DÉVOTION DU 11 JUIN 2024 Référence biblique : 2 Chroniques 2 : 1 – 18.

DÉVOTION DU 11 JUIN 2024 Référence biblique : 2 Chroniques 2 : 1 – 18.

juin 11, 2024

Référence biblique : 2 Chroniques 2 : 1 – 18.

« Je t’envoie donc un homme habile et intelligent, Huram Abi, fils d’une femme d’entre les filles de Dan, et d’un père Tyrien. Il est habile pour les ouvrages en or, en argent, en airain et en fer, en pierre et en bois, en étoffes teintes en pourpre et en bleu, en étoffes de byssus et de carmin, et pour toute espèce de sculptures et d’objets d’art qu’on lui donne à exécuter. Il travaillera avec tes hommes habiles et avec les hommes habiles de mon seigneur David, ton père. » (2 Chroniques 2 : 13 – 14)

Dieu équipe les individus pour les tâches dans Son Royaume, et l’artisan dans les versets centraux d’aujourd’hui en est un exemple.

L’homme envoyé au roi Salomon par le roi Huram de Tyr pour aider à la construction du Temple était clairement un individu au talent extraordinaire !

La lecture de ses talents artistiques nous fait penser à une femme nommée Lilias Trotter, qui a également utilisé ses talents artistiques pour Dieu, bien que d’une manière totalement différente.

Isabella Lilias Trotter est née le 14 juillet 1853 dans une famille aisée et a grandi dans le cadre privilégié du West End de Londres. Son talent artistique est devenu visible alors qu’elle n’avait que cinq ans.

Lorsque les parents de Lilias devaient s’absenter de la maison pendant un certain temps, sa mère laissait un carnet de croquis dans lequel elle devait dessiner les événements importants survenus pendant l’absence de ses parents.

Les premiers dessins représentaient les quais, et les personnes et les navires étaient dessinés avec une habileté et une perspective peu communes pour un si jeune enfant.

La sensibilité spirituelle de Lilias était également évidente dans son enfance. Cependant, cela s’est approfondi au début de la vingtaine lorsqu’elle a appris auprès d’enseignants bibliques notables comme Hannah Whitall Smith et D. L. Moody que la proximité avec Dieu prépare les individus à montrer l’amour de Dieu en servant les autres.

Lilias est devenue active au sein de la l’Association des Jeunes Femmes Chrétienne de Londre (London Young Women’s Christian Association : YWCA).

Elle est devenue connue pour parcourir les rues seule et sans crainte la nuit, à la recherche de prostituées qui avaient besoin d’entendre parler de l’amour de Dieu et qui pourraient être persuadées d’acquérir une compétence employable.

À peu près à la même époque, le talent artistique de Lilias a attiré l’attention de John Ruskin, un critique d’art renommé, lorsque sa mère lui a montré le travail de sa fille. Ruskin a immédiatement commencé à enseigner de manière informelle à Lilias.

Avec le temps, Ruskin est devenu convaincu qu’elle pouvait être l’une des meilleures artistes du XIXe siècle.

Il dit à Lilias que si elle se consacrait à l’art, « elle serait la plus grande peintre vivante et ferait des choses qui seraient immortelles » [1]. Cependant, il y avait une condition : elle devait se consacrer entièrement à sa peinture.

Alors que Lilias était attirée par l’idée d’une vie consacrée à l’art, elle est allée prier, demandant à Dieu ce qu’Il voulait qu’elle fasse.

Dieu l’a aidée à voir, de façon évidente, qu’elle ne pouvait pas se consacrer à la peinture comme Ruskin le voulait tout en continuant à chercher premièrement le Royaume de Dieu et Sa justice.

Lilias s’est lancée dans son travail missionnaire à Londres avec une passion et une joie renouvelées, mais peu de temps après, Dieu l’a orientée dans une autre direction.

En mai 1887, lorsqu’un missionnaire qui partait en Afrique du Nord demanda lors d’une réunion religieuse si Dieu appelait quelqu’un au service dans cette partie du monde, Lilias se leva et dit : « Il m’appelle. »

Lorsque le comité de mission l’a refusée pour des raisons de santé, elle et deux connaissances ont prié à ce sujet et se sont senties amenées à partir seules en Afrique du Nord. En mars 1888, Lilias et ses amis partirent pour l’Algérie.

Même s’ils ne connaissaient personne dans le pays et ne parlaient pas un mot d’arabe, ils trouvèrent un logement dans le quartier arabe le plus pauvre de la ville d’Alger et entreprirent d’apprendre la langue.

Au cours des quarante années suivantes, Lilias et son équipe ont établi des avant-postes missionnaires tout le long de la côte de l’Afrique du Nord et au sud dans le désert du Sahara, partageant l’amour de Dieu à travers des paroles et des actes.

Elle faisait souvent du porte-à-porte, obtenant accès aux femmes normalement isolées en se liant d’abord d’amitié avec leurs enfants. Au fil des années, elle a gagné de nombreux musulmans algériens pour Christ par son amour.

