable de 585 kilomètres reliant la rivière Hudson aux Grands Lacs. Ils qualifièrent la proposition de folie, invoquant le manque de fonds, le manque d’expertise et le caractère impitoyable du terrain.
Les ingénieurs européens refusèrent de participer à ce qu’ils considéraient comme un projet téméraire. Même le président américain, Thomas Jefferson, considéra le projet comme « à la limite de la folie ».
Cependant, le gouverneur de New York, DeWitt Clinton, était convaincu qu’il était possible de construire un canal qui faciliterait grandement le trafic commercial dans le pays. Il persista à faire avancer le projet, que beaucoup appellaient avec dérision « le fossé de DeWitt » ou « la folie de Clinton ».
Une équipe d’amateurs composée d’ingénieurs locaux autodidactes, de quelques géomètres inexpérimentés et d’au moins un professeur de mathématiques local se chargea de la planification initiale. La première pierre fut posée le 4 juillet 1817 et le projet, qui dura huit ans, commença.
Les défis étaient de taille. À l’époque, la majeure partie de l’État de New York n’était qu’un amas de forêts, de marécages et de broussailles. Les engins de terrassement n’existant pas, les premières équipes de fermiers et d’ouvriers de la région ne disposaient que de haches, de pioches et de pelles pour abattre d’innombrables arbres et déraciner des souches géantes.
On utilisait des bœufs et des chevaux pour labourer la terre. Dans certaines régions, les ouvriers devaient creuser des tunnels à travers d’énormes formations rocheuses, en fissurant la pierre à l’aide de poudre à canon ce qui représentait une entreprise volatile et potentiellement mortelle. Les travailleurs étaient victimes de paludisme, de maladies mystérieuses et d’accidents de chantier.
Malgré tous les obstacles et l’opposition, le canal Érié fut achevé le 25 octobre 1825.
Notre texte d’aujourd’hui fait état d’une autre entreprise qui s’est heurtée à des difficultés et à des résistances persistantes, et celle-ci était d’une importance bien plus grande qu’une voie d’eau commerciale.
La reconstruction du Temple de Jérusalem avait été interrompue pendant une dizaine d’années en raison de l’opposition des autorités locales. Cependant, dans le texte d’aujourd’hui, sous l’impulsion des prophètes Aggée et Zacharie, la construction reprit. Et cette fois, les efforts furent poursuivis avec zèle et détermination.
Le gouverneur de la région envoya au roi un rapport sur le projet. Malgré cela, les versets qui nous intéressent montrent que, par la providence de Dieu, les Juifs ont continué à construire, bien qu’il y ait eu des incertitudes quant à la réaction du roi.
Nous pouvons tirer de ce texte une leçon spirituelle importante : il est nécessaire de continuer à avancer vers notre objectif spirituel en dépit des difficultés. La résistance peut se manifester. La société peut tenter de nous intimider ou de ridiculiser nos croyances. Cependant, nous ne devons pas laisser les critiques ou les accusations de personnes hostiles nous paralyser.
Dieu permet toutes les circonstances de la vie, et s’Il permet que l’opposition vienne sur notre chemin, Il est tout à fait capable de nous donner la grâce et la détermination pour y résister. Nous devons nous efforcer de continuer à avancer avec l’aide de Dieu !
CONTEXTE
Le chapitre 5 poursuit le récit de la reconstruction du Temple de Jérusalem. La construction reprend sous l’influence des prophètes Aggée et Zacharie, après avoir été suspendue pendant une dizaine d’années à cause de l’ingérence des Samaritains décrite au chapitre 4. Bien que le peuple voisin s’y oppose à nouveau, Dieu permet aux hommes de continuer à construire pendant que l’affaire est portée devant le roi (versets 3-5).
Dans son récit au roi Darius, Thathnaï décrit le travail des hommes de Jérusalem, donne les noms des bâtisseurs et explique comment les Juifs défendent leurs actions (versets 6-16). Dans le dernier verset du chapitre 5, Thathnaï demande au roi de faire une recherche dans les archives royales pour vérifier si le roi Cyrus a bien autorisé la reconstruction du Temple (verset 17).
Les prophètes Aggée et Zacharie, mentionnés aux versets 1 et 2, faisaient sans doute partie des exilés qui revinrent de Babylone à Jérusalem après le décret de Cyrus ; leurs prophéties sont consignées dans les livres qui portent leurs noms.
Aggée 1 : 2 semble impliquer que les exilés avaient cessé de reconstruire le Temple parce qu’ils avaient manifestement conclu que le temps de la reconstruction de la maison de l’Eternel n’était pas encore venu.
Le fait que les deux hommes de Dieu aient poussé et inspiré les exilés à reprendre l’action est sous-entendu au verset 2 du chapitre 5 par l’affirmation que les chefs commencèrent à construire, « et avec eux étaient les prophètes de Dieu, qui les assistaient. »
Thathnaï, venu affronter les chefs d’Israël, était le gouverneur désigné de la région située à l’ouest de l’Euphrate, qui comprenait Juda ; Schethar Boznaï était probablement son secrétaire ou son scribe.
Ces hommes et ceux qui les accompagnaient demandèrent qui avait autorisé la construction du Temple et des murailles, et prirent les noms des bâtisseurs (peut-être dans le but d’intimider les exilés).
Ces fonctionnaires envoyèrent ensuite un rapport au roi et attendirent ses ordres concernant le projet. Cependant, comme « l’œil de Dieu veillait sur les anciens des Juifs » (verset 5), la reconstruction se poursuivit pendant cette période d’attente.
Thathnaï rédigea un rapport complet à l’intention du roi Darius, qui régnait alors sur la Perse. Les versets 6 à 17 décrivent le contenu de ce rapport. Une copie de la lettre est incluse dans le récit d’Esdras (versets 6-17). Les bâtisseurs de Jérusalem avançaient avec industrie et zèle, et la description du projet faite par Thathnaï était complète.
Les versets 9 et 10 reprennent les questions posées aux chefs des exilés aux versets 3 et 4, et le verset 11 donne les réponses qui n’ont pas été consignées plus tôt. La lettre de Thathnaï se termine par une demande au roi de faire des recherches et de déterminer si la reconstruction du Temple et de Jérusalem a été approuvée par un souverain précédent.
REGARDER DE PLUS PRÈS
1. D’après les versets 1 et 2, qu’ont fait les prophètes Aggée et Zacharie pour faire avancer le projet de reconstruction ?
2. Selon vous, pourquoi Thathnaï et ses compagnons ont-ils demandé les noms des personnes qui aidaient à la reconstruction ?
3. Quelles qualités et caractéristiques spirituelles nous aideront à résister à l’opposition dans notre marche avec Dieu ?
CONCLUSION
Le récit de la reconstruction du Temple de Dieu à Jérusalem nous rappelle l’importance de rester engagés et fidèles à l’œuvre de Dieu, et de résister à toute opposition spirituelle.