DÉVOTION DU 19 JUILLET 2024 Référence biblique : Esdras 4 : 1 – 24

Référence biblique : Esdras 4 : 1 – 24
« Alors les gens du pays découragèrent le peuple de Juda; ils l’intimidèrent pour l’empêcher de bâtir, et ils gagnèrent à prix d’argent des conseillers pour faire échouer son entreprise. Il en fut ainsi pendant toute la vie de Cyrus, roi de Perse, et jusqu’au règne de Darius, roi de Perse.» (Esdras 4 : 4 – 5)

L‘un des meilleurs moyens pour moi de changer de perspective lorsque je suis confronté à un obstacle spirituel est d’aller à la plage. Les vagues sans fin, ballottées par le vent, démontrent la puissance illimitée de Dieu et me rappellent qu’Il est plus grand que toute opposition à laquelle je pourrais être confronté.

Souvent, des cerfs-volants s’élèvent au-dessus de moi, et leur vol rapide dans le ciel me rappelle qu’avec l’aide de Dieu, nous pouvons nous aussi nous élever au-dessus des problèmes qui peuvent nous accabler.

Pour voler, le cerf-volant doit établir et maintenir un équilibre entre quatre forces : la portance, le poids, la traînée et la poussée. La portance est la force ascendante créée par le vent qui se déplace au-dessus et au-dessous du cerf-volant. Le poids est la force descendante de l’attraction gravitationnelle sur le cerf-volant. La poussée est la force qui propulse le cerf-volant dans la direction du vent. La traînée est la force qui s’oppose au mouvement vers l’avant ; elle est causée par la différence de pression de l’air entre l’avant et l’arrière du cerf-volant, et par la friction causée par le vent qui se déplace sur la surface du cerf-volant.

L’historien américain Lewis Mumford a déclaré : « Une certaine dose d’opposition est d’une grande aide pour un homme. Les cerfs-volants s’élèvent contre le vent et non avec lui ».(1) De même, nous devons trouver l’équilibre entre les tumultes de notre vie qui menacent de nous tirer vers le bas et l’élévation de notre esprit lorsque nous nous rappelons les bénédictions de Dieu et Son pouvoir de vaincre les forces qui s’opposent à nous.

Dans la leçon d’aujourd’hui, Zorobabel et les exilés de retour au pays ont été confrontés à l’opposition. Alors qu’ils tentaient d’accomplir la tâche que Dieu leur avait confiée, à savoir reconstruire le Temple de Jérusalem, ils se heurtèrent à l’antagonisme de citoyens locaux qui menaçaient le projet.

Il y eut des offres d’aide trompeuses, des efforts pour affaiblir et troubler les bâtisseurs, et de fausses accusations. Finalement, les adversaires ont porté leurs allégations à l’attention du roi Artaxerxès de Perse, qui a ordonné que tous les travaux sur la maison de Dieu cessent. Lorsque les Israélites ont rencontré cette opposition, au lieu de résister et de permettre à Dieu de les élever au-dessus de l’obstacle, ils ont abandonné et ont perdu la bénédiction de Dieu.

Ils n’avaient pas besoin d’échouer parce qu’ils étaient assaillis par des forces ennemies, et nous non plus. Comme les habitants de Jérusalem à l’époque d’Esdras et de Zorobabel, nous rencontrerons de l’opposition. Certaines seront un « poids » et d’autres un « frein ». Par exemple, les relations peuvent devenir conflictuelles. Les épreuves et les déceptions peuvent nous peser. Les gens peuvent remettre en question notre foi ou tenter de nous tirer vers le bas spirituellement.

Mais lorsque cela se produit, prenez courage ! Souvenez-vous que Dieu nous aidera à aller de l’avant si nous nous tournons vers Lui pour qu’Il nous aide à maintenir notre équilibre spirituel. Il peut nous permettre de nous élever au-dessus de toute difficulté ! Nous pouvons nous remonter le moral et continuer à avancer en cherchant dans le Seigneur la force et le pouvoir de vaincre.

(1). Lewis Mumford, “Lewis Mumford Quotes,” BrainyQuote, 26 février 2024, https://www.brainyquote.com/quotes/lewis_mumford/120061

CONTEXTE

Le chapitre 4 d’Esdras décrit l’opposition rencontrée par les exilés de retour au pays lorsqu’ils tentèrent de reconstruire le Temple de Jérusalem. Les « gens du pays » voisins ont proposé de participer au projet de reconstruction, mais les dirigeants juifs ont refusé d’autoriser la participation d’étrangers. En représailles de ce refus, les antagonistes ont tenté de saper les efforts de reconstruction. En conséquence, les travaux ont été interrompus pendant un certain temps.

