DÉVOTION DU 12 JANVIER 2024 Référence Biblique : Actes 18 : 1-22

DÉVOTION DU 12 JANVIER 2024 Référence Biblique : Actes 18 : 1-22

janvier 12, 2024

Référence Biblique : Actes 18 : 1-22

« Le Seigneur dit à Paul en vision pendant la nuit: Ne crains point; mais parle, et ne te tais point. » (Actes 18 : 9)

Depuis l’époque de l’Église primitive, certains ont parlé pour Dieu avec audace même dans un contexte de moquerie et de blague. L’un de ces incidents s’est produit dans les années 1700 en Prusse.

Frédéric le Grand, qui a régné sur la Prusse de 1740 à 1786, était largement connu comme un athée qui se moque de la religion.

Un soir, alors que les membres de son équipe étaient réunis autour de lui, le roi s’est mis à faire des plaisanteries grossières sur le Fils de Dieu, jusqu’à ce que tout le monde se mette à rire.

L’un de ses officiers les plus fidèles, le général Von Zealand, faisait partie des membres présents.

Von Zealand était un fervent croyant et, après avoir écouté les commentaires moqueurs pendant un certain temps, il s’est finalement levé et s’est adressé solennellement au roi : « Sire, vous savez que je n’ai pas craint la mort, que j’ai combattu trente-huit batailles pour vous, et que j’ai gagné ces trente-huit batailles ; mais, sire, mes cheveux sont gris, je suis un vieil homme, et je vais bientôt devoir entrer en présence de quelqu’un de plus grand que vous : le Dieu Puissant qui m’a sauvé de mes péchés, le Seigneur Jésus-Christ, contre lequel vous blasphémez. Sire, je ne peux supporter d’entendre parler de mon Sauveur comme vous l’avez fait. Je vous salue, mon sire, comme un vieil homme qui aime le Sauveur, à l’orée de l’éternité ».

La salle fut plongée dans un silence de mort. Quel sera le sort de celui qui a réprimandé le roi avec tant d’audace ? Les personnes présentes se sont sûrement demandé si la vie du vieil officier n’était pas en jeu, malgré ses années de bons et loyaux services.

Finalement, le roi a réagi. D’une voix tremblante, il a dit : « Général Von Zealand, je vous demande pardon, je vous demande pardon. » En quelques instants, toute la compagnie est sortie discrètement de la salle.

Dieu Lui-même a dû donner du courage à ce vénérable général prussien, lui permettant de se tenir devant son roi et ses collègues officiers moqueurs, et de déclarer hardiment sa foi en son Sauveur Jésus-Christ, qu’ils blasphémaient.

Le texte d’aujourd’hui nous parle d’une autre personne qui a pris position pour le Christ au milieu des gens qui exprimaient une opposition blasphématoire : l’apôtre Paul.

Après son arrivée à Corinthe, la prédication de Paul avait été violemment rejetée par les Juifs. Dans le passé, il avait été battu, emprisonné, chassé des villes et constamment attaqué par les Judaïstes pour son message. Maintenant, à la lumière du tumulte que son enseignement avait suscité à Corinthe, Paul avait sans doute besoin du courage de Dieu pour continuer.

Dieu n’a pas laissé tomber Son serviteur. Dans notre verset du jour, nous lisons que Dieu a parlé à l’apôtre dans une vision nocturne, lui disant : « Ne crains point; mais parle, et ne te tais point. » Cet encouragement a permis à Paul de continuer à prêcher à Corinthe pendant encore un an et demi, jusqu’à ce qu’il entame son troisième voyage missionnaire.

Tout au long de l’histoire de l’Église, les chrétiens ont défendu leur foi contre les attaques de ceux qui la tournent en dérision, en doutent ou la contestent. Ils ne prennent pas la parole pour démontrer leurs grands talents oratoires ou leurs capacités intellectuelles, mais pour honorer Celui qui est Le Roi de leur vie.

Il se peut que nous n’ayons jamais à défendre Dieu devant une foule moqueuse d’officiers de l’armée ou de chefs religieux violents. Cependant, nous devrons prendre position pour Dieu quelque part !

Peut-être aurons-nous l’occasion de déclarer notre foi devant nos camarades de classe, notre employeur ou un membre non-croyant de notre famille. Quelle que soit la situation, nous pouvons être sûrs que Dieu nous donnera le courage nécessaire. Il l’a fait pour Paul, et Il le fera pour nous !

