DÉVOTION DU 2 DECEMBRE 2023 Référence Biblique : Luc 8 : 22 – 56
Référence Biblique : Luc 8 : 22 – 56
« Pendant qu’ils naviguaient, Jésus s’endormit. Un tourbillon fondit sur le lac, la barque se remplissait d’eau, et ils étaient en péril. Ils s’approchèrent et le réveillèrent, en disant : Maître, maître, nous périssons ! S’étant réveillé, il menaça le vent et les flots, qui s’apaisèrent, et le calme revint. » ( Luc 8 : 23, 24 )
En janvier 1854, Hudson Taylor naviguait vers la Chine pour commencer son travail missionnaire lorsque le Dumfries, le navire sur lequel il se trouvait, connut de graves problèmes.
Le vent avait arrêté de souffler et un fort courant les entraînait vers des récifs dangereux au large de la côte nord de la Papouasie, en Nouvelle-Guinée. L’équipage du navire fit tout ce qu’il put, mais la situation devint désespérée et il semblait certain que le Dumfries allait s’écraser sur les rochers mortels.
Lorsque le capitaine transmit cette information au jeune missionnaire, Taylor suggéra que les quatre chrétiens à bord se rendent dans leurs cabines et prient pour que Dieu envoie un vent permettant au navire de s’éloigner des récifs. Après un bref moment de prière dans sa cabine, Taylor reçut dans son esprit l’assurance que le vent viendrait et que le navire serait sauvé.
Il remonta sur le pont et suggéra au premier officier d’affaler la grand-voile car le vent allait bientôt arriver. L’officier se moqua de cette suggestion venant d’un passager inexpérimenté et dit avec dérision : « Je préfère voir un vent que d’en entendre parler ». Pendant qu’il parlait, il jetta un coup d’œil sur la voile la plus haute… et à son grand étonnement, il vit qu’elle commençait à flotter dans la brise. En quelques instants, un vent violent se leva et l’équipage put diriger le navire en toute sécurité vers le large.[1]
Le texte d’aujourd’hui raconte comment Jésus a calmé une violente tempête sur la mer de Galilée en réprimandant le vent. Dans l’expérience de Hudson Taylor, Dieu a créé un vent pour permettre au bateau de naviguer en toute sécurité.
Les disciples de Jésus avaient sans doute essuyé de violentes tempêtes au cours de leurs années de pêche sur la mer de Galilée, mais ils n’avaient jamais vu une tempête apaisée par un ordre.
Le récit parallèle à notre texte, qui se trouve dans Matthieu 8 : 27, dit qu’ils « furent saisis d’étonnement ». Rien d’étonnant à cela ! Et il n’est pas étonnant que le premier officier du Dumfries ait été stupéfait lorsqu’il a vu la voile au-dessus de lui commencer à bouger sous l’effet du vent. Jamais auparavant il n’avait vu le vent être invoqué par une simple prière. Le fait est que nous servons un Dieu étonnant ! Ces deux événements démontrent la souveraineté complète et absolue de Dieu sur les forces de la nature.
Dans notre reconnaissance et notre admiration pour la puissance de Dieu, nous pourrions toutefois oublier un détail important dans ces deux récits : dans les deux cas, l’intervention divine a eu lieu en réponse à un besoin et à un appel à l’aide.
Il peut nous arriver à nous aussi de nous retrouver dans des situations de crise où nous ne voyons pas de solution. Nous nous demandons alors où est Dieu et s’Il se soucie vraiment de nous. Il s’en soucie !
Tout comme Jésus a répondu aux disciples et à Hudson Taylor, Il répondra lorsque nous ferons appel à Lui. Nous ne savons pas toujours comment Il agira, mais nous pouvons être assurés qu’Il le fera. Ses miracles sont la preuve évidente non seulement de Sa capacité, mais aussi de Sa volonté. Nous pouvons Lui faire confiance !
CONTEXTE
Cette partie de l’Écriture traite de Jésus calmant la tempête (versets 22 – 25), guérissant l’homme possédé par des démons (versets 26 – 39), et guérissant la femme ayant une perte de sang et la fille de Jaïrus (versets 40 – 56). Ces miracles sont repris dans les trois Évangiles synoptiques : Matthieu, Marc et Luc.
La mer de Galilée était un lieu familier pour Jésus et Ses disciples. Jésus vivait à Capernaüm, qui se trouve au bord du lac, et naviguer sur ses eaux était un moyen de transport courant pour les habitants des environs. Plusieurs des disciples de Jésus avaient gagné leur vie en pêchant sur la mer de Galilée. Ils connaissaient tous le caractère imprévisible de cette étendue d’eau et savaient qu’une tempête pouvait survenir soudainement et sans avertissement.
