DÉVOTION DU 1er JANVIER 2024 Référence Biblique : Actes 7 : 30 – 60

DÉVOTION DU 1er JANVIER 2024 Référence Biblique : Actes 7 : 30 – 60

janvier 1, 2024

Référence Biblique : Actes 7 : 30 – 60

« Et ils lapidaient Étienne, qui priait et disait : Seigneur Jésus, reçois mon esprit ! Puis, s’étant mis à genoux, il s’écria d’une voix forte : Seigneur, ne leur impute pas ce péché ! Et, après ces paroles, il s’endormit. » (Actes 7 : 59 – 60)

 

Le pouvoir de Dieu de mettre un esprit de pardon dans le cœur humain est merveilleusement illustré par l’histoire de Jim, un ex-détenu connu pendant de nombreuses années sous le nom de « Quarante-cinq » : un homme qui a passé vingt-cinq ans en prison aux travaux forcés pour un crime qu’il n’avait pas commis.

À l’âge de seize ans, Quarante-cinq quitta sa maison de Rhode Island et se dirigea vers l’ouest. Une nuit, il entra dans la ville de Tacoma, dans l’État de Washington, dans un wagon couvert, arrivant juste au moment où un meurtre venait d’être commis. Il a été arrêté, jugé et condamné à vingt-cinq ans de travaux forcés.

Dans le pénitencier, Quarante-cinq subit toutes les peines sévères infligées à l’époque aux criminels désespérés : isolement, rationnements de pain et d’eau, enchaînement par un boulet et trente coups de fouet au poteau. Après avoir purgé dix-huit ans de sa peine, il a été transféré à l’hôpital de la prison, où il travailla jusqu’à la fin de sa peine.

À sa libération, Quarante-cinq était presque anéanti de corps et d’esprit, sans abri et sans amis. Il prit un train pour Portland, dans l’Oregon, où il erra dans les rues pendant quatre jours à la recherche d’un emploi, sans rien à manger et sans autre endroit où dormir que des piles de bois.

Enfin, il se rendit sur le pont Burnside avec l’intention de sauter dans la rivière Willamette. Au moment où il monta sur la balustrade, un gardien du pont se précipita vers lui et le tira pour le faire descendre.

Alors que Quarante-cinq s’éloignait, il remarqua la grande enseigne lumineuse de l’église La Foi Apostolique, située à une courte distance. Une force invisible sembla le pousser à assister à un service religieux. À la fin du service, quarante-cinq se rendit à l’autel, pria et Dieu le sauva.

Environ deux ans plus tard, alors qu’il témoignait de ses expériences et de sa conversion lors d’un culte, un homme écoutait au fond de l’église, des larmes coulant sur ses joues. Quelqu’un qui avait parlé avec l’homme a dit plus tard à Quarante-cinq que cet étranger savait quelque chose sur lui. Après avoir retrouvé la trace de l’homme à San Francisco, en Californie, Quarante-cinq a appris qu’il était en train de mourir de la tuberculose dans un hôpital de la ville.

Quarante-cinq prit un emploi à l’hôpital et eut l’occasion de converser avec l’étranger. Un soir, le malade demanda qu’on lui lise la Bible, et Quarante-cinq lut à haute voix l’histoire du fils prodigue. L’homme regarda alors Quarante-cinq et lui demanda : « Pourrez-vous, un jour, me pardonner le mal que je vous ai fait ? ». Brisé, il avoua qu’il était l’homme qui avait commis le meurtre qui avait envoyé Quarante-cinq en prison.

Les pensées de Quarante-cinq se sont immédiatement tournées vers les longues années qu’il avait passées en prison et tout ce qu’il avait souffert. Pouvait-il pardonner ? Il quitta le malade et se rendit dans une petite pièce où il pouvait être seul. Agenouillé, il pria et lutta avec Dieu pendant près de trois heures, Lui demandant de mettre dans son cœur un véritable esprit de pardon.

Enfin, il retourna dans la chambre du malade et prit le mourant dans ses bras. Il lui dit : « Je te pardonne tout le mal que tu m’as fait, mais tu dois aussi demander à Dieu de te pardonner. » L’homme s’est mis à crier, encore et encore : « Dieu, sois miséricordieux envers le pécheur que je suis ! » Dieu a entendu cette supplique venant d’un cœur brisé et a sauvé son âme. Trois jours plus tard, l’homme mourut, mais grâce au témoignage de Quarante-cinq, il passe l’éternité avec le Seigneur.

Le pardon de quarante-cinq à l’égard de celui qui l’avait fait souffrir si terriblement ne pouvait venir que de Dieu. Nous voyons le même esprit miséricordieux illustré par Étienne, lorsqu’il a prié en disant les mots du verset que nous étudions aujourd’hui: « Seigneur, ne leur impute pas ce péché », alors que les pierres frappaient son corps.

Même si la plupart d’entre nous ne souffriront jamais comme quarante-cinq et Étienne, il y a peut-être eu dans notre vie des événements difficiles, qui nous ont fait du tort, qui nous ont profondément blessés et qu’il est difficile de pardonner. Nous pouvons être libérés de l’amertume et de la vengeance comme l’étaient les cœurs de Quarante-cinq et d’Étienne.

