DÉVOTION DU 13 JANVIER 2024 Références Bibliques : Actes 18 : 23 – 28 ; 19 : 1 – 41

DÉVOTION DU 13 JANVIER 2024 Références Bibliques : Actes 18 : 23 – 28 ; 19 : 1 – 41

janvier 13, 2024

Références Bibliques : Actes 18 : 23 – 28 ; 19 : 1 – 41

« Après avoir passé quelques temps à Antioche, Paul se mit en route et parcourut successivement la Galatie et la Phrygie en fortifiant tous les disciples. » (Actes 18 : 23)

« Ce soir, je vois des visages, des voix qui implorent l’Évangile. » C’est en prononçant ces mots que George Hughes a admis le profond désir qui l’habitait de retourner en Afrique.

Quatre ans auparavant, il avait effectué son premier voyage missionnaire sur ce continent.

Au cours des années qui avaient suivi, le désir de retourner visiter les groupes de chrétiens fidèles, mais non instruits, qu’il avait laissés derrière lui, s’était fait sentir de plus en plus fort.

Dans un message prononcé lors de la convention annuelle de 1952, il a parlé d’un endroit qu’il avait visité au Nigeria lors de son premier voyage :

« Il y avait six cents personnes dans cette congrégation, et je ne suis resté avec elles qu’une heure et demie. Lorsque nous sommes partis, les responsables se sont agenouillés et ont pleuré parce que ce qu’ils avaient désiré et pour quoi ils avaient prié pendant des années n’avait été à leur portée que pendant une heure et demie. Depuis ce jour, cette congrégation est continuellement dans mes pensées. »

Il a poursuivi en décrivant quelque cinquante-cinq autres églises dans la même région : « Si je devais me rendre sur place et passer une semaine avec chacune de ces congrégations, cela me prendrait cinquante-cinq semaines, sans parler du temps de déplacement entre deux lieux. Tels sont les besoins dans une petite région du Nigeria. . . . Il y a là un défi à relever ! »

Quelques semaines plus tard, le frère George se tenait sur les marches d’un avion à Portland, en Oregon, et saluait ceux qui s’étaient rassemblés pour lui dire au revoir. Il entamait son second voyage missionnaire.

De retour en Afrique, dans un petit bus chargé de matériel de camping, le frère George, accompagné des responsables locaux, s’est rendu dans les églises La Foi Apostolique nouvellement établies et disséminées dans la région. Il s’agissait de voyages difficiles dans des conditions peu confortables, mais ses lettres mentionnaient toujours les centaines de cœurs affamés qu’ils rencontraient.

Six mois et demi après avoir quitté Portland, le frère George a dit au revoir à ses frères et sœurs en Afrique et a pris l’avion pour rentrer chez lui.

Mais Dieu avait d’autres projets. Au cours de ce voyage vers Portland, il est tombé très malade et a été débarqué de l’avion à sa première escale, à Roberts Field, au Libéria. C’est là qu’il a été rappelé au ciel. Son corps a été enterré en Afrique, près des gens qu’il aimait, en attente de l’appel de la trompette.

Le texte d’aujourd’hui nous parle d’un grand missionnaire d’une autre époque qui entreprend son troisième voyage d’évangélisation dans le but de « [fortifier] tous les disciples ». Paul est parti d’Antioche, son port d’attache, et a entamé un voyage qui a duré de l’an 53 à l’an 57, visitant les croyants en Galatie, en Phrygie et se terminant par un long séjour à Éphèse.

Les noms des lieux visités par Paul étaient différents de ceux visités par George Hughes en Afrique. Les cultures, les conditions et les personnes étaient différentes. Mais dans les deux cas, il y avait des cœurs affamés de vérité. Il y avait des églises naissantes et des groupes de croyants qui avaient besoin de plus d’instruction.

Et tant dans la région méditerranéenne qu’en Afrique, ceux qui ont apporté le message, ont connu la joie de voir les semences de la vérité prendre racine et le message de l’Évangile se répandre.

En méditant sur la vie consacrée de ces deux missionnaires évangélistes, puissions-nous ressentir l’urgence du même appel qu’eux : une passion pour les perdus et la conscience que le défi spirituel de l’évangélisation doit être relevé par chaque nouvelle génération.

Nous ne serons peut-être jamais un Georges ou un Paul. Peut-être que parmi nous, beaucoup ne mettront jamais les pieds en dehors des frontières de leur propre pays en tant que missionnaires. Cependant, nous pouvons et devons avoir un cœur qui brûle pour les perdus et la volonté de faire notre part, quelle qu’elle soit, pour répandre l’Évangile.

CONTEXTE

Les derniers versets du chapitre 18 commencent le récit du troisième et dernier voyage missionnaire de Paul, qui, au départ, suit le même itinéraire que lors de son deuxième voyage.

Au cours de ce voyage d’environ quatre ans à travers l’Asie Mineure, il visite les églises qu’il avait implantées lors de ses premiers voyages et qu’il avait revisitées lors de son deuxième voyage. Notre texte se poursuit jusqu’au chapitre 19 et se termine par une émeute à Éphèse, qui indique à Paul qu’il est temps de passer à autre chose (voir Actes 20:1).

Les versets 24 à 28 d’Actes 18 racontent l’histoire de l’enseignant biblique Apollos, décrit comme : « un homme éloquent » au verset 24. Le terme : « éloquent », est la traduction d’un mot grec signifiant : « savant ».

