DÉVOTION DU 11 AVRIL 2024 Référence Biblique : Ézéchiel 44 : 1 – 31

Référence Biblique : Ézéchiel 44 : 1 – 31

« Ils enseigneront à mon peuple à distinguer ce qui est saint de ce qui est profane, ils lui feront connaître la différence entre ce qui est impur et ce qui est pur. » (Ézéchiel 44 : 23)

Au fil des ans, notre famille a eu plusieurs aquariums de poissons tropicaux. Nos enfants étaient intrigués par la grande variété de formes et de couleurs de poissons, et nous apprécions regarder calmement les poissons nager dans l’aquarium. Cependant, nous avons appris qu’il faut une bonne quantité de travail pour maintenir correctement l’environnement du réservoir et garder les poissons en bonne santé

L’une des tâches les plus critiques consistait à maintenir l’eau et le réservoir propres, et un certain nombre d’étapes étaient nécessaires pour s’en assurer. L’eau devait être purifiée de tout produit chimique nocif aux poissons avant que les poissons ne soient mis dedans ; nous avons donc installé une pompe en circuit fermé avec plusieurs filtres : un filtre en éponge pour éliminer les impuretés visibles à l’oeil nu, et un filtre à charbon pour enlever les impuretés invisibles.

Nous avons découvert qu’il est important de maintenir l’équilibre chimique (pH) de l’eau
correct, pour cette espèce particulière de poisson. Nous surveillions soigneusement l’apparition d’algues dans le réservoir, et nous les enlevions à chaque fois.

Lorsque ces mesures étaient prises, nous pouvions apprécier une scène de tranquillité dans notre salon. Lorsque les étapes nécessaires étaient négligées, il en résultait une eau trouble, des algues qui poussent sur les parois du réservoir, et en fin de compte des poissons morts.

La différence entre une eau pure et une eau impure, était une question de vie ou de mort pour les habitants de notre aquarium !

Dans le texte d’aujourd’hui, Ézéchiel décrit les règles concernant le Temple restauré d’Israël,
et les exigences pour ceux qui y serviraient comme sacrificateurs. Notre verset du jour résume le devoir premier des sacrificateurs, qui est d’enseigner au peuple de Dieu « à distinguer ce qui est saint de ce qui est profane, ils lui font connaître la différence entre ce qui est impur et ce qui est pur ».

Historiquement, Dieu voulait que Son peuple prospère dans le pays de la promesse en tant
que peuple saint et mis à part. Avant la destruction de Juda, l’une de Ses accusations contre la maison d’Israël, était qu’ils n’avaient pas réussi à préserver la sainteté du Temple (voir Ézéchiel 8).
Une telle négligence ne serait pas tolérée dans le nouveau Temple. Dieu a donné des instructions pour la bonne adoration et des instructions explicites sur la façon de conserver une adoration pure. Ces instructions comprenaient à la fois des choses évidentes que l’on pouvait voir, et celles moins évidentes telles que l’attitude du cœur.

L’importance de maintenir la sainteté et la pureté devant Dieu n’est pas moins vitale de nos
jours. Dans notre vie personnelle, cela commence par le salut du péché, qui enlève la tâche et la culpabilité des péchés commis. L’entière sanctification est une seconde œuvre définie de la grâce qui nettoie et purifie nos motivations cachées et notre attitude.

Cet état de propreté du cœur est soutenu en prenant soigneusement note de la différence « entre ce qui est impur et ce qui est pur » dans le monde qui nous entoure, et en demandant l’aide de Dieu pour éviter toute influence contaminatrice.

La pureté n’est pas quelque chose que nous pouvons nous permettre de minimiser ou de
négliger. C’est une question de vie ou de mort spirituelle !

CONTEXTE

Le chapitre 44 décrit les règles du culte dans le nouveau Temple. Les lignes directrices et les restrictions concernent quatre groupes principalement : le prince, les étrangers, les Lévites, et les sacrificateurs. Ces directives données directement par « le Seigneur, l’Éternel », correspondaient étroitement à ce qu’Ézéchiel avait appris dans la Loi de Moïse sur l’adoration, bien que dans certains cas, les nouvelles exigences étaient encore plus strictes.

La restriction d’utilisation de la porte était un commandement non couvert par la Loi. Comme le Seigneur était entré dans le Temple par l’est (voir chapitre 43), ce sol était sacré, et la porte devait rester fermée. Seul le prince pouvait entrer dans la cour extérieure par cette direction.

