DÉVOTION DU 28 OCTOBRE 2025 Référence biblique : Esaïe 39 : 1 – 8
Référence biblique : Esaïe 39 : 1 – 8
« Ézéchias en eut de la joie, et il montra aux envoyés le lieu où étaient ses choses de prix, l’argent et l’or, les aromates et l’huile précieuse, tout son arsenal, et tout ce qui se trouvait dans ses trésors: il n’y eut rien qu’Ézéchias ne leur fît voir dans sa maison et dans tous ses domaines. » (Esaïe 39 : 2)
L’écrivain grec Ésope était célèbre pour les nombreuses fables qu’il écrivit afin d’enseigner des leçons morales. « Le Corbeau et le Renard » est l’une de ces histoires.
Dans ce récit, le corbeau avait dérobé un morceau de viande et s’était rapidement envolé vers la sécurité d’un arbre. Le renard, témoin de la scène, désira la viande pour lui-même.
Ne pouvant atteindre le corbeau perché haut dans l’arbre, il fit appel à l’orgueil de l’oiseau ailé.
Il s’adressa à lui en louant faussement la beauté de sa forme et la splendeur de son plumage. Il ajouta avec regret que si seulement la voix du corbeau était aussi belle que son apparence, il serait sans conteste considéré comme le roi des oiseaux !
Le corbeau, désireux de prouver que sa voix était aussi magnifique que son allure et qu’il méritait d’être reconnu comme le roi des oiseaux, poussa un grand croassement.
Ce faisant, le morceau de viande qu’il gardait si précieusement tomba de son bec. Le renard s’en saisit aussitôt et, triomphant, dit au corbeau :
« Mon bon corbeau, ta voix n’est pas mauvaise, mais ton esprit te fait défaut. »
Bien qu’amusante, cette fable illustre parfaitement une faiblesse commune chez les hommes : l’orgueil.
Dans le texte biblique d’aujourd’hui, l’attitude d’Ézéchias, qui exhiba ses trésors par vanité et par fierté, fut un acte qu’il regretta amèrement. Lorsque le prophète Ésaïe apprit ce qui s’était passé, il prononça une parole de la part du Seigneur : tous ces trésors seraient emportés à Babylone.
Il révéla en outre que les descendants mêmes du roi seraient emmenés pour servir comme eunuques dans les cours royales de Babylone.
L’orgueil est l’un des outils que le diable utilise le plus souvent pour faire trébucher l’homme.
Le diable est le prince de l’orgueil. Il s’efforce de nous convaincre que nous avons le droit, l’expérience ou la position qui nous autorisent à agir contrairement aux lois de justice de Dieu.
Comme il le fit dans le Jardin d’Éden, il insinue que nous n’avons pas besoin de nous soumettre à chacune des paroles de Dieu. Quelle erreur fatale que de croire à ses mensonges !
L’attitude satisfaite d’Ézéchias, qui exposa complaisamment ses richesses terrestres, entraîna des conséquences, et il en sera de même pour quiconque succombe aujourd’hui au piège de l’orgueil.
Nous devons rester sur nos gardes face aux ruses du diable, et nous rappeler que tout ce que nous sommes ou espérons devenir dépend entièrement de la grâce de Dieu.
Lorsque cette pensée demeure au premier plan de notre esprit, le diable ne pourra ni nous faire trébucher, ni nous vaincre !
CONTEXTE
Le roi Ézéchias avait survécu miraculeusement à une maladie mortelle. Le miracle de sa guérison était un témoignage éclatant de la puissance de Dieu.
La nouvelle de cette guérison spectaculaire se répandit, et les habitants de Babylone furent parmi ceux qui en entendirent parler (2 Rois 20:12).
Comme Ézéchias était un roi craignant Dieu et influent dans la région, le roi de Babylone envoya des émissaires avec des présents pour se réjouir avec lui.
À première vue, ce geste de bonne volonté de la part de Babylone semblait inoffensif et amical. Pourtant, il conduisit Ézéchias à commettre une erreur insensée et orgueilleuse.
L’erreur d’Ézéchias fut double : d’une part, il se comporta comme le propriétaire unique du royaume que Dieu lui avait confié, au lieu d’en être le simple intendant ; d’autre part, il négligea toute prudence, pensant apparemment connaître suffisamment la situation pour en juger lui-même.
Babylone allait devenir plus tard la puissance dominante de la région, animée d’une soif insatiable de pouvoir et de richesses, et se transformerait en un ennemi acharné de Juda.
Les richesses de Juda, ainsi que leurs emplacements secrets, étaient déjà l’objet de la convoitise de l’Assyrie. En ouvrant largement les portes du trésor national pour recevoir les ambassadeurs d’une nation perfide, Ézéchias mit en péril sa propre sécurité et celle de son peuple.
Le jugement de Dieu suivit rapidement l’acte insensé d’Ézéchias.
Comme à son habitude prophétique, Ésaïe posa d’abord des questions avant de prononcer son oracle. Il demanda ce que les hommes avaient dit et ce qu’ils avaient vu.
En apprenant qu’ils venaient de Babylone et qu’ils avaient vu toutes les richesses du royaume, le prophète fut poussé à proclamer la parole du Seigneur : tous ces trésors seraient emportés à Babylone, et les fils d’Ézéchias serviraient dans le palais du roi babylonien.
Ses paroles constituaient une prophétie de ce qui devait inévitablement arriver, plutôt qu’une déclaration d’un châtiment ou d’une malédiction divine.
REGARDER DE PLUS PRÈS
1. Pourquoi le roi de Babylone a-t-il envoyé un cadeau à Ézéchias ?
2. Pourquoi pensez-vous que le roi Ézéchias a montré les trésors de son royaume à ses ennemis ?
3. Qu’est-ce qui a pu rendre le roi Ézéchias laxiste dans son esprit ? Quelle leçon pouvons-nous en tirer ?
CONCLUSION
Notre sécurité et notre victoire durables résident dans une marche humble avec Dieu. Nous devons nous garder de l’orgueil sous toutes ses formes.