DÉVOTION DU 1er DECEMBRE 2023 Référence Biblique : Luc 8 : 1 – 21
Référence Biblique : Luc 8 : 1 – 21
« Ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la parole avec un cœur honnête et bon, la retiennent, et portent du fruit avec persévérance » (Luc 8 : 15).
Harold et Sally Barrett aimaient raconter le témoignage de Mool Ajumoni (ou « la livreuse d’eau »), dont le cœur était comme la bonne terre de notre verset de réflexion, réceptif à la Parole de Dieu.
Pendant les premières années où les Barrett étaient missionnaires en Corée, à la fin des années 1960, leur maison n’avait pas d’eau potable et il fallait en apporter tous les jours. La femme qui livrait cette denrée précieuse dans leur quartier à flanc de colline travaillait très dur, portant l’eau dans un grand récipient sur sa tête en grimpant les routes escarpées entre les maisons.
Lorsqu’elle arrivait chez les Barrett, ils lui témoignaient de la gentillesse, l’invitant souvent à entrer pour se reposer un peu et partager une tasse de thé. C’est là qu’elle a entendu parler de Jésus et de Son amour pour son âme. Son cœur a répondu avec empressement au message du salut et elle a plus tard prié pour vivre une véritable expérience de la nouvelle naissance.
Un grand changement a eu lieu ! Dès lors, malgré sa vie difficile, son visage rayonnait littéralement de joie.
La famille de la livreuse d’eau était pauvre et vivait dans une maison d’une seule pièce. Son mari était alcoolique, et c’est dans les magasins de vin qu’il dépensait le peu d’argent qu’il gagnait en poussant une charrette de fruits dans les rues.
Souvent, il rentrait à la maison en état d’ébriété et battait sa femme. Avant d’être sauvée, elle le détestait et souhaitait qu’il meure, mais après être devenue chrétienne, son attitude a changé.
Un jour, elle est arrivée en courant chez le missionnaire et lui a dit : « Frère Barrett, venez, s’il vous plaît, mon mari est en train de mourir ! Mon mari est en train de mourir ! » Le missionnaire se rendit immédiatement dans la petite maison où le mari de la vendeuse d’eau était malade et il pria pour lui. Dieu a rétabli l’homme et lui aussi, a prié jusqu’a faire l’expérience du véritable salut.
Les deux fils aînés du couple étaient également alcooliques, suivant les traces de leur père, mais avec le temps, ils ont également été sauvés. La paix de Dieu a commencé à régner dans cet humble foyer ! Une petite fille est née du couple, et les gens du voisinage s’émerveillaient du changement dans la vie de cette famille. Lorsque les missionnaires quittèrent la Corée, la livreuse d’eau leur écrivit un mot disant : « Merci à Dieu de vous avoir envoyés en Corée, juste pour notre famille ».
Dans le texte d’aujourd’hui, Jésus utilise une parabole sur la terre et la semence pour enseigner la réceptivité à la Parole de Dieu. Bien que des foules soient venues des villes voisines pour L’écouter, Jésus savait que peu de ces personnes apparemment enthousiastes avaient le « cœur honnête et bon » décrit dans notre verset de réflexion.
De même, à l’époque où les Barrett étaient en Corée, de nombreux habitants de ce pays prétendaient être chrétiens, mais seul un petit nombre d’entre eux comprenait le véritable salut et prouvait qu’il était possible de vivre une vie sans péché. Mool Ajumoni faisait partie de ce petit nombre.
La parabole de Jésus montrait clairement que s’il était important de recevoir la Parole, il fallait aussi la conserver fermement, quels que soient ceux qui cherchaient à la déraciner du cœur.
Pendant plus de quarante-cinq ans après sa conversion, Mool Ajumoni s’est accrochée à Dieu dans les bons et les mauvais moments. Elle était fidèle lorsqu’elle donnait son témoignage et sa vie a porté des fruits spirituels.
Avec le temps, son mari a été rappelé au paradis et, au début de l’année 2016, cette femme fidèle est également décédée. Cependant, les résultats de sa fidélité demeurent : récemment, la fille née après la conversion de Mool Ajumoni, une femme adulte aujourd’hui qui a sa propre famille, a assisté au camp meeting de Portland et s’est réjouie de pouvoir visiter l’église d’origine des missionnaires qui avaient apporté l’Évangile à ses parents il y a tant d’années.
Peut-être que beaucoup d’entre nous servent le Seigneur depuis des années. Cependant, nous pouvons encore apprendre de la parabole de Jésus sur la terre. Comme tout jardinier le sait, un bon sol demande de l’entretien. Sans surveillance et sans attention, des pierres apparaissent et des mauvaises herbes poussent. De la même manière, nous devons être vigilants quant à l’entretien de notre bien-être spirituel.