En plus d’être instruit, Apollos était également « versé dans les Écritures » et « plein de ferveur ». Juif né à Alexandrie, en Égypte, il semblait avoir une capacité extraordinaire à présenter la messianité de Jésus à un public juif.

Cependant, bien qu’Apollos ait « enseigné avec exactitude » ou diligence les choses du Seigneur, il ne connaissait « que le baptême de Jean ». Aquila et Priscille (des chrétiens juifs qui avaient rencontré Paul à Corinthe et avaient participé à son œuvre), lui enseignèrent ce qui manquait à sa compréhension de l’Évangile.

Apollos s’est ensuite rendu à Corinthe, où il a rapidement assumé un rôle de leader dans l’Église.

Au chapitre 19, Luc rapporte qu’après le départ d’Apollos d’Éphèse, Paul y est arrivé. Le long séjour de l’apôtre à Éphèse, montre l’importance de la ville : sa richesse, sa population d’environ 300 000 habitants et le fait qu’elle soit un centre d’échanges commerciaux, en font une plaque tournante logique pour l’évangélisation de toute la province d’Asie.

Trois événements importants se sont produits pendant le séjour de deux ans de l’apôtre à Éphèse.

Tout d’abord, le Saint-Esprit a été répandu sur des croyants qui n’en avaient jamais entendu parler auparavant (versets 1-7).

Ensuite, le ministère efficace de Paul, a été confronté à un groupe d’exorcistes itinérants, qui ont été attaqués par les démons qu’ils essayaient de chasser (versets 13 à 20).

Enfin, une émeute a été provoquée par des fabricants des temples de Diane, qui estimaient que la prédication de Paul menaçait leur gagne-pain, à savoir la fabrication de temples Diane (versets 21 à 41).

Le verset 9 indique que Paul a réuni les disciples dans « l’école d’un dénommé Tyrannus ». Le mot « école » désignait à l’époque une salle servant à des conférences ou d’autres types de réunions. Elle était probablement louée.

De nombreuses personnes ne travaillaient pas pendant la chaleur de l’après-midi et pouvaient donc se rendre à l’école. Le fait que Paul enseigne dans une telle salle, témoigne de sa rupture avec la synagogue et les rabbins.

Comme ses efforts représentaient une approche audacieuse et sans honte du public « païen », il ne fait aucun doute que les dirigeants juifs furent encore plus irrités par cette entreprise de l’évangéliste itinérant.

Au verset 12, Luc indique que des miracles de guérison se sont produits lorsque des mouchoirs ou des linges utilisés par Paul, étaient appliqués à ceux qui étaient malades ou troublés par des esprits mauvais.

Il n’y avait pas de pouvoir spécial dans les mouchoirs eux-mêmes ; Dieu a simplement honoré la foi de ces premiers convertis. Un spécialiste de la Bible a noté que : « la foi liée aux sens [la foi qui a besoin d’un objet tangible auquel s’attacher], n’est pas rejetée; mais elle est aidée selon ses besoins, afin d’être fortifiée et élevée »(1)

Il convient de noter avec quel soin le récit de Luc place le rôle de Paul à sa juste place : Dieu : « faisait des miracles » et Paul n’était que le canal.

Éphèse était un véritable pôle d’occultisme et ses habitants étaient très superstitieux. La phrase : « les arts magiques», mentionnée au verset 19, rassemble non seulement la magie, mais aussi les sorts, les enchantements et les exorcismes qui étaient monnaie courante dans cette société et dont on pensait qu’ils apportaient la richesse, le bonheur et la protection.

L’orfèvre Démétrius (verset 24) qui a suscité l’opposition à Paul, était manifestement un homme important dans le métier.

Les statuettes que ses collègues et lui-même fabriquaient étaient peut-être des représentations de la Diane (que les Grecs appelaient Artémis), considérée comme la déesse de la chasse, de la lune et de l’accouchement, et censée avoir le pouvoir de contrôler les animaux.

La fabrication de temple en l’honneur de Diane constituait une industrie florissante, et la prédication de Paul devait provoquer une baisse perceptible de la demande, ce qui expliquerait que les artisans se soient si facilement mis en colère face à une menace de leur sécurité financière.

Le secrétaire municipal qui a fini par apaiser la foule (verset 35) n’était pas un fonctionnaire romain, mais un officier éphésien qui travaillait en étroite collaboration avec le gouvernement romain. Comme il aurait été tenu pour responsable de toute manifestations illégales, il était dans son intérêt de réprimer l’émeute et de persuader les émeutiers de se disperser.

REGARDER DE PLUS PRES

1. Quelle était la question de Paul aux disciples qu’il a rencontrés à Éphèse à son arrivée (voir Actes 19:2) ? Qu’ont-ils répondu ?

2. A votre avis, pourquoi la Parole de Dieu « se propageait et gagnait en puissance » (verset 20) à Ephèse malgré une vive opposition ?

3. Que pouvons-nous retenir de l’époque de Paul à Éphèse, et qui pourrait s’appliquer à l’évangélisation de nos jours ?

CONCLUSION

Répandre l’Évangile peut impliquer des difficultés, de l’opposition et de la persécution. Cependant, un amour authentique et sincère pour les âmes, nous aidera à ne pas reculer devant les défis qui accompagnent l’évangélisation.