Même si Lilias avait renoncé à sa chance de devenir célèbre dans le monde de l’art, Dieu avait toujours un plan pour utiliser son talent artistique.

Au cours de sa vie en Algérie, Lilias a tenu un journal : une page par jour, illustrée à l’aquarelle pour enregistrer les messages qu’elle recevait en méditant sur les Écritures et en observant la nature.

Elle a également publié une collection de documents évangéliques en arabe, magnifiquement fabriqués à la main, illustrés par ses propres peintures. Dans les années qui ont suivi sa mort, ces peintures et pensées dévotionnelles illustrées ont été publiées et ont touché des milliers de vies.

Dieu appelle les gens à Le servir de différentes manières. Nous n’avons peut-être pas les compétences nécessaires pour travailler « le pourpre, le bleu, le fin lin et le cramoisi » ou pour illustrer nos pensées dévotionnelles avec de belles peintures.

Cependant, nous pouvons tous avoir la volonté d’utiliser nos talents pour Dieu. Suivons l’exemple de l’artisan de l’époque de Salomon et de Lilias Trotter des années 1800 et utilisons tous les talents que Dieu nous a donnés dans l’édification de Son Royaume !

CONTEXTE

Les chapitres 2 à 4 de 2 Chroniques décrivent la construction et l’ameublement du Temple de Salomon.

La tâche fut facilitée par les préparatifs approfondis déjà effectués par David, qui avait acheté le terrain, acquis une grande partie des matériaux nécessaires à la construction et remis le plan du Temple à Salomon.

Le chapitre 2 rapporte la demande de Salomon à Huram, le roi de Tyr, (appelé Hiram dans les livres de Samuel et des Rois) pour des ouvriers qualifiés et des fournitures (versets 1-10).

Le chapitre continue avec la réponse de Huram et l’aide promise (versets 11-16), ainsi que le dénombrement et l’organisation de ses ouvriers par Salomon (versets 17-18).

Le verset 1 de ce chapitre propose un titre pour les versets qui suivent, car il raconte le dessein de Salomon d’accomplir la mission qui lui a été confiée par Dieu. Deux conditions étaient nécessaires à la réalisation du projet de construction : le personnel et les matériaux.

Les négociations de Salomon avec Huram et sa demande à Huram de répondre à ces besoins se trouvent dans les versets 3 à 10. L’attitude humble de Salomon devant Dieu et son approche prudente envers Huram sont évidentes dans le verset 6.

Les expressions « habile pour les ouvrages en or » et « connaissant la sculpture » (ou la gravure) au verset 7 indiquent que Salomon demandait l’aide d’un artisan supérieur qui était accompli dans le travail des métaux fins. Les cèdres cultivés au Liban (verset 8) étaient réputés pour leur excellente qualité.

Le fait que Salomon souhaitait incorporer des matériaux de qualité supérieure et le travail d’artisans professionnels est un indicateur du soin qu’il entendait apporter à l’accomplissement de la tâche que Dieu lui avait confiée.

L’historien juif Josèphe rapporte que Huram régna à Tyr pendant trente-quatre ans. Durant son règne, il agrandit considérablement la ville de Tyr. Il avait entretenu des relations amicales avec David, lui fournissant du cèdre du Liban et des ouvriers pour l’aider à la construction du palais de David.

Il n’est donc pas surprenant que Salomon se soit tourné vers lui pour obtenir des ouvriers et des fournitures pour le projet de construction du Temple.

Le roi Huram répondit par écrit, accédant à la demande de Salomon en matière de matériel et d’ouvriers qualifiés. Le verset 15 indique que les deux hommes ont négocié un mode de paiement.

Cela montre clairement que les biens fournis par Huram et le service rendu à son peuple n’étaient pas un don ou un sacrifice, bien qu’il ait montré du respect envers le Dieu d’Israël (voir le verset 12).

Les versets 17 et 18 rapportent que la main-d’œuvre mentionnée au verset 2 de ce chapitre était composée d’« étrangers [citoyens d’autres pays] qui étaient dans le pays d’Israël ». C’étaient des descendants des nations païennes que les Israélites de l’époque de Josué n’avaient pas complètement chassées du pays (voir 1 Rois 9 : 20-21).

REGARDER DE PLUS PRÈS

1. D’après le verset 4, quel était le but de Salomon en construisant le Temple ?

2. Quel genre d’attitude de cœur reflète la déclaration de Salomon au verset 6 ?

3. De quelles manières pourriez-vous développer les talents ou les capacités que Dieu vous a donnés afin qu’ils puissent être utilisés pour Lui ?

CONCLUSION

Dieu réserve pour chacun de nous, un rôle à jouer dans l’œuvre de Son Royaume. Lui avez-vous consacré les capacités et les talents qu’Il vous a donnés ?

1. Miriam Huffman Rockness, Une passion pour l’impossible : La vie de Lilias Trotter (Grand Rapids : Discovery House Publishers, 2003), 83.