Ils pouvaient pardonner parce qu’ils avaient fait l’expérience du pardon miséricordieux du Seigneur pour leurs propres péchés. Si nous gardons fermement le souvenir de la dette infinie que notre Seigneur Jésus nous a pardonnée par Sa mort sur la Croix, nous serons capables, avec l’aide de Dieu, de pardonner aux autres, même si cela nous coûte beaucoup.

Efforçons-nous de ne pas garder de ressentiment dans nos cœurs, mais de vivre chaque jour en pardonnant aussi librement que nous avons été pardonnés.

CONTEXTE

Les accusations portées contre Étienne sont relatées dans Actes 6 : 11 et 13 – 14.

Premièrement, ses accusateurs ont prétendu qu’il avait prononcé des paroles blasphématoires contre Moïse et la Loi, et qu’il avait essayé de changer les coutumes juives. Deuxièmement, ils ont affirmé qu’il avait proféré des paroles blasphématoires à l’encontre de Dieu et de la demeure de Dieu, le temple.

Étienne a commencé sa défense devant le conseil par un récit historique des relations de Dieu avec le peuple juif à travers les événements de la vie d’Abraham, de Joseph et de Moïse.

Dans cette partie du texte, il retrace les ancêtres de la foi d’Israël à travers Moïse, Josué (traduit par « Jésus » dans la version anglaise) et David (versets 30 – 47). Le chapitre se termine par la réponse irritée de ses auditeurs et le martyre d’Étienne par lapidation (versets 54 – 60).

Tout au long de son discours, Étienne fait allusion à la rébellion continuelle d’Israël et à son idolâtrie malgré les œuvres puissantes de Dieu qu’ils ont vues, les condamnant ainsi à travers leur propre histoire.

Au verset 38, le mot traduit par « assemblée » dans l’expression « assemblée au désert », vient du mot grec ekklesia, qui signifie « assemblée des appelés ». Il s’agit ici d’une référence à l’assemblée qui s’est réunie au pied du mont Sinaï.

Dans les versets 42 et 43, Étienne affirme que le rejet de Moïse par Israël a conduit à un faux culte et à la violation de la loi, de sorte que Dieu les a « abandonnés » à leur culte de l’armée des cieux (le soleil, la lune et les étoiles) et de leurs dieux Moloch (associé au sacrifice d’enfants) et Remphan (un dieu égyptien). L’affirmation: « selon qu’il est écrit dans le livre des prophètes », est une référence à Amos 5 : 25 – 27.

Dans les versets 44 – 50, Etienne souligne que même si les Juifs ont eu le Tabernacle dans le désert, et plus tard le Temple à Jérusalem, cela ne les a pas empêchés de rejeter Dieu et Ses messagers. Alors que les Juifs insistaient sur le fait que le temple de Jérusalem était le seul endroit où la présence Divine se manifestait, Étienne a affirmé que ni le temple ni le tabernacle n’étaient destinés à être l’endroit où Dieu résiderait en permanence. Pour appuyer son affirmation, il se réfère une fois de plus à l’Ancien Testament, citant cette fois Ésaïe 66 : 1 – 2.

Au verset 51, le ton d’Étienne passe brusquement à celui d’un procureur. Certains spécialistes de la Bible suggèrent que ce changement soudain d’approche a peut-être été provoqué par un tollé de colère de ses auditeurs contre ce qu’il venait de dire au sujet du temple. L’accusation selon laquelle ses auditeurs avaient le « cou raide », était une description qui avait été appliquée aux Juifs par Dieu Lui-même (voir Exode 33 : 5).

L’expression : « incirconcis de cœur et d’oreilles », signifie qu’ils s’étaient rebellés contre le message que Dieu avait révélé par l’intermédiaire des prophètes, fermant leurs oreilles à la vérité et reniant ainsi leur relation avec Dieu. De ce fait, ils étaient impurs et souillés.

Les membres du sanhédrin ont réagi à la réprimande d’Étienne avec une colère véhémente. Dans l’affirmation selon laquelle ils « étaient furieux dans leur cœur » (verset 54), cela signifie littéralement « déchirer ». En témoignage supplémentaire de leur haine ardente, ils « grinçaient des dents contre lui ».

Les Juifs n’avaient aucune autorité légale pour exécuter une sentence de mort, et l’exécution d’Étienne était donc illégale ; elle a eu lieu pendant un vide de pouvoir entre le départ de Ponce Pilate en tant que gouverneur romain et l’arrivée de son successeur. Comme son Sauveur, Étienne a été exécuté à l’extérieur des remparts de la ville. Même dans cette erreur judiciaire, les meurtriers d’Étienne ont respecté la loi mosaïque, qui stipulait que le péché de blasphème devait être puni de la peine de mort.

Étienne a terminé sa vie en confiant son âme au Seigneur et en priant avec dévotion pour ses persécuteurs.

REGARDER DE PLUS PRÈS

1. Au verset 52, qui Étienne a-t-il accusé ses auditeurs d’avoir tué ?

2. Pourquoi pensez-vous qu’Étienne s’est adressé sans crainte au conseil, même s’il devait savoir que sa vie était en danger ?

3. Le coût de la proclamation de l’Évangile au premier siècle était la persécution civile, sociale et physique. Quel est le coût potentiel dans votre situation ?

CONCLUSION

La grâce de pardonner peut être la nôtre, lorsque nous nous rappelons combien nous avons été pardonnés.