DÉVOTION DU 20 MAI 2023 Lecture Biblique : Lamentation 4 : 1 – 22.
Lecture Biblique : Lamentation 4 : 1 – 22.
« Eh quoi ! L’or a perdu son éclat ! L’or pur est altéré ! Les pierres du sanctuaire sont dispersées aux coins de toutes les rues ! » (Lamentations 4 : 1)
Désolation… à perte de vue, c’était une ville en ruine. Les sergents Bob et Reuel Green de l’US Air Force pouvaient à peine comprendre ce qu’ils voyaient. L’impensable s’était produit, la bombe atomique était tombée et ils en voyaient les résultats. Hiroshima au Japon, autrefois une belle ville de 300 000 habitants, avait été anéantie en quelques secondes.
Aux petites heures du matin du 6 août 1945, ces deux frères se trouvaient sur un navire de transport américain en direction d’Okinawa. Alors que leur convoi quittait la baie de Subic dans les îles Philippines, une annonce sur le haut-parleur du navire a informé le personnel militaire à bord qu’une bombe atomique avait été larguée sur Hiroshima.
Alors que Bob et Reuel digéraient cette nouvelle qui venait de changer le monde, ils ne savaient pas que quelques mois plus tard, ils verraient cette terrible scène de destruction de leurs propres yeux.
Rien n’aurait pu les préparer à ce qu’ils ont vu pendant leur séjour à Hiroshima, le 30 décembre 1945. Bob raconte : « C’était une traversée que je n’oublierai jamais de la vie. La ville était silencieuse ; il y avait à peine un bruissement.
Les rues avaient été dégagées, mais c’était tout. Des monticules de débris et des bâtiments en ruine étaient partout. Ils avaient construit au milieu des décombres, des cabanes avec des toits en tôle ondulée : ils utilisaient les quelques ruines de murs en guise de supports sur deux ou trois côtés, par-dessus lesquelles ils posaient une feuille de métal pour en faire un taudis.
Reuel et moi avions déjà vu des villes qui avaient été bombardées : Manille, Osaka et Kobe, mais cette ville avait été dévastée par une seule bombe. C’était absolument stupéfiant. Je me souviens, c’était presque comme si on marchait sur un sol sacré. On ne voulait même pas parler à voix haute. »
Contrairement à la destruction soudaine qui a anéanti Hiroshima, la ville de Jérusalem avait subi une mort lente et persistante. Le passage d’aujourd’hui décrit comment le peuple, littéralement pris au piège dans les murs fortifiés de la ville par le siège de l’armée babylonienne, a manqué de nourriture.
Remplis de détails de témoins oculaires, ces versets décrivent comment les priorités ont changé, les gens sont devenus désespérés et les positions d’influence ne signifiaient plus rien. Les choses de valeur sont devenues sans valeur. Même l’or et les « pierres du sanctuaire », mentionnés dans notre verset de réflexion, avaient autant de valeur que des ordures.
Les rues de la ville, autrefois des avenues animées de commerce et de monde, étaient vides à l’exception des décombres éparpillés du Temple, des enfants mourants et des personnes défigurées par les effets de la famine.
Le triste commentaire au sujet de ce récit était qu’il n’était pas nécessaire qu’il en soit ainsi pour Jérusalem. En tant que ville élue de Dieu, tout ce que Dieu demandait à Son peuple, c’était des cœurs qui L’adoraient vraiment. Le peuple de Jérusalem avait choisi de se rebeller contre le Dieu de l’univers, et s’était ainsi attiré cet horrible jugement.
Nous pouvons tirer une leçon de la terrible dévastation de Jérusalem. Il est impératif que nous respections les commandements de Dieu. Lorsqu’Il nous appelle à Le servir et à honorer Son nom par la façon dont nous vivons, Il S’attend à ce que nous fassions exactement cela.
Si nous ignorons et rejetons Sa miséricorde et Sa grâce, nous attirerons un jugement sur nous-mêmes et ferons très probablement souffrir des innocents également. En fin de compte, une destruction totale attend ceux qui refusent l’amour de Dieu. Mais il n’est pas obligé d’en être ainsi ! Il offre un échappatoire à tous : nous devons simplement profiter de cette offre et vivre pour plaire à notre Créateur.