Aujourd’hui, prenons la décision d’absorber la Parole de Dieu dans notre cœur, de l’appliquer et de faire de notre mieux pour garder notre vie exempte des « pierres et des mauvaises herbes » qui entravent la croissance spirituelle. En faisant cela, nous pouvons être sûrs que, comme Mool Ajumoni, nous produirons des fruits spirituels dans nos vies.
CONTEXTE
Le texte d’aujourd’hui comprend la parabole communément appelée « Le semeur et la semence », que l’on trouve également dans Matthieu 13 et Marc 4. Parmi les nombreuses paraboles de Jésus rapportées dans les Écritures, il n’a clarifié le sens que de trois d’entre elles, dont celle-ci.
La parabole est racontée dans les versets 4 à 8, et sa signification est donnée dans les versets 10 à 15. Les versets 16 à 18 concernent la responsabilité de ceux qui écoutent la Parole. Dans les versets 19 à 21 du texte, Jésus décrit Sa vraie famille.
Les versets 1 et 2 révèlent quelle était l’occupation quotidienne de Jésus « prêchant et annonçant la bonne nouvelle du royaume », où il accomplissait cette tâche « de ville en ville et de village en village », et qui voyageait avec lui « les douze … et quelques femmes ».
Jésus n’a pas limité Son message aux rabbins et aux chefs religieux, comme c’était la coutume des maîtres spirituels de Sson époque. Alors que les femmes étaient considérées comme une classe sociale inférieure, Jésus les a élevées d’une place de servitude à une place de communion et de ministère évangélique. Chacune de ces femmes avait une raison particulière d’être reconnaissante envers Jésus, car elles avaient été « guéries d’esprits malins et de maladies ».
Le cadre de la parabole aurait été familier à la multitude, car elle vivait dans une société agricole. Aucune clôture ne divisait les propriétés ; les parcelles de terre se distinguaient par des repères naturels et étaient séparées par des sentiers de terre battue, généralement larges d’un pied ou deux. Dans ce contexte, lorsque les graines étaient semées à la volée (comme c’était le cas à l’époque), elles pouvaient facilement tomber sur différents types de terre.
Jésus a identifié quatre types de terre, chacune symbolisant des types de cœurs humains et leur réceptivité spirituelle. La terre le long du chemin (verset 5) représentait les cœurs endurcis. La terre rocailleuse (verset 6) désignait les cœurs peu profonds dans lesquels la semence lève d’abord, mais meurt rapidement. La terre envahie d’épines (verset 7) représente ceux qui permettent à l’Évangile d’être étouffé par d’autres intérêts. Enfin, la bonne terre (verset 8) désignait ceux qui recevaient la vérité et nourrissaient des plantes saines qui produisaient des fruits.
Le mot traduit par « mystères » au verset 10 est dérivé d’un mot signifiant « fermer la bouche » et a le sens de secrets qui n’étaient connus que des initiés. La déclaration de Jésus indique que la vérité sera claire pour ceux dont le cœur est prêt à recevoir Ses paroles, mais qu’elle sera obscurcie pour ceux qui sont réticents.
Cette occultation n’avait pas pour but d’être punitive mais corrective ; elle était destinée à stimuler une recherche plus profonde qui aboutirait à l’acceptation finale de la vérité.
Cependant, Jésus Se rendait compte que seuls quelques-uns de Ses auditeurs seraient vraiment réceptifs ; la majorité des cœurs endurcis, superficiels et étouffés ne produiraient jamais de fruits.
La semence est identifiée au verset 11 comme étant la Parole de Dieu, c’est une illustration appropriée puisqu’il y a un potentiel de vie physique dans une semence et un potentiel de vie spirituelle dans la Parole de Dieu.
Des graines trouvées dans les tombes des pharaons de plus de quatre mille ans peuvent encore germer, et la Parole de Dieu, bien qu’elle ait été écrite il y a des milliers d’années, peut encore produire une vie spirituelle.
La recherche scientifique a démontré qu’à l’intérieur de chaque petite graine se trouve une particule beaucoup plus petite qui contient les instructions ou le « plan » de la forme de vie complexe qui en sortira. Cependant, la graine a besoin d’un environnement adéquat pour croître, et c’est ce que Jésus a expliqué dans cette parabole.
REGARDER DE PLUS PRÈS
1. Qui, selon Jésus, a emporté la semence tombée sur la terre le long du chemin ?
2. Jésus a conclu Sa parabole en disant : « Que celui qui a des oreilles pour entendre entende ». Que pensez-vous qu’Il ait voulu dire par ces mots ?
3. La terre de jardin est parfois amendée pour la rendre plus productive. Quels sont les « nutriments » que nous pourrions ajouter à la terre de notre cœur pour améliorer son état ? Quelles sont les « toxines » qui pourraient entraver la croissance spirituelle et la production de fruits ?
CONCLUSION
Il est sage d’évaluer périodiquement l’état de la terre de notre cœur, en demandant à Dieu de nous aider à être des auditeurs « de bonne terre » qui produisent du fruit pour l’éternité.