Bien qu’elle soit appelée « mer de Galilée », cette étendue d’eau est en fait assez petite et ressemble davantage à un lac. Elle est située à 207 mètres au-dessous du niveau de la mer et est entourée de collines qui atteignent jusqu’à 610 mètres d’altitude.
Les tempêtes soudaines qui surviennent résultent de la différence de température entre le lac et les montagnes ; l’air dans les montagnes est souvent frais et sec, tandis que le climat autour du lac est principalement semi-tropical. La différence de hauteur entre les montagnes et le lac lui-même provoque des changements de pression, ce qui entraîne des vents forts et des tempêtes. Le lac est également relativement peu profond, ce qui permet des turbulences plus importantes que dans des eaux plus profondes. Les petits bateaux pris au milieu d’une de ces tempêtes sont en danger imminent.
Lorsque la violente tempête dont il est question dans notre texte s’est produite sur la mer de Galilée, Jésus et Ses disciples se dirigeaient vers le pays des Gadaréniens (ou Géraséniens) ; la région païenne entourant la ville de Gadarée, située à l’extrémité méridionale du lac.
Le récit parallèle de Matthieu 8 : 28 mentionne deux hommes possédés par des démons, mais Luc a choisi de se concentrer sur l’un d’entre eux, peut-être parce que c’est lui qui s’est jeté à terre devant Jésus en poussant des cris.
Les « sépulcres » (verset 27) peuvent faire référence à un cimetière ou à des grottes, dont plusieurs ont été découvertes dans cette région. Les démons qui possédaient l’homme lui donnaient une force extraordinaire ; il pouvait briser des chaînes, et il était impossible de le maintenir lié (verset 29).
L’homme dit s’appeler « Légion », en référence aux nombreux démons qui le possédaient. Une légion de soldats romains comptait de trois à six mille hommes, ce qui indique la gravité de la possession de l’homme.
Comme les porcs étaient élevés, il s’agissait manifestement d’une région païenne, car les porcs étaient une abomination pour les Juifs. La nature destructrice des démons est démontrée par la manière violente dont les porcs ont réagi lorsque les démons sont entrés en eux (verset 33).
Les versets 40 à 56 décrivent deux miracles accomplis par Jésus au cours d’un même épisode. Lorsque Jésus est revenu de la région des Gadaréniens, Il a été accueilli par un homme nommé Jaïrus dont la petite fille était très malade et sur le point de mourir. Comme Jaïrus était un dirigeant de l’une des synagogues et que Jésus enseignait souvent dans les synagogues, il est possible qu’ils se connaissaient déjà. Jésus a accepté de se rendre chez Lui, mais la foule Le pressait, ce qui L’empêchait d’avancer vers Sa destination.
La femme qui avait une perte de sang était impure depuis douze ans selon la loi juive (voir Lévitique 15 : 19) et n’avait donc pas le droit de s’approcher des gens, mais elle était suffisamment désespérée pour ignorer la loi.
La question de Jésus, « Qui m’a touché ? », exige que la femme reconnaisse ce qui s’est passé. Ce n’était pas seulement pour son bien, mais aussi pour témoigner à la foule du pouvoir de guérison de Jésus.
Les versets 49 à 56 poursuivent le récit de Jaïrus et de sa fille. En raison du retard et de la foule, la fille de Jaïrus est décédée avant que Jésus ne puisse arriver. Lorsque Jésus a suggéré que la jeune fille n’était pas morte mais seulement endormie, les gens L’ont méprisé. Cependant, Jésus a démontré Sa puissance et Sa divinité en ressuscitant la jeune fille d’entre les morts, fournissant un témoignage à la fois à ses parents et aux moqueurs.
REGARDER DE PLUS PRÈS
1. Quelle a été la réaction des disciples après que Jésus a calmé la tempête ?
2. À votre avis, pourquoi les Gadaréniens ont-ils eu peur de Jésus après qu’Il a guéri l’homme possédé par des démons ?
3. Comment le récit de la fille de Jaïrus vous incite-t-il à savoir que le moment choisi par Dieu est toujours le bon ?
CONCLUSION
Lorsque les tempêtes de la vie s’abattent sur nous, nous pouvons être sûrs que le Maître du vent et des vagues nous fera passer au travers lorsque nous crierons à Lui !
[1]. Vance Christie, Timeless Stories : God’s Incredible Work in the Lives of Inspiring Christians, pages 66, 67.