CONTEXTE
Le chapitre 4 continue avec le récit de la ville sainte d’Israël, Jérusalem, en ruines. Compte tenu des descriptions détaillées de ce chapitre, les commentateurs conviennent que le narrateur a dû être un témoin de première main de la dévastation complète de cette ville autrefois puissante et magnifique.
Le verset de réflexion fait référence à l’or du Temple. Le temple du roi Salomon, un chef-d’œuvre d’artisanat et d’extravagance, avait été démoli. Les feux de la guerre avaient assombri l’or autrefois brillant et poli du sanctuaire du Temple et du saint des saints.
L’expression « pierres du sanctuaire » dans ce verset a un double sens. Littéralement, il y avait les douze pierres sur la cuirasse du souverain sacrificateur ; mais métaphoriquement parlant, cela pouvait aussi faire référence aux sacrificateurs et aux Lévites qui accomplissaient les devoirs cérémoniels et sacrés du culte du Temple. À cause de leurs péchés, ils avaient été chassés de leur travail consacré pour devenir des gens ordinaires.
Le siège de Jérusalem dura dix-huit mois et provoqua la destruction lente mais totale de la ville. Les murs qui servaient à protéger ses habitants en temps de guerre empêchaient également les habitants assiégés de récolter les champs et d’avoir accès à l’approvisionnement en eau.
Ce chapitre des lamentation de Jérémie dépeint une image d’une dévastation si complète qu’elle a touché tous les aspects de la culture juive et toutes les couches de la société. Du plus vieux au plus jeune, du plus riche au plus pauvre, personne n’était exempt du jugement de Dieu. Au fur et à mesure que les réserves de nourriture s’épuisaient, la faim s’intensifiait lentement.
La référence faite au verset 6 qualifiant ce châtiment de pire que celui de Sodome fait référence à la connaissance de Dieu que possédait le peuple de Jérusalem. Ils savaient et comprenaient ce que Dieu attendait d’eux et leurs choix pécheurs prolongés ont entraîné une forme prolongée de jugement. Sodome a été détruite en un instant tandis que la vie des habitants de Jérusalem s’estompaient lentement à cause de la famine.
En raison de la famine extrême dans la ville, les femmes ont été forcées de négliger leurs bébés mourants, n’ayant aucun moyen de les nourrir. D’autres ont eu recours à manger leurs propres enfants (verset 10), tandis que ceux qui avaient l’habitude de bien vivre et de rester propres se sont retrouvés tachés de crasse ou de « fumiers ». Tout ce qui était confortable et agréable avait été dépouillé.
Le verset 13 donne la raison de l’horrible destruction qui s’était abattue sur la ville : « Voilà le fruit des péchés de ses prophètes, des iniquités de ses sacrificateurs, qui ont répandu dans son sein le sang des justes ! ». Les chefs spirituels avaient tué des individus innocents et justes.
Les Édomites étaient les descendants d’Ésaü, le frère de Jacob. Ils étaient des ennemis de longue date des Enfants d’Israël et appréciaient de savoir que Jérusalem était tombée. Aux versets 21 et 22, les Edomites ont été avertis du jugement qui viendrait sur leur nation.
REGARDER DE PLUS PRÈS
1. En faisant référence au châtiment de la ville de Jérusalem, quelle autre ville le prophète a-t-il citée ?
2. À votre avis, pourquoi Jérémie a-t-il déclaré qu’il valait mieux être parmi « ceux qui périssent par l’épée » plutôt que parmi « ceux qui périssent par la faim » ?
3. Comment les décisions prises à l’encontre de ce que nous savons que Dieu a ordonné affectent-elles nos vies et celles des personnes dont nous avons la charge ?
CONCLUSION
La douleur et la misère totale attendent ceux qui ne suivent pas les instructions de Dieu. Tirons les leçons de la terrible destruction de Jérusalem, et efforçons-nous d’échapper au jugement divin en obéissant à Dieu et en étant fidèles dans notre adoration.