DÉVOTION DU 14 AOUT 2024 Référence biblique : Zacharie 11:1-17

Référence biblique : Zacharie 11:1-17

« L’Eternel me dit: Prends encore l’équipage d’un pasteur insensé! Car voici, je susciterai dans le pays un pasteur qui n’aura pas souci des brebis qui périssent; il n’ira pas à la recherche des plus jeunes, il ne guérira pas les blessées, il ne soignera pas les saines; mais il dévorera la chair des plus grasses, et il déchirera jusqu’aux cornes de leurs pieds.» (Zacharie 11:15-16)

 

Le berger est l’une des plus anciennes professions au monde, mais ce n’est pas pour les faibles du cœur ou du corps. Aujourd’hui, les troupeaux peuvent être composés d’un millier de moutons, et le berger est responsable de leur bien-être et de leur sécurité.

Aider à la naissance d’agneaux, déplacer de lourdes bottes de foin et réajuster les clôtures, sont des tâches ardues. Souvent, ces tâches sont effectuées par temps extrême – températures inférieures à zéro, pluie, neige épaisse qui s’amasse, chaleur et humidité. Les troupeaux doivent être déplacés régulièrement vers des pâturages frais, et des décisions de vie ou de mort pour les animaux doivent être prises, parfois très tôt le matin. C’est un travail humble, épuisant et sale!

Compte tenu de la nature épuisante du travail, pourquoi quelqu’un choisirait-il d’être berger ? Ceux qui ont une passion pour cela disent qu’il y a la joie d’assister à la naissance d’un agneau, puis de le voir marcher en quelques minutes. Ils trouvent la satisfaction de travailler dans une profession vieille de plusieurs siècles, même si le rendement financier n’est pas important. En tant que bons bergers, ils font attention au troupeau et se consacrent à garder les moutons en sécurité et en bonne santé.

Dans ce texte, Dieu a utilisé Zacharie pour souligner que le peuple juif rejetterait finalement le Bon Berger: le Messie. Bien qu’Il offre le meilleur des soins et de la nourriture, ils Le refuseraient et recevraient par conséquent le jugement de Dieu. Au lieu de suivre le Bon Berger, ils choisiraient de suivre les bergers stupides: ceux qui ne se soucieraient pas d’eux, mais qui plutôt, les détruiraient .

Aujourd’hui, le Bon Berger a un troupeau: ceux qui ont demandé à Jésus de leur pardonner et qui ont choisi de Le suivre. Et le Bon Berger prend fidèlement soin de Son troupeau, qui a les bienfaits de Son amour, de Son aide et de Sa protection. Combien c’est mieux, que d’être anéanti par l’ennemi de nos âmes et ses forces du mal ! Le choix appartient à chacun d’entre nous.

Soyons déterminés de servir le Seigneur et de faire partie de Son troupeau.

CONTEXTE

Le chapitre 11 conclut l’ «oracle» qui a commencé au chapitre 9 tandis que le chapitre 10 prédisait le premier avènement du Messie. Ce chapitre concerne le rejet d’Israël à Son sujet et met l’accent sur le jugement qui en résulte. Il commence par un poème de lamentation sur la destruction à venir de Jérusalem, puis présente une allégorie du berger rejeté et des conséquences tragiques. Le chapitre se termine avec les gens qui suivent un berger «insensé» ou sans valeur à la fin du temps.

Les érudits de la Bible interprètent les versets 1 à 3 de diverses manières. Certains pensent que les versets 1-2 sont une figure de la parole hébraïque dénotant le Temple (représentant tout Juda), puisque les poutres de cèdre massifs de ce bâtiment provenaient du Liban et que les bois secondaires de «cyprès» et de «chênes» provenaient de Basan.

D’autres notent que le mot: «portes » au verset 1, fait référence à une ouverture ou à une porte, et estiment que ce verset indique que les forces destructrices viendront sur Juda à travers les cols de montagne entre le Liban et Israël. Quoi qu’il en soit, ces versets d’introduction dépeignent clairement la grande dévastation qui a fait lamenter les « bergers » ou les dirigeants.

Dans les versets 4-14, Dieu chargea Zacharie de promulguer une prophétie de jugement pour le peuple. Dans ce portrait, la représentation d’un bon berger par le prophète, pointait le Messie à Sa première venue. La phrase : « brebis destinées à la boucherie», fait référence au peuple d’Israël qui, en raison de son rejet du Christ, serait tué par les Romains.

Les acheteurs du verset 5 peuvent faire référence aux chefs religieux et aux dirigeants d’Israël qui conduiraient le peuple à la destruction. Alternativement, il peut s’agir d’une référence aux Romains qui opprimeraient le peuple et, en tant que justification de leurs actions, pointeraient vers les chefs religieux des Juifs qui se concentraient sur leurs propres fins plutôt que sur le bien-être de la nation.

Le verset 6 indique que lorsque la compassion de Dieu serait enlevée, le voisin opprimerait son prochain, et les souverains «ravageront» le peuple de la terre.