CONTEXTE

Le texte d’aujourd’hui relate le séjour de Paul à Corinthe au cours de son deuxième voyage missionnaire. La datation d’une inscription se référant à Gallion (voir verset 12) trouvée sur des ruines archéologiques à Delphes, suggère que les événements de cette partie de l’Écriture se sont probablement déroulés entre le printemps de l’an 50 et l’automne de l’an 51. Les sentiments de Paul après son arrivée à Corinthe sont décrits dans 1 Corinthiens 2:1-5. On pense que c’est à cette époque que Paul a écrit les livres de 1 et 2 Thessaloniciens, qui figurent parmi les premières lettres du Nouveau Testament.

Les versets 1 à 4 décrivent les premiers jours de Paul à Corinthe. La distance entre Corinthe et Athènes, où l’apôtre avait prêché auparavant, est d’environ 88 kilomètres ; il est probable que Paul ait marché. Corinthe était la capitale de la province romaine d’Achaïe et un centre commercial cosmopolite. Dominée par un temple dédié à Aphrodite, la déesse grecque de l’amour et de la guerre, la ville était connue pour ses vices et sa corruption.

L’apôtre s’installa à Corinthe avec des juifs chrétiens chassés de Rome par la politique anti-juive: Aquilas et Priscille qui faisaient, comme lui, la même profession de fabrication de tentes.

Comme il en avait l’habitude, il commença ses efforts de sensibilisation en « discourant » ou en discutant dans la synagogue, bien qu’il ait probablement aussi utilisé son lieu de travail comme forum pour témoigner. Son auditoire était composé à la fois de Juifs et de païens qui pratiquaient leur culte avec les Juifs.

Les versets 5 à 11 relatent l’arrivée de Silas et de Timothée de Macédoine, ce qui constitua un encouragement pour Paul (voir 1 Thessaloniciens 3:6,7). Cependant, l’intensification de ses efforts d’évangélisation dans la synagogue, s’est heurtée à l’opposition des chefs religieux juifs, de sorte que l’apôtre s’est tourné vers les païens. Le fait de secouer ses vêtements au verset 6 est un geste symbolique de renoncement, démontrant que Dieu s’est détourné des Juifs parce qu’ils L’ont rejeté.

En raison de l’hostilité croissante des Juifs, Paul déplaça son lieu de rassemblement chez Justus, un païen pieux qui habitait à côté de la synagogue. Le nom de Justus indique qu’il était citoyen romain, ce qui aurait donné à la petite congrégation chrétienne un certain statut dans la ville.

La conversion ultérieure de Crispus, le chef de la synagogue, a sans doute encore plus enflammé les chefs religieux juifs, comme le suggère le fait que Dieu a rassuré Paul dans une vision nocturne, lui ordonnant : « Ne crains point; mais parle, et ne te tais point » (verset 9).

Les versets 12 à 17 décrivent la réaction de Gallion au ministère de Paul. Gallion était le gouverneur de l’Achaïe, le frère de Sénèque le philosophe, et le précepteur de Néron. L’inscription « tribunal » (verset 12) est encore visible sur les ruines de l’ancienne Corinthe.

Le mot: « excite », dans l’accusation portée contre Paul au verset 13, a en fait le sens de mauvaise persuasion, comme dans « séduction » ou « tromperie. » Bien que la colère des Juifs à l’égard de Paul soit fondée sur une différence religieuse, ils tentent de faire croire qu’il a enfreint la loi romaine.

Gallion, cependant, a vu clair dans leur duplicité et a refusé de juger l’affaire. Les Grecs, sûrement pour exprimer leur colère à l’égard des Juifs qui avaient provoqué l’agitation, ont commencé à battre Sosthène, le chef de la synagogue qui avait remplacé Crispus après sa conversion.

Les versets 18 à 22 indiquent que Paul est resté quelques temps encore à Corinthe, puis qu’il s’est rendu à Éphèse avec Aquilas et Priscille. Après un court séjour à Éphèse, il est retourné à Jérusalem pour « la fête prochaine », probablement la Pâque ou la Pentecôte.

REGARDER DE PLUS PRÈS

1. Quel est le commandement de Claude qui a contraint Aquilas et Priscille à s’installer à Corinthe ?

2. Lorsque Paul a dit aux dirigeants juifs qu’à cause de leur rejet de Jésus comme leur Messie, il irait vers les païens, que pensez-vous qu’il voulait dire par l’affirmation « J’en suis pur » ?

3. De quelle manière Dieu vous a-t-Il encouragé, vous ou une de vos connaissances, face à la persécution ou au rejet ?

CONCLUSION

Dieu peut nous donner et nous donnera le courage de Le défendre, même lorsque ceux qui nous entourent ne sont pas réceptifs, se moquent de nous ou sont hostiles.