DÉVOTION DU 6 JANVIER 2024 Référence Biblique : Actes 12 : 1 – 25.

DÉVOTION DU 6 JANVIER 2024 Référence Biblique : Actes 12 : 1 – 25.

janvier 6, 2024

Référence Biblique : Actes 12 : 1 – 25.

« Cependant la parole de Dieu se répandait de plus en plus, et le nombre des disciples augmentait. » (Actes 12 : 24)

Au cours des siècles qui se sont écoulés depuis que Luc a écrit le livre des Actes, les disciples du Christ ont enduré plusieurs persécutions. Jacques et Pierre, dont les souffrances pour la foi sont relatées dans le texte d’aujourd’hui, ne sont que deux des milliers de croyants qui ont fait l’expérience de l’intimidation, de l’opposition, des agressions, de l’emprisonnement et même du martyre.

Nik Ripken a écrit sur ses voyages dans certains des endroits spirituellement les plus sombres de la planète pour rencontrer ceux qui ont triomphé malgré d’intenses persécutions.

L’un des croyants rencontrés par Ripken était Dmitri, un pasteur d’Europe de l’Est emprisonné pendant dix-sept ans. Emprisonné avec mille cinq cents criminels endurcis et soumis à de terribles tortures physiques, Dmitri commença deux routines qu’il poursuivit tout au long de sa détention : il écrivait des Écritures Saintes sur n’importe quel bout de papier qu’il pouvait trouver, et chaque matin il se levait, élevait les mains en signe d’adoration à Dieu, et chantait un certain hymne. Cela a duré des années, même si les responsables de la prison ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour l’arrêter.

Finalement, Dmitri a appris qu’il serait exécuté. Alors qu’il était traîné dans le couloir de la prison en direction de la cour, une chose étonnante s’est produite. Mille cinq cents criminels endurcis se levèrent, se tournèrent vers l’est et commencèrent à chanter la chanson qu’ils avaient entendu Dmitri chanter chaque matin. Les geôliers furent tellement choqués qu’ils ramenèrent le pasteur dans sa cellule. Quel impact ce simple acte d’honorer Dieu a eu sur ceux qui étaient emprisonnés avec ce pasteur fidèle ! Quelque temps plus tard, Dmitri a été libéré et autorisé à retourner auprès de sa famille [1].

L’histoire de Dmitri, et celle d’autres chrétiens ayant ce témoignage de fidélité à Dieu malgré les circonstances très difficiles qu’ils devaient endurer, ont conduit Nik Ripken à une conclusion étonnante : le message de l’Évangile non seulement peut survivre à la persécution, mais bien souvent il prospère !

Lorsque des croyants vaillants ne permettent pas à leurs bourreaux de faire taire leur témoignage, leur comportement courageux inspire souvent les autres à croire en Christ. Notre verset clé du jour le confirme : malgré une persécution intense, l’Église primitive a tenu bon et « la parole de Dieu se répandait de plus en plus et le nombre de disciples augmentait ».

Ceux d’entre nous qui vivent dans des régions du monde qui sont à l’abri de persécutions manifestes (du moins pour l’instant), sont confrontés à un défi qui leur est propre : nous devons résister à la tendance de laïcisation de la société (c’est à dire retirer toute influence religieuse aux institutions ou aux organisations publiques : vivre clandestinement sa foi en étant limité à la sphère privée), et survivre dans un environnement où nos valeurs spirituelles semblent de plus en plus étranges dans notre culture.

Nous ne devons pas seulement prier pour nos frères et sœurs persécutés ; nous devons également apprendre d’eux comment vivre avec courage et maintenir notre engagement envers notre Seigneur inébranlable malgré l’opposition. En suivant leurs exemples, nous pouvons faire confiance à Dieu que nos vies auront un impact sur celle des autres et que l’Évangile continuera de se répandre tout comme le nombre de disciples de se multiplier dans toutes les régions du monde.

CONTEXTE

Au verset 19 du chapitre 11, Luc a repris son thème de l’évangélisation qui s’est produite à cause de la persécution et de la dispersion des Juifs croyants après le martyre d’Étienne. Le chapitre 12 poursuit le thème de la persécution, mentionnant la mort de Jacques et décrivant l’arrestation, l’emprisonnement et la libération miraculeuse de Pierre. À l’exception d’une brève mention au chapitre 15, c’est la dernière fois que Luc parle de Pierre, qui était au centre des douze premiers chapitres du livre des Actes.

Pierre rencontra ensuite Paul à Antioche (Galates 2 : 11-14) et écrivit plus tard deux lettres à des chrétiens souffrants et dispersés dans toute l’Asie Mineure, les épîtres de 1 et 2 Pierre. La tradition dit que Pierre et Paul furent martyrisés, probablement après le grand incendie de Rome en 64 après J.-C., mais avant la dernière année du règne de Néron en 68 après J.-C.

Le verset 1 rapporte que le roi Hérode a maltraité (persécuté ou affligé) les disciples du Christ. Il s’agissait d’Hérode Agrippa Ier, petit-fils d’Hérode le Grand qui dirigeait à l’époque de la naissance de Jésus. Hérode Agrippa Ier était également le neveu d’Hérode Antipas, qui joua un rôle dans le procès de Jésus, et le frère d’Hérodiade, responsable de la décapitation de Jean-Baptiste.