Dans le verset 7, Zacharie a décrété le rôle d’un berger d’Israël, préfigurant le Bon Berger, le Messie. La phrase : « les plus misérables du troupeau» fait référence à la petite partie des gens qui se soumettraient à la direction du Bon Berger: les gens qui ont répondu à Jésus quand Il est venu pour la première fois.

Zacharie a pris deux houlettes auxquelles il a donné des noms allégoriques.

Le premier, il l’a appelé : « Grâce », qui pourrait également être traduit par : “faveur”, symbolisant la Grâce divine promise au peuple de Dieu) et le second: « Union », qui fait référence à une union irrévocable, signifiant l’unité qui devrait exister entre Israël et Juda).

Les versets 8-11 indiquent que parce que le troupeau a trouvé le berger répugnant, Il a enlevé la protection unique dont ils avaient bénéficié. L’identité des trois bergers vaincus du verset 8 est inconnue. Puisqu’ils ont été «exterminés», ils peuvent représenter les prophètes, les sacrificateurs et les rois d’Israël.

L’histoire rapporte qu’après la conquête romaine de la Judée, les offices de prophète, de sacrificateur et de roi ont été éliminés en Israël, et à ce jour, ils n’ont jamais été restaurés.

Le verset 9 indique que parce que le troupeau s’est retourné contre le Berger, Il les a laissés à leur destin.

La référence à la phrase : « que celles qui restent se dévorent les unes les autres! », s’est en fait produite dans la communauté juive pendant le siège romain de Jérusalem en l’an 70 après Jésus Christ.

Dans le verset 10, la rupture de la première houlette «Grâce», ne désigne pas une annulation de l’alliance abrahamique, mais indique plutôt que puisque le peuple de l’Alliance avait agi en dehors de ses termes, il en subirait les conséquences. Lorsque les païens seraient autorisés à les écraser, les « misérables », les quelques-uns qui accepteraient Jésus comme le Messie, sauraient que c’était l’acte de Dieu (verset 11).

Dans les versets 12-14, Zacharie a poursuivi son décret d’un bon berger. Il a demandé une indemnisation pour les soins qu’il avait accordés, laissant aux gens le soin de déterminer sa valeur. Leur réponse a été insultante : les trente pièces d’argent qu’ils offraient en compensation, étaient le prix minimum requis pour un serviteur, ou le paiement requis pour la blessure ou la mort d’un esclave (voir Exode 21:32).

Il indiquait le mépris pour la faveur pastorale et les soins gracieux du Berger. Cela préfigurait le rejet par les Juifs du Plus Grand Berger, le Christ, le Messie, qui viendrait, serait méprisé et rejeté, et vendu au prix d’un esclave blessé.

La référence au verset 13 à trente pièces d’argent étant un «prix magnifique», est le sarcasme. Le Seigneur Lui-même ordonna que l’argent soit jeté «au potier». Zacharie obéit, le jetant au potier « dans la maison de l’Eternel». Cette prophétie s’est accomplie lorsque Judas a trahi le Christ pour trente pièces d’argent et, étant condamné pour ses actions, a « jeté les pièces d’argent dans le temple » et les principaux sacrificateurs ont ensuite utilisé l’argent pour acheter un champ de potier (voir Matthieu 27:5, 7).

À la suite de ce paiement honteux pour le service, Zacharie a brisé sa deuxième houlette “Union”, symbolisant prophétiquement l’annulation de la fraternité entre Juda et Israël. Cela a été au moins partiellement accompli dans les années qui ont précédé la révolte des Juifs contre les Romains ; l’historien juif Josephus a enregistré d’intenses luttes politiques et religieuses entre les Juifs à cette époque.

Dans les versets 15-17, Dieu ordonna à Zacharie d’édicter le rôle d’un berger sans valeur qu’Israël choisirait de suivre. Alors que certains commentateurs considèrent cela comme une référence à l’Antéchrist de la fin des temps, de nombreux érudits de la Bible pensent qu’il fait plus probablement référence aux oppresseurs romains de 70 après J.-C , qui ont traité le peuple juif sans pitié après leur rejet de leur Messie.

Ce berger sans valeur serait le contraire du Bon Berger rejeté. Il ne se soucierait pas des besoins du troupeau, mais au contraire il les dévorerait. Lorsque le troupeau serait attaqué, il les abandonnerait.

Cependant, il serait finalement puni. La déclaration selon laquelle: «que l’épée fonde sur son bras et sur son œil droit », implique qu’il serait si gravement attaqué qu’il ne pourrait ni tirer ni viser un arc; en d’autres termes, il serait inutile en tant que soldat parce qu’il serait incapable de se battre.

REGARDER DE PLUS PRÈS

1/ Comment Zacharie a-t-il appelé les deux houlettes (verset 7) et que leur est-il arrivé (versets 10, 14) ?

2/ Spirituellement, pourquoi un berger insensé ou méchant serait-il un danger ?

3/ Quels sont certains des avantages que vous avez éprouvés en suivant le Bon Berger?

CONCLUSION

Tous ceux qui choisissent de suivre le meilleur des bergers, Le Bon Berger, seront heureux de l’avoir fait ! Est-ce que vous faites partie de Son troupeau aujourd’hui ?