« Le prince », le chef désigné par Dieu qui est mentionné au verset 3, est mentionné à plusieurs reprises dans les visions d’Ézéchiel du Temple. Ses actions correspondent aux fonctions historiques des princes (chefs tribaux ou chefs d’Israël), tel qu’indiqué dans les instructions de Nombres 7.

Les étudiants de la Bible ont des points de vue différents concernant l’identité du prince.
Bien que n’étant pas un roi ou un sacrificateur, il est une figure clé du système d’adoration
du Temple restauré.

L’accomplissement fidèle de ses devoirs fait contraste avec les princes corrompus
mentionnés plus haut dans Ézéchiel et dans l’histoire d’Israël.[1]

Comme il offre un sacrifice d’expiation pour lui-même (Ezéchiel 45 : 22), il a des fils (Ezéchiel 46 : 16), et a été averti de la corruption (Ézéchiel 46 : 18), la plupart des commentateurs conviennent qu’il ne peut pas être le Messie, bien qu’il soit un descendant de David.

La désignation « étranger » et la restriction d’entrée au verset 9 n’est pas basée sur l’ethnicité. Les historiens juifs définissent un « étranger » comme « quelqu’un dont les actions se sont éloignées de son Père dans le Paradis ; c’est un apostat qui adore les
idoles. Ce sont ceux dont le « cœur est incirconcis » [2].

Le sanctuaire de Dieu est un lieu mis à part pour l’adoration ; ce n’était pas un lieu de tourisme ou de curiosité occasionnelle. Le peuple d’Israël avait appris le monothéisme
(croyance en un seul Dieu) depuis l’époque de Moïse, mais ce concept était exceptionnel
parmi les nations de cette époque. Peu « d’étrangers » auraient embrassé une telle croyance.

Les devoirs du temple ont été assignés à la tribu de Lévi dans les versets 10 à 16. Cependant, de nombreux Lévites se sont vu interdire l’exercice des fonctions sacerdotales parce qu’ils avaient été infidèles dans le passé. Le verset 10 déclare qu’ils « se sont éloignés de moi, quand Israël s’égarait ». C’est une référence au moment où Jéroboam a mis en place un culte alternatif qui a divisé Israël et détourné le peuple de Dieu (voir 1 Rois 12).

Étant donné que certains des Lévites ont suivi cette apostasie, les fonctions sacerdotales dans le temple d’Ézéchiel ont été assignées aux Zadokites, qui étaient restés fidèles à Dieu.

Les instructions détaillées dans les versets 17 à 31 renforcent ce qu’Ézéchiel savait de l’étude de la Torah. La proximité avec Dieu exigeait beaucoup de soin et de révérence, et certains indicateurs extérieurs de sainteté étaient nécessaires.

Par exemple, le verset 20 exigeait que les sacrificateurs ne se rasent pas la tête ou n’aient pas les cheveux longs, car de tels extrêmes imiteraient les coutumes de culte des nations païennes environnantes [3].

Les exigences pour les sacrificateurs étaient plus strictes que pour les autres Israélites, car il
était de leur devoir d’enseigner au peuple la différence entre le saint et le profane, le pur et
l’impur.

L’héritage et la provision pour les sacrificateurs décrits dans les versets 28 à 31 , sont en parallèles à ceux établis par Moïse sous la Loi. Ils ne devaient pas avoir d’attribution de terres car Dieu Lui-même serait leur héritage, et les offrandes apportées par le peuple
seraient leur nourriture.

REGARDER DE PLUS PRÈS

1. Quelle porte était réservée à l’entrée du prince dans l’enceinte du Temple ?

2. Pourquoi pensez-vous que Dieu a donné des exigences spécifiques pour l’apparence et la conduite des sacrificateurs?

3. De quelles manières pratiques pouvons-nous apprendre à faire la « différence entre ce qui est impur et ce qui est pur » aujourd’hui ?

CONCLUSION

Le principe d’apprendre à discerner ce qui est saint de ce qui est profane, est toujours
important. Il est vital pour les croyants de maintenir la sainteté devant le monde dans leur
marche avec le Seigneur.

[1] . Voir Ezéchiel 7:27 ; 12:10 ; 21:25 ; 38:2, 3 ; 39:1
[2] . Rachi, « Rachi sur Ézéchiel », Sefaria, 28 décembre 2021, https://www.sefaria.org
[3] . The Pentateuch and Haftorahs, Seconde edition, édité par J. H. Hertz (London :
Soncino Press, 1960), 528.