Après une période de trente-cinq ans au cours de laquelle la Judée avait été administrée par sept procureurs (gouverneurs) différents, Hérode Agrippa Ier avait été nommé par les Romains pour régner sur la Judée. Même s’il était en partie Juif et observait les fêtes et les sacrifices juifs, il était un politicien classique, s’alignant contre les disciples du Christ dans l’espoir que ses actions solidifieraient sa position auprès des dirigeants juifs qui détestaient les Chrétiens.

L’une des premières actions d’Hérode fut d’exécuter Jacques, le frère de Jean. Jacques fut le premier des douze disciples originaux à subir le martyre et le seul dont la mort est mentionnée dans les Écritures. (Son frère Jean fut le dernier des apôtres à mourir.) L’historien grec Eusèbe (260/265 – 339/340 après J.-C.) raconte que le soldat qui gardait Jacques fut tellement marqué par son témoignage qu’il se déclara chrétien devant le tribunal et a été volontairement exécuté aux côtés de Jacques.

Quand Hérode vit que son action plaisait à la population juive, il fit appréhender Pierre. L’Apôtre était placé sous la surveillance de quatre escouades de quatre soldats chacune, soit seize hommes, ayant chacune une période de surveillance de trois heures. L’intention d’Hérode de faire sortir Pierre après la Pâque (traduit du grec pascha par « Pâques ») était probablement basée sur le fait que les grandes foules rassemblées pour la fête le féliciteraient potentiellement pour son zèle à tuer quelqu’un qu’elles croyaient être un hérétique.

L’emprisonnement de Pierre a incité les croyants à prier en sa faveur. Au verset 5, l’expression traduite par : « sans cesse » vient du mot grec ektenos, qui signifie sérieusement et avec ferveur. Luc a utilisé ce même mot pour décrire la prière angoissante de Jésus dans le jardin de Gethsémané (Luc 22 : 44).

Le verset 6 décrit comment l’escouade de soldats était stationnée autour de Pierre. Il ne fait aucun doute qu’Hérode savait que Pierre s’était déjà évadé de prison (voir Actes 5 : 19) et qu’il avait l’intention de faire en sorte que cela ne se reproduise plus. Cependant, un ange réveilla l’apôtre endormi et le fit sortir de la prison.

La maison où Pierre est allé après sa délivrance était celle de la mère de Jean Marc (l’auteur de l’Évangile de Marc). Apparemment, la maison était suffisamment grande pour servir de lieu de réunion à une congrégation ; Certains érudits de la Bible suggèrent que c’est peut-être là que la dernière Cène a eu lieu ainsi que la Pentecôte.

Après que Pierre eut expliqué au groupe assemblé ce qui s’était passé, il leur demanda d’« annoncer » (ou de rapporter) sa fuite à Jacques et aux frères. Ce Jacques était celui que Paul appelait « Jacques le frère du Seigneur » dans Galates 1 : 19, le chef de l’église de Jérusalem.

Les versets 18 et 19 indiquent que Hérode a fait exécuter les gardes chargés de surveiller l’emprisonnement de Pierre. C’était une coutume romaine d’exécuter tout garde qui permettait à un prisonnier de s’échapper.

Hérode se rendit ensuite à Césarée, qui était le siège du gouvernement romain en Judée, et où il possédait un palais. À cette époque, ses relations avec les habitants des villes autonomes mais économiquement dépendantes de Tyr et de Sidon étaient celles d’un antagoniste, et il avait coupé leur approvisionnement alimentaire. Cependant, le peuple demanda la paix à Hérode après avoir obtenu une audience par l’intermédiaire de Blaste, son chef d’état-major.

Selon l’historien juif Josèphe, le « jour fixé » (verset 21) auquel Hérode devait faire un discours aux habitants de Tyr et de Sidon était une fête au cours de laquelle des vœux seraient prononcés concernant la sécurité de l’empereur romain. Alors que Luc raconte seulement que Hérode était « revêtu de ses habits royaux » lorsqu’il entra dans cet événement, Josèphe nota que le vêtement d’Hérode était entièrement fait d’argent et était très resplendissant, le faisant paraître illuminé. En réponse à son apparence vivante, et peut-être pour gagner sa faveur, le peuple s’écria : « Voix d’un dieu, et non d’un homme ! ». Il n’y a aucune trace qu’il ait réprimandé le peuple, ni rejeté d’une manière ou d’une autre ses affirmations impies. Le châtiment divin fut déversé et Hérode fut frappé, et rongé par des vers. Josèphe a rapporté qu’il a enduré de grandes souffrances pendant cinq jours avant de finalement mourir.

REGARDER DE PLUS PRÈS

1. D’après le verset 9, quel était le point de vue initial de Pierre concernant sa délivrance de prison ?

2. À votre avis, pourquoi était-il si difficile pour le groupe rassemblé dans la maison de Marie de croire au rapport de Rhode selon lequel Pierre était à la porte ?

3. Même si nous ne sommes pas directement persécutés à cause de notre foi, les disciples du Christ seront confrontés à l’opposition de Satan. Quelles leçons pouvons-nous tirer des croyants persécutés qui nous aideront à nous préparer à tenir ferme ?

CONCLUSION

L’hostilité et la haine n’entravent pas l’avancée du royaume de Dieu. Nous pouvons apprendre des croyants persécutés comment maintenir fermement notre confiance en Dieu dans toutes les épreuves qu’Il nous permet de rencontrer.

[1] Nik Ripken avec Gregg Lewis, La folie de Dieu, Nashville : B&H Publishing, 2013, 151-160.