DÉVOTION DU 12 DECEMBRE 2023 Références Bibliques : Luc 16 : 1 – 31
Références Bibliques : Luc 16 : 1 – 31
« Jésus dit aussi à ses disciples : Un homme riche avait un économe, qui lui fut dénoncé comme dissipant ses biens. Il l’appela, et lui dit : Qu’est-ce que j’entends dire de toi ? Rends compte de ton administration, car tu ne pourras plus administrer mes biens. » (Luc 16 : 1 – 2)
L‘une des définitions du mot « économe » est « une personne chargée de gérer les biens ou les affaires financières d’autrui ». C’est la responsabilité que Dieu a confiée à chacun d’entre nous, que nous possédions beaucoup ou peu. Il nous a confié les ressources, les talents et les opportunités dont Il nous a gratifiés, et la manière dont nous les utilisons et en prenons soin est ce qui compte.
Il y a quelque temps, un frère de notre église a témoigné au sujet du vol de son camion. Bien qu’il ait sans aucun doute été gêné par le vol et le suivi nécessaire des rapports de police, des réclamations à l’assurance et du besoin d’un véhicule de remplacement, ce qui m’a impressionné, c’est sa réaction. Les premiers mots qui sont sortis de sa bouche ont été : « Seigneur, quelqu’un a volé Ton camion ! ». Il avait la bonne perspective : il se rappelait que le véhicule appartenait en réalité au Seigneur et qu’il n’en était que l’économe.
Il est facile de perdre de vue cette perspective correcte et de se considérer comme les propriétaires de ce que nous avons. La tendance incontestable de la société est de mettre l’accent sur les possessions, les droits et les préférences personnelles. Cependant, la Bible nous rappelle constamment nos responsabilités. Les propriétaires ont des droits, les économes ont des responsabilités.
La parabole de l’économe infidèle d’aujourd’hui met en évidence trois principes importants concernant l’intendance biblique. Tout d’abord, nous voyons le principe de la propriété. Aucune des instructions de l’Écriture n’aura de sens si nous ne tenons pas compte du fait que Dieu, en tant que Créateur, a tous les droits de propriété. Et Sa propriété ne s’applique pas seulement aux ressources matérielles ou aux objets ; elle inclut également les opportunités et les capacités qu’Il nous a données.
Une fois que nous avons compris que Dieu est le propriétaire de tout, nous pouvons passer au deuxième principe : celui du devoir. Certains diront : « Je ne sais pas chanter ou jouer d’un instrument. Je n’ai pas de talents particuliers, donc le concept de gestion ne s’applique pas à moi ». Ce n’est pas le cas.
N’oubliez pas qu’en tant qu’économes de Dieu, nous devons non seulement utiliser fidèlement nos capacités, mais aussi nos ressources matérielles, notre temps et nos opportunités comme Dieu l’entend. Tous sont divinement ordonnés ; ils appartiennent tous à Celui qui les a accordés, et nous devons les utiliser efficacement pour Lui.
Enfin, nous apprenons le principe de la responsabilité. Comme l’économe infidèle de la parabole d’aujourd’hui, le jour de la reddition des comptes approche ! Un jour, nous serons appelés à rendre compte de la manière dont nous avons géré ce que Dieu nous a confié.
N’oublions jamais que la clé du succès, du point de vue de Dieu, est de mener notre vie sur la base de l’intendance plutôt que de la propriété personnelle. Nous pourrons alors nous réjouir du jour où nous serons accueillis au Paradis et où nous entendrons le Christ Lui-même dire : « C’est bien, bon et fidèle serviteur. »
CONTEXTE
Luc 16 contient deux récits donnés par Jésus alors qu’Il traversait la campagne en route vers Jérusalem pour Sa dernière fête des Tabernacles. Les versets 1 à 13 sont une parabole sur un économe infidèle, probablement donnée peu après les paraboles du chapitre 15. Les versets 19 à 31 sont le récit raconté par Jésus sur l’homme riche et Lazare.
À l’époque de la Bible, un économe était un gestionnaire qui agissait en tant qu’agent dans la gestion des affaires commerciales de son maître et disposait de pouvoirs étendus pour contrôler et distribuer les richesses de son maître. Le mot traduit par:« dissiper » au verset 1, signifie littéralement : « gaspiller ». Le même mot est utilisé dans la parabole du fils prodigue, où il est dit qu’il est allé dans un pays lointain et qu’il « dissipa son bien en vivant dans la débauche ».
