DÉVOTION DU 14 MARS 2022 Lecture biblique : Michée 1 : 1 – 16 ; 2 : 1 – 13
Lecture biblique : Michée 1 : 1 – 16 ; 2 : 1 – 13
« Si un homme court après le vent et débite des mensonges : Je vais te prophétiser sur le vin, sur les boissons fortes ! Ce sera pour ce peuple un prophète. » (Michée 2 : 11)
Il y a quelques années, j’ai lu un article sur un politicien qui avait été pris en train de mentir. Notre journal local a mené une enquête auprès de passants dans la rue pour voir comment les gens réagissaient à cette nouvelle.
Je n’oublierai jamais ce que j’ai ressenti en lisant la réaction d’un jeune homme. Il disait, en quelques mots : « Oui, c’est vraiment dommage qu’il ait menti. Mais on ne peut pas vraiment lui en vouloir. S’il avait dit la vérité, il aurait eu de gros problèmes. »
Il n’est pas venu à l’esprit de ce jeune homme, que ce sont les actions de l’homme politique qui lui avaient valu des ennuis ; il a estimé que dire la vérité aurait causé au monsieur, des problèmes encore plus graves.
J’ai eu le cœur serré en lisant sa déclaration. J’ai été frappé par la façon dont notre peuple dans son ensemble accepte le mensonge comme une ligne de conduite légitime.
Les gens préfèrent souvent dire ce qu’ils veulent dire et entendre ce qu’ils veulent entendre, même si ce n’est pas vrai.
Le verset central souligne que les gens de l’époque de Michée étaient prêts à écouter de faux prophètes tant que ceux-ci leur disaient ce qu’ils voulaient entendre. Ils voulaient des prophètes qui ne les condamneraient pas pour leurs péchés.
Avec quelle facilité, à l’époque de Michée ou aujourd’hui, la vérité peut être un outil qu’on utilise, plutôt qu’un principe par lequel nous gouvernons nos vies.
La vérité est en réalité l’essence de Dieu. Jésus S’est littéralement désigné comme étant la Vérité. Si nous nous détournons de Lui, nous nous détournons de la vérité. Par conséquent, nous devons demander à Dieu de nous aider à aimer la vérité, et de veiller à ce que tout ce que nous disons et faisons honore la vérité.
Cela ne veut pas dire, bien sûr, que nous devons être grossiers et irrespectueux au nom de l’honnêteté. Il est possible d’être totalement honnête tout en étant sensible et respectueux. Si nous nous soumettons à Dieu et Le laissons agir à travers nous, ll sera glorifié dans nos vies et nous aimerons la vérité.
CONTEXTE
Michée a vécu à la même époque qu’Esaïe. Son ministère s’est déroulé pendant les règnes de Jotham, d’Achaz et d’Ezéchias. Il était originaire de Moréscheth-Gath en Juda, et y a prophétisé, comme l’indique la datation de sa prophétie par les rois de Juda.
La prophétie était principalement dirigée contre les péchés d’Israël, mais Juda n’en était pas exempt : La « plaie » d’Israël « est douloureuse ; elle s’étend jusqu’à Juda ». En d’autres termes, la culture pécheresse d’Israël avait un impact sur Juda. Les tendances pécheresses qui avaient pris naissance en Israël se répandaient vers le sud, contaminant Juda comme une maladie.
Il y a un certain nombre de jeux de mots dans ce livre, dont deux se trouvent dans le premier chapitre. Au verset 10, le Seigneur dit : « Je me roule dans la poussière à Beth-Leaphra ». Aphra signifie poussière en hébreu. Au verset 14, il dit : « Les maisons d’Aczib seront une source trompeuse pour les rois d’Israël » ; Aczib est le mot hébreu pour mensonge ou tromperie.
Ces jeux de mots ,essentiellement des personnifications, n’étaient pas simplement une utilisation de l’art littéraire ; ils montraient l’étendue de la dégradation d’Israël.
Israël n’était pas une bonne nation qui avait seulement pris quelques mauvaises décisions. Le peuple ne se trouvait pas juste dans une situation inconfortable, où il devait de temps en temps se recouvrir de poussière en guise de pénitence.
La maison elle-même était « poussière ». Chaque centimètre carré, chaque recoin de leur vie et de leur environnement était pour eux une douleur et une humiliation constantes. Cette nation n’était pas une nation qui avait simplement dit quelques malheureux mensonges. Il semble que l’essence même de chaque foyer était la tromperie, à tel point que Dieu a donné à leurs maisons le nom de « Mensonge ».
Le thème principal du premier chapitre est la pronociation du jugement, et ce jugement inclut même la ville natale du prophète, Moréscheth-Gath.
Cependant, le chapitre se termine par une lueur d’espoir de la miséricorde ultime de Dieu, la première d’une longue série dans ce livre court et puissant. En effet, Dieu demande à Juda de ne pas informer les Philistins de Gath de ce jugement, de peur que les ennemis du peuple de Dieu ne se réjouissent prématurément. La fin n’est pas encore arrivée.
Si le premier chapitre mentionne l’idolâtrie d’Israël, le chapitre 2 traite principalement des péchés d’oppression. La référence au fait de forger le mal sur leur couche, au verset 1, signifiait simplement que la moyenne des gens en Israël ne commettait pas la méchanceté spontanément, mais avec ruse et préméditation dès le réveil chaque matin.
Ils recherchaient des biens immobiliers qui leur paraissaient intéressants, puis les volaient à leurs propriétaires en usant de violence. Ils dépouillaient les veuves de leurs maisons après la mort de leurs maris, et allaient même jusqu’à prendre littéralement les vêtements des pauvres, qui, bien sûr, n’avaient pas de voix dans une société où les juges étaient achetés par des pots-de-vin, et où les jugements étaient rendus en faveur du plus offrant.
La raison donnée pour ces crimes était aussi simple qu’exacte : ils le faisaient parce qu’ils le pouvaient.
Naturellement, comme le peuple était plein de mensonges, de vols et de violence, il ne voulait pas que des prophètes lui disent que les vrais Israélites ne devraient pas vivre ainsi.
Ce qu’ils ne réalisaient pas, c’est que tout comme ils étaient capables de concevoir le mal les uns contre les autres, Dieu en était beaucoup plus capable. Dans Michée 2 : 3, Dieu déclare qu’Il fera venir le malheur sur eux.
REGARDER DE PLUS PRÈS
1. Quels péchés Michée dénonce-t-il dans ces chapitres ?
2. Pourquoi le mensonge est-il particulièrement abominable devant Dieu ?
3. Pensez à ce que vous avez ressenti lorsque Dieu vous a fait grâce. Que ressentez-vous lorsque Dieu fait preuve de miséricorde envers quelqu’un d’autre qui est méchant ?
CONCLUSION
Assurons-nous aujourd’hui que nos cœurs sont sensibles à la vérité de Dieu. Il est vital de tenir compte de Ses paroles et de celles de Ses messagers, même si cela nous semble douloureux. Sa vérité nous conduira à la vie éternelle.