Les versets 1 à 6 relatent l’hostilité des voisins de Juda. Les « ennemis de Juda et de Benjamin » mentionnés au verset 1 sont les Samaritains, une race mixte issue des Assyriens qui s’étaient mariés avec les Juifs restés sur place après la chute d’Israël aux mains de l’Assyrie en 722 avant Jésus-Christ. Ils prétendaient adorer le vrai Dieu, mais leur foi était une combinaison de rituels tirés de la loi de Moïse et de diverses superstitions et pratiques idolâtres. Tout partenariat avec eux aurait été spirituellement dangereux pour les exilés de retour au pays.

Lorsque ces peuples voisins se sont rendu compte que les Juifs de retour étaient sérieux dans leur volonté de rétablir une présence permanente en Judée, ils sont venus vers les Juifs pour demander à participer à la reconstruction, éventuellement pour se tenir au courant des travaux ou pour les perturber.

Mais Zorobabel, Josué et les autres chefs d’Israël ont rejeté cette offre, affirmant que le roi Cyrus les avait autorisés à faire seuls la reconstruction. La mauvaise intention de l’offre des Samaritains peut être déduite de leur réponse au refus des chefs juifs.

Le verset 4 indique que les Samaritains « découragèrent » le peuple de Juda et « l’intimidèrent pour l’empêcher de bâtir ». S’ils ne pouvaient pas attaquer l’œuvre par une collaboration subversive, ils tentaient de le faire en décourageant les ouvriers, en troublant les bâtisseurs et en faisant pression contre les Juifs à la cour du roi Cyrus.

La déclaration du verset 5 selon laquelle ces efforts d’obstruction se poursuivirent « toute la vie de Cyrus, roi de Perse, et jusqu’au règne de Darius, roi de Perse » donne une vue d’ensemble de la résistance samaritaine aux travaux de reconstruction du Temple et de la ville de Jérusalem. Leur antagonisme s’est traduit par des lettres envoyées au roi perse Assuérus (verset 6) et au roi suivant, Artaxerxès (versets 7-16).

Ces lettres semblent concerner un projet de construction ultérieur plutôt que le Temple, car Assuérus n’est devenu roi qu’environ trente ans après l’achèvement du Temple, et Artaxerxès presque vingt ans après. Toutefois, les lettres sont des exemples du type d’opposition suscitée par les Samaritains.

Esdras a rédigé son récit peut-être plus de soixante ans après l’achèvement du Temple, et tous les détails ne sont pas dans l’ordre chronologique. Son public principal n’aurait eu aucun mal à comprendre la chronologie en se basant sur les dirigeants nommés.

L’une des accusations de la deuxième lettre était que « cette ville est une ville rebelle, funeste aux rois et aux provinces » (verset 15). Les Samaritains suggéraient que si les Juifs étaient autorisés à reconstruire leur ville, le roi de Perse perdrait sa domination sur la région.

S’il est vrai que Jérusalem avait résisté à ses anciens conquérants, les bâtisseurs de Jérusalem n’avaient pas l’intention de se rebeller contre la Perse. Pourtant, après avoir confirmé les allégations du passé, le roi Artaxerxès ordonne l’arrêt de la reconstruction de la ville, et son ordre est exécuté par la force (verset 23).

Le passage qui commence à Esdras 4:8 et se poursuit jusqu’à Esdras 6:18 est écrit en araméen (au lieu de l’hébreu), et Esdras 7:12-26 est également en araméen. Les spécialistes de la Bible suggèrent que les parties en araméen ont probablement été dictées en persan à un scribe, qui les a traduites en araméen et écrites en araméen.

Le verset 24 indique que l’opposition des adversaires samaritains a atteint son but : les travaux du Temple se sont arrêtés et n’ont repris que la deuxième année du règne de Darius, soit une période d’environ dix ans.

REGARDER DE PLUS PRÈS

1. Dans quelle langue la lettre envoyée au roi Artaxerxès a-t-elle été rédigée ? (verset 7)

2. La lettre envoyée au roi Artaxerxès laissait entendre à tort que les contributions de la ville au trésor du roi seraient menacées (versets 12-13). Pourquoi pensez-vous que la lettre incluait des préoccupations concernant l’ensemble de la ville plutôt que la seule construction du Temple ?

3. Lorsque nous sommes confrontés à de fausses accusations, à l’opposition ou à de mauvaises nouvelles, comment devons-nous réagir ? Quelles mesures pourrions-nous prendre pour nous assurer de ne pas être vaincus dans l’accomplissement du plan de Dieu pour nos vies ?

CONCLUSION

Nous pouvons être courageux et rester forts face à l’opposition, en sachant que le Seigneur nous aidera à traverser cette épreuve lorsque nous solliciterons Son aide.