L’expression: « rendre compte » au verset 2, était une demande d’un état financier complet. Ce compte rendu n’avait pas pour but de prouver l’innocence ou la culpabilité de l’économe. Apparemment, l’utilisation abusive des biens du maître était déjà évidente, car l’économe avait été informé ainsi : « Tu ne pourras plus administrer mes biens ». Cependant, l’examen des comptes scellerait le sort de l’économe.
Il est important de comprendre qu’il existe une division entre les deux clauses du verset 8. Dans la première clause, le « maître » qui fait des éloges est le maître de la parabole, et non Jésus.
Bien que le maître ait fait preuve d’une certaine admiration pour la prudence de l’économe, Jésus a qualifié l’économe d’« infidèle ».
Dieu ne tolère le péché sous aucun prétexte. Dans la deuxième partie de ce verset, Jésus observe que les enfants du monde font souvent preuve de plus de sagesse que les « enfants de lumière » (ou les chrétiens).
« Richesses injustes », au verset 9, fait référence à la richesse temporelle. L’expression grecque traduite par: « elles viendront à vous manquer », pourrait en fait être traduite par: « lorsqu’elles échouent, « ou « lorsqu’elles ne seront plus disponibles ». Les « tabernacles éternels » font référence à l’avenir éternel. Compte tenu de ces définitions, Jésus semble exhorter Ses auditeurs à utiliser les biens de ce monde d’une manière qui les prépare pour l’éternité.
La plupart des spécialistes de la Bible estiment que le récit de l’homme riche et de Lazare, aux versets 19 à 31, n’est pas une parabole, mais un événement réel. L’une des raisons est que Lazare, Abraham et Moïse sont tous nommés ; dans les paraboles, les noms ne sont pas donnés.
Cependant, qu’il s’agisse d’une parabole ou d’une histoire vraie, Jésus a jugé nécessaire d’instruire Ses compagnons au sujet de l’au-delà. Ces versets réfutent clairement la doctrine de l’anéantissement : la croyance selon laquelle une âme humaine n’est pas immortelle à moins qu’elle ne reçoive la vie éternelle et que, par conséquent, comme les animaux, les pécheurs cessent simplement d’exister à leur mort.
Le Lazare de ce récit ne doit pas être confondu avec le Lazare, frère de Marie et de Marthe, que Jésus a ressuscité. En ce qui concerne le commentaire de Jésus au verset 31, selon lequel, ceux qui s’opposaient à Son enseignement ne seraient pas persuadés « quand même quelqu’un des morts ressusciterait », il est intéressant de noter que le frère de Marie et de Marthe est effectivement ressuscité d’entre les morts. Bien que les chefs religieux n’aient pas cru et aient essayé de tuer Lazare, beaucoup ont cru à la suite de ce miracle (voir Jean 12 : 9 – 11).
Le verset 23 dit : « Dans le séjour des morts, il leva les yeux ; et, tandis qu’il était en proie aux tourments ». Cela annule l’enseignement du « sommeil de l’âme » : la croyance en un état intermédiaire d’inconscience entre la mort et la résurrection. À la mort, le corps et l’âme d’un individu sauvé vont immédiatement rejoindre le Seigneur ; les non sauvés vont dans un lieu de souffrance et de tourments. À la résurrection, le corps, l’âme et l’esprit des rachetés seront réunis dans un corps glorifié et continueront à exister éternellement avec le Seigneur ; le corps et l’âme des non sauvés résideront pour toujours dans un lieu de châtiment éternel.
Les paroles d’Abraham: « Mon enfant, souviens-toi…» (verset 25), indiquent qu’en enfer, on se souvient clairement des événements et des circonstances qui se sont produits au cours de la vie de l’individu.
REGARDER DE PLUS PRÈS
1. Quelle est l’accusation portée contre l’économe qui a poussé le maître à convoquer l’économe et à le relever de ses fonctions ?
2. Que signifie, selon vous, l’expression « car les enfants de ce siècle sont plus prudents à l’égard de leurs semblables que ne le sont les enfants de lumière » au verset 8 ?
3. Au verset 25, Abraham dit à l’homme riche : « Mon enfant, souviens-toi…». Évaluez votre vie aujourd’hui. De quoi avez-vous hâte de vous souvenir au Ciel ?
CONCLUSION
Un jour, nous serons tous tenus responsables de la manière dont nous avons géré les ressources et les opportunités dont Dieu nous a gratifiés. Efforçons-nous d’être